Bon, je suis encore pulvérisé après semaine de congé plus crevant qu'autre chose : on prend une semaine de congé pour prendre un peu de repos, mais on en profite pour faire tous les trucs qu'on a repoussé auparavant, et on reprend le taf encore plus nase qu'avant. Classique, hein.
En tout cas, cette semaine de vacances s'est terminée par un weekend encore bien chargé, celui de la quatrième édition du festival de Bourg-Lès-Valence, qui est, pour celles et ceux qui ne seraient pas encore au courant, le rendez-vous désormais incontournable de tout le petit monde de la bande dessinée indépendante, alternative, appelez-là comme vous voudrez.
Alors comme d'habitude, il y a du monde, plein de monde, mais comme d'habitude, on se sent autrement plus en confiance que lors des gros raouts du type foire à la saucisse charentaise ; les gens viennent pour échanger, pour rencontrer, pour découvrir, plutôt que pour passer 12 heures dans une file de dédicaces : forcément, ca sent moins la collectionnite aigue, le B-A-BA de la spéculation, et tous les autres fléaux qui rongent l'autre marge de la bande dessinée. Bref.
Nous devions nous faire la journée pro, le vendredi, Drine et moi : le grand Fromental devait y distiller son propos, mais la semaine dernière, c'était le salon du livre à paname, et l'éditeur de Denoel Graphic se devait d'y être.
Pas de Fromental donc, et c'est pas plus mal : nous sommes partis super tard de Besançon (très courte nuit dans les pattes, on devrait pas faire de vieux os le soir venu), on a pas mal ramé en voulant quitter l'autoroute un poil trop tôt, en oubliant que Lyon-Vienne par la nationale, le vendredi vers 17h, c'est forcément une mauvaise idée. Ah, ces provinciaux en sortie, loosés dès qu'il y a 3 voies... Et puis la névralgie/cervicalgie de Drine devient vraiment hardcore ces derniers temps, du coup, on fait des pauses, tout ça.
Bilan, on est arrivés juste pour le pot du vendredi soir sous le chapiteau, le temps de faire coucou aux gens du Groinge, Fafé et Big Ben, de faire coucou à Sylvain Ricard et Franck Bourgeron, de croiser pas mal de monde, et de décider d'aller poser notre bordel à l'hôtel. C'est qu'on est pas venus les mains vides ! Au programme du weekend, entre diverses autres choses, les gens de L'Affaire du Siècle tome 5 nous ont chargé de distribuer quelques exemplaires du numéro 13, tout frais :
On retrouve notre hôtel assez vite, c'est déjà ça de satisfaisant (contrairement à l'édition 2004...), on y pose notre bordel, et lorsque l'on précise dans la petite conversation qui s'installe que l'on vient pour le festoche, on a droit à un joli quiproquo : non, je ne m'appelle ni De Crécy ni Baladi, non, la brune à côté de moi n'est ni Peggy Adam ni Hélène Richard... Bon, après un listing de 5 minutes, on se rend compte qu'on est dans l'hôtel bien squatté par les auteurs, et on économise 10% au passage. Loose, nous quitterais tu ? Chouette.
On décide d'aller se faire un restau à Valence : on tourne environ 10 ans pour chopper une place de parking, et nous ne trouvons pas de table libre où que ce soit, pour finir dans une enseigne dont je prefère taire le nom... Evidemment, en sortant, on décide d'une promenade digestive, et passons devant des petits restaus qu'on avait pas vu en passant, pas très fréquentés, et plutôt accueillants... Loose, quand tu nous tiens.
Une brêve impression sur Valence ? Quelques petites rues au tout centre ville plutot sympas, quelques places agréables, mais des travaux partout, et pas une impression de bien-être totale. Not the ultimate place to live, quelque chose comme ça... On rentre finalement à l'hôtel assez tôt, espérant être en forme demain.
Le samedi, on décolle de l'hôtel assez tardivement, et arrivés sur le site du festival, on commence par les expos.
Je passe rapidement sur celle consacrée à Yvan Brun : le trait de ce mec est super classe, et son propos est riche de pas mal de choses, mais je n'en suis pas énormément amateur. On passe, et on va prendre notre petite claque avec l'expo consacrée à l'auteur invité d'honneur, Nicolas de Crécy.
"L'orgue de barbarie" est un court-métrage simplement bluffant. On s'envoie les story-boards et les dessins originaux, on s'en prend plein la gueule.
Je vais pas m'étendre sur De Crécy, d'abord parce qu'on est pas intimes, et ensuite parce que plein de gens le font mieux que moi. On a déjà dit pas mal de choses au sujet de cet auteur, de son univers, de ses univers, de sa virtuosité, de son sens du plastique toujours épatant sans jamais sombrer dans le démonstratif.
Bref.
On croise Christophe Gaultier sur le chemin de sa rencontre ; nous envisageons un moment de partir en courant avec quelques planches originales de De Crécy, et puis en fait non.
Christophe m'apprend le bordel ambiant chez Dupuis ces derniers jours : c'est toujours quand je prends un peu de distance avec le monde de la bande dessinée sur le net que je loupe des trucs, moi, ca a l'air de chauffer grave par la-haut.
Après les expos, direction le gymnase, les auteurs, les éditeurs, tout ça.
Ca fait plaisir de voir le copain Dolph derrière une table, en train de gribouiller son bouquin. Et je me dis que je suis con de ne pas avoir apporté mon exemplaire de son "mois de" paru au Groinge, parce que ca m'aurait vraiment fait plaisir de me faire dédicacer un bouquin par un copain.
Drine et moi faisons le tour des micro-éditeurs, des potes ici et là, on commence à claquer notre tune, genre achats compulsifs, on lâche pas mal d'exemplaires du numéro 13 de l'Affaire du Siècle tome 5, et on est super contents de s'entendre dire (plusieurs fois !!!) par des inconnus "Ah ouais, c'est le fanzine de Besançon ?", ca fait carrément plaisir...
Drine distribue aussi son petit carnet -gratuit- réalisé après Bourg-Lès-Valence 2004, et intitulé "A côté" (dont il reste quelques exemplaires, si ca vous branche...).
Drine récupère également des exemplaires du collectif auquel elle a participé grâce à (et avec) Nancy Pena, "Dieux et Idoles", et rencontre pour l'occasion "son" éditeur, pendant que je discutaille un peu avec le très agréable Clément Baloup.
C'est l'occasion aussi de rencontrer de visu certains auteurs collaborant à L'Affaire du Siècle tome 5, comme le suisse José Roosevelt, notamment ; là aussi, échange standard de zines, je repars avec le dernier Halbran, sympa le gars Roosevelt.
On fait un tour, on va bouffer, puis on s'envoie quelques uns des courts-métrages proposés pendant ce weekend : on arrive pile-poil pour celui de Winshluss et Cizo, "Raging Blues", formidable (on en reparlera plus tard), et un autre d'Olive et Blanquet, que j'avais en DVD mais qui méritait bien un nouveau visionnage sur grand écran.
On enchaîne sur la première rencontre, axée autour de la critique en bande dessinée.
Cette rencontre rebondissait sur de récentes initiatives éditoriales, comme "L'éprouvette" à l'Asso et le "Comix Club" au Groinge pour ne citer que les plus enthousiasmants (je n'ai pas encore lu la nouvelle revue d'Evariste Blanchet, à voir, et ne suis pas convaincu par le contenu du dernier 9ème Art, revue pourtant passionnante par le passé).
Animée par Big Ben, et avec JC Menu, Le lièvre de Mars, Lewis Trondheim, Jonathan Larabie et quelques autres intervenants, la rencontre s'est essentiellement déroulée le cul entre deux chaises.
Il s'agissait de déterminer avant toute autre chose quelle portée nous entendions par le mot "critique" ; le débat, aussi intéressant soit-il, a eu du mal à préciser si nous parlions de critique au sens premier du terme, ou bien dans le sens d'analyse, d'étude, de commentaire, que sais-je...
Big Ben s'en est fort bien sorti en s'aidant de Menu et du Lièvre de Mars pour balayer le spectre de la critique, de manière pleine de bon sens et d'intelligence, mais je ne peux pas m'empêcher de rester un poil frustré : on avait de brillants orateurs devant le nez, et le débat aurait pu donner quelque chose de réellement passionant si nous avions su choisir une direction plus précise... Il y avait tant à dire, qu'après coup, nous étions quelque uns à nous dire qu'il y avait des tonnes de choses à lancer pour que de probablement formidables échanges fleurissent... Ce sera pour la prochaine fois. Et c'était déjà très, très très bien.
*** Note pour moi-même : respirer 3 fois de suite la prochaine fois qu'on me pose une question devant des gens dont je suis plutôt très admiratif ; je baffouillerais moins, j'aurais moins l'air d'un con, et peut-être même que j'arriverai à exprimer correctement le fond de ma pensée. Chier, merde.
Après ça, on continue notre moisson de bouquins, on flâne chez Terre Noire (Lucas Méthé me semble carrément moins réservé que lors de ma première rencontre avec lui, et s'avère être un mec vraiment charmant), au Dernier Cri, au Fremok, à la Cafetière (Drine assume son côté méga-fan-de-base et continue sur son projet de faire dédicacer ses bouquins de Baladi à chaque fois qu'elle le croisera, tout ça pour échanger deux mots avec lui, et cette fois-ci, hop ! C'est le très beau "Méta-Maw" qui s'est pris une chouette balafre de la part d'Alex - quelle patience !) et bien d'autres endroits. Parce que j'ai souvent déjà les bouquins qui me branchent chez ces gens, je ne pars pas sans lâcher un peu de tune quand même : et hop, un nouveau t-shirt dans le sac, et je ferais sûrement peur aux lecteurs rôdant à la librairie avec un gros Intrus de Marko Turunen sur mon t-shirt... Rhâââ, c'est la victoire du consumérisme aveugle.
Et pendant ce temps-là, de bon gros légumes sortent du sol, derrière le stand du Potager Moderne.
A chaque fois que je pense au Potager Moderne, je me demande quels sont les autres éditeurs indépendants qui pourront regarder les effets négatifs de la crise en disant "Nous, les gars, on a pas essayé de noyer le marché, hein" : un livre de temps à autre (et souvent bon, au passage), un nouveau numéro de Patate Douce tous les 36 du mois, c'est pas le tsunami de l'édition de bande dessinée, le Potager Moderne.
Non, ca serait plutôt une petite ondée rafraichissante, ou la qualité des bouquins est inversemment proportionnelle à l'appétit et aux envies de domination des rayonnages de son éditeur, Stéphane Godefroid(et je dis pas ça parce que le mec à un espèce de rapport avec mon bled d'origine, hein), mec conscient et passioné au sens le plus noble du terme.
Charles Dutertre ("Pirouette") et Jean-Marc Mathis (des tonnes de bouquins, mais personnelement, quand je pense à Mathis, je pense systématiquement à une couv d'un vieux Psikopat ou son chien, en suspens dans l'air grâce à un ballon gonflé à l'hélium, se dirige en pétant - étaient-ce là les prémices de ses succès d'édition jeunesse ?) poussaient là aussi dans le jardinet du Potager Moderne ; des gens cools qui font des bouquins cools chez des gens cools. Que demande le peuple ?
Chez 6 Pieds sous Terre, JP me montre des extraits de quelques projets à venir et notamment certains du grand retour, sous une nouvelle forme, d'une initiative qui avait marqué son époque. On y reviendra, mais en tout cas, ca aussi ca peut sonner comme une bonne nouvelle.
C'est ce moment que choisit Davram pour me filer un de ses bébés, l'exemplaire de "Myxomatose" pour l'ami Crepp (comme disent les gens super-méga-trop bien informés sur BDG). Davram qui cumule le statut d'éditeur le plus jeune que je connaisse et celui du plus gravissime aussi : projet assez improbable sur le papier, "Myxomatose" est un collectif sur une thématique que je vous laisse le soin de découvrir au file des 130 pages de ce bouquin atypique. La qualité de l'impression, voire de la numérisation des pages intérieures est discutable, mais pas tant que çà, lorsqu'on accepte le fait qu'il s'agit là d'un fanzine.
Ca se corse quand on constate quand même que l'objet est enrobé d'une somptueuse (je pèse mes mots) couverture cuir, dorée (à quoi ? Davram a disparu avant que j'ai l'occasion de lui extirper davantage d'infos...), et qu'au sommaire, on compte des zozos comme Crumb, Moebius, Baudoin, Spiegelman, Ibn Al Rabin, Thiriet et bien d'autres... Etonnant résultat !
Lors de la dernière édition du festoche, les suisses de la Fabrique de Fanzines animaient donc en permanence leur atelier, comme ils en ont le secret. Cette année, ce sont les fanzineux de Y'en A, une asso de jeunes auteurs de Bourges ayant notamment officié au festival Bulleberry (tenu à Bourges en 2005), dont je n'avais encore jamais entendu parler, pour ma part...
Leur atelier, Wall Strip, propose à n'importe qui de faire un strip en utilisant une base déjà amorçée, constituée de 3 cases comportant quelques rares élements graphiques, et rien d'autre ; il s'agit ensuite pour chacun de convoquer sa muse et de produire un strip constructif, en utilisant les élements proposés sans les effacer, et le résultat était impressionnant : de nombreux visiteurs (et quelques auteurs) ont joué le jeu, pour se retrouver affiché sur un mur couvert, le dimanche après-midi, de tonnes de propostions.
Le principe est marrant, car il part d'une contrainte ; cependant, à mes yeux, en tant qu'exercice de style à dimension collective, il demeure peut-être moins pertinent dans le cadre d'un atelier que la Fabrique : l'interactivité avec les gens, les lieux, ne se produisent réellement que si l'auteur décide d'exécuter son strip en direct, à l'aide d'une tablette graphique, avec projection en temps réel du déroulement du truc. La notion d'atelier sort donc du contexte collectif (dans l'instant présent de sa création et de son éxécution), qui pourrait pourtant être pris en compte à l'occasion d'un tel concentré d'auteurs et de gens motivés. Bon, c'est quand même une initiative très amusante, et dans la foultitude de propositions recueillies, il y avait du super bon, hein.
Tant qu'à faire, je suis reparti avec le dernier numéro de leur fanzine "Y'en a" (le numéro 9, pas encore lu), et une sélection d'un atelier Wall Strip similaire tenu à Bourges : un carnet de 80 pages de strips signés notamment par les gens de leur asso (ils sont nombreux), ainsi que par Ibn Al Rabin, Alex Baladi, Mattt Konture, Killofer et Lécroart.
Sylvain Moizie et ses collaborateurs de l'Institut Pacôme ne sont pas seulement les meilleurs danseurs des soirées musicalement bien foireuses (je ne m'étendrais pas sur la sélection des disques poussés samedi soir lors de la soirée : ils ont eu bien du mérite à se faire défoncer les tympans par une telle bouillie sonore, grrrr), ils continuent de sortir des bouquins super chouettes ; je crois qu'il n'y a que pour cet éditeur strasbourgeois que j'ai autant une impression d'artisanat passionné : année après année, ils égrennent inlassablement leurs ouvrages aux formats complètement débiles, réalisés avec des procédés d'impression qui tâchent et usent les doigts, et méritent qu'on s'y attarde vraiment davantage. Le dernier en date, signé Jonvon Nias (encore un bisontin, bordeeeeeeel), est un pavé, pour le coup, et j'en causerais dès que je l'aurais lu, vindzousss.
La Saint Pacôme, grosse fête pour les yeux (entre autre) aura lieu à Strasbourg les 6, 7 et 8 mai 2006, et devrait être une nouvelle occasion pour les retardataires de découvrir leurs formidables bouquins ; en tout cas, moi j'y serais, car en plus de ça, ils invitent pour ce 3ème "petit salon de la petite édition" les gens du Glaviot (Strasbourg), des éditions de L'Oeuf, à Rennes, ainsi que le génial Jean Jean, de Rennes aussi.
Quelle super transition !
Jean Jean (faut-il l'appeler Jean ?) dont j'ai d'ailleurs ramené "La vie domestique" et "Wunderkind comix", ses deux derniers petits bouquins en date (je crois), qui témoignent une fois encore de la virtuosité du gugusse. Ils sont forts, ces putains de rennais : les mecs de Judith et Marinette, de La chose, ou bien des Taupes de l'espace, des zozos comme Imius ou Nylso, dans un monde idéal, auraient l'un de leurs 2346751654 bouquins disponibles dans toutes les librairies, point.
Dans ses deux derniers chouettes ElFamilyFlyingCarpet, Jean dessine simplement merveilleusement bien, et balance du bout de vie bien plus tangible que bien des trucs étalés ici ou là, on en redemande.
Tiens, en parlant de monsieur Nylso... D'après des sources bien informées, Nylso en serait à une cinquantaine de pages de son prochain effort. C'est pas une bonne nouvelle, ça ? Je sais pas ce que c'est, si c'est pas une bonne nouvelle, ça.
Alors en attendant le prochain "Jérôme d'Alphagraph" du monsieur, et une quatrième longue incursion dans un monde plus beau et plus subtil, plus fin et moins con, je pars pas les mains vides pour autant : "L'homme aux dents d'or" est un truc daté d'il y a quelques années, que Nylso a sorti d'une de ses tannières qu'on imagine facilement un peu magiques, et dont j'ignorais l'existence ; "Biscuit" #2 dans la pile de trucs à lire, chouettosse.
Pendant qu'on en est au trip "je fais mes courses", on s'arrête vers Lénon et on lui prend les deux derniers "C'est toujours ça" (#9 et 10), ses petits catalogues de bord, ou j'ai subitement envie d'aller checker tel ou tel bouquin, tel ou tel disque aussi. Elle est cool, Lénon, j'aimerais bien voir davantage de ses trucs publiés, à elle aussi, tiens.
Chez Atrabile, je découvre la forme définitive du dernier Lupus, pas encore arrivé à la lib au moment ou je partais en vacances.
Et nous rencontrons Peggy Adam, qui laisse un joli dessin dans le bouquin qu'avait amené Drine, et qui nous bluffe avec ses trucs en tissu, de drôles de poupées.
Pendant que j'y pense : madame Fa, alias Fafé, alias miss Fa, alias probablement plein d'autres trucs, a gentiment embarqué des zines avec elle, qu'elle laissera dans une librairie niçoise digne d'intérêt.
Ce qui signfie que les points de dépôt de l'Affaire du Siècle tome 5 se multiplient : Besançon, Paname, Bruxelles, Nice... Bientôt sur amazon, uh uh uh. J'ai transmis aux membres du comité éditorial du zine, qui remercient tout le monde, hein.
Pendant qu'on en est aux filles qui comptent déjà dans l'édition indé, Aude Picault a pris le temps de dédicacer plein de bouquins pour les copines de Drine. A chaque fois, réelle attention et franche sympathie de la part de l'auteur du "Moi je" qui n'en finit plus de séduire, par le biais des furieux de chez Warum :
Benoit Preteseille et Wandrille ne sont pas réellement de cette planète.
C'est pas très grave, ils ont fait l'effort d'apprendre nos languages avant de venir nous balancer leurs bouquins dans les festoches, c'est déjà ça. Je parlerais un peu plus tard des bouquins de Benoit, qui m'ont vachement plu, ainsi que du "Médée" de Mélanie Berger ; autant de bonnes surprises sur une poignée de titres, c'est vachement prometteur pour cet encore tout jeune éditeur. Demandez-leur le manifeste : un bien bel aperçu de la mentalité des zozos, et un joli positionnement, ma foi.
Une énième fois, on regrette pas d'être venus.
C'est déjà le soir ? Ah ouais.
C'est samedi soir, alors on trace du côté de la grosse soirée.
Alors pas grand chose à dire, hein, ca n'a rien de VIP, c'est un peu un trip open bar avec pour partenaire de comptoir l'intégralité de ce que l'édition de bande dessinée indé peut compter d'estomacs et de foies.
En même temps, je dis ça, je suis mauvaise langue, on a bien rigolé et personne n'a fini tout nu sur scène ; ca aurait pu être sympa et ca nous aurait lavé les oreilles de la bouillie horrible distillée par les gens du cru, je ne parle pas des petits concerts sympas (même si pas vraiment à leur place niveau horaires de prog, j'ai l'impression ? Nan ? Ah bon) mais des disques poussés péniblement par je ne sais pas qui. Ca manquait cruellement de goût, et je pense que nous étions plusieurs à avoir les oreilles qui saignaient, la plupart du temps. Bref.
Alors pour passer le temps, il y eu comme un lâcher de fanzines, et...
et je passerais bien la parole à mon collègue Maurice, photographe chez Paris-Match : le poids des mots, le choc des photos, etc.
Sans que je comprenne exactement de quelle manière, des tonnes d'Affaire du Siècle tome 5 se sont mis à se retrouver dans les mains des gens alentour ; ca aura au moins passé 2 minutes de la soirée à ceux qui se faisaient chier, et de notre côté, nous immortalisons les moments ou Trondheim quitte la table en rigolant pour aller montrer à Menu les planches du dit "RetroMonkey" (ah ces gros lâches qui se planquent derrière des pseudos débiles, c'est honteux).
Grosse satisfaction personnelle, of course.
Le saviez-vous ? Uri Geller (désolé pour l'orthographe) n'est pas mort, il fait de la bande dessinée :
Je pourrais parler pendant encore 20 pages des fanzines gratuits qu'on a ramené, des nombreux badges (Merci Gally, Fafé, et les autres), autocollants, et trucs totalement superflus (et donc totalement indispensables) échangés ici ou là, des bons bouquins découverts, des gens sympas rencontrés (Clément Balloup est d'une exquise compagnie lorsqu'il s'agit de déjeuner le dimanche midi, c'était l'info-potin du jour, merci d'être venu), du festoche parallèle "Journal d'un jour", du cinéma d'animation qui nous branchait bien aussi, des gens sympas revus (Lyaze, sa gentillesse et son gros appareil photo, uh uh uh), des petits films débiles qu'on a fait avec le nouvel appareil numérique de Drine.
Mais je préfère finir de m'envoyer les bonus du DVD de M*A*S*H de Robert Altman, parce que 1, c'est vraiment bien, et 2, faut que je rende ses DVD à l'ami Machine.
Tout ça en bouffant des fraises au sucre, seul dans le froid de l'appart, pendant que Drine s'offre une semaine sur la côte avec sa tante. Pfffffff.
Sinon, vite fait :
- Beeeep beeeeeep ! That's the sound of the police !
- "Cas inédit d'horrible censure droidelommiste contre le militant Dany !", ou une nouvelle constatation effroyable de la faiblesse créative (putain, je suis trop sympa, là...) de Dany, auteur noyé dans ses stérétoypes nauséabonds depuis tellement longtemps que même un sujet sérieux ne l'inspire pas autrement que par le cul. Prout.
Et merci au copain de me faire remonter ce type de trucs. C'est consternant mais bon à prendre.
- Les sons des copains sur myspace : "Anubis" par cette bande de moustachus de Blackjoy.
- Un petit phototrip d'Alvin, alias le bon monsieur de Buenaventura Press, lors de son trip à Angoulême en janvier dernier.
La prochaine fois, nous ne parlerons pas de bande dessinée, promis.
je viens de m'overdoser tout seul...
Et sinon pour les bisontins, ce soir à La Crémerie, Le retour du boogie avec La chauve-souris aux heures de l'apéro, et demain (mercredi) soir, au Savana, la même Chauve-souris et moi-même vous attendons de pied ferme, pour une grosse soirée de réchauffement climatique : heavy afrobeat, soul-funk obscure, vintage dub, un peu de broken-beat si vous voulez vraiment danser.
Le retour du Boogie, une soirée idéale pour oublier l'hiver, avec des gens rudement sympas (enfin, pas trop La chauve-souris, surtout moi, hein).
ON Air on RadiojUne :
- En 69, Dorothy Ashby éclatait sa harpe et ses cordes vocales sur son album "The Rubaiyat Of Dorothy Ashby". Vous me direz qu'en ce moment, je suis bloqué sur Cadet, je vous répondrais que ouais, mais que je prend un pied d'enculé au passage.
on est dans une veine jazz pseudo-sprituelle, le coup de la harpe fera évidemment penser à la veuve de Coltrane, mais y'a du fortiche derrière qui donne à fond ; Il semberait que Dorothy ait pas mal picolé dans sa vie, avant de mourrir en 86. Les titres parlent d'eux-même, faut avouer... Heavy shit !
- Le remix du "Alphaphix" de Nomadic par Andrea Parker, sur Dopamine Records. Faut se réveiller, oh.
- J'en sors plus de mes réécoutes des bozos d'Anticon. En ce moment, la question à la maison, c'est : Odd Nosdam et Why? sont-ils les membres les plus créatifs du collectif, et si oui, Reaching Quiet mérite t'il une médaille du mérite ?
Parce que les deux dernières faces du LP "In The Shadow Of The Living Room" (déjà 4 ans !), c'est quand même furieusement bonnard, wooooord.
C'est pas tout ça mais y'en a qui bossent.
Have a nice day, mesdames et messieurs.
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