Ce samedi, on est allés en famille voir et écouter Derya Yıldırım & Grup Şimşek qui jouaient pour le week-end d'ouverture Au Maquis, l'un des endroits les plus chouettes de Dijon, du côté du Lac Kir.
On écoute vachement son dernier disque à la maison, disque par ailleurs sorti chez ces fortiches de Big Crown Records, jamais loin des bons coups : passer entre les pattes de Leon Michels au studio Diamond Mine de Long Island, NYC, colle impeccablement aux nouvelles compositions du groupe, et ajoute aux morceaux sa petite patine habituelle et quelques notes de piano, de flûte, de guitare. Les précédents efforts -notamment ce qui était paru chez Bongo Joe et/ou via la chouette clique de Catapulte depuis bientôt une dizaine d'années- étaient déjà vachement bien, mais avec cet album, un truc s'est clairement mis en place, je trouve.
Sunny fredonne très souvent plusieurs titres à tue-tête (en vrai, j'en peux plus), mais nous aussi, et on s'est dit que ça serait une bonne idée que d'aller profiter de ce très beau printemps au bord de l'eau tou.te.s ensemble.
Et c'était une SUPER bonne idée.
Le concert était chanmé, malgré un horaire un peu bâtard et un début de concert retardé par une affluence dingo le long du chemin du canal menant à cette fameuse écluse revisitée (avec grosse classe) par cette clique de chaudières de chez Zutique prod.
L'endroit est super agréable de par sa situation assez folle de ressenti de pleine campagne alors que l'on est à quelques minutes du centre ville dijonnais, et l'équipe d'Au Maquis a fait un très bon travail de réappropriation et d'agencement.
On bouffe bien, on boit bien, on est bien, l'accueil est top, l'équipe dispo, efficace, et souriante, bref, c'est vraiment un spot de rêve.
Donc ! La plus jeune de la mifa avait pris son appareil photo en plastoque fluo, un petit jouet numérique offert par son oncle, qu'elle trimballe occasionnellement pour shooter à tout va.
Quand elle a aperçu le groupe qui s'approchait de la scène, elle était subjuguée : il a fallu un mini-encouragement pour la pousser à aller faire coucou au groupe, et surtout à Derya Yildirim, cette chanteuse formidable qu'elle a vu dans des tonnes de vidéos en ligne, mais qu'elle découvrait "en vrai". C'était probablement la première fois qu'elle vivait cette véritable "rencontre" avec quelqu'un qui n'existait que virtuellement pour elle jusqu'alors.
Derya, Helen, Graham et Antonin ont été très cools et ont pris la pause à plusieurs reprises pour satisfaire la jeune fan. Qui a malheureusement visiblement raté le bouton déclencheur la plupart du temps, comme nous avons pu le constater le lendemain en fouinant dans l'appareil ! Heureusement, il y en avait au moins une. Ouf.
Photo, donc : © Sunny Misserey-Alibert, ah ah ah ah ! |
Assister à l'enthousiasme et la fascination de ma fille devant des musicien.ne.s dont elle kiffe le taf, c'était sincère et touchant à voir, émouvant aussi.
Mais pas longtemps, car très vite il a fallu remuer nos popotins sur "Cool hand", ce tube absolu à la maison, et pas seulement. Et sur une belle sélection de titres du groupe qui proposait là une date unique en France, l'air de rien.
Bon, on a cru comprendre, depuis le temps, que la petite clique trainait de temps en temps dans le coin, et j'avoue que je m'en étais voulu de les avoir raté jusqu'ici. C'est réparé alors : youpi, de circonstance.
Merci au groupe pour le très chouette concert, et à la clique d'Au Maquis pour ce chouette samedi.
Ça faisait une paie que je n'étais pas allé à Dijon. Cette ville a vachement compté pour moi, pour plein de raisons, et la durée qui sépare chacun de mes passages sur place me désole un peu mais : la vie, donc. Qui passe, et qui fait que les têtes que l'on connaît sont moins nombreuses, alors qu'il y avait un temps où l'on pouvait passer la soirée à aller de pote en pote, de connaissance en connaissance, durant des heures, en ratant parfois pas mal de choses au passage, ah ah !
Mais certaines choses ne changent pas à Dijon.
J'étais content d'échanger deux mots avec l'ami Fred, la tête pensante/moteur principal de la clique Zutique depuis toutes ces années (la vache), et dont l'implication n'a que peu d'égal, malgré des obstacles de taille sur sa route personnelle, et c'est un doux euphémisme.
J'étais content aussi de recroiser Côme, anciennement aux manettes de la prog de la regrettée Péniche Cancale, top bon gars qui lui aussi aura été essentiel pour pas mal de monde durant le petit run mémorable de la péniche. Lorsqu'un tel endroit cesse d'exister, on pense aux concerts formidables, aux soirées chanmé, à l'ambiance de folie, et on entrevoit ce que signifiera cette absence. Mais la part plus difficile à mesurer, c'est le rôle crucial d'un tel endroit pour la scène locale, régionale. On avait joué à plusieurs reprises là-bas ; je ne me souviens plus trop avec qui, Le Retour Du Boogie probablement, mais je me souviens aussi vaguement d'une soirée avec Arthur, futur DJ Sentiments, probablement avec Alcor aussi, je sais plus... Combien de locaux auront pu se chauffer grâce à la Cancale ? Et surtout, combien ne le feront pas, de fait ? Bref.
Et puis : une énième soirée dijonnaise à croiser Boris de Sabotage, turbine locale s'il en est, et qui je pense est systématiquement présent à chacun des concerts auxquels j'assiste dans sa ville, je crois... Ou a remarquer Bernard, le disquaire de Chouett'Disques où l'on claquait nos salaires au milieu des 90's.
Une soirée dijonnaise, quoi.
Au top.
On était bien.
Ci-dessous, quelques photos prises par Sunny (ce sont celles encore plus dégueulasses que les miennes, avec la date), Charlotte ou ma pomme. Il faut considérer ça comme un safari photo culturel expérimental d'une petite fille de 5 ans, hein. Soyez indulgents, quoi. Et pour le reste : mon smartphone, c'est de la merde, et j'ai jamais su prendre de photos. Ah ben ça vaut le coup de partager les résultats hein ! Hé, c'est mon blog, je fais ce que je veux.