Bon, le temps passe, le temps passe, et je me rends compte que ce lieu est un peu trop désert à mon goût. J'ai pas mal de choses à régler (un nouveau rythme de vie, notamment), mais je vais légitimement avoir davantage de temps dans les semaines qui viennent : attendez-vous à être fatigués par mes déblatérations au kilomètre, hein.
J'aurais bien commencé par un petit compte-rendu du micro-trip parisien de ces jours-ci, entre un pur concert de Q-Tip ce lundi à l'Elysée Montmartre (big up Max, Jéjé, Don Da None, et tous ceux que j'aurais voulu coincer plus longtemps bordel !), des longues virées à tripoter du bouquin entre Le Monte en l'Air, Le Regard Moderne, et diverses échoppes d'occases, et puis du temps avec des copains qu'on croise trop rarement.
J'y reviendrais.
Auparavant, je voulais revenir sur Angoulême et le petit trip "marquant" de cette année.
Mais j'ai tellement de choses à dire sur les trucs que j'en ai ramené (essentiellement des bouquins, mais un peu de boulot aussi vindzoussss'), que ca se fera en deux fois, ben ouais.
Il semblerait qu'un rythme particulier se mette en place naturellement en ce qui concerne mes virées charentaises.
Une fois sur deux, il se trouve que je traîne mes baskets jusqu'à Angoulême et son festival international de la bande dessinée, et systématiquement, le premier sentiment que j'ai en quittant la région donne quelque chose comme "pffff, il était temps, pffff" ; celui-ci perdure l'espace de quelques mois, un peu plus d'une douzaine en tout cas, ce qui fait que mon emballement à l'idée d'aller me frotter à nouveau aux déplacements incessants de milliers de "bédéphiles" est considérablement retombé. Et encore un peu plus tard, oh mon dieu, mais que se passe-t'il ? Me voilà en train de trépigner, impatient à l'idée d'aller claquer du blé en fanzines mal imprimés, en bouquins mal distribués, et en bières un peu chaudes dans les endroits les plus bondés du monde (l'espace d'un weekend en tout cas).
Ouaip, voilà donc mon rapport à Angoulême : l'impatience de croiser des copains, d'aller rencontrer quelques auteurs rares, de compulser frénétiquement des bouquins encore inédits, de savourer quelques expos, et accessoirement, de me conforter dans l'idée que l'essentiel de cette industrie qu'est l'édition est proprement à gerber...
"Eh, June, la bande dessinée, tu l'aimes, ou tu la quittes !".
Je vous rassure, on s'en est chargé pour moi.
Et je reviendrais prochainement sur cette histoire, mais c'est encore un tantinet prématuré.
Néammoins, et pour faire bref : après plus de cinq ans de bons et loyaux services (jamais l'ombre d'un reproche, d'un blâme, d'un avertissement, d'un entretien...), j'ai été licencié fin janvier, pour des raisons qui, encore aujourd'hui, après moultes remoults (et mon petit doigt me souffle que tout cela n'est pas fini...), restent encore particulièrement floues (en cherchant à droite à gauche sur le net, il est facile d'en savoir plus). Je vous épargne le bordel et les multiples rebondissements, mais je puis vous dire que mes collègues licencié(e)s et moi saisissons le Conseil des Prud'hommes afin de faire un peu la lumière sur les raisons qui ont poussé la direction de la librairie à nous "remercier" de la sorte ; je ne manquerais pas de vous tenir au jus sur la tournure que prendront les événements...
D'ailleurs, il en est un qui aura lieu ce samedi, à Besançon.
Les plus maoîstes d'entre vous pourront en faire une session d'entraînement pour la venue de Sarko, mardi prochain.
Je suis en pleine réflexion : que lui jeter sur la gueule ? Où suis-je sûr de le voir passer ? Si on s'y prend bien niveau accueil, est-ce qu'il finira par virer "notre" préfet ? Bref.
Ce samedi, donc :
Bref ! Tout çà pour dire que lorsqu'on a pris l'habitude de voir débarquer un maximum de bouquins, quasiment chaque jour, et qu'on a accès à tous ces bouquins, forcément, on s'habitue, on prend ses aises... Autant de pages disponibles, à portée de main, cela engourdit la curiosité naturelle. On a beau se réjouir à chaque nouveau colis de tel ou tel diffuseur, ou maugréer en réceptionnant des caisses de saloperies estampillées Soleil, Casterman ou Bamboo, au fil des années, l'habitude (quelle horreur) prend ses marques, et finit par se taper un peu l'incruste.
Bon, je dis çà, mais en décembre encore, j'ai bien dû lâcher des "Ah putain, mortel !" en découvrant une poignée de nouveaux bouquins.
Et là, je vais être horrible, mais sinçère : la vache, un mois après m'être fait virer, c'est ce qui me manque le plus, la proximité de tonnes de bouquins, ceux qui viennent d'arriver et qu'on pas encore ouvert, ceux qu'on a adoré et qu'on essaie de conseiller aux gens susceptibles de l'apprécier, ceux qu'on essaie de planquer au profit d'autres plus réussis...
Bien sûr, les lecteurs (j'ai toujours préféré parler de lecteurs plutôt que de clients, ca fait un peu moins requin commerçant...), certains me manquent : les échanges, le prétentieux sentiment d'être utile à relayer des choses, et puis la satisfaction d'apprendre certains trucs aussi... Certains de mes très bon potes, je les ai rencontré en parlant de bande dessinée dans cette librairie. D'autres étaient de complexes névrosés, d'autres de flippants monomaniaques, et puis occasionnellement, on croisait des gens sinistres, ou de gros tordus. Mais la grande plupart d'entre eux, des zozos avec qui il faisait bon converser de tel ou tel bouquin, si, si.
Certains collègues, aussi, qui étaient devenus bien davantage que de simples collègues. Au delà de la belle complémentarité établie naturellement avec mon collègue direct, avec mes collègues directs, et dont la "cassure" soudaine ne me laisse pas de marbre (on bosse pas systématiquement avec des gens qu'on estime, faut pas croire, et là c'était le cas), j'avais le sentiment d'être relativement bien entouré, par des gens sympas, et professionnels, pour la grande majorité.
J'irais même jusqu'à dire que certains représentants, pourtant des "commerciaux" pour la plupart, vont me manquer, mais pour être honnête ca ne concerne pas la majorité d'entre eux... Bon, bref.
Tout ce petit monde va me manquer, et me manque déjà, c'est clair.
Mais pas autant que les bouquins, bordel.
Je n'y arrive pas : je n'habite pas en ville, et c'est tant mieux, parce que chaque fois que j'y vais (bon, quasiment tous les jours, hein), je crois que je fais le tour de toutes les librairies. Bien sûr, je ne suis pour le moment guère surpris par ce que j'y trouve : après tout, j'avais "bossé" les bouquins à paraître sur ce premier trimestre, à peu de choses près. Donc les bouquins ne me semblent pas arriver de je ne sais où. Mais le fait de ne pas pouvoir les tripoter, les feuilleter, les compulsers, les lire ! Putain c'est rude. Je suis évidemment fauché, et pour les mois à venir, il n'y aura pas beaucoup de dépense pour autre chose que... que la bouffe, et euh, voilà, hein, pas d'imprudences, pas de folie (je ne pourrais de toutes manières pas me le permettre)... Mais même avec les meilleures bibliothèques et médiathèques du coin, je vais ramer, je le sais. Oui, il y a pire, comme source de flippe et de mal-être, voire de déprime. Je pourrais être en phase terminale à Gaza, ou pire, que Boudjellal me propose un taf de consultant pour la prochaine encyclopédie de Troy, c'est vrai.
Le mec, il y a un tout un système économique qui s'effondre autour de lui, et il essaie de faire chialer parce qu'il n'a plus ses piles de bouquins à proximité... Je dois passer pour un horrible connard.
Eh ben tant pis : putain que ca faisait du bien de feuilleter du frais à Angoulême, bordel !
Un bien fou. Et dont les sources seront révélées dans un passionnant post à venir, ouh là là quel suspense les aminches...
Ah sinon, avant Paname en ce moment (bisous du XVème, Zingbouz represent !), il y a eu un microtrip à Lyon il y a 15 jours, aaaaah... Quelques jours loin du train-train bisontin, je me demande encore pourquoi j'ai pas fait çà plus tôt.
Mine de rien, cela fait quelques semaines que ma vie tourne autour de quelques trucs parfois prenants, parfois très enthousiasmants (des projets professionnels, des truc autour de mes passions principales, quel bonheur d'avancer sur des trucs importants), parfois ultra-casse-couille (des histoires personnelles, des trucs autour de mes euh, passions, quelle tristesse de piétiner sur des histoires compliquées), et s'il y a un truc que je n'ai pas encore maîtrisé, c'est bien mes limites avec le concept de "ras-le-bol".
Je ne parle pas de choses plus intimes, mais je puis au moins dire que ca fait désormais un moment que j'ai plus pied dans ma propre merde. Tout un chouette programme, hein ? Vous êtes loin de la vérité.
Ah, et pui on ajoute à cela un truc réellement pénible aussi, c'est le fait que les nouvelles technologies ont décidé il y a peu de ne plus franchir le seuil de ma porte pour y entrer que lorsqu'elles ont en l'envie, et voilà le gars June isolé du reste du monde par périodes régulières.
Et puis... Et puis les tonnes de trucs habituels... Eh ben paf ! C'est parti pour une petite virée dans une contrée grave exotique, un vrai coin inexploré, où la main de l'homme n'a pas encore mis le pied, un refuge pour les sens, en terre inconnue, un peu comme ce programme télé on l'on croise Brice Hortefeux au pays Dogon ou bien Jean-Marie Proslier chez les Inuits.
En gros, je suis allé claquer la tune que je n'ai pas à acheter quelques disques et fanzines à la con, et à bouffer des bagels et des montagnes de glace, auprès des copains de Lyon, pour une poignée de jours qui ne valent pas une virée à NYC (Ed, mon ami, ne crois pas que je ne pense pas à toi, hein : tu me connais un tout petit peu, je crois), mais qui font un bien fou, indubitablement.
Dans le désordre ?
On a fait une nouvelle soirée sur la péniche Le Sirius, avec les copains Boolimix de Lyon et Funkystérie de Grenoble (encore merci pour l'invitation les copains !), et avec Narqo et Tristan, soit en tout 3/4 du Retour du Boogie sur un bateau. Non, en bon snobinard de base, j'ai toujours de sérieux doutes quant à l'appréhension potentielle d'une clientèle de kids bourrés à la Zoub' quand aux trucs que j'aime passer... Je crois même que l'idée de ne passer des disques qu'en tout début de soirée, ou en radio, bref, quand l'obligation de résultat-dancefloor n'est pas au centre des préoccupations, devient de moins en moins floue pour moi... C'est aussi pour ces raisons que faire un peu moins de Retour du Boogie, ca me fera personnellement pas de mal (et je dis çà alors qu'on en a fait un avec la clique au complet : Zo, Narqo, Triton et moi, ce vendredi, chez Pum, cherchez l'erreur, et le mec paumé warf warf...).
J'ai pas fouiné dans tous les bacs de bouquins ou de skeuds que j'aurais voulu (mon budget ne m'y autorise plus depuis un moment de toutes façons), mais j'ai eu le temps de laisser un peu de blé quand même chez Grand Guignol (du fanzine à la con, une sérig de Bertoyas que je me suis empressé de déchirer dans la porte automatique d'accès au métro, chierie de merde !), chez Sofa, etc.
Je suis allé me rincer les rétines au Musée d'Art Contemporain, pour l'une des expo de l'année en ce qui concerne la bande dessinée telle qu'elle me parle, vindzousss (je reviendrais ultérieurement sur le festival d'Angoulême, promis). Quintet, c'est l'intitulé -facile- de l'expo, offre un joli regard sur l'oeuvre de quelques auteurs pour le moins très marquants de ces deux ou trois dernières décennies.
Que l'on ait apprécié ou pas cette expo (j'ai croisé pas mal de connaissances lors de ce week-end, et les avis étaient variés), il faut au moins lui accorder un bon point en ce qui concerne le spectre exploré : entre Francis Masse, Gilbert Shelton, Joost Swarte, Stéphane Blanquet et Chris Ware, difficile de se montrer plus "large", et personnellement cela m'intriguait, sur le papier.
Concrètement, pas de prise de tête particulière sur la scénographie ("quelle scéno ?" diront certains) : à chaque auteur une pièce qui lui est consacrée, sur l'étendue du premier étage du MAC, soit une superficie par artiste déjà plus conséquente que pas mal d'expo collective... Cela ne signifie rien en ce qui concerne la qualité de l'expo ou non, mais cela situe les choses : le MAC accueille une belle exposition, lui accorde une belle place. C'est déjà çà de pris, comme on dit.
Peu de surprises réelles en ce qui concerne les oeuvres étalées en ce qui concerne Chris Ware, Gilbert Shelton, ou Joost Swarte : une quantité de planches originales du premier, dans des quantités auxquelles je n'étais pas habitué. Où l'on a besoin de temps, forcément, pour passer le premier cap du "prend çà dans ta gueule" : on a tous en tête l'image du Ware tout en intériorisation, sorte de nevrosé obsessif, comme croisé dans le portrait produit par Arte il y a quelques années. J'avais personnellement été ravi de découvrir, lors des rencontres internationales d'Angoulême, cette année, un bonhomme plutôt très, très drôle, clairvoyant et lucide, aux antipodes de ce portrait reconstitué en filigrane dans son oeuvre ou dans le portrait cité plus haut.
Les esprits chagrins pourront montrer du doigt les "seules" planches exposées, regrettant l'absence de recherches, de crayonnés, d'autres choses que la production "au format" du gars. On les orientera sur les reproductions de ses scrap-books, collections sur papier de multiples claques dans la gueule balancées à tout va par Ware, au gré de ses envies, de ses travaux en cours, de ses états d'âme. Et on ira continuer à baver sur les grandes, graaaandes planches exposées à Lyon (les pages du dernier -et très bon- Kramers Ergot, bouquin imprimé au format énorme, et dont les originaux sont exposés, claquent sévèrement la tronche).
Les planches de Ware nous rappellent qu'au delà de ce que l'auteur peut faire passer lorsque l'on s'en approche, il y a l'oeuvre, qui, parfois (souvent), parle d'elle-même. Et mettre le nez dans une pièce étalant le labeur incroyable de ce bonhomme, c'est suffisamment fort pour que l'on éprouve une grosse satisfaction de savoir cet auteur productif, actif, et inspiré. Les heures passées à lire Ware ne rivaliseront jamais avec le temps que passe cet auteur à aligner ces démonstrations, d'une maîtrise et d'une justesse qu'il n'est jamais fortuit de rappeler. Ce mec est génial. Les planches exposées rappellent tout cela, et c'est bien.
L'expo consacrée à Swarte ronronne : on connaît l'énorme talent du bonhomme en tant qu'affichiste, et l'expo prend le temps de cerner cette part importante de son oeuvre. Divers travaux de graphisme, des recherches, des choses presqu'oubliées, sont ainsi dispatchées et on ne peut qu'opiner du chef en passant d'un mur à l'autre, constatant l'importance de ce monsieur dans le petit monde de la ligne claire, sur lequel il est l'un des derniers à pouvoir prétendre se distinguer.
L'espace réservé à Shelton laisse un goût amer, en cette période de Sarkozie à plein régime. Sur plusieurs décennies, cet auteur n'a jamais cessé de tracer son chemin de pourfendeur de "ce qui est droit" ou pas, en insistant particulièrement sur l'héritage des seventies ; on connaît les Freak Brothers, et les centres d'intérêt de cette bande de zozos tantôt complètement largués, tantôt insoumis extrêmes. C'est souvent très con et drôle, mais tous ces travaux étalés en 2009, mettent en perspective une liberté de moeurs, d'expression, qui laisse comme un goût de moisi quelque part. Et la complémentarité de ces auteurs, dans cette expo, de s'imposer d'elle-même.
En ce qui me concernait, et même si je me sens réellement familier de l'oeuvre de ces auteurs, les réelles surprises émanaient du côté de Masse et de Blanquet. Il y a plein de choses à en dire, mais j'en parlerais plus tard aussi... Parce qu'il y a bien des choses à en dire !
Mais en même temps, il est un peu tard, et j'ai encore du taf, vindzousss'.
Ah ouais sinon, parmi les dix milliards de trucs que je voulais évoquer ces dernières semaines, un peu de choses pour les oreilles bordel : bon, on l'a attendue un bon moment, cette confirmation discographique du talentueux General Elektriks, l'un des claviers les plus excitants que l'on ait entendu depuis la fin du siècle dernier.
Le premier album avait pris tout le monde par surprise lors de sa sortie, sauf peut-être les plus curieux qui avaient suivi le bonhomme à travers ses pérégrinations du côté de la côte ouest au sein du crew Quannum (Blackalicious, dj Shadow, Latyrx, etc) ou plus près de nous, aux côtés de BlackJoy ("headphone drone" demeure un classique inusable). General Elektriks nous faisait régulièrement de jolis cadeaux via son site web avec des collaborations remarquables qui n'ont pas trouvé leur chemin vers l'édition, ou des choses plutôt très rigolotes comme le morceau "Bye Bye Georgie Boy", vrai-faux hommage à destination de l'ancien président ricain auquel vous pensez. Et cela faisait quelques semaines déjà que "Little lady", titre issu du nouvel album du français exilé outre-Atlantique, arrondissait les angles du côté de Radio Nova, notamment.
(ok, la vidéo n'est pas d'une extrême originalité, mais c'est très rondement mené, super maitrisé, belle construction, bon rythme, je trouve).
"Good City For Dreamers", à peine sorti, met déjà tout le monde d'accord : les amateurs de folky tunes y trouveront un énorme sens du songwriting, les beat heads devraient pouvoir marquer le beat qui claque de manière toujours impeccable, et il faudrait s'étaler sur dix mille signes pour prétendre décortiquer l'approche du gars en ce qui concerne les arrangements magiques de ce nouvel album. Encore un skeud chiant à ranger, tant les registres explorés, comme les diverses influences que l'on pourra retrouver tout au long de ces treize morceaux sont très, très larges.
Des mélodies imparables (qui devraient vite coincées dans je ne sais quelle pub télé ou radio, genre "raid the radio", je suis prêt à parier), une production parfaite, quelques envolées psyché réellement inattendues, un album évolutif juste ce qu'il faut, qui devrait plaire autant aux amateur de ritournelles pop exigeants qu'aux coincés du fameux "groove", et il me faut souligner la conséquente suavité qui dégueule à chaque seconde dans ce disque (on tient là le prototype quasi-parfait du disque anti-bourrin, il me semble). Un boulot d'enfoiré, qui valait la peine d'être attendu : pour ne rien gâcher, voilà qui réconcilie avec l'album en tant que tel, et non pas comme une suite de quelques singles tout juste accompagnés par quelques "autres" titres. Non, ici, tout se tient, et sur la longueur.
Et puis pour ne rien gâcher, General Elektriks, qui sera de retour pour une tournée française dans les semaines qui viennent, est un drôle d'olibrius scénique, le genre de mec qui fait le show à lui tout seul, derrière ses claviers, et qui sait (comme peu de gens peuvent prétendre le faire...) faire oublier des monstres comme Gift of Gab ou Lateef, mc's pourtant méchamment présents sur scène (qu'on apprécie ou pas leurs derniers efforts, ce qui est une autre histoire...). Ceux qui l'ont déjà vu savent de quoi je parle, et pourquoi le mec ne pèse pas très lourd : il laisse bien deux fois son poids en calories à chaque show. Non, c'est pas çà qui fait un bon musicien ; mais quand même.
Quand j'aurais précisé que la pochette vaut l'investissement au format vinyl (combien de temps les gens se contenteront de fichiers coincés dans leur disque dur, voilà bien un truc auquel je n'entend décidément rien...), j'aurais fait le tour de ma campagne de promo personnelle pour ce mec adorable et surtout, surtout, très talentueux. Voilà qui est fait.
Tiens, je vais aller me coucher, moi.
J'ai déjà parler de l'association Analphabètes ici ? Oui ? Ah ben tant pis, tiens.
A bientôt.