10 février 2011

Fanzines, OuBaPo et mange-merde.

Ah, la bande dessinée.

Alors que j'essaie de finir un minizine traitant en long, en large et surtout en travers de ce que peut signifier "hip hop" pour moi (et quelques copains, enfin on verra au moment du bouclage, la deadline étant repoussée à ce dimanche...), qui sera distribué GRATOS par les copains qui organisent le prochain apéro Soul Food à la péniche Cancale, à Dijon, vendredi prochain (le 18/02), pour accompagner une soirée où il sera principalement question de hip hop (pardi), je réalise que je n'ai pas encore relayé une information pour les plus bisontins, les plus doubistes, les plus franc-comtois d'entre ceux qui atterriront ici :
(le visuel de l'expo, réalisée par des étudiants des Beaux-Arts de Besançon)
Exposition de présentation de l’OuBaPo,
(revue et corrigée depuis sa première mouture à PFC#2 l’an dernier),
Médiathèque Pierre Bayle, 25000 Besançon,
 à partir de demain mardi 8 février et jusqu’au 4 juin 2011.

Il s'agit d'une proposition conjointe de l’association ChiFouMi, de la médiathèque Pierre Bayle, en partenariat avec l’Ecole Régionale des Beaux-Arts de Besançon et avec la maison d'édition L'Association (celle-là même qui fait couler beaucoup d'encre en ce moment même, ouais).
Une petite vidéo de présentation de cette modeste exposition qui présente les principales points de départ oubapiens, avec des choses à voir, et d'autres à tripoter :



D'ailleurs, à ce sujet, ce soir, j'ai soigné ma constipation en perdant cinq minutes de ma vie sur le pire site de branlage de nouilles que la bande dessinée a pu engendrer.
Un site géré d'une poigne de fer par un ramassis de faux-culs rétrogrades, probablement encore persuadés qu'il y avait de chouettes choses dans la collection Vécu, et qui doivent opiner du chef en lisant les commentaires qui sont postés "chez eux" au sujet de l'œuvre de quelqu'un comme Dominique Goblet, qui, pour résumer, ferait de la merde conceptuelle pleine d'artifices.
Avec des œillères plus grosses encore que leur propre connerie, et des hectolitres de bile en guise de réponse-à-tout, ceux-là critiquaient le jusqu'auboutisme et l'aveuglement de certains acteurs de la bande dessinée mais jouent aujourd'hui dans la division supérieure, celle de ceux qui bavent comme ils respirent, sans vergogne, à agiter tel spectre quand cela les arrange, à préférer jeter de l'huile sur le feu plutôt que de remuer leur cul pour trouver le moyen de fédérer les amateurs d'une bande dessinée "marginale", qui était encore récemment en ébullition pour cause de vraie putain de grosse crise merdique et poisseuse, de celle dont on ne s'extirpe pas indemne.
Pour autant, ne leur en déplaise, "d'autres voies sont possibles", et l'histoire est en train, lentement mais sûrement, de leur prouver qu'ils avaient tort de tirer à vue sur l'ambulance, même s'il sera toujours plus commode de prétendre le contraire lorsque la fumée sera dissipée.
Il y a quelque chose de touchant de voir un type comme Didier Parlamonique passer autant de temps à conspuer, à étaler sa merde (et en l'occurence, celle des autres), à ne pas se remettre d'avoir été offusqué une fois dans sa vie (ok, une fois ou deux, mais bon, il l'avait bien cherché, le bougre), symbole inattaquable qu'il semble persuadé d'être.
Ce qu'il me semble, c'est que comme dans un mauvais film caricatural (on ne s'éloigne jamais trop du sujet, finalement), un héros très gentil n'est rien sans un méchant très méchant ; et le jour où une certaine structure sera réellement sur les rails de sa propre fin, où le vilain bonimenteur sera hors-circuit, que deviendra l'homme sage abritant derrière son divin front la raison, la justesse, l'analyse juste et finaude, tout cela à la fois, en mieux encore ?
Peut-être qu'il tombera de son perchoir, et que de nouveaux chroniqueurs spécialistes en vacuité et en états d'âme à la manque viendront prendre sa place (a toute chose malheur est bon) ; il y a un ou deux contributeurs qui prouvent actuellement qu'on ne peut pas généraliser en disant qu'Actuabd, c'est de la merde en barre, par exemple. Mais grands dieux, ils sont rares (et d'autant plus précieux), et ont bien du courage à œuvrer avec une telle andouille géante à leurs côtés.
Vite, que L'Association se remette sur pied. Que les gens qui ont fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui, de l'éditeur historique au magasinier, que tous ces gens là prouvent vite qu'ils ne sont pas destinés, fatalitas, au sort que d'aucuns sont en train de leur écrire prématurément.
Au delà des pro-machin et des anti-truc, le camp qui rassemble le plus de gens, c'est bel et bien celui qui rassemble des lecteurs et des auteurs, des libraires et des curieux, qui ont aimé les bouquins d'hier, qui aiment ceux d'aujourd'hui, et qui ont envie d'aimer ceux de demain.
Pour ça, il va falloir les trouver, et puis les éditer. 
Je me relis et je me rend compte que tout cela sonne discours centriste à la con, du coup je vais envoyer derechef un CV à François Bayrou.
 
Mais bon c'est pas tout ça, j'ai un zine sur le feu, moi.
Hop.

5 commentaires:

Bob la Loutre a dit…

Je peux pas te laisser dire ça : il y avait de chouettes choses dans la collection Vécu.

june a dit…

C'est toi la collection Vécu.

Bob la Loutre a dit…

Tu veux dire que je suis mal dessiné en douze tomes avec des nichons toutes les 3 pages pour conserver l'attention du lecteur ?

june a dit…

Bob, tu te rends compte que tu inaugures le nouveau système trop chouette cool de commentaires trop chouettes cools de ce blog trop chouette cool avec de vils propos compromettant l'image de Glénat ? C'est mal, Bob.

Bob la Loutre a dit…

"Mes commentaires sont nuls mais pas autant que ce nouveau système de commentaires !"
Bob la Loutre, février 2011

(Non mais c'est vrai, qu'est-ce que c'est que ce système pourri complètement indépendant de l'article ?)