J'écoute pas mal de rap en ce moment.
Et pas mal de rap français.
Sous la tonne de clones de clones de clones de clones de clones de chasseurs d'originalité sans vergogne qui jamais ne semblent arriver à leurs fins, il y a des remous vachement stimulants, des marlous truculents, des gens qui invitent ou réinventent.
J'ai déjà dit tout le bien que je pensais de Boucherie Chevaline, qui pousse le game par delà les retranchements que les autres n'ont pas encore osé imaginer. L'un des types les plus radicaux que je connaisse derrière un mic vient de sortir 4 nouveaux titres, une courte salve qui contribue à conserver l'écart avec le peloton, loin derrière, puisque le rap semble devoir rester une éternelle compétition, un classement permanent, savamment entretenu par tous les pièges ultra-libéraux tendus par notre société à une poignée de types qui n'arrivent pas à remettre en question cette sempiternelle notion, rebattue jusqu'à la lie.
Rarement, très rarement, des lascars arrivent en donnant l'impression d'être passés à autre chose, d'être capable de poser un instant le tout à l'ego, de focaliser sur autre chose, de mettre les main dans la merde pour aller y chercher quelque chose de réellement différent. Pas parce que différent = mieux, non. Juste parce que quelque chose de différent peut rafraichir, restaurer, raviver un truc, parfois.
Boucherie Chevaline, lui, ne s'emmerde pas avec tout ça. Il s'emmerde certainement avec d'autres choses, mais la matière qu'il façonne vient d'une autre planète, donc ces considérations restent les miennes, finalement.
On parlera des prods parfaites et du mix idoine une autre fois.
Quatre titres, donc.
20 mars 2025
J'parle pas de Karl Malone.
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