21 juillet 2005

J COMME JEUDI, COMME JUILLET, COMME JOAN ET EUH...



motorola2005, originally uploaded by jUne.

Bon, le bilan des derniers jours est plus qu'affligeant : touché par une crise de glande aigue, je passe l'essentiel de mon temps à attendre qu'un climat estival digne de ce nom n'émerge des masses nuageuses sombres et pleines de pluie qui remplissent le ciel ces derniers jours ; qui sait, peut-être qu'avec le soleil, l'énergie reviendra aussi.
Et la glande est sérieusement encouragée par cette maudite télé qui n'est réapparue que récemment ; j'aurais bien du rester couché le jour ou j'ai trouvé un cable d'antenne...

Plutot que de plonger tête baissée dans mes petites occupations nocturnes (gribouillage, écriture, lectures...), je scotche, un bouquin péniblement ouvert, devant les programmes magnifiques qui nous sont offerts, et bonjour la flippe, je dois bien admettre. J'arrive sans problèmes à m'enquiller 4 heures de programme de merde, pendant que mes lectures en cours n'avancent, pendant ce temps, que très peu. En terminant leeeeeenteeeeeemeeeeeent "Le club de chasse" de Thomas McGuane l'autre soir, j'ai quand même alterné des passages de ce que la télé peut nous offrir de pire...

D'abord, le dernier épisode de la grande saga de l'été sur TF1, spécial dédicace aux bretons, ouaich (Bretons qui, au grand jeu du communautarisme pseudo-culturel, remportent le grand prix cet été, entre une série débile et un magazine de branlette sorti récemment en kiosque et se nommant humblement... "Bretons").

Non, non, je vous rassure, je n'avais pas vu les autres épisodes, mais cela ne m'empêche pas de savourer le jeu lamentable des acteurs principaux ; l'actrice principale de cette daube (à tout point de vue) est une jeune grognasse qui s'est greffé 2 saucisses de type knaki en guise de lévres, sa bouche est très rassurante en bord d'océan : entre çà et ses deux espèces de nichons (à noter, sur une mailing-list dont je tairais le nom, un formidable échange sur l'éventuelle utilisation de doublures pour certaines scènes, tellement la morphologie de cette demoiselle évolue d'un plan à l'autre ?), je suis quasi-sûr qu'elle flotte...
"Dolmen", dont je n'ai donc vu que les 45 dernières minutes, entrecoupées de séance de lecture, m'a donné l'effet d'une vraie série de merde, avec tous les ingrédients d'une bonne série tf1 : mauvais acteurs qui semblent ne même pas croire en ce qu'ils jouent, mise en scène et rythme totalement à coté, sans aucune pêche, scénario à tiroirs et à rebondissements aussi peu crédibles que totalement indigestes ; élements dans le désordre : une héroine dont les origines semblent mystérieusement être remises en cause au fur et à mesure que l'intrigue "avance" et remonte à jour des personnages disparus il y a bieeeen loooongteeeeeemps, un mystérieux tueur-mon-dieu-mais-ca-peut-etre-lui-ou-lui-ou-lui-quelle-flippe-quand-même-hein, des effets spéciaux presque made in ILM (des dolmens qui saignent, me demandez pas, hein), et plein d'autres trucs vraiment fantastiques, je vous jure.

Mais attendez, ne zappez pas ! Je pourrais aussi vous parler de Koh Lanta, le genre d'émission sur lequel il ne faut pas que je tombe, sinon, putain, c'est foutu.
En plus, cette année, c'est quand même un excellent cru : parmi la troupe de bras cassés qui veulent "se surpasser" (sic), un bon ptit gars qui, l'estomac dans les talons (pour celles et ceux qui ne connaitraient pas, Koh Machin c'est une douzaine de zozos largués sur une île et qui "doivent" se démerder pour survivre : se nourrir, etc), est allé chasser et qui a ramené une chèvre pour bouffer ; pourquoi pas, hein ? Oui mais non : la chèvre était enceinte, et bon, c'est quand même limite, même quand on se nourrit de lait de coco toute la sainte journée...

Morceaux choisis : "Moi la chèvre, pleine ou pas, j'la bouffe, j'en ai rien à foutre, chui allé la pécho, j'la bouffe, faut pas m'faire iech", "Parole, çui qui m'tire la chèvre, j'ui casse sa bouche", "Chui un fou, moi". Pauvre Momo.
Bon, en même temps, je donne dans la facilité, je m'acharne sur un gugusse qu'avait faim et qu'a pété un peu les plombs, mais les autres valent des points aussi, hein.

Enfin, nous pourrions parler des heures de cette expérience sociologique nommée "L'ile de la tentation" ; alors là, j'avoue, je sais toujours pas s'il faut se rouler par terre de rigolade, ou pleurer sur la misère intellectuelle et dénuée d'interet (hors pervers et voyeurs*, catégories dans lesquelles j'arrive à me retrouver sans trop de problèmes) de cette tranche d'abus télévisuel. Cette fois, c'est grave et triste, mais les 4 couples sont tellement pathétiques que je ne peux m'empecher d'éprouver de la tristesse à l'égard des réflexions lorsqu'ils retrouveront leurs vies "normales", leurs familles, leurs amis, leurs jobs... Mwahahah, bref.
* je ne parle pas non plus des idiots décérébrés, catégorie que je n'ose citer par amour-propre trop développé...

Bon, au milieu de tout ce vide, de ces limbes émotionnelles, la bonne nouvelle c'est le retour "alentour" d'un très très bon ami, de quelqu'un dont j'avais quasi perdu la trace, et que j'aime beaucoup.
Celles et ceux qui lisent ces mots et qui sont plus ou moins de la "Dole" connection, vous ne devinerez jamais qui est venu s'installer à Besançon ? Je vous donne un double indice : IL est de Dole. 8)
Ca m'a fait super plaisir, hier, de croiser ce vieil ami, d'autant plus que la journée a été riche en contacts/plans/visites de potes : dans le désordre, un mail de Shinzuke (qui a enfin trouvé un appart à paname, merci à celles et ceux qui l'ont dépanné), une bonne conversation téléphonique avec l'ami Laulau, occupé à La Rochelle, my man Feet qui déménage et que je pourrais pas dépanner (cruel quand on sait que Feet a porté mes caisses de disques des dizaines de fois depuis qu'on se connait... je culpabilise presque de bosser ce samedi !), la visite speedée et JulieDoucetienne de Mitchum à la boutique, un nouveau passage éclair de l'ami Dyotte, des mails et des visites de gens de "L'affaire" (avec qui nous ne ferons pas de barbecue vendredi soir comme prévu, chier ce temps de chiotte), une proposition de Mulk à descendre à Electromind (Montpellier, avec Vadim et One Self, entre autres) avec eux (mais je bosse, unfortunately), une invitation au débrief de La Nuit Bleue chez Lionel vendredi soir, un SMS de l'ami Dude (personne n'a encore gagné au concours du dernier post, il est encore temps !), une confirmation (hésitante mais bon) d'Ed Youngster aka The Horse concernant une descente alentours semaine prochaine, un SMS de l'ami Richard qui est de retour sur Dole, 2 jours après la visite de l'ami Mich pour me dire la même chose, bref, tout plein de gens, ca bouge, ca vit, c'est rassurant après cette auto-annihilation de mes sens et émotions suite à trop de télé pourrie... 8)

Prochainement ici, mes aventures de mardi après-midi : en allant graffer dans ce squatt super tranquille et "rilax", sale plan de merde avec une non-confrontation avec des idiots bombeurs (j'entendais les bombes) qui ont du me prendre pour un flic ou un squatteur et qui m'ont canardé d'une canette lorsque j'ai tenté de les rejoindre en passant par les fenetres (le squatt est grand, avec plein d'ailes, de batisses et de cours intermédiaires) ; bilan, ils ont été aussi surpris que moi, et tandis que moi j'essayais d'aller me présenter en "copain de graffiti, youhou", eux ont anticipé et flippé, et se sont barrés en courant, se délestant d'une binouse, bordel.
Et pleine, en plus !
Je me voyais bien finir éclaté dans un batiment oublié de tous, pourissant dans les orties, avec des bombes de peinture pour seuls accompagnateurs dans le royaume des ombres, et une HK planté dans le crâne... 8)

Mini note de lectures :
- "on peut toujours rester amis" de Mawil, sorti chez 6 Pieds sous Terre ; typiquement le bouquin que j'aurais adoré lire il y a 3 ou 4 ans... Le problème, c'est qu'en 2005, il faut autre chose que des souvenirs de relations amoureuses compliquées mais drôles pour séduire, et une certaine aisance à planter une ambiance ne suffisent pas à faire un bon auteur. C'est dommage, mais ca arrive un peu tard pour moi, même si je sais reconnaitre un certain talent chez cet auteur apparemment assez hype outre-Foret Noire... Convenu, assez suffisant, assez chiant, en fait. Mais pas moche, hein.
- "Le club de chasse", de Thomas McGuane (10-18), un roman de 1968 par l'auteur de "Comment plumer un pigeon", "Rien que du ciel bleu", ou "Embuscade pour un piano" : un focus bien précis d'une certaine jeunesse dorée ricaine, qui se retrouve dans un vieux club select fondé par leurs aieux, et qu'ils utilisent pour s'essayer, se faire peur, s'éprouver mutuellement... Assez bien fichu, et parfois presque effrayant.

On air on RadioJune :
- A tribe called quest "electric relaxation", putain ca nous rajeunit pas, ce track ayant déjà 12 ans, puuuuutain... J'arrive pas à sortir d'une période ou j'ingurgite essentiellement des vieilleries hip hop période 90-94, probablement la période la plus riche, la plus dense, la plus enthousiasmante quand il s'agit de hip hop. Oups, ca me rappele une sale conversation avec quelques lourdingues de Barbelith, tout ca... Et puis surtout, surtout, de bons souvenirs de l'époque.
- Joan as Police Woman "EP". Joan Wasser, issue de cette soi-disante nouvelle scène NY indy (on parle ici de Anthony and the Johnsons, dont elle fait partie aussi, par exemple), était parait-il la destinataire des lyrics émouvants et éprouvants de "everybody here wants you" de Jeff Buckley, son compagnon de route avant que ce dernier décide d'aller taper quelques longueurs dans le Missisipi. Depuis, on l'a vu avec Rufus Wainwright et aussi Those Bastards Souls, entre autres, et on attend une suite à cet excellente surprise que fut ce petit EP sorti l'année dernière.

O.U.T.

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