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20 mars 2008

Et encore un mois, mine de rien.

Ouais, quasiment un mois depuis mon dernier update de blog, là où je me suis encore répandu en disant à quel point blogger, ca me manquait... Et hop, encore presqu'un mois évaporé en fumée, à me demander où sont passées ces journées, et, plus globalement, à me questionner sur cette putain d'accélération du temps qui passe...
(pour les plus nerds et les plus branchés bonne bande dessinée d'entre vous, Grant Morisson a d'ailleurs une théorie assez marrante la-dessus, qu'il aime à déployer en long, en large, et en travers, notamment dans sa série "The Invisibles" ; il s'agit d'une des meilleurs séries comics de tous les temps, et ceux qui diront le contraire n'ont pas de goût, il fallait que cela soit dit, hop).

Et pendant ce mois, quoi d'incroyable ? Ben des tonnes de choses, pardi, ma brave dame :
- je suis rentré tôt chez moi pour me reposer et me coucher tôt, et en fait, j'ai passé une nuit blanche à faire plein de trucs qui pouvaient largement attendre : rempoté toutes les plantes, trié tous les nouveaux disques et les nouveaux bouquins, fait du tri sur le disque dur, nettoyé le tapis - à 4h30 du mat-, nettoyé les chiottes -à 5h00 du mat-, sorti les poubelles -à 5h30 du mat-, pour finir endormi dans un bon bain chaud, à 7h00 du mat, pendant que mon réveil me hurlait qu'il était l'heure d'aller bosser.
- j'ai voulu faire plus de choses que je ne pouvais le faire réellement, ce qui prouve qu'à 35 balais révolus, je suis toujours incapable de faire le point sur ce qui est important ou pas dans ma petite vie. Oui, oui, je vais aller m'acheter du Xanax, promis.
- j'ai gonflé un matelas (gonflable, oui oui, quelle perspicacité !) avec mes deux petits poumons, pendant des plombes, en écoutant des vieux trucs de Detroit, période 69-71, bien lointain, bien allumés, quoi. Plus d'une heure plus tard (si, si, vous voulez une photo de ma cage thoracique ou quoi ?), j'étais complètement défoncé, un peu comme au bon vieux temps. Mieux que du Xanax.
- j'ai claqué plus de tunes en 3 achats de disques que tout ce que j'avais "économisé" ces derniers mois, en achetant vachement moins de trucs, parce que "çà, j'l'écouterais 2 fois, c'est pas un investissement intelligent". Durée de la résolution : un peu moins de 6 mois. Nul à chier, quoi.
- j'ai passé des disques après mon copain Vadim (et Yarah, et Pete) le samedi soir, tard, au Cylindre.
- je me suis levé très tôt, le lendemain matin, le dimanche, pour faire 2 trajets jusqu'à chez moi parce que j'avais oublié l'agrafeuse, puis mes feutres, pour la journée Interstices du Festoche du Feu... Comment çà, "kezako interstices ?", hein ? Bon, mieux qu'un long discours :

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Le Kursaal de Besançon, où se déroulait cette chouette journée. Big up to Laure, Sad, Dada, etc, by the way...

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ca c'est l'objet réalisé en une journée-top-chrono-allez-venez-les-chinois-on-vous-attend : dvd plein de vidéos et de photos et de plein de trucs, réalisés "in the day", le tout dans une belle petite pochette imprimée le jour même par Demougeot Industries, soit Anne, Arnaud, et Dada, aux contrôles d'une belle série de trucs en couleurs...

interstices dvd objet
Encore une beeeeeeelle vue de ce beeeeeel objet...

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On avait donc un petit stand de L'Affaire du Siècle tome 5, où nous avons réalisé un petit fanzine, avec l'aide de Sandrina Cambera, Louis-Bertrand Devaud, Berth, Panzer Kardinal, Mathieu Pierangelo, ainsi qu'avec quelques personnes du public qui ont bien voulu jouer le jeu de euh, de... comment on pourrait appeler çà ? Ah, je sais : la démocratie participative. Ah non, ca fonctionne pas : c'est nous qu'avons monté le truc final, et on a même viré des trucs qu'on avait pas envie de mettre. Un bon vieux régime totalitaire, voilà ce dont je rêve ! Hum. Bon, il y avait aussi une sale délégation de lyonnais, dont Nelio et Tobler-One, notamment. Et puis plein d'inconnus. Au final, un joli petit fanzine assez épais, et inséré dans le dvd ci-dessus. Pas les choses à moitié vindzousss !

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Une des nombreuses rencontres, avec notamment ici Laulaure, Hervé Bazin, DadaVouhvoue, Manu...

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Y'avait aussi de la musique, entre deux concerts hip hop hop hop : ici, deux mecs qui se grattent. L'un avait joué avec Transglobal Underground la veille dans le trois-neuf-yo et n'était pas très frais (yo my man Oner !), l'autre avait joué avec la clique à Vadim et les furieux du End of the Weak, et n'était pas plus réveillé...
La veille, donc, au Cylindre, le grand retour de Vadim, un peu vrillé par un mal de dos conséquent (le lendemain, on faisait pas les marioles à attendre le zozo qui boîtait à moitié dans les rues de Besançon, entre le restau, puis chez Pum pour séance de chill en attendant leur départ pour Mulhouse puis Londres...), mais avec heureusement dans ses bagages une Yarah Bravo en super forme... Qui osera dire le contraire ? La nana est plus forte que jamais, scéniquement au top, vocalement à dix mille lieues de ses pourtant chouettes prouesses d'hier... Et puis Bongo Pete, fidèle à lui-même, finalisant la formule. Un très très bon concert, encore des étoiles dans les yeux.
Notre homeboy L'Enigmatic a mérité une première place au concours régional du End of the Weak, un concours de mc'ing super complet, et qui a vu passer pas mal de zigotos au taquet : big up à Baba Contrebass et à Néofit, qui ont eux aussi tout défoncé, sévère. Mais Lenny was up, çà c'était clair de clair... Freestyle imposé, corde raide sur beats aux bpm changeants, etc, c'était le feu, vraiment. Et puis la clique du End of the Weak : des mecs adorables, survoltés, au taquet aussi, et franchement super motivés à traîner ce concept dans notre hexagone, creusant à la recherches des mc's ultimes qui seraient encore cachés au fin fond de notre province... Eh, y'a pas que Soprano dans la vie. Hip hip hip, hop hop hop, le rap est mort, vive le rap, comme disent les copains...

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Donnez moi un outil, je suis le mec le plus manuel du monde (ps : j'avoue publiquement, c'est moi qui ait coincé l'agrafeuse euh, pneumatique ? Un truc comme çà).

Putain, quel weekend, quelle semaine de folie mes aïeux...

AFFAIRE WEBFLY
[le webflyer de la soirée de lancement du numéro 21 du meilleur fanzine bisontin du monde.]

Lundi dernier, on à fêté la sortie du nouveau numéro de L'Affaire du Siècle tome 5. Le numéro en question a pas loin d'un an de retard, tout çà parce que euh, ben euh, c'est comme çà.

l'affaire du siècle tome 5 numéro 21
En tout cas, il a fier allure, avec son sommaire alléchant et sa couv qu'arrache les pupilles...

On a croisé quelques unes/uns des plus chouettes collaboratrices/collaborateurs du meilleur fanzine bisontin du monde, qui ont passé quelques disques (big up to Panzy Kardy), ont bu des coups, et ont distribué à tour de bras ce chouette fanzine de bande dessinée . Ca s'est passé chez Pum, rue Jean Petit à Besançon, et on attendait Jean-Jacques Beineix, Didier Pasamonik, David Fincher, Hervé Di Rosa, et Guy Delas, qui devaient d'ailleurs tous venir avec leurs disques favoris, me disaient-ils encore la veille au téléphone. Sauf qu'entre temps, Delas, qui a comme chacun sait de vrais goûts de chiotte en matière de zik ("Mais pas que" ? Rhôôô, comme vous y
allez), à organisé une soirée karaoké chez lui, et nous a piqué tous nos guests... Pffff. Bon, super soirée, qui clotûrait une super weekend.

Sinon, gros weekend aussi la semaine dernière, avec une petite date à Grenoble very very cool, merci mister Zit pour cette Funkystérie de bon alloi. Hopefully see you soon, tout çà. Et merci aussi pour les tophs qui suivent... 8)

boogie

le retour du boogie : aube à grenoble
[je voulais intituler cette photo "L'aube sur Grenoble", mais finalement "bonjour les gueules dans le cul", c'es pas si mal, en fait...]

le retour du boogie : dancefloor !

le retour du boogie à grenoble : 1000bisous !
Some big up in Grenoble for our favorites pocket beatmakers from Bulgariaaaaaa !
1000Names represent !

le retour du boogie : espace 38 / dole on t'oublie pas bleeeeuaaarrgglllll...
Ca, c'est une spéciale dédicace pour nos potes dolois... No comments, dans tous les cas (eh, il était taaaaaard). 8)

Ensuite, en remontant par Lyon, passage obligé chez les sneakers et autres vynils dealers. Depuis, donc, tournent en boucle sur ma platine ce genre de saloperies là :


Hadley Caliman, "Iapetus".
Une fois n'est pas coutume, c'est la pochette qui a stimulé l'écoute ; bon, quand j'ai vu de qui il s'agissait... C'est le second de ses 4 albums solo, et ca a l'air bien ingaulable autrement qu'en vinyl. J'avais déjà entendu Caliman en sideman sur pas mal de trucs (avec Flora Purim, Johnny Hammond, Julian Priester ou Bobby Hutcherson, notamment), mais là, on est en 1972 (grande année !), et Caliman s'entoure d'une clique de joyeux drilles bien marqués par la vague spiritualojazzmachin : envolées de solos plus que de raison, ambiances vaguements cosmiques, et aux contrôles, donc, Caliman et sa bande de westcoasteux, parfait pour cette mission : Victor Pantoja, Woody Theus, Luis Gasca, et Todd Cochran.
Rien de très compliqué, qu'un solide souffleur asez à l'aise dans cet exercice... En tout cas, ca descend pas de la platine...


Hidefumi Toki "City".
On peut faire super court sur ce genre de skeuds : Hidefumi Toki à l'alto et au soprano, Tommy Flanagan au piano, Reggie Workman on the bass et puis Joe Chambers at the baguettes. Ca va aller, hein... La pochette défonce, ah ces japonais et leurs imports à la con...

Et pendant ce temps là, pour les copains sur Paname...



Allez, en passant, sinon : encore une petite sélection, 200% made in ju, dispo sur cd, avec des vrais morceaux de mou dedans (pas le truc pour les chiens, hein, non). 75 minutes de musique digne d'un mois de mars... Comme d'hab, tiré à très peu d'exemplaires, et réalisée avec amooûûûûr. Je sais que quelques uns m'ont demandé un peu tard les autres, alors cette fois je m'y prend tôt et je fais de la promo publique, badaboum.

instant mix WEB

Et sinon, ce vendredi, amies bisontines, amis bisontins, on fait une grande séance de super n'imp chez Pum, ca va être drôle :

Un super gros blind-test avec tout plein de monde.
Quand je vous dis que c'est n'importe quoi tout çà !

Dans quelques jours, je vous parlerais avec fièvre de plein de bouquins... Et aussi d'un bouquin paru chez Soleil que j'ai beaucoup aimé. Si, si. Je pense que je deviens mou, avec le temps. Si ca se trouve, dans 2 ans, je finirais par boire des coups avec cette vieille taupe de Burnechouigue, tiens...

NOT ON AIR ON RADIO JUNE :
- le dernier Portishead m'est tombé des oreilles ; merde, c'est quand même assez nul, non ?

6 mars 2008

Et les affaires, comment ça va ?

Je n'éprouverais pas comme une sorte de culpabilité si ce blog ne me tenait pas autant à coeur, pas vrai ? Alors voilà, plutôt que de me répandre en excuses quand à la looooongue période écoulée depuis mon dernier passage ici-même, je vais faire comme si de rien n'était, et déblatèrer comme à mon habitude. En gardant toutefois en tête que ces trois ou quatre derniers mois ont probablement été parmi les plus éreintants, stressants, épuisants, pénibles et lamentables de toute ma vie, à quelque détails près, et pour plein de très bonnes raisons ; mais parce que ce blog n'a pas pour vocation à étaler ma vie privée sous tous ses angles, je n'irais pas plus loin, et passerais sous silence ces détails, tout comme le reste d'ailleurs. Et me contenterais d'étaler le registre habituel : vous l'avez deviné, la routine, quoi.

Ah, si, j'ai peut-être un truc qui peut servir d'excuse : mon ordi déconne plein tube, s'éteint tout seul après quelques secondes/minutes. C'est d'autant plus flippant et chiant que mon dernier back-up remonte probablement à 1986. Heureusement, un investissement est prévu ; et le laptop, avec une pomme luminescente, va enfin faire son entrée dans ma vie. Aaaaah...

Mon autre excuse, qui vaut ce qu'elle vaut : je bosse sur plein de soirées, parce qu'après avoir passé des années à se plaindre que "Besançon c'est moooort", il fallait bien passer à l'action... Et avec un endroit ouvert aux suggestions et aux propositions un minimum progressistes, on se fait enfin plaisir, un minimum...



- vendredi dernier, dans le cadre du Festival GéNéRiQ, sorte de laboratoire/antichambre des Eurockéennes de Belfort, Moog (coucou Moog !) et moi avons joué avant Girl Talk, qui a foutu un merdier comme rarement j'en ai vu à Besançon ; un ricain d'une gentilesse incroyable, en plus d'être un fou furieux en soirée : le mec perd des litres de sueur à chaque gig, à tel point qu'il a recouvert son laptop de film plastique, genre. Sachant qu'il met le feu depuis des mois aux states (et vend quelques tonnes de skeuds, et remplit des tonnes de salles, aussi), sa présence dans le petit bar Chez Pum, avec une entrée gratos qui plus est, a rameuté tout plein de monde. Un beau bordel, surtout si on aime le genre mashup, ce qui, je dois bien l'avouer, n'est pas trop ma tasse de thé, même si son patchwork auditif est largement plus inventif que n'importe quel truc pondu au kilomètre par les faux-vulgarisateurs (mais vrai-vulgaires) du genre Zebra mon cul ; n'empêche que la prestation du mec vaut des points, tout comme celle, 500 mètres plus loin, de CongoPunq, nouveau projet de Cyril Atef, moitié de Bumcello et pluri-instrumentiste que plus personne n'osera essayer de présenter. Pas vu les lascars, occupés qu'on était avec Girl Talk, mais j'ai eu le temps de boire un pot avec ce mec qui fut dolois ! Putain, le monde est minuscule. Et un poil traumatisant.

- le lendemain, la "grosse soirée" bisontine du même festival GéNéRiQ voyait l'arrivée en nos terres de Blood Red Shoes, The Noisettes, The Do, et Sebastien Tellier. J'ai vu un tout petit peu de The Noisettes, ca avait l'air pas mal, en tout cas assez pour justifier que copain Dada propose une affichette en sérigraphie (lire : série limitée of course) commune à ce groupe et à Vic Chesnutt (présent la semaine dernière, toujours pour GNRQ), si vous trouvez le rapport, vous gagnez des noix.



J'ai vu un peu de The Do, assez pour avoir une confirmation : la hype n'est décidément pas toujours justifiée, loin s'en faut... Le disque était un ensemble potable de chansons pop passables, le concert était super raplaplat, et ca cabotine déjà, ouille ouille. Quant à Sébastien Tellier, on ne peut pas lui reprocher d'être complètement dans son univers, auquel je reste personnellement complètement hermétique : inspirations davantage polnareffiennes eighties que Robert Wyatt (mais qui avais osé comparer les mecs, déjà ?), prétentieuses et vaines envolées Moroderiennes (en 2008, Moroder persiste à me faire mal au oreilles - ou au cul), humour au 843541è degré qui peut facilement passer pour une certaine attitude hautaine et casse-couille, bref, il aura fallu qu'il donne une version économe et raccourcie de sa géniale ritournelle pour (me) faire passer (sa) la pillule. Comment ça, "mais c'est Guy-Man qu'a produit l'alboume !" ? On s'en tape, c'est chiant, c'est chiant.

- une semaine avant (ca va, vous suivez ?), et toujours dans le cadre de GéNéRiQ, nous sommes allés voir Caribou (arrivés trop tard, grrr), The Heavy, José Gonzalez et Buck65 lors d'une soirée dijonnaise.
The Heavy, j'avais trouvé le disque sympa, sans prétention, mais super alléchant, avec quelques titres franchement réussis (enfin, je trouve, hein). Sur scène, la formule est beaucoup plus clairement estampillée rock, c'est plus frontal que le disque, et les quelques excursions blues/soul sont rares. Le chanteur est fort, il jongle d'une ambiance à l'autr eavec aisance, mettant du coup encore plus de distance avec ses petits copains ; du coup, c'est gentillet tout plein, mais ca reste assez plat, et dur de retrouver la moitié de l'engouement provoqué par le disque. Bon.
Buck65, quand à lui, n'en finit plus de se perdre entre ses multiples personnages, et après avoir vu plusieurs concerts du bonhomme, je dois dire que j'ai été un chouïa déçu ; non pas que le mec ne soit pas à la hauteur, loin de là : le show est rodé, il maîtrise son truc, la formule est connue, pas de problèmes. Mais que penser de la posture du mec, cheveux plaqués en avant, grosses lunettes en écaille, chemise étriquée, et gestuelles comment dire... anticoniennes ? Bizarre, surtout venant d'un mec qui a su, depuis longtemps, creuser une route bien différente de ce groupuscule auquel on l'apparentait souvent ? Du coup, j'ai pas bien saisi le truc, et ca me gêne. Bizarre, ce parcours scénique, qui emprunte des chemins plus balisés qu'auparavant. Soit.
Quand à José Gonzalez, je l'avais vu quelques jours auparavant, à Mulhouse, lors d'une soirée vraiment cool, et je m'étais pris un pain ; à Dijon, pas aussi magique, à cause d'un volume sonore vraiment, vraiment pas adapté, et c'est bien dommage. Il aurait fallu voir le même bonhomme, 3 jours plus tôt, s'emparer de sa guitare et de réellement donner l'impression d'être seul sur terre, sur scène.



Une implication totale dans ses morceaux, une technique d'enculé, et surtout, de belles chansons folk, faussement simples, et vraiment emplies d'émotion. Une heure à vibrer devant ce suédois d'origine argentine (ou quelque chose comme çà), à en prendre plein la gueule, et aussi à se régaler de ses réinterprétations du "Teardrop" de Massive Attack ou du "Love will tear us appart" de Joy Division. Simplement charmant, totalement captivant. Je suis un gros fan.
Un peu près autant que le set de Chris Garneau : malgré de très chiants problèmes techniques, le zozo interprète de subtiles envolées fragiles et délicates, comme touché par la grâce. Une prestation pas loin d'être bouleversante.



Ah ouais, y'avait Tunng, à Mulhouse aussi ! Mais je vais finir par perdre mes copains si je continue à dire du mal de trucs qui m'ont fait super chier... Folk + electronica ? Je propose plutôt l'étiquette "folktronicaca".

- en février, avec les copains du Retour du Boogie et d'Honeyboxxx, et entre deux soirées plus "classiques", nous avons proposé une nouvelle soirée de "découverte", à l'image de notre première "Boogieboxxx party" de décembre dernier.
Cette fois-ci, nous avons invité un couple de beatmakers complètement hallucinés, et largement hallucinants, pour qui piétiner les conventions du beat hip hop est devenu un mot d'ordre, comme leur live nous l'a fait réaliser. Puisant autant dans l'electro que dans l'approche free (-jazz, -whatever,etc), les bulgares de 1000Names produisent un curieux et très personnel hip hop instrumental faits de bleeps et de samples aussi bargeots qu'entêtants, passé à la grosse moulinette emotronic, cette étiquette très très pré-hype dont on affuble des gens comme Flying Lotus, Hudson Mohawke et Mike Slott (venus à Besançon en décembre, donc… à noter que Hudson Mo', à peine rentré de son périple franc-comtois, nous apprenait qu'il avait signé chez Warp). 1000Names se sont montrés aussi talentueux que cools, et, accompagnés par Alex d'Eklektik records (leur label), nous ont définitivement prouvé que les concrétisations artistiques s'affranchissaient vraiment très bien des circuits traditionnels. L'industrie du disque se porte mal, est en pleine mutation qui n'en finit pas ? Peu importe, si les initiatives comme celles-ci peuvent nous apporter leur lot de satisfaction et de réelle découverte.
On a profité aussi de leur passage de par chez nous pour inviter Fulgeance à passer quelques disques, l'artiste français le plus représentatif de cette nouvelle vague de producteurs devant autant à Jay Dee qu'à Prefuse 73, et le bonhomme est même venu avec sa MPC, délivrant un set de fou furieux, dont on attend désormais le second round avec impatience (rendez-vous en juin pour une soirée Musique Large, le nom du label qui l'héberge, qui s'annonce sous les meilleurs auspices).



Alors j'en remet une couche, mais merci Grand'A, merci Nikki et Margo, merci Alice et Fufu, merci à la clique Boogieboxxx, à Laulau, Ben, et Anne-So chez Pum, et putain, vivement la suite, j'en parlerais dès que j'aurais les confirmations, mais... de bonnes grosses soirées en perspective ! En attendant tout ça, n'hésitez pas aller emmerde un peu Alcor sur son blog, où traînent ici et là quelques photos des diverses soirées de ces dernieres semaines/mois... Merde, j'avais pas parlé de notre grosse soirée de décembre, avec Heralds of Change ? Meeeeeeerde.



Là au dessus, c'était le délire sérigraphie de la soirée Boogieboxxx#1, organisé pour l'occasion, et signé Arno/Dada, soit la paire de pousseurs de racle les plus en vue de la galaxie ; quant aux compos graphiques, ces magnifiques petits flyers/cubes à découper soi-même sont signés Akroe, Tabas, Tom2 & Ease. Ouais, ca rigole plus du tout, hein. Il doit rester quelques planches quelque part, avis aux amateurs...
Et pendant qu'on en est aux excursions graphiquosérigraphiques de la clique, quelques jolies saloperies, certaines encore dispos aussi... Eh, mazette ? Il se passerait des trucs à besac ou bien ? Vache.

Photobucket



Au dessus toujours, Hudson Mohawke & Mike Slott, liiiiive in bestown baby.



Hud Mo' et moi. Youuuhouuuu !

- ah ouais et puis on est allés voir Aesop Rock, aussi. C'est ma troisième fois, et c'est ma troisième fois en Suisse, je crois. Ils sont cools, ces suisses. Bref. Ben rien à redire, vraiment. Décidément ce mec est très, très fort.

- Et puis entre 2 soirées bisontines, un peu d'export avec la clique PopCorn, soit Manu MazeGo, Mr Duterche, Alcor, et tout ça dans la chaleur de La Vapeur à Dijon ! Merci aux copains, où l'on a passé de forts bons moments, notamment avec môôôôssieur BlackJoy, que l'on retrouve ici et puis ici aussi. Et paf.





Bon, le temps de retourner l'une des faces de l'album "From LA with love", magnifique compilation proposée par Andrew Lojero, et comportant quelques pépites signées Georgia-Anne Muldrow, Computer Jay, Gaslamp Killer... Et je reviens.



Ah ouais, et pendant qu'on parle de la cosmique Georgia, saluons la chouette collab avec Yann Kesz, autre beatmaker français injustement méconnu... Ca défonce.



Bon, c'est bien beau tout ce bruit, mais et le papier, alors ?
Le mois dernier, l'annuelle partouse charentaise à encore fait couler beaucoup d'encre, même si au fond, comme d'habitude, il n'y avait pas grand chose à en dire.
Et comme d'habitude, j'aurais pourtant des tonnes de choses à gribouiller, parce que ce genre de trucs, c'est toujours un sujet sur lequel on a envie de rebondir, d'y aller de ses critiques, de ses commentaires, de ses regrets (un peu comme pour le numéro spécial bande dessinée que Les Inrocks ont sorti, d'ailleurs) : je pourrais faire 12 paragraphes sur "était-il indispensable de refiler deux distinctions à des bouquins aussi mou du genou que "Là où vont nos péres" de Shaun Tan, ou "Ma maman bla bla bla" de Bravo et Régnier ?" pour évoquer les prix d'Angoulême. Tout comme j'aurais pu m'étaler sur 628 paragraphes sur le thème de "comment les journaleux des Inrocks ont-ils pu câler deux bouquins de Riad Sattouf dans les soi-disantes 20 meilleures bandes dessinées de l'univers (version inrocks, hein), en zappant autant de trucs inoubliables et super-importants, bordel ?" ; c'est vrai quoi, sur 100 bouquins, commettre l'exploit de ne pas placer "Watchmen" de Moore/Gibbons ou "Ibicus" de Rabaté, et placer "Krazy Kat" d'Herriman en appendice de rattrapage, merde... Mais ca serait probablement une belle perte de temps, tout comme écrire à monsieur Ghosn pour lui souligner, une seconde fois après sa charmante petite erreur d'il y a quelque temps déjà, que The Holy Consuption, c'est un collectif composé de Jeffrey Brown, de Paul Hornschemeier, d'Anders Nilsen et de John Hankiewicz (et personne d'autre). Après tout, on a tous autre chose à foutre, pas vrai ? Mr Ghosn aussi, apparemment, qui bientôt n'inrockera plus. Bon, comme dirait l'autre, "on sait ce qu'on perd..."

J'en étais où ? Ah ouais, les meilleurs bandes dessinées parues l'année dernière. Facile, il n'y en a pas eu des tonnes, des super bons bouquins, et j'ai déjà du écrire quelques conneries à leurs sujet, ici ou ailleurs. Pour moi, donc :

"L'autre fin du monde" d'Ibn Al Rabin (chez Atrabile), fabuleuse nouvelle démonstration du talent d'un énorme auteur, un peu comme un Chris Ware helvétique qui aurait décidé de faire copain-copain avec Annihilus, et qui aurait rapporté d'un weekend dans la zone négative un magnifique rythme du storytelling, et encore affûté son pourtant déjà très pointu sens du dialogue.



"L'éléphant" d'Isabelle Pralong, paru chez Vertige Graphic, estampillé découverte/révélation à Angougou, fût l'une de mes plus belles lectures de l'année dernière, et des années précédentes ; une magnifique histoire tournant autour de la filiation, du deuil, mais traitée de manière aussi inventive qu'inédite, tout ça avec une personnalité franche et qui tranche avec pas mal de bouquins évoquant ce genre de thème. Là, c'est frais (vraiment), neuf, créatif, et parfaitement maitrisé.



"Exit Wounds" de Rutu Modan aussi c'est un putain de bon bouquin. Et il y en a plein d'autres, quand même, qui valent la lecture. J'ai des conneries à griffonner la-dessus, alors on y reviendra. Si, si.

Bon, et parce qu'il y a eu plein de bandes dessinées moins folichonnes parues récemment, et que je vais pas partir sans en évoquer une, par exemple, euh... Le Donjon Monster #12, qui bénéficie d'un scénar donjonesque de bon alloi, même si le dessin de Keramidas semble n'avoir rien à foutre là. Bon, on aime ou pas le dessin du bonhomme, et on ne lui fera pas le reproche de ne pas maîtriser son affaire, soit… Mais bordel, je le trouve illisible, son dessin, tellement dur à assimiler : son pinceau maniéré ne rend pas service à l'espace, au volume, et sur ce coup, le format (considérablement réduit, peut-être ?) noie les détails et aplatit l'ensemble, rendant compliquée sa lecture. Le dernier Donjon dessiné par Boulet souffrait aussi de la réduction, mais voilà, Boulet maîtrise autrement mieux son truc, et ca reste largement lisible (et agréable !).
Et puis pour mes copines les mauvaises langues qui oseraient me taxer de mauvaise foi, moi qui suis systématiquement super-objectif par rapport à tout, non, ce n'est pas parce que Keramidas est un auteur estampillé "Soleil" que je trouve ca mauvais, non non non. Par exemple, j'attend "La muse des branleurs", le Donjon Monsters dessiné par Crisse, avec beaucoup d'impatience.
Bref, vivement l'Obion, et surtout, vivement le Gaultier. Ouais, parce que si la planète n'était pas encore au courant, Blain a lâché les Donjon Potron-Minet, et pour ce que Christophe Gaultier laisse voir notamment sur son blog, et même si les relous seront légion à comparer les deux auteurs, on a affaire à du super lourd, là. Des preuves ? Biiiing, la couv, en pleine tronche :



Vache, c'est beau, hein.

A noter : si vous aussi, jeune trentenaire (voir plus), vous êtes heurté à l'incompréhension de votre entourage parce que vous persistez à vous déplacer en planche à roulettes, alors ne vous sentez plus seul(e), et tâchez donc de vous procurer le dixième numéro du minizine "La belle Vie" de Jonathan Larabie. Dans ce nouvel opus des aventures du jeune chien fou qu'est Larabie, pas mal de conneries et une certitude, celle que toutes les croûtes sanguinolantes et dégueulasses du monde ne pourront rien changer au fait que de taper un bon gros flip sur deux marches, ca vaut bien un bon steak.

Et puis évidemment, les mésaventures du skater Larabie réveillent pas mal de choses. Je me souviens notamment d'une demoiselle qui me plaisait énormément, croisée dans un bar, il y a quelques années, qui quitta le zinc, hilare, après que je lui ai avoué que mon coude dégueulasse et purulent était le résultat d'une rencontre inopinée avec l'asphalte de ma rue. Genre, t'a trente ans et tu fais du skate, ben tiens je vais aller voir un peu plus loin s'il n'y a pas des mecs dignes de ce nom dans ce rade. Jonathan Larabie, merci pour ce vibrant manifeste qu'est "Victime de la rue", la communauté sk8 saura reconnaître les siens, même s'ils n'ont pas les dernières Lakaï à la mode, yo.
/// presqu'EDIT ! / 2 jours après avoir tapé ces lignes sur la chute skatesque de Larabie, je me suis lamentablement éclaté le cul en arrêtant une descente en longboard, mais attention, hein, une vraie chute de merde, sans tentative de figure à la con, où je ne sais quoi : juste moi, du goudron, le longboard de Dada, le copain sérigraphe à la planche maudite, et PAF. Pendant 4 jours, douleur et incapacité à faire quoique ce soit. Ah, les chutes sur le cul. Tout un programme.

Bon, où en étais-je ? Certainement à déblatèrer sur ma vie, pardi.
Je suis quasiment pas allé au ciné l'année dernière. La faute à un emploi du temps de merde, parce que les occasions étaient nombreuses, je m'en suis rendu compte avec l'habituelle séance de rattrapage annuelle proposée par Téléramouille. Dans la foulée et en quelques jours, je me suis donc envoyé "De l'autre côté" de Fatih Akin, dont j'avais adoré le précedent "Head on" ; plus structuré, mieux découpé, ce vrai faux-film choral à tiroirs gagne en rythme et en construction ce qu'il perd en personnalité, en singularité : là où "Head on" s'illustrait à bien des niveaux comme une pépite de cinéma platement exotique, "De l'autre côté" respire l'intention ( ?) de rejoindre un cinéma plus classique, moins frais (putain je déteste ce mot mais j'y reviens systématiquement, quelle plaie). Ca joue très bien, la poignée de personnages principaux étant magnifiquement creusés et vraiment bien choisis, un vrai beau boulot de casting ; dans tous les cas, un des plus beaux fims vus cette année.

J'en ai profité pour aller voir "Zodiac" de Fincher, qu'on m'avait vendu de toutes parts comme un très bon truc. Effectivement, il faut reconnaître à Fincher une certaine réussite : cette intrigue (tirée de faits réels) autour d'un serial killer ingaulable, et sur laquelle se sont vautrés une tonne de flics, d'enquêteurs, de journalistes, pendant plusieurs décennies, ne lâche pas le spectateur malgré une absence quasi-totale de scènes d'action/poursuite/fusillade (les procédés habituels du genre pour que l'attention demeure), le tout sur plus de 2 heures. Au final, un exercice de style plutôt bluffant de la part de Fincher, qui a donc signé un polar 70's (complètement ancré dans notre manière de voir un film en 2008) formellement parfait, et plutôt bien interprêté lui aussi.



Je suis aussi allé voir "Jesus camp", un effroyable et terrifiant film d'épouvante sur les communautés évangelistes nord-américaines, sur lequel je reviendrais, mais en gribouilage, dans le prochain numéro du meilleur fanzine bisontin du monde...



...Comment ça, vous pensiez vous êtres débarrassés de nous aussi facilement ? Que nenni. Plein de super saloperies tout en photocopie cradingue dans L'Affaire du Siècle Tome 5, qui n'en finit plus d'arriver. Eh si.

Mais terminons d'abord ce fabuleux tour d'horizon de toiles récentes... Bon je suis allé voir le également le dernier Tarantino, mais on s'en fout. Et puis "Juno", aussi, parce que bon, et oui, c'est pas mal, "Juno", c'est surtout porté par quelques gueules bien symathiques (donc Kitty Pride dans la version ciné de Xmen, le monde est minuscule ma brave dame). J'avais déjà dit que je n'avais pas été super emballé par "Paranoïd park" de Gus Van Sant, je crois. J'ai déconné et maté "The host", soi-disant chef d'oeuvre de contestation et critique politique violente : euh, on parle du même truc, là ? J'ai trouvé tout cela excessivement pataud, esthétiquement maîtrisé, mais d'un chiant… Ou alors, je comprend pas l'humour des sud-coréens, ca c'est possible aussi.
Je suis aussi allé voir "Into the wild", de Sean Penn, qui faisait lui aussi l'unanimité autour de moi ; forcément, j'étais super méfiant, et je partais déçu d'avance, pas loin. Eh ben c'est pas si mal que ça, "Into the wild". Il faut simplement prévoir de prendre sa boîte de Motilium, et un sac en plastique, parce qu'on envie de vomir à chaque fois qu'Eddie Vedder (le chanteur de Pearl Jam, vous savez, ce groupe merdique des années grunge, c'était il y a des décennies) gerbe, lui aussi, ses textes relous à grand coups de râclure de gorge insupportables. Mais honnêtement, à part les horribles et fréquentes vocalises de ce vrai-faux folkeux, à part un habillage typographique dégueulasse (mention spéciale à l'effet super moche de morphing du titre, lors du générique), et un rôle principal qui pouvait s'avèrer un tantinet gonflant (prêche et moralisateur semi-mystique, attention au trop plein), eh ben entre la photo magnifique, le rythme maîtrisé, le jeu des acteurs (très bien), eh bien finalement j'ai passé un moment plutot agréable. Ah, si seulement Kurt Cobain avait fait quelques émules au sein de sa clique de brailleurs insupportable ! Le monde serait plus doux.

Et puis je suis allé voir "Peur(s) du noir", parce que j'aurais pas voulu rater çà, bordel.



Eh ben voilà, malgré les propos fabuleux glânés ici et là au sujet de cette oeuvre collective qui aurait dû faire date, j'ai pas été emballé. Le dessin de Blutch est forcément magnifique, mais je persiste à penser, comme un vieux réac que je suis, qu'il y a des choses avec lesquelles il ne faut pas trop essayer de jouer ; animer Blutch, c'est fort louable, sur le papier, mais cette concrétisation, ce passage à l'animation, dieu que ca m'a semblé "à côté", "faute de mieux"... Ben ouais, dans le dessin de Blutch, il doit y avoir assez de cette étincelle de vie pour ne pas s'emmerder à essayer d'en faire quelque chose pour l'image animée, je ne sais pas... L'histoire ? On s'en fiche, elle n'est pas mauvaise, et le problème ne vient pas de là. Le souci, c'est les magnifiques compositions de Blutch, quel plaisir de les voir en format si énorme, mais voilà, la méthode d'animation, moi j'ai pas accroché. Quant à Marie Caillou et Slocombe, ils s'embourbent quelque peu, mais ca reste joli, même si pas très intèressant.
Mattotti, lui, avait déjà été porté à l'écran, son dessin n'en sortait pas grandi. Ici, dans "Peur(s) du noir", et avec son collègue de travail Kramsky, ca passerait beaucoup mieux, mais voilà la gorge râclée d'Arthur H dans le rôle ingrat du narrateur, qui vient proposer un doublon de l'histoire : on pourrait prendre plaisir à "lire" l'histoire telle qu'elle se déroule, en images, mais non, on a le mode d'emploi (la même histoire, celle qu'on voit déjà) imposé en oral récitatif qui ne lésine pas sur les manières de clarifier le truc. Super.
On ne parlera pas de Burns, parce que j'en ai encore un peu mal au coeur, et j'ai préféré déjà oublier la voix d'Aure Atika, dont la seule vraie qualité doit être l'ensemble des premiers disques de son mec.
On garde cependant en mémoire la voix de Nicole Garcia sur les séquences ambitieuses et réussies de Pierre Di Sciullo, magnifiques tribulations graphiques intelligentes et subtiles, tout en étant bigrement efficaces.



Et surtout, le segment de Pirus & McGuire, qui, en plus d'être celui qui exploite l'idée-titre au mieux, est le plus réussi, visuellement comme narrativement ; que dire ? Que cela m'aurait emmerdé d'être déçu par Richard McGuire. Cela aurait été un sentiment inédit. Et l'histoire qu'il signe avec Pirus est tout bonnement délicieuse, en plus d'être particulièrement bien réalisée. En gros, malgré l'enrobage visuel signé par le grand Etienne Robial et une bande son impeccable (on y reviendra), pas grand chose de réellement enthousiasmant ; voilà ce que c'est que de trop attendre quelque chose. As usual. Yves, mon gars, encore désolé de t'avoir traîné la-dedans.

Tiens en parlant de zozos qui gratouillent pas que des trucs moches, ce jeudi soir (6 mars, quoi) à la librairie, on accueille Frederic Pajak. Je suis bien content, tiens.



Et sinon ? J'ai essayé de lire Tsugi, ainsi que la nouvelle mouture de Trax. Oh, comme çà, hein ! Pour voir, juste. Ca fait deux revues françaises focalisées sur les musiques électroniques qui m'arrachent une poignée d'euros pour m'apprendre que Radiohead sont des mecs super ouverts, que Burial c'est bien (putain, alors que le premier album, sorti avec beaucoup moins de couverture médiatique, flirtait quand même avec un génie qu'on retrouve un peu dilué dans le dernier, qui pourtant à l'air de mettre tout le monde d'accord ?), et que la deep house n'est pas morte ? Eh ben voilà, lire que Grizzly Bear est un tribut band d'Animal Collective et qu'ils sont à leur "modèle" ce que la Tourtel est à la Pelforth, moi ca me fait mal au cul. Oublions les derniers trucs de GB, mais n'oublions pas leurs débuts, qui renvoient Animal Collective au joli merdique-band visonnaire (comme mon cul) qu'ils sont ; Grizzly Bear mérite mieux que ça, je crois. Ah voilà, encore un magazine qui m'énerve, chier !

Un peu de zik ? Et en attendant la suite, et parce que je suis un peu en retard, voici la dernière sélection, agrémentée de commentaires aussi personnels que dispensables, que vous pourrez découvrir bientôt sur autobiogriffue, le site d'Oslo, Nancy et Guigui :

RadioJune #08 pour autobiogriffue - mars 2008.

01. The Free Design "Close your mouth it's christmas" (Light in the Attic ré-éd., 1968).
Bon, je suis emmerdé : ca faisait des mois que j'avais commencé une nouvelle sélection pour Autobiogriffue, et puis le temps à passé, j'ai acheté des disques, rangé mes disques, perdu d'autres disques, fait du tri dans mes disques, retrouvé des disques, laissé Nans' et Guigui déménager les leurs sans leur filer le moindre coup de main... Bon, c'est plus Noël, je sais, mais ce joli petit morceau me semblait idéal pour commencer une sélection en décembre dernier. Trop tard ?

02. Diane Cluck "Petites roses" ("Oh vanille", Important Records, 2005).
Je sais ce que vous pensez, ils nous font chier avec cette vague de pseudo-folkeux jouant à la frontière de l'expérimental, du minimal, ou de l'electronica (mon dieu, j'ai vu Tungg en live, c'est pire qu'en disque) (violence gratuite, j'arrête). J'ignore où classer Diane Cluck, mais en tout cas, deux de ses albums tournent en boucle à la maison, sans parler des ses contributions à CocoRosie ou encore à Turner Cody. Voici une (peut-être) introduction à la mademoiselle, tout en douceur et en jolies harmonies vocales.

03. Shawn Lee "Mary Jane (PSAPP remix)" (7" BBE records, 2007).
Si le monde n'était pas aussi injuste, Shawn Lee aurait un vrai statut de chouette songwriter, l'un des plus chouettes de cette décennie passée : de belles chansons, un musicien fortiche, de belles idées, une vraie curiosité, une intelligence dans l'entourage (joli réseau). Au lieu de ça, il continue d'éditer de magnifiques disques avec ses copains, et se fait parfois remixer par les gentillets de PSAPP, et au final, tout le monde s'aime. Non ?

04. José Gonzalez "Teardrop" (Peacefrog/Imperial, 2007).
J'ai vu cent mille concerts ces dernières semaines, mais je garde la gorge serrée rien qu'à évoquer la prestation de ce suédois (faut pas se fier au nom, coco) à Mulhouse, un samedi soir de février (ouais, c'était pas gagné, hein). Un tabouret, une guitare, un barbu, et PAF! Sans crier garde, la plus grosse dose d'émotion depuis bien longtemps (confirmée sur ses 2 albums) : bien sûr, José joue comme un putain d'enculé, mais la technique ne tombe jamais dans la démonstration, et reste au service de jolies compositions touchantes et pleines d'émotion. Ou de modestes relectures, comme avec cette reprise des zozos de Bristol.
ps : si vous étiez à Dijon fin février pour apprécier le bonhomme et que vous êtes sorti un tantinet déçu, dites-vous que le volume beaucoup trop fort a ruiné le concert du bonhomme...

05. Cut Chemist featuring Thes One "2266 Cambridge" ("The audience's listening", Warner, 2006).
Si vous êtes allés voir "Juno" au cinoche, vous avez aperçu Cut Chemist, dans le rôle du prof de chimie, au début de film. Je sais, on s'en tape, mais que voulez-vous que je vous dise ? Que sur scène avec Shadow, le chimiste défonce à grand coup de funk psyché, ou de soul bargeote ? On le sait déjà ? Que ses disques, avec ou sans son groupe Jurassic 5, ne sont pas tous géniaux ? On le sait aussi. Mais il est pas mignon tout plein, ce petit morceau ?

06. Colonel Bagshot "Six day war" ("Oh! What A Lovely War", Cadet Concept, 1971).
Et ça, c'est pour rebondir sur la bedaine de Chemist, justement : encore un truc pillé par Shadow, sans vergogne, mais avec, il faut bien le reconnaître, un talent certain pour exploiter des trucs improbables... On évitera de parler du 3ème album du gars. Et Colonel Bagshot dans tout ça ?

07. Elvis Perkins "While you were sleeping" (www.daytrotter.com session, 2007).
Parce qu'il faut rendre à César ce qui appartient à Damprémy Jack (un brillant chercheur de perles pour Autobiogriffue) : merci à lui d'avoir attiré mon attention sur l'un des trucs les plus jolis sortis l'année dernière. Je crois me souvenir que ce titre a déjà dû se retrouver en radio ici, mais premièrement on s'en fout, deuxièmement, Nanss' et Guigui auront pas le temps de lire ces mots, et troisièmement, peut-être que l'infâme belge non plus.

08. Koushik "Be with" ("Be with" 12", BBE records, 2005).
Damned, j'ai déjà oublié l'origine de ce producteur installé au Canada débarqué d'un coup d'un seul, avec son univers tout en arrangements moelleux et en beats au ralenti... Sorti il y a déjà quelques années sur l'excellent label BBE, ce morceau est une vraie éloge de la suavité, de la délicatesse, et ne cesse de grimper (1'40') et de grimper encore (2'10), pour finalement se répandre au sommet d'un sommet de sensualité retenue (3'00). Putain si c'est pas de l'orgasme musical, je sais pas ce que c'est, çà.

09. Brenton Woods "Gimme little sign" (Double Shot records, 1966).
Hop hop hop, changement de rythme, on arrête de déconner, là. Une production trop souple pour se retrouver sur une bande originale d'un film de Tarantino, mais l'idée est là : des vocaux pas très bien mixées, un clavier mal aligné, quelques contre-temps, mais un petit morceau de chicano rock funky qui sent bon le printemps, 40 ans en arrière. Inoffensif ? On en reparlera quand vous fredonnerez la fin dans votre douche...

10. The Heavy "Girl" ("great vengeance and furious fire", Counter records, 2007).
Un bon truc pas underground, et médiatisé juste ce qu'il faut, ca empêchera quiconque de me saoûler en me parlant de trucs undergooooouuuund et/ou trop pointus, uh uh uh. Personne n'attendait The Heavy, et leur album comporte des trucs ultra classiques un peu chiants, mais aussi quelques petits morceaux très réussis. Le large spectre vocal couvert par leur chanteur super charismatique (pas assez pour en faire des concerts inoubliables, malheureusement) y est probablement pour quelque chose...

11. CocoRosie "Noah's ark" ("Noah's ark", Touch and Go, 2005).
Il faudrait être aveugle et sourd, ou simplement être branché sur Virgin Radio all day long, pour avoir raté les CocoRosie, ces derniers mois. Alors plutôt que de vous saoûler avec mes conneries, je vais aller me faire un thé, ca me fait çà à chaque fois que je les écoute...

12. The Lions featuring Noelle "Think (about it)" ("Choices vol.1", Ubiquity records, 2007).
"Let me tell you something !", tout ça... On croyait avoir fait le tour des reprises de ce classique indémodable, et voilà The Lions, qui ont dégôté mine de rien une chanteuse apte à reprendre le truc, et qui proposent une version gentiment ensoleillée, juste ce qu'il faut en ce début mars. Rien à voir, mais à noter : sur ce même petit EP des têtes chercheuses californiennes d'Ubiquity, un morceau incroyable du petit génie post-bleep-nu-hip-hop-emotronic-etc, en la personne de l'écossais Hudson Mohawke, récemment signé sur Warp, et qui a donné un cours de hip hop du 3ème millénaire à Besançon en décembre dernier.

13. Hearin'Aid featuring Tony Clifton "Higher" ("Wachuwant », Jugglin 12", 2005).
Plusieurs mouvements et pas mal d'idées dans le hip hop très moderne d'Hearin'Aid, accompagné sur ce morceau du vocaliste Tony Clifton : "Higher", c'est un petit détour hip hop soul teinté de bleep, avec une production résolument tendance, mais vraiment dépoussièrante au regard des tonnes de merdes qui sont sorties ces derniers mois. La question est : le travail sur les vrais-faux choeurs sont-ils dispensables ? Non, pardonnez-moi, on s'en fout, en fait. C'est pas tous les jours que les scandinaves sonnent comme du Motown electronique.

14. 1000Names "Lullaby" ("Worth making a noise about", Eklektik records, myspace.com/1000names, 2008).
15. Professor Ojo "Lucky Daze" (myspace.com/ojobeats, 2007).
L'une des vraies surprises de ces derniers mois, c'est de constater que pendant que les majors sont encore coincées sur "success/hit/classique/no prise de risque" sur Myspace, on peut aussi y trouver un outil merveilleux pour découvrir de vrais progressistes, qui emmènent et osent des choses qu'on aurait bien du mal à définir. 1000Names sont 2 pocket beatmakers de Bulgarie, qui ont signé sur le label français Eklektik, et dont le but principal semble être de torturer les patterns habituelles du hip hop et les filtres de la bleep music ; ils trouvent des samples sortis de nulle part, proposent une musique moderne et vraiment ambitieuse, ils défrichent et innovent sans complexe ni interdit, avec modestie et force résultats (leur live, vu à Besançon mi-février, défonce sévère). La classe, un peu comme l'anglais Professor Ojo, qui, quant à lui, s'emploie à revitaliser la manière de faire du hip hop, en s'éloignant des modèles du genre, ou du moins, en essayant, emportant le truc assez loin aussi, dans son genre ; son hip hop instrumental est simplement l'un des plus frais du genre, et c'est à s'arracher les cheveux qu'il ne jouisse pas déjà d'une réputation plus large. Je suis le plus gros fan sur terre de 1000Names et de Professor Ojo.

16. Nicole Willis and the Soul Investigators "Soul Investigator's theme (Mike Slott remix)", (Timion/Above the clouds, 2007).
On se fiche de l'original, quand c'est l'irlandais Mike Slott aux manettes. Ce beatmaker n'en finit plus de provoquer la chair de poule aux amateurs de bleep hop, et propose les beats les plus radicalement nouveaux du moment, et un traitement du son qui donne un sérieux coup de vieux aux Prefuse 73 et consorts. Une délicate subtilité dans les superpositions faussement hasardeuses, un beat que l'on croirait en dehors du temps, la patte Slott, qui s'est vite retrouvé étiquetée "emotronic" (faute de mieux sur myspace ?), mérite qu'on fasse un crochet par ses multiples productions, seul, ou bien aux côtés de son fabuleux comparse Hudson Mohawke, au sein d'Heralds of Change (sur le label écossais LuckyMe).

17. Aesop Rock "39 thieves" ("None shall pass", Def Jux, 2007).
J'ai déjà eu l'occasion de me répendre douze milliards de fois sur les productions du label Def Jux, géré avec audace et détermination par le génial El P. Rien qu'en 2007, deux des meilleurs albums hip hop (bon, y'en a pas eu des tonnes non plus, en même temps...) sont sortis sur Def Jux, le premier étant celui du boss, et le second celui d'Aesop Rock, lyricist de génie, dont le flow faussement monotone recèle de subtilités et de maitrîse. Véritable bête de scène, Aesop a encore ébloui lors de son récent minitour européen, et on trépigne, comme à chaque fois, à l'idée qu'il revienne nous assèner son rap dévastateur.

18. Mike Boo "resolution" ("Dunhill drone comittee", Alpha Pup, 2005).
Je sais pas quelle heure il est chez vous, mais moi je vais aller me coucher de ce pas. On a croisé le délicat Mike Boo aux côtés de Ricci Rucker, et l'association reste mémorable. Mais le bonhomme a pondu aussi quelque jolies pépites de very, very lowtempo, dont je n'arrive décidément pas à me lasser. Bonne nuit les petites, bonne nuit les petits."
Voilà, je vous avais prévenu, hein...

Ah ouais, et puis aussi : du tribute to Dilla avec du podcast (le #29, déjà) de chez StonesThrow, et J-Rocc : "J.Rocc a commencé cet hommage à la musique de J Dilla peu de temps après le décès de Dilla en Fev 2006. Act 1 était notre premier podcast, le Podcast # 29, dont J.Rocc dit qu'il est le dernier de la série, est sûrement le meilleur..."



Pendant qu'on est dans le registre des nigga qui font du bruit, ce mercredi chez Pum (Besançon, toujours dans le cadre du festoche GéNéRiQ), Yo Majesty, des nénéttes complètement bargeottes qui d'après les échos déclarent des incendies à chaque passage.



Ca coûte 5 euros, et c'est livré avec les nounours d'Honeyboxxx, le gars Kid Tony from da Bestown Fluo Hall of Fame, ainsi que mon bro Feetwan.

Hop ! Habile transition pour vous signaler la sortie, sur Cryptophyte, d'un chouette petit EP du gars, qui navigue entre hymnes electro-dancefloor et bizzareries flirtant quelque part du côté du Michigan. Quand j'aurais stipulé qu'Akroe est responsable du graphisme de la pochette de ce petit cd, et que sera bientôt dispo un tirage rare et précieux d'une déclinaison de cette pochette (ah, la sérigraphie made in AllOver, on ne s'en lasse pas...), je pense que j'aurais tout dit.



Je dédicace le 20ème mouchoir en papier que je jette à la poubelle cet après-midi à tous les gens à qui les mots "graminés", "frêne" ou "troêne" fichent la chair de poule, à chaque début d'année. Bon, cette année, ca commence encore plus tôt que d'habitude, ou bien j'ai une nouvelle allergie à la con ? Pfff.

Bon, la prochaine fois que nous discuterons tous ensemble ici, la France, ce fier et grand pays, aura perdu un peu de sa couleur bleue, normalement. Ce qui ne signifie pas que nous serons tirés d'affaire pour autant, il va sans dire.
Alors je vous claque une bise, en guise d'encouragement.
A bientôt.

30 octobre 2007

Bon allez, on arrête de déconner, bordel.

Alors voilà, je dois bien l'admettre, je vivais pas très bien le fait de laisser tomber mon petit blog, fût-il principalement composé de choses personnelles auxquelles peu de monde saurait se rattacher, ou d'opinions lourdingues sur tel disque ou tel bouquin, pour ne parler que des choses qui me fâchent le moins au monde.
Le temps passait, et je n'avais de cesse d'empiler les trucs en cours, les affaires trainantes, les projets en gestation qui avaient du mal à sortir ; c'est pas fini pour autant, hein ! L'idéal serait d'avoir une activité professionnelle avec encore moins d'heures/semaine, mais je m'en voudrais de décevoir le président de la république de mon chouette pays (et puis je suis pas sûr d'avoir un ADN suffisamment pur, ca n'encourage pas). Et puis surtout, je n'arrive pas à finir le mois avec autre chose que des patates et des nouilles (et seulement ça, hein), alors avec encore moins de tunes... Bref.
Le fait est que je n'ai pas envie de faire moins de trucs, malgré mon incapacité à tout "gérer" (je déteste ce mot). Mes petites occupations, aussi futiles soient-elles, me sont toutes aussi chères les unes que les autres, et je vois pas pourquoi je devrais choisir. Alors en attendant de trouver des solutions, j'empile, je joue avec mon agenda comme d'autres accèdent au niveau 32594 sur Tétris, et je passe mon temps à me plaindre que je suis fatigué.
Quand j'aurais concédé qu'il y a également, à titre beaucoup plus personnel, du nouveau dans ma vie ces dernières semaines, j'aurais fait le tour des raisons qui m'ont plus ou moins amené à délaisser cet endroit, ces derniers mois.

Bon.
Au moment où j'écris ces lignes, aujourd'hui, mardi 30 octobre, je suis en congé.
Mon pote Laulau, qui a passé le weekend à la maison, est retourné sur Paname ce matin, et j'attaque donc une journée qui s'annonce constructive, la première depuis longtemps.
J'alterne trempage de tartines de pain de son / confiture d'agrumes dans mon lait très froid (car il fait très froid), déballage et écoute des rares disques reçus ces derniers temps, coups de fil relatifs à nos 541545 soirées à venir (oui, Le Retour du Boogie, ca marche bien, merci), séances de graphisme (affiches, bandeaux, flyers) pour les soirées à venir (pour le Boogie, pour Le Vendredi chez Pum, pour ma pomme), remplissage et vidage de machine à laver, tri et rangement dans les piles de bouquins (je suis complètement perdu dans de multiples lectures en cours, la honte), et puis surtout, je me demande comment je vais faire pour tout finir dans cette journée avant les 2 rendez-vous "bizness 'zik" de cette fin de journée. Bref, une journée de congé comme des milliards d'autre, sauf qu'en ce jour, je décide de réactiver le blog. Non mais !
Oh, et puis pour être honnête, il y a des raisons supplémentaires à cela, aussi : d'abord parce que mine de rien, pas mal de gens me lancent d'incessantes piques à ce sujet ("alors t'a enfin laché l'affaire, ju ?", "de toutes facons on le savait", la palme à "et pis c'était quand même pas terrible ton blog", stimuli extrême, l'auteur se reconnaitra), et puis aussi, et c'est un peu ma spéciale dédicace à moi, parce que même un crevard comme mon bro Alcor arrive à updater son récent blog de manière régulière, ce qui, quand on connaît le bonhomme et son aptitude à gèrer son temps, ressemble à un exploit parmi les exploits. Alors voilà, mon vieux Cocore, sache que hiphouse.org a une responsabilité dans la réveil du blog de Ju. Ah ben bravo, tu peux être fier hein !

Bon, qu'est-ce que je pourrais bien vous raconter d'autre ? Ah oui, Laure a enfin démarré son projet ambitieux et qui pourra vite devenir quelque chose de très cool si les projets suivent : imperfections.fr est une boutique virtuelle qui devrait être mise en branle le 1er novembre. S'y rejoindront moultes création, le plus souvent artisanales ou produites à très peu d'exemplaires, dans bien des registres différents. Si j'ai bien compris, car les dernières semaines, nous n'avons fait que nous croiser, notamment lors de l'accueil de l'huissier de justice assermenté pour venir mettre un terme (ou essayer...) aux activités sorties du 6 rue de la Madeleine, le squatt pluriculturel et multidisciplinaire qui accueillait bien des évenements depuis son "ouverture" il y a quelques mois (un lien avec une petite vidéo sur France 3 ici, le blog de Confluence6 est là...). Pour rappel, mon dernier post était consacré à cette triste journée d'octobre 2007 ; la veille, mon bro Dada et moi-même avons passé quelques heures à la maison, autour d'une pizza et d'Illustrator, pour faire une petite composition qui, le lendemain, était transféré sur t-shirt par le biais d'une petite séance de sérigraphie publique, durant toute la soirée entourant l'accueil de la dite-huissier...



Cette séance de découvert-partage, qui illustrait parfaitement, à mon humble opinion, la raison d'être du "6", a fait l'unanimité, et nous a regonflé à bloc, par les nombreux échanges durant cette soirée : nous venions d'emménager notre atelier commun (L'Affaire du Siècle tome 5, certains de ses auteurs, de ses projets, de ses envies, et l'atelier sérigraphie de David and cie), et lorsque la décision de la ville de Besançon (la restitution du "6") est tombée, je l'avais vraiment mauvaise... Nous savons désormais que nous l'atelier trouvera un autre toit, car l'énergie qui y transite est non seulement viables, mais en plus carrément chouette. Bosser sur des projets cools avec des gens cools, y'a pas à chier : c'est cool.

Et sinon ? Ah la vache ! j'ai oublié un truc super cool, quand même : se tenait à Besançon, il y a quelques semaines, l'édition 2007 du Salon Littéraire des Mots Doubs. Le Retour du Boogie a "joué" pendant le repas de clotûre du samedi soir, ambiance jazzy soul whatever, bon. Entre deux disques et deux plats, j'ai croisé monsieur Alain Rey, qui prenait l'air, en dehors du gros chapiteau où se tenait le truc. Alors bon, quand même, moi, Alain Rey, c'est un mec qui m'est éminement sympathique, et je parle pas de ses interventions médiatiques, à la télé où dans je ne sais quel canard, hein : Ed (le demi-frère d'Aesop Rock, pour la petite histoire, à moins que cela ne soit son père, ou son cousin, ou rien du tout, je ne sais plus trop), me rejoindra sur les qualités indéniables de son Dictionnaire Culturel, une petite somme qui vaut le détour à plus d'un titre, et qui était sorti il y a quoi, 2 ans environ je pense. Bref. Eh ben j'ai pas tenu, je suis allé emmerder ce bon vieux bonhomme à l'esprit vif, et très vite, c'est parti loin : l'une des premières publications du monsieur traitait de la bande dessinée ricaine, et fatalement, nous nous sommes retrouvés, pendant que mes 3 copains du Boogie diffusaient le plus fin des ethio-jazz pour des gens qui visiblement n'en avaient pas grand chose à carrer (ah, le triste destin des illustrateurs/ambianceurs sonores...), à évoquer les plus grands auteurs ricains, leur maestria, leur inventivité... Tout cela n'a duré que quelques minutes, mais tout de même, discuter, dans la nuit bisontine, au bord du Doubs rafraichissant, de l'importance et du génie d'Herriman, avec un mec comme Alain Rey, et ben cela a quelque chose de franchement très satisfaisant. Voilà, il fallait que je vous le dise, quand même.

Alors comme je me plains tout le temps, vous allez finir par croire que je ne sors plus du tout, sauf pour aller pousser quelques disques dans des soirées à la con. Ben non, j'ai eu le temps, la semaine dernière, d'aller voir "This is England", de Shane Meadows, qui aurait pu être un très très, très bon film.



Je vous fais pas le speech sur le film, ou alors vite fait : les dérives du mouvement skin dans l'Angleterre du début des 80's, dégueulasses avec Thatcher, les Malouines, et l'ultranationalisme en plein essor, le tout traité autour de l'histoire, infime et pourtant très juste, d'un gamin, orphelin de père (les Malouines, donc), un peu paumé dans sa petite ville typique de bord de côté, bon, quoi d'autre ? C'est le début des années 80's, donc, et putain, c'était quand même assez nul, les années 80's (je suis né en 72, je dis ce que je veux, c'est mon blog)...
Meadows les restitue super bien, ces années 80's, elles étaient pas loin au fond de votre cerveau (*), pas totalement disparues, et les voilà, présentes à nouveau, pour de vrai : c'est la vraie force du film, la première. La seconde, c'est la distribution, impeccable de justesse, tous les acteurs du film sont impressionnants, aucune fausse note, et quelques très très bons moments.
Pour les oreilles exigeantes, un troisième bon point : la bande son, parfaite, oscille entre northern soul classique, virées pré-new wave ou UK FM, et magnifiques excursions rocksteady, que du bonheur, habilement placé tout au long du film. Im-pe-cca-ble.



Le seul point noir, parce qu'il en fallait un, ne ruine pas totalement le film, mais m'empêche de m'emballer totalement à son sujet... Frustration, parce qu'il s'agissait de quelque chose de vraiment, vraiment réussi. Alors bon : ok, nos skins sont tous brisés, largués, un peu comme ces vagues au large de leur bled de merde ; ils tanguent dans leurs propres destinées, hésitant à s'engager avec plus de véhémence auprès de leur National Front (oui, tout pareil que chez nous, c'est ça), s'essayant avec plus ou moins de bonheur aux différents plan défonce qui s'offrent à eux, etc. En gros, le quotidien d'une bande de grands ados (mis à part le personnage principal, ce gamin, plus jeune que la famille de substitution qu'il se trouve auprès de la bande en question), dans la perdition sociale et relationnelle des 80's. Tout va bien, jusqu'à la fin du film, lorsque l'un de leurs ainés, un caïd un peu plus caïd que les autres, pète les plombs avec une violence visuelle vraiment marquante, marquée, prononcée, insistante. Pas de problèmes avec ca, mais plutôt avec ce qui s'en suit : le réalisateur s'attache à vouloir trouver une justification à la violence de la scène finale du film, dans le fait que le caïd en question souffre d'une énorme carence affective. Combo, le personnage en question (incroyablement bien interprêté d'ailleurs), est plus abîmé que les autres, et cela lui donne le rôle du plus mauvais, du plus extrême, comme s'il fallait toujours que la violence trouve ses origines dans une case déjà connue. Comme si c'était aussi simple, comme si le mauvais gars trouvait ses raisons d'être un mauvais gars dans une histoire familiale traumatisante, forcément, comme si son incapacité à se faire aimer pour de bonnes raisons pouvait systématiquement avoir une raison qui frise autant le pathos... C'est super dommage, car trop évident, trop gros, avec un énorme manque de subtilité, manque d'autant plus remarqué que la subtilité, elle, est une des composantes principales de ce film.



Bon, c'est dommage. Mais ca reste un magnifique film. On nous a bassiné avec le gamin, très bon, très juste, mais le film vaut pour bien davantage que cela, vraiment. On pense à Mike Leigh, à Ken Loach, évidemment, mais Meadows filme de manière très personnelle, je ne connais pas l'histoire du mec, mais entre le générique et certains plans très courts du film, je ne serais pas étonné qu'il soit issu de la télé, même si entre la direction d'acteurs, le rythme proposé (tout en habiles changements de tempo), la qualité de la photo, le mec me semble méchamment à l'aise avec l'art de faire du très bon cinéma.
Bon, il est bien ce film, hein, quand même...

(*), pas grand chose à voir, mais de taper "cerveau" dans ce bref texte sur "This is England", ca m'a fait remonter une ligne de Arnaldo Ginna, lue la semaine dernière dans "Les locomotives avec des chaussettes" (chez Alllia), et qui m'a marqué, alors comme je suis sympa, et que je fais ce que je veux avec mon blog, je ne résiste pas au plaisir de vous la refourguer, hop :
"Et si la voûte de notre cerveau était le manteau d'une cheminée enfumée par nos noires et fuligineuses pensées ?".
C'est bien, non ?



A part ça ?
Bon, ce bon vieux Comptoir des Indépendants, qui est, rappelons-le, le diffuseur principal des petites structures et des éditeurs alternatifs essentiels en France, propose depuis peu (depuis très, vraiment très peu, en fait), sur leur site, des textes de présentation de certains titres des catalogues des éditeurs qu'ils distribuent, mais rédigés par les libraires qui les vendent. Alors forcément, comme je suis dans une période "virez l'agent littéraire de Joe Daly, je vais faire le boulot", eh bien voilà ma petite contribution au site de ces gens qui m'inspirent, je dois bien l'avouer, le plus grand respect, depuis un bon moment, vu le boulot abbatu depuis tout ce temps. Bon, quand je dis "ces gens qui m'inspirent le plus grand respect", je me dois de citer l'exception qui confirme la règle, à savoir l'infâme Yves M., sinistre parmi les sinistres, et dont le plus grand plaisir et d'annoncer des choses exceptionnelles en promettant que "ouais ouais je te montrerais ca tu vas voir, c'est à tomber", sans qu'aucune suite ne soit donnée à ces annonces alléchantes. Un sinistre, quoi. Ouais c'est à toi que je parle saloperie de concombre ! Nan mais.
Mon premier speech, donc, concerne "Scrublands", du sud-africain Joe Daly, dont j'avais déjà parlé en cet endroit, lors de sa sortie originelle il y a quelques mois chez Fantagraphics. La version française est dispo depuis peu grâce à ces saloupiots de L'Association. Bref :
"Une bonne dose d'absurde, un penchant évident pour l'excellente production de dagga (la weed locale), le sud-africain Joe Daly est sur-équipé pour imposer son style halluciné, ses personnages improbables, et son monde férocement drôle.
Ce jeune auteur de 28 ans, né à Londres et proche du collectif Bitterkomix, à migré en Afrique du Sud pour y étudier l'animation pendant 2 ans. Son registre, s'il est fortement marqué par la lecture des éternels classiques underground nord-américains (Crumb et sa sempiternelle restitution d'une totale loose sociale, les Freaks bros de Shelton pour l'obsession de la défonce, pour ne citer que les plus évidents), témoigne également de cette formation : il faut lire "Prebaby", le récit le plus long de ce recueil, une histoire en quelques planches très marquées par cette expérience de l'animation.
Mais Daly, s'il arrive alors à prendre son temps pour établir de tels trip oniriques, avec force lenteur et zéro mots, ne se perd pas en route pour autant, et prouve qu'il est également un auteur très ancré dans le réel : les histoires courtes de l'auteur témoignent de la dureté de vivre dans un pays brisé, et si les personnages et situations créées par Daly y apparaissent quasiment tous comme des exemples de crétinerie absolue ou de non-sense total, nul doute que la critique y reste méchamment présente. Le seul véritable lien entre ces historiettes bien barrées et la lente séquence onirique, c'est peut-être la seule obsession de Daly : la filiation, la naissance, semblent jalonner le bouquin, et l'auteur ne cesse de tourner autour, dans un déluge d'inventivité et d'audace.
Joe Daly est un jeune touche-à-tout déjanté et inspiré, et son fascinant bouquin est à découvrir d'urgence."




Celles et ceux qui lisent l'excellent magazine Poly (oui, oui, anciennement Polytstyrène, c'est çà), seront déjà tombés sur ma propagande Dalyesque, car dans le dernier numéro j'avais déjà été mis à contribution pour donner quelques pistes de lectures, que je vous recolle ici parce que ca donnera l'impression que j'ai vraiment plein de trucs cools à dire... Le principe : Fabien, de Poly, propose plein de questions qui partent dans tous les sens, il faut répondre en très, très peu de mots (vous avez remarqué comme j'ai du mal avec ça ? Vous pensez que je suis bavard ? Non mais vous pensez vraiment que je parle pour ne rien dire ? Non mais sérieusement vous pensez réellement que j'en rajoute quand je parle ? Non mais vous me dites hein ?) à 3 ou 4 d'entre elles. Pour le dernier numéro, ca donnait donc ça :

- Pour ne pas encore sortir ce soir :
"Scrublands", Joe Daly (L'Association) : sommets d'absurde, persos hilarants, obsessions fascinantes, et penchant évident pour la weed locale : ce sud-africain touche-à-tout est suréquipé pour imposer son style halluciné et déjanté.

- Pour ceux qui prendront le train Metz-Dijon :
"Y le dernier homme", Vaughan & Guerra (Panini) : une saga d'anticipation avec la disparition du genre masculin comme idée de base, un seul survivant pour personnage principal, et le talent de Vaughan... Addictif.

- Pour l'échanger contre les oeuvres complètes de Maurice Genevoix (Goncourt 1925) :
"Complete Peanuts", Charles Schulz (Fantagraphics). L'original, pas la pénible vf : une somme de finesse, de poésie, d'intelligence. Classique parmi les classiques, pas une ride.

- Pour servir de cahier à Attila, 2 ans, armé d'un marqueur noir indélébile xxl :
"Petites éclipses", Fane & Jim (Casterman) : introspection douteuse, contraintes poussives, personnages pas crédibles, scénario vain... un laborieux bouquin qui pille les "indés", le talent en moins.


Voilà.
Oui, je sais, vous vous dites "rhôôôô il est lourd à toujours la ramener avec Casterman, tout ça...". Oui, bon, je chie où je veux, hein, et si c'est sur Casterman, ben c'est comme ça.

Vous avez remarqué que le King-Cat de John Porcellino est plus facilement chopable dans les boutiques françaises, depuis peu ? Ce n'est pas un hasard, et je ne me répandrais pas sur l'enthousiasme et l'énergie déployée par ce sacré Jonathan Larabie, qui a une responsabilité (une de plus...) dans cette histoire : je ne saurais que trop vous encourager à vous ruer sur les derniers numéros parus, qui, au moment où je vous parle, doivent être disponibles dans quelques-unes des librairies les mieux achalandées de l'hexagone (voire même par delà nos frontières avec la Belgique, si ca se trouve...).



Parce qu'après des années à oeuvrer dans son coin, John P. n'en finit pas de creuser sa place d'auteur décidément incontournable ; chaque King-Cat Comics & Stories recèle de petites merveilles de subtilité et de délicatesse, de justesse et de malice, et chaque lecture de ce fanzine provoque irrémédiablement une crise de bien-être et de satisfaction rare. Ce précieux escogriffe, pour qui le zen est autre chose qu'un concept marketting pour vendre des chewing-gum, arrive à communiquer sa sinçérité, sa sensibilité et désormais son apaisement via la dose de pages qu'il nous balance depuis maitentant des années, et ca fonctionne encore à tous les coups. Il est fort, ce John P.

Le dernier Aesop Rock est simplement énorme. C'est une constante chez ce mc, c'est en train d'en devenir une autre pour le label qui l'héberge, Def Jux : pas de tapage putassier, pas de recherche du tube ultime, pas d'égarement vain dans des contrées foireuses, rien de tout cela. Qu'on apprécie ou pas son flow, Aesop Rock prouve album après album qu'il est l'un des meilleurs lyricists de son époque, malgré son fameux flow faussement monotone, qui rebute les moins curieux et les plus pressés (tant pis pour eux) et ce fameux côté bavard qui caractérise pourtant les plus grands ; "None shall pass" est un album qui s'écoute d'une traite, et qui, pendant une heure, démontre la virtuosité du bonhomme, en passant par bien des ambiances, par bien des phases diffèrentes les unes des autres, sans pour autant sacrifier à la cohésion d'un des meilleurs albums hip hop parus ces derniers temps.



El P et sa clique, après avoir défoncé, quasiment à eux tout seuls, la scène indé ricaine il y a environ une décennie, ont eu une petite période où l'on sentait que tout ce petit monde se cherchait, creusait sans vraiment convaincre totalement. En 2007, avec les albums du Producto ("I'll sleep when you're dead", album grandiose et ambitieux, habité et maitrisé de sa première à sa dernière minute) et celui du meilleur mc de son "écurie", Aesop, on a la preuve qu'ils se sont trouvés, et pas qu'à moitié.



J'en rajouterais même pas sur la politique et l'intégrité des mecs du clan Def : le gros rouquin et ses potes ne descendent leur denim triple Xl devant personne quand il s'agit de bizness, et leurs choix commerciaux (distribution, etc) doivent faire rougir de honte pas mal de monde dans le rap game. Jukie 4 life !
/mode vieux con réac ON : bordel, il est où le temps où on se prenait des claques tous les mois en écoutant des disques ? En hip hop, j'ai l'impression que ca n'arrive qu'une ou deux fois par an...
/mode vieux con nostalgique ON : et puis Aesop, j'y peux rien, m'a laissé quelques uns de mes plus beaux souvenirs de hip hop "moderne" en live. Celles et ceux à qui le trip freestyle évoque quelque chose, et qui auront eu la chance de voir Aesop en live, sauront de quoi je cause. Derniere prestation vécue : en Suisse, avec Horsey Ed, et probablement Casual Dradra, je sais plus, mais ce dont je me souviens, c'est la facilité avec laquelle le gars s'affranchissait de sa mission : tout défoncer, en insérant dans sa prestation quantité de vrais freestyles spontanés et qui déchiraient sévère.


Alors bon, si je fais pas ma promo, qui la fera, hein ? Donc :
Depuis peu, on essaie d'organiser des choses dans un endroit récent, à Besançon, et où l'on se sent tellement à la maison qu'on aimerait qu'il s'y passe plein de trucs. Alors tout ça vient se greffer aux multiples plans en cours (et dieu sait qu'il y en a, avec notamment quelques gros trucs qui se précisent pour 2008, mais on a le temps d'en reparler uh uh uh), et ca donne un peu près, ça, dans l'agenda musical de ma vie à venir :
- ce vendredi 2 novembre, de 19h à 1h30, à Besançon, "a motherfolking moment" chez Pum, avec plusieurs sets acoustiques de la fine fleur de la scène nu-folk bisontine, parce qu'il y en a une, je vous vois venir.
- ce samedi 3 novembre, à Dijon, dans le cadre du Beatbox Festival, un chouette concert avec The Procussions et puis aussi Tentet!, soit le projet commun d'Electrons Libres, Homonculus Sextet, et le beatbox Tico.
- vendredi 9 novembre, à Besançon, et de nouveau chez Pum de 19h à 1h30, la clique du Boogie accueille le Pop-Corn crew, collectif dijonnais habitué à crâmer la Vapeur.
- samedi 10 novembre, au Moulin de Brainans, l'anniversaire de l'association Citron Vert, avec plein de trucs et notamment, dans la salle du restau, un bon vieux Retour du Boogie.
- vendredi 16 novembre, à la Vapeur de Dijon, les zozos de Pop-Corn accueillent Le Retour du Boogie ! Le premier qui me dit combien de fois il y marqué "Boogie" dans ce post gagne un panier garni.
- jeudi 22 novembre, je fais le warm-up de Wax Taylor au Cylindre de Larnod.
- vendredi 23 novembre, de 19h à 1h30, Retour du Boogie chez Pum à Besançon.
- samedi 24 novembre, Retour du Boogie au Balancier à Besançon.
- vendredi 30 novembre, de 19h à 1h30, release party de l'album de BlackJoy, "Time", sorti tout récemment chez Project. Pour l'occasion, monsieur BlackJoy nous fera l'honneur de sa présence aux platines pour un set oscillant post-disco. Je sais bien, ca veut pas dire grand chose tout ça, mais en même temps, un second panier garni à qui me trouvera un terme efficace pour qualifier l'album en question ; pas fastoche-fastoche.
- samedi 1er décembre, afters du Festival Entrevues de Belfort, devant La Poudrière, avec Le Retour du Boogie.

Il y a plein de dates super avancées aussi (notamment, et enfiiiiin, un Retour du Boogie à Paname, copines et copains parisiens, on se tient au jus !), dont on parlera plus tard, mais je reviens brièvemment sur la date du jeudi 20 décembre, car c'est une soirée qui compte vachement pour nous : pour notre première BoogieBoxxx Party, qui aura lieu au Cylindre à Besançon/Larnod (et qui sera gratuite, c'est assez rare pour le préciser !), Le Retour du Boogie et ses copains d'Honeyboxxx s'associent pour inviter deux beatmakers qu'on apprécie particulièrement en ce moment, et dont j'ai déjà parler maintes fois sur ce blog ou ailleurs : l'irlandais Mike Slott et l'écossais Hudson Mohawke, réunis sous la bannière progressiste "Heralds of Change", leur terrible projet commun, seront à nos côtés en cette soirée qui s'annonce grandiose, on en est sûrs ; et en tout cas, on va tout faire pour que cela le soit, mais j'aurais l'occasion de vous saoûler de nouveau avec cette soirée...

Et pendant que j'y pense, quand même, pendant qu'elle est fraîche, je fais tourner la vidéo de pou7, qui s'est bien pris la tête à faire un montage plutot cool de notre virée à Musiques de Rues 2007 malgré un morceau vraiment foireux, mwahahahah. Alors en attendant un nouveau montage avec du wild broken beat ou de l'emotronic bien destructurée, voici un trèèèèèès court résumé de Musiques de Rues 2007, festival bisontin avec lequel je vous ai déjà saoulé dans l'avant-dernier post...
Et puis après, promis, je ralentis l'egotrip.
Y'a plein de choses à dire sur tellement de trucs, on va pas passer notre vie à s'autocongratuler, merde...



ON AIR ON radiojUne :
- ca faisait un moment que Prefuse 73 tournait en rond, on le sentait bien. Son dernier effort est la confirmation qu'un mec qui apporte une contribution aussi indéniable au hip hop contemporain que fût la sienne peut aussi s'endormir en cours de route, et se perdre dans les méandres de choses déjà dites. C'est dommage. C'est paru chez Warp. C'est vachement bien sur scène d'après Alcor, Manu, et leur clique, qui sont allés voir ça avec Ed, à Genève, la semaine dernière. Mais je pense que ca doit être un peu près tout...
- Kissey Asplund (merci Narqo) défonce sévère aussi. Papa jazz crew - the baddest. Kissssssssey !
- "Une fois n'est pas coutume" dit le diction, j'ai envie de dire qu'avec "deux fois", ca marche aussi : depuis peu, je réécoute un peu de trucs à guitare, bon, je dois bien admettre que le plus souvent, c'est assez minimaliste, à tendance folk 3000, quand même : "White Chalk" de PJ Harvey est un chouette album ou l'une de mes couineuses favorites prend le temps de carresser un piano, et c'est vachement bien. Oui c'est diffèrent de ce à quoi elle nous avait habitué, et tant pis pour ceux que ca gêne, il est bien plus qu'honorable, cet album. L'autre album à base de complaintes grattées péniblement, c'est un coup de coeur communiqué par la moitié de mon tandem d'auteurs de bande dessinée belge favori, dont je tairais le nom, j'aimerais pas Déraper, uh uh uh : Elvis Perkins, messieurs dames, a signé un chouette disque, sur lequel je pourrais m'étendre longtemps si tout le monde ne l'avait pas déjà fait mieux que moi.
- le dernier album de Sharon Jones, toujours accompagné de la fabuleuse clique des Dap-Kings, "100 days and 100 nights", encore publié chez Daptone, est impeccable ; elle fait les choses avec passion, respect et sa place de diva soul des années 2000 n'est pas usurpée. Funky soul !
- Zenzile, c'est toujours aussi chiant et aussi peu inspiré. j'ai voulu essayer une nouvelle fois, mais y'a pas à chier : je dois être allergique, je trouve ca plat et sans la présence du fortiche Tikiman, j'aurais probablement vomi un peu.
- Dr Whodat, ou bien Jneiro Jarel, ou bien.. bref : Shape of Broad Minds, le dernier projet du homie from Phila, est plus foutraque que jamais, en apparence seulement. Car la linéarité de l'influence soulfull de ce projet aux bleeps encore mieux placés qu'à l'habitude respire sur tous les titres de "Craft of the last art", paru sur Lex, ce qui, je vous venir, et vous avez raison, signifie "une magnifique pochette pour le même prix". Bargeot juste ce qu'il faut, d'une richesse créative évidente, Jneiro prouve que toute la clique des nouveaux beatmakers a digéré l'héritage post-Dilla, et la restitution finale promet d'être énorme : il suffit d'entendre ce qui se passe en ce moment dans les recoins de la sphère hip hop pour se rendre compte que le vrai renouveau tant espéré arrive à grand pas, portés par des mecs de la trempe de ce joyeux zozo. La classe.
- J'ai déjà dit plus haut tout le bien que je pensais d'Aesop Rock. Son dernier album, "None shall pass", paru chez Def Jux, squatte ma platine, et entraine avec lui une belle sélection de Juxeries, à l'instar du dernier album d'El P., paru plus tôt dans l'année. Et je prend à rêver de ce à quoi pourra ressembler la réunification du combo Cannibal Ox, parce que putain, la quasi-intégralité de leurs titres sont des perles du plus qualitatif hip hop moderne, merde.

Je crois que j'ai fait le tour pour le moment.
Si dans les semaines qui viennent, j'ai un peu de temps pour blogger, je vous ferais chier à nouveau, sûrement pour parler d'un des meilleurs bouquins sortis cette année, et qui s'appele "L'autre fin du monde", signé Ibn Al Rabin, paru chez Atrabile. Formidable.
Et pour vous dire aussi que la date en décembre, ca va défoncer, sérieux, faut que vous veniez, toutes et tous. 8)



Hasta la bla bla.
Bonne semaine, les ami(e)s.