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26 décembre 2022

Que vois-tu d'autre, Sunny ?

"Je vois...
Je vois des querelles stériles incessantes, des points de vue encore plus manichéens que tes avis musicaux, papa... Des prises de tête en cascade, des opinions assénées sans jamais prendre l'autre en considération...

- Que vois-tu d'autre, Sunny ?

- Pas mal de gens qui s'emmerdent davantage qu'ils ne veulent bien l'admettre, faudrait qu'ils viennent jouer aux Playmobil™ avec moi, ou qu'ils viennent me lire Onze chatons dans un sac de Noboru Baba, un vrai bon bouquin, quoi.

- Tu vois beaucoup de choses avec ces grosses lunettes on dirait.

- Je vois surtout qu'il est temps de refaire un break des réseaux, papa.

- Nan mais pas tout de suite, je veux répéter aux gens qu'il y aura un truc super à Angoulême fin janvier, que ça s'appelle Toujours de grande classe, que ça sera sur DEUX étages et qu'il ne faudra surtout pas manquer celui du haut, ce genre de choses.

- Okay mais après on arrête hein.

- Promis."

#pré-resolutions #dialoguedebigleuxmaispasdesourds


19 décembre 2022

Trois jours.

3 jours, déconnecté.e.s, entre potes, au fond de la campagne jurassienne, isolé.e.s un instant des affaires sur-reloues du moment. 🌬️
Merci les copinou.e.s ❤️ pour ces chouettes moments (trop court, à refaire, au printemps !), merci @chique.charlotte pour ce cool cadeau. ❤️
Et a venir, encore 200 sms, mails, messages divers auxquels répondre pour vous dire merci pour tous ces gentils mots et charmantes intentions. 






29 novembre 2022

Comment diable se retrouver dans la salle Ovale de la BNF ?

Il y avait un fond de 10 000 livres de bande dessinée autour de nous, mais combien d'autres ouvrages au dessus de nos têtes ?

Hier, l'incroyable salle Ovale de la BnF accueillait la conférence de presse du @bdangouleme : il était l'heure de présenter la programmation de la 50ème édition qui aura lieu en janvier prochain, et sur laquelle je bosse depuis quelques mois en donnant un coup de main au sein de la direction artistique.
L’occasion de partager un moment avec Sonia (qui ne dort jamais) et Fausto Fasulo (qui ne dort jamais non plus), soit la vraie DA de cette grosse bestiole qu’est le FIBD, et de dérouler les différents moments forts de cette édition à venir, et des différentes sélections (on en reparlera uh uh uh, mais quelle joie de voir autant de structures éditoriales chères à mon cœur depuis toutes ces années -vindzouss- largement représentées).



L'occasion pour mon langage corporel d'exprimer à quel point cet exercice fait partie de mes favoris... Bref.

L'occasion aussi de discuter vite fait avec pas mal de gens, et de constater que les choses se font (voir photo du très attendu « Suicide Total », soit le nouveau livre DESSINÉ de Julie Doucet, objet-livre assez dingue dans sa réalisation qui paraîtra à @editions_lassociation très prochainement).

Ce bref séjour parisien a quasiment achevé mon téléphone : d’ici jeudi, privilégiez les signaux de fumée pour me joindre !

(photo de la salle Ovale empruntée à @monsieurpinpon ; j'ai pris 4 photos toutes aussi pourries les unes que les autres, dont ce selfie débile du livre en question)

8 octobre 2022

Montreal, dernier jour.

Montreal, dernier jour. 🇨🇦
Bon matin, tout le monde.






Montréal, jour 3.

Montréal, jour 3. 🇨🇦
On a récupéré, inventorié, empaqueté les pièces d'une expo à venir que j'espère être à la hauteur de son sujet. On est un peu crevés, courir tous les spots d'archivistes Montrealais, ça fait faire des kilomètres.
Alors pour finir cette dernière journée on est allés digger avec Julie Doucet, et après 4 boutiques, on arrive chez un disquaire chez qui passait quoi ? Du Charles Stepney bien sûr. ❤️


Ce petit signe du grand tout cosmique était le signe qui semblait me dire "vazi frérot, lâche de la tune à cet honnête commerçant de bon goût".

Il avait raison, le mec a enchaîné avec Arthur Verocaï... 😍
Bref. 😅🤑🤫

@phonopolis recordstore @intlanthem @creditmutuel

5 octobre 2022

Montréal, journée #2.

Montréal, journée #2. 🇨🇦
Je sais pas trop par où commencer alors je vais plutôt aller me coucher, non sans communiquer publiquement au préalable un chiffre-mystère qui fera peut-être réagir les plus assidu.e.s de mes contacts insta : 379. 🤔🤐

 
Photo : Sonia Déchamps 📸🍔


#juliedoucet #grandprix #janvier2023 #bandedessinée #gravure #collage #sculpture #video #mouvementlent


13 septembre 2022

Ramsey dans le bus.

Aujourd'hui : entre deux courses de fond (avec pour adversaires principaux : le taf, le retard et moi-même), alors qu'à peine monté dans le bus je m'apprêtais une fois de plus à mettre mon casque audio pour me réfugier dans quelque chose de personnellement estimable afin de FUIR FUIR FUIR les choix de station radio dégueus habituellement à l'antenne dans les bus Ginko, surprise à 19h dans la ligne 3 ! 🚌
Du Ramsey Lewis ! 😮
Du RAMSEY LEWIS ! 😲
Avec un chauffeur qui battait la mesure, discrètement mais sûrement !
Ramsey Lewis ! 💔
Dans un bus bisontin (*) !

J'avais l'impression de célébrer la vie et l'œuvre de ce pianiste parmi mes favoris, qui est mort hier à 87 ans (et à Chicago, aussi), avec un copain de longue date, de la bande de copains avec qui j'achète des disques depuis plus de trente ans.
Mais non : je n'ai même pas pensé à demander le prénom de ce monsieur avant de descendre du bus, mais mon esprit malade corrompu par les modes opératoires du monde moderne m'ont incité à lui demander un selfie, bordel, non sans lui avoir dit que ça avait été un plaisir d'écouter tout ça avec lui. Je m'auto-spleene tout seul, parfois.

Mais peu importe : avec mon nouveau copain, on a écouté Ramsey dans le bus.
C'était chouette.
Vraiment.

#chosessimples #ramseylewisforever #ramseylewis #besancon #temistoutlemondedescend #bus #cool

(*) la même compagnie de bus qui depuis des années enchaîne les gestes douteux, de la dénonciation fortement encouragée à la culpabilisation excluante de sa clientèle, qui chaque rentrée donne l'impression qu'elle est une bébé-compagnie-de-bus qui fait areuh-areuh en rédigeant ses nouveaux plannings de tournées, etc. Comme quoi hein !


7 septembre 2022

Patrimoine génétique.

Mon astigmatisme, ma gestuelle alambiquée, mon impatience, mes doigts de pieds difformes : je croyais avoir transmis pas mal de trucs moyennement chouettes à ma fille, mais le couperet est tombé cet après-midi chez l'allergologue.
Sunny, comme moi, est également allergique, et surtout au bouleau (énormément). 🤧



Il y a deux jours, en allant fiche par terre la bibliothèque pour la 8976543 fois, elle m'avait pourtant déjà envoyé un signal...


9 août 2022

Six degrés de séparation, encore et toujours.

Six degrés de séparation, encore et toujours.

(ou : qui lira mon blabla facebookien un soir d'août ?)

Il y a un peu plus d'un quart de siècle de ça, j'écoutais religieusement chaque dimanche un certain programme radiophonique musical anglais qui était diffusé "partout dans le monde" 😉 et notamment sur Couleur 3, radio suisse que je captais bien au 7ème étage du HLM jurassien que j'habitais. Lors de l'une de ces émissions (que j'ai encore quelque part sur une cassette de 120', pardi), un vieux morceau de soul psyché me tape dans l'oreille : les arrangements étaient dingues, la prod était folle 🤯 . Je tombe, comme pas mal d'autres avec moi, amoureux de la musique de Charles Stepney (1931-1976), qui sera remise au goût du jour notamment via quelques très solides reprises (Nuyorican Soul, anyone ?) en 97. J'ai d'ailleurs l'une des plus belles anecdotes de ma vie à raconter à ce sujet, mais c'est une autre histoire.
 
Les mois, les années qui vont suivre, je vais creuser l'œuvre de ce type de Chicago, que l'on connaît pour être autant arrangeur que compositeur, producteur que musicien. Je m'étonne que son nom ne soit pas davantage célébré, parce qu'au fil des années, son travail s'amoncelle dans mon panthéon musical personnel : sur mes étagères (j'ai douze milliards de disques auxquels il aura contribué d'une manière ou d'une autre, les très réussis et quelques autres plus dispensables) et dans mon cœur.
Le logo du label Cadet est parmi mes préférés (certain.e.s l'auront déjà remarqué 🥸 ) et les liens de Stepney avec celui-ci auront là encore considérablement ouvert mon spectre d'exploration musicale.
En 2005 (environ), j'ai même pressé à quelques dizaines d'exemplaires un petit cd d'une sélection-hommage que j'avais faite, et dont l'essentiel de mes potes ne m'a jamais reparlé uh uh. Hum. Un bon gros fan, vous dis-je.

Avance rapide : ces derniers mois, j'ai bossé sur une expo consacrée à un autre géant, bien vivant celui-là, et précisément dans les environs de Chicago : un auteur de bande dessinée appelé Chris Ware (page pub : l'expo est encore visible au 2ème niveau du Centre Pompidou, à Paris, pour encore un mois tout pile).
Parmi les nombreux sous-chantiers à ce vaste chantier, nous avions confié, sur les conseils de l'auteur lui-même, un micro-tournage à un vidéaste nommé Brian Ashby. Sans l'avoir jamais rencontré, j'ai l'impression d'avoir passé pas mal de temps avec lui, notamment en retranscrivant une partie des échanges qu'il avait enregistré dans la maison de Chris.

Ces derniers mois, le label International Anthem (pour moi le label contemporain le plus excitant de ces dernières années, pas moins) a rendu dingue les fans de Stepney : en annonçant la sortie d'un disque de versions studio quasi-inédites (en tout cas rares - même si j'avais déjà dégoté ces titres il y a quelques années sur l'initiative des filles Stepney Sisters elles-même, qui entretiennent comme personne la mémoire paternelle) et en célébrant Charles Stepney via différents grands rendez-vous qui me fichent bien les boules de ne pas résider à Chicago cette année !
Entre deux concerts, un mini-documentaire en quatre parties, dont le premier est sorti aujourd'hui du côté des furieux de Wax Poetics, dispo sur youtube & cie.

Et qui est l'auteur de ce petit docu ? Ben, Brian Ashby, pardi !

Alors vous me direz "ouais mais mec, c'est Chicago, Chicago, c'est tout petit !". Hé ! Dans une époque où plus personne ne sait quoi et qui croire, laissez-moi imaginer un instant un alignement cosmico-stepneyien, okay ? Merci pour ça.
Ce monde est minuscule.

❤️
Gilles Peterson pour un Worldwide de 96 (je crois) qui a changé pas mal de choses dans mon paysage musical, à Marc Mac, Leanne Wright et Loik Dury pour leur enthousiasme communicatif ces dernières années, et désormais à Scottie McNiece pour faire un travail magnifique avec son label reliant la création musicale contemporaine aux racines les plus essentielles. ❤️

"CHARLES STEPNEY: OUT OF THE SHADOWS is a four part documentary series directed by Brian Ashby – all of which will premiere via the crucial Wax Poetics website – and Episode One: "In The Basement" is out today!!!
Across the four-episode series, Ashby highlights Stepney’s life and work, and his daughters’ efforts to celebrate his undersung legacy. Episode One follows Stepney into his basement studio on the Southside Chicago, where he workshopped, recorded and created much of the music that would become gold & platinum selling hits, as well as all the tracks included on International Anthem's forthcoming double LP release 'Step on Step', and even more music that would never see the light of day. It features interviews and testimonies from members of Earth, Wind & Fire, Terry Callier, Chuck Barksdale of The Dells, and The Stepney Sisters, and it can be streamed via Wax Poetics' website now."



18 juillet 2022

Louis Cole & cie.

Les types parlent de la classe incandescente de Tony Williams, l'un des batteurs les plus excitants du siècle dernier et paf, l'anecdote sort, comme ça : l'un des batteurs les plus excitants croisés depuis des années a dormi avec un métronome sous son oreiller durant six mois (à la moitié environ de la vidéo, mais tout vaut le coup quand on apprécie une bonne conversation entre nerds de la musique).
Sacré Louis Cole.

 

 

13 juillet 2022

James-Webb, juillet 2022.

Les photos du télescope James-Webb que tout le monde partage aujourd'hui sont dingues, elles fichent le tournis.

J'éprouve pourtant un vertige encore plus grand en allant regarder le ciel dehors, à l'œil nu : ce que je vois est moins distant et plus récent (hein ? quoi ?), mais à l'échelle de l'infiniment petit que je suis, ça reste le truc qui me fascine le plus, depuis toujours (avec les murmurations, les altocumulus ou l'apparition de très grosses vagues) : regarder les étoiles, ce que l'on aperçoit sans outil, sans équipement particulier. 🤩
Comme tant d'autres gamins, j'avais des catalogues Perl ou Celestron à côté de mes Strange, en attendant le jour où je serai assez riche pour m'en payer un super chouette. 🔭

Aujourd'hui, je m'en fiche un peu, finalement. Je trouve ça encore mieux de ne distinguer qu'une infime partie de ce qui s'offre à nous. Ou alors j'essaie de m'auto-convaincre parce que mon budget part plutôt en hippocampe en peluche ou en vieux disques un peu rayés, j'en sais rien. 💰

Hé ! La nuit prochaine : 🌕 Super lune fofolle, et ☄ une comète si t'as un Perl ou un Celestron à la maison (tu peux m'inviter si tu veux).

ps : digression sur la course aux crétins dans l'espace assez marrante à lire ci-dessous (ou ici).








12 juillet 2022

On va prendre des détours mais on va faire des trucs quand même.

Aux environs de 84 ou 85, j’ai une douzaine d’années, je lis principalement les revues Lug et un tout petit peu celles d'Arédit/Artima : en gros, des mensuels de super-héros et super-héroines, surtout de chez Marvel. Ça m’obsède, je les lis et les relis, j’en recopie, je fais chier mes copains au bahut avec ça, je suis au taquet.

Mais malgré les parutions (Strange paraît tous les mois, comme Titans ou Spidey, mais Spécial Strange n’est que trimestriel, tout comme certaines parutions hors-série), j’ai pas ma dose de bande dessinée périodique. Ce que je connais de la bande dessinée franco-belge m’emmerde alors comme elle m’a toujours emmerdé : je suis systématiquement passé à côté de tout ce qui était ciblé pour mon âge, à tous les âges, comme on passe entre les gouttes sans vraiment savoir comment on est resté sec. Pif et ses gadgets, Spirou, tous ces trucs qui trônent à côté de mes revues chéries au bureau de tabac, je m’en tamponne le coccyx.

Mon premier lien un peu plus solide avec la franco-belge passe par l’achat d’un numéro de (À suivre), aux mêmes années, au pif, pour essayer.

Mauvaise pioche, une fois encore : Comès m'emmerde, Régis Franc aussi, Ferrandez itou.
J’aime pas l’anthropomorphisme de Sokal, ni ces aplats chiants chez Munos et Sampayo (oui je sais, je sais...), ni ce que raconte Jean-Claude Denis.
J'aime bien Tardi, j'aime son Paris, sa grisaille, mais c'est un peu tout ce qui me plaît dans cette revue.
Deux ou trois ans plus tard, dans (À suivre), je vais adorer Charyn et Boucq et "Bouche du Diable", je vais essayer de comprendre ce qui me fascine chez Masse (sans y arriver), je vais me délecter de ce que Moebius fait du Silver Surfer : bref, je vais découvrir réellement tout ça, pour de vrai.
Mais là, j'ai douze ans et quand je dis au bouquiniste de la petite ville la plus proche que "Les Cités Obscures", c'est le truc qui me plaît le moins dans (À suivre), le type me rigole au nez en me demandant de retourner lire mes conneries. Vexé comme un pou, j'y retourne plusieurs fois, mais je retente tout de même "La Fièvre d'Urbicande", sans succès : pour l'heure, j'y suis totalement hermétique.

Les années passent, pardi, et si mes goûts évoluent, je reste solidement arrimé à la bande dessinée. Je lis plein d'autres trucs, mais rien ne me stimule davantage que tout ce qui s'y trame.
Pour autant, entre mes expériences de lecture en décalage permanent avec mes attentes (et/ou mon âge, peut-être) et l'impression persistante que mon cerveau est celui d'un crétin tout juste bon à lire des récits où des types sauvent le monde à une cadence mensuelle métronomique, on peut dire que mes rendez-vous avec la bande dessinée franco-belge sont une suite de foirages en règle.
Il va falloir attendre bien plus tard, beaucoup plus tard, pour que je me rattrape, entre l'arrivée discrète des éditeurs indépendants dans les librairies où je traîne, puis encore plus tard, via ma première expérience à taffer en librairie où je vais faire de mon mieux pour réprimer le déçu en moi.
Puisque j'ai tout sous la main, je vais lire des montagnes de trucs, je vais rattraper le temps perdu.
Bordel, j'en ai lu, des trucs chiants. Mais j'ai aussi relu "L'enfant penchée", qui m'a accompagné bien après avoir refermé le bouquin.
 
Bref.
Au collège, où j'ai passé une simili-scolarité pour le moins très particulière, j'avais une chouette professeure de français qui détestait la bande dessinée (ben tiens). Elle m'aimait bien malgré tout ; je filoutais gentiment, persuadé qu'elle ne captait aucun de mes stratagèmes de tricheur et de menteur pour gratter un point ou deux de temps en temps (évidemment que si, mais bon).
Au retour d'un de ses week-ends parisiens, elle m'a fait un speech dont je me souviens encore : "ah Julien, tu me dis que tu ne trouves pas ton bonheur à la bibliothèque du Comité d'entreprise Solvay, mais ce qu'il te faudrait, c'est aller à la capitale, au Centre Pompidou par exemple, tu sais, tu y découvrirais d'autres choses que tes types en collants moulants, ça te ferait pas de mal. Parce que bon, tu sais, tes Strange, là, c'est pas ça qui va te faire bouffer plus tard, tu le sais ?". Quelque chose comme ça, probablement mieux formulé, mais avec ces réfs là.
Ces réfs qui ne me parlent pas réellement.
La culture étant à mille lieues des préoccupations du foyer où je grandissais (ça arrive), et la perspective de jouir d'une virée au Centre Pompidou encore plus lointaine, j'ai continué à lire mes bandes dessinées, pardi. Le futur qu'elle évoquait ne tarderait pas à croiser ma morne existence, en commençant par me précipiter dans le monde du travail sans même passer par la case lycée. Pas l'temps pour les regrets, comme le disait un grand philosophe.
 
Cette année, j'ai cinquante balais. 🤯 
Je partage aujourd'hui cette petite vidéo publiée ces jours-ci sur le site de la BPI du Centre Pompidou, où je fais de mon mieux pour présenter un travail mené là-bas conjointement avec Benoît Peeters, le fameux scénariste des non-moins fameuses Cités Obscures, et toute une équipe qui a taffé longuement pour un résultat dont, personnellement, je suis plutôt très content.
Il s'agit d'une exposition consacrée à un auteur nord-américain avec lequel je vous ai assez bassiné ces derniers mois, alors j'hésite à en remettre une couche pour vous préciser qu'il vous reste deux mois pour (re-)découvrir le travail du génial Chris Ware. On verra si Chris apprécie l'expo s'il arrive à la découvrir entre deux vagues covidiennes à la con ; on en reparlera.
 
La vie est ainsi faite : si rien n'est jamais figé, si rien n'est jamais acquis, il y a des petits moments de surprise qui surgissent parfois. Ils sont fugaces, et la vie m'a appris à les apprécier pleinement, plutôt deux fois qu'une. Subitement, on réalise où l'on est, ce qu'on est en train de faire, les personnes avec qui on le fait, et la résonance avec les souvenirs donne un goût particulier à l'exercice.
Outre le fait que j'aime pas trop fanfaronner devant une caméra, blablater avec un type à l'élocution aussi fluide et brillante, ça n'aide pas. Ça doit se voir, et j'en suis désolé, mais en vrai je m'en fiche un peu, parce qu'en voyant ça je pense à ma professeure, et ça me fait bien marrer. Je pense aussi au Juju de 12 balais, et j'ai envie de lui dire "nan mais arrête, tu verras, on va prendre des détours mais on va faire des trucs quand même".
 
Si votre môme n'a pas eu son brevet, s'il à foiré son bac, si l'orientation qu'on lui conseille lui semble à côté de la plaque, s'il semble surtout rapide pour se réfugier dans des trucs réconfortants qui vous semblent nuls, c'est pas forcément grave.
Si sa vie ne lui plaît pas pour l'instant, ça veut pas dire que tout est foutu pour autant.
On ne le dit pas assez aux mômes. C'est con.
 
Merci & ❤️ : Benoit Peeters, Sonia Déchamps, la Bpi - Bibliothèque publique d'information, et puis tous les copains et copines venues au vernissage : Jean-Christophe Menu, Laura Park, Chris Mayor, Laulau Robbe, Luc Gyrou, et puis tous les copains et copines "de la bd", une sacrée clique. ❤️



4 juillet 2022

Lost in California

La meilleure web-série du monde est de retour : après avoir traversé Atlanta, elle atterrit cette fois-ci sur la côte ouest, avec toujours Kody en vadrouille, cette fois avec les dessins d'Anouk Ricard dans sa valise.

C'est dispo sur Arte à compter d'aujourd'hui / c'est le drop de l'année à n'en pas douter.
Mathieu Rochet, toutes tes vannes supra-chronophages sur les réseaux sont pardonnées, même les moins drôles. ❤

3 juillet 2022

Activité dominicale estivale, proposition.

Activité dominicale estivale, proposition : sous un soleil de plomb, trimballer 15 kilos de fillette des urgences de Dole (39) aux urgences de Besançon (25).
Pourquoi ? 🤔
Réponse 1/2 : parce que les plaques à induction, c'est fourbe. 👹
Réponse 2/2 : parce que les grands gestes d'un monde hospitalier dépité sont fondés, parce que les français choisissent des dirigeant.e.s qui optent pour un autre monde, celui de la casse des services publics, de l'ultra libéralisme destructeur, du confort de leur petits culs de bourgeois.e.s plus ou moins assumés, engoncés dans une fuite en avant désespérante que ma môme paiera encore plus que moi.


Accueil exemplaire aux urgences pediatriques de besac. 🙏 Aucun.e de nous ne soutient ces gens suffisamment.