11 mars 2025

Como el sol !

65 ans après la sortie du morceau original par Coltrane et sa clique de suprêmes génies, voici une tout autre version du "For Sonny", cette fois par Raúl Monsalve y Los Forajidos sur son nouvel album à paraître très bientôt chez Olindo Records, "Sol".

Monsalve ne fait que progresser dans son exploration, d'un projet à l'autre, et il me semble qu'il n'y a jamais eu autant de bonnes idées que lorsqu'il assemble tout cela de cette manière, avec le personnel adapté du début à la fin : Edgar Bonilla au clavier, Gustavo Ovalles aux percus, Andrés Vela au sax, et bien d'autres, dont Nick Emanative Woodmansey et Malcolm Catto à la console.
Tu m'étonnes que ça sonne, John.
 


 

27 février 2025

Ceci est le dernier post posté sur mon compte instagram.

Ceci est le dernier post posté sur mon compte instagram.
Je ne sais pas trop pourquoi j'ai ressenti le besoin de le reposter ici aussi : la sénilité, probablement.

- - -
 
🇫🇷🗣️
Je quitte Instagram dans les jours qui viennent.
Je suis un utilisateur tardif d'Insta, mon premier post ici date de quelques jours avant la naissance de ma fille, il y a un peu plus de cinq ans.
Pour de nombreuses raisons, bonne ou mauvaises (ou fifty-fifty), le temps est venu pour moi d'aller traîiner ailleurs.

Merci pour ces interactions au fil des années, j'espère qu'on en aura d'autres, encore meilleures, ailleurs et même soyons fous, dans la vraie vie, qui sait ?
Bons vents à chacun d'entre vous, et au cas où : hellojune.fr ou se cache le lien vers mon blog, ou je continue de partager des trucs en vrac.

* oui, je sais, la vraie vie est là aussi, c'est pour ça qu'il est difficile de s'éloigner de ces conneries quand on a trop pris l'habitude de les utiliser ! Enfin, vous voyez ce que je veux dire.

🇬🇧🗣️
I'm leaving Instagram in the coming days.
I was a late Instagram user, my first post here was a few days before my daughter was born, a little over five years ago.
For plenty of reasons, good or bad (or mid), time has come for me to go hang out somewhere else.

Thank you for these interactions during those years, I hope we'll have more, even better, elsewhere and let's be crazy, in real life, who knows?
Best winds to each of you, and just in case: hellojune.fr what's my blog url is (not) hidden, and where i keep on sharing misc stuff.

* yes, I know, real life is here too, that's why it's hard to get away from this crap when you've gotten too used to using it! Well, you know what I mean.


26 février 2025

La Chiâle.

Des auteurices qui creusent, qui explorent, qui tentent des trucs ; et à la fin ça donne des bouquins qui nous emportent, et à la fin ça nous rend peut-être un peu moins con et un peu plus vivant, et à la fin tout le monde y gagne, et...  Attendez une minute...
Hmmm... J'avais pourtant pas envie d'insulter Christelle Morançais en débutant ce post, flûte.


Je n'ai toujours pas trouvé les mots adéquats s'agissant de La Chiâle, de Claire Braud, paru chez Dupuis l'an passé.

C'est un bouquin pour lequel plein de gens parleront d'expérience de lecture intense, ou exigeante, ou profondément marquante, sans savoir vraiment quoi en faire, ni vraiment pouvoir s'en tenir à ça sans aller à essayer de préciser des trucs et... forcément ça sera réducteur, ou à côté ; ce sera en tous les cas très probablement dommage.
Parce que la bande dessinée n'est pas un truc forcément pitchable : ça n'est pas parce que le sujet, que la trame du scénario l'est, qu'on pourra prendre la pleine mesure de "la réussite" de l'œuvre. On soustrait trop de trucs quand on s'essaie à résumer un livre de bande dessinée. On ne devrait pas. On ne devrait pas résumer La Chiâle : le bouquin mérite juste qu'on le lise, tout simplement.

 
Dans ce livre, elle creuse une matière pour le moins compliquée à formaliser sous une forme plastique censée suivre une narration : l'un des premiers trucs remarquables pour y arriver, c'est donc de se débarasser de certaines choses, dont la linéarité graduelle d'un récit classique. On a aucune idée du temps que prend ce récit pour se dérouler ; on a des indices, des informations, des balises, remarquables ou pas, et on fait ce que l'on veut en tant que lecteurice, sciemment ou non. On peut saisir le propos et suivre cette histoire sans pour autant remarquer cette absence. C'est l'un des nombreux signes de la réussite du projet, qui revêt bien des formes ici.

Le titre survole le tout : oui, il sera question ici de tristesse, de dépit, d'impuissance, de chagrin, de doute, de colère. Il sera question de déluge de larmes, de vannes ouvertes, de failles qui s'agrandissent.
La Chiâle gratte dans l'incongru, dans l'absurde, dans l'insoutenable de nos existences, et l'exprime avec panache : c'est pas parce que partout, tout le temps, se trouvent toutes les raisons du monde de s'écrouler, qu'il ne faut pas le faire dans un livre dynamique, au trait enjoué, dans cette urgence de l'expression qui n'a que rarement été au service d'un sujet aussi idéal.

Le grotesque et l'hilarité cohabitent avec la fragilité et le chagrin sans fin. Avec une lucidité dingue, et sans jamais flirter avec le pathos. Tu parles d'un autre exploit.

Il y en a plusieurs autres, mais il faut lire le livre pour se faire une idée un peu plus juste.

Claire Braud était déjà une autrice remarquable (en finalement très peu de bouquins), mais là elle vient de produire un sacré truc.
En tout cas, La Chiâle est clairement l'un de mes bouquins préférés de 2024.

ps : ça m'a remis ce titre en tête, tiens donc.

23 février 2025

"Pour un statut d’éditeur indépendant" (LettrInfo 25-IV des éditions Agone de février 2025)

Une fois n'est pas coutume, je copie-colle ici le dernier email reçu des souvent formidables, toujours pertinentes éditions Agone, et dont la newsletter est probablement l'un des emails envoyés en masse parmi les plus intéressants que l'on puisse recevoir.
Instructifs et concis, ils éclairent le plus souvent les différentes gesticulations à l'œuvre au sein du petit monde de l'édition, dont il y aurait tant à dire, et le font avec ce mélange de détermination et d'opiniâtreté qui les caractérise. Pour le dire autrement : il est toujours temps de constater la richesse et la vivacité d'un catalogue qui mérite, plus que jamais, que l'on s'y intéresse.
Pour s'abonner à la lettrInfo, il suffit d'aller tout en bas de leur site, et de se laisser guider en cliquant sur le gros bouton "Lettre d'informations".
Voici donc le contenu du dit mail :


Les 20 et 21 février, à Bordeaux, se tenaient les IIe Assises de l’édition indépendante. Ses partenaires médiatiques, Livres Hebdo et ActuaLitté, toujours à l’avant-garde du confusionnisme, ont tenté d’en miner les efforts – nous en donnons ici un décodage. Ce pétard mouillé fut sans effet sur la quinzaine de rencontres qui ont réuni près de 500 personnes. Ci-dessous l’une des interventions.

 

En février 2023 à Aix-en-Provence, les premières Assises de l’édition indépendante étaient ouvertes par une rencontre rassemblant le directeur du livre et de la lecture au ministère de la Culture, le directeur général du CNL (Centre national du livre), le directeur de la Sofia (Société française des intérêts des auteurs de l’écrit) et le président du SNE (Syndicat national de l’édition), c’est-à-dire les représentants des principales instances nationales du livre en France. Comme pour accomplir cette mise en scène du pouvoir, on trouvait, au bout de cette longue table, après le directeur de la Culture de la Région Sud, mais sur le côté, la représentante de la Fédération interrégionale du livre et de la lecture. Il s’agissait d’un échange sur “Les politiques de soutien à l’édition indépendante.

 

En réponse à l’exposé des urgences pour l’édition indépendante donné par la représentante des structures régionales du livre — un exposé précis, clair (et, dans ce contexte, quand on songe à l’état du rapport de forces, particulièrement courageux), où il s’agissait de définir un plafond aux aides à l’édition en termes de chiffre d’affaires et de nombre d’aides par maison ; mais aussi, entre autres suggestions, d’établir une taxe à la surproduction en termes de coûts écologiques. En réponse donc à ces propositions modestes et de bon sens, le directeur général du CNL a expliqué que, au nom de la “diversité de la création, notre mantra au ministère de la Culture”, il n’imposerait jamais de plafonnement : “Nous n’avons pas vocation à exclure des maisons d’édition des soutiens du CNL.” Et de donner, en exemple, le soutien par le CNL, en 2022, d’“un formidable ouvrage, un dictionnaire du Moyen Âge”, dont il signale, en se penchant en arrière pour s’adresser, dans un geste de connivence, à deux chaises de lui, au président du SNE : “Un ouvrage publié aux éditions du Seuil, que Vincent connaît bien”. (Il n’est pas sûr que Vincent Montagne connaisse bien cet éditeur, mais il est sûr en revanche qu’il l’a racheté avec le groupe La Martinière cinq ans plus tôt.) Le directeur général du CNL précise encore : “C’est un ouvrage extrêmement coûteux, qui a vocation à être un ouvrage de référence. Il réunit tous les plus grands spécialistes, et nous nous devions de le soutenir pour le rendre accessible au public. Nous n’avons pas vocation, quel que soit le chiffre d’affaires du Seuil, à l’exclure de nos soutiens.”

 

Si cette profession de foi ne souffre aucune ambiguïté – de fait, elle enterre les quelques pistes ouvertes par la représentante de la Fédération interrégionale du livre et de la lecture –, on pourrait faire quelques remarques sur ses prérequis. Ne serait-ce que sur la compatibilité entre la mission de sauvegarde de la “diversité de la création”, l’état de concentration qu’a atteint l’édition française et le rôle de l’État dans ce processus, notamment au travers des soutiens symboliques et financiers accordés à des groupes éditoriaux qui – du fait de leur croissance et de leurs liens avec de puissants intérêts industriels et financiers –, ne sont plus seulement, désormais, en mesure d’acheter, comme depuis (presque) toujours, des maisons, mais d’autres groupes.

 

C’est l’une des rares vertus de Vincent Bolloré que d’avoir mis à jour avec éclat les dangers de la concentration éditoriale. Même si la cause de cette révélation – l’outrance de son programme de restauration des valeurs millénaires de l’Occident chrétien – a un peu tendance à aveugler son public. Après tout, le problème vient surtout du fait qu’autant de pouvoir puisse tomber entre les mains d’un seul individu. D’autant plus quand on sait que ce type de profil – les États-Unis, en ce domaine, servent de modèle – est aussi loin que possible d’un humaniste dévoué aux causes telles que la défense des libertés publiques, de l’égalité économique et devant la loi, de la fraternité entre les peuples, de l’urgence climatique, etc.

 

Le principal problème vient donc moins de l’arrivée d’un soutien actif des droites extrêmes à la tête du plus grand groupe éditorial français que du système qui l’a permise. Un constat qui ne semble pas être partagé par les médias dominants et les représentants de la politique culturelle de l’État français.

 

Sans remonter avant le début de ce siècle, on se souvient des louanges reçues par Jean-Marie Messier pour son montage du groupe médiatique transnational Vivendi Universal (2000). On se souvient aussi que l’effondrement, en moins de deux ans, de son château de cartes a permis au groupe Hachette de doubler (provisoirement) sa taille. On se souvient bien sûr qu’alors, au nom de l’“indépendance éditoriale” un quarteron de “grands indépendants”, dont les groupes Gallimard, La Martinière et Le Seuil sont montés à l’assaut de Bruxelles pour tenter d’arracher au lion sa part. On se souvient enfin que la victoire de cette geste a donné naissance au groupe Editis (2004), sous la férule du patron des patrons d’alors, le baron Ernest-Antoine Seillière ; mais aussi au rachat du Seuil par le groupe La Martinière avec l’aide de l’industriel du luxe Chanel (2004).

 

La suite des années 2000 voit enfler les groupes Editis, Gallimard et Actes Sud par des acquisitions ponctuelles. Les années 2010 connaissent une accélération avec le rachat par le groupe Gallimard du groupe Flammarion – ce qui donne naissance au groupe Madrigall (2012-2013) avec des capitaux de LVMH (Bernard Arnault) ; puis le rachat de Payot-Rivages par le groupe Actes Sud (2012) et du groupe La Martinière par le groupe Média-Participations (2017) ; enfin la naissance des groupes Humensis (2016) et Bourgois (2019). Ces derniers ont été respectivement rachetés par les groupes Gallimard et Albin Michel l’an dernier.

 

Cette situation peut-elle être favorable à la “diversité de la création” ? Beaucoup en doutent. Pour ceux-là, le “mantra du ministère de la Culture” ne peut être satisfait que par un développement de l’édition indépendante conjoint à un arrêt, voire une réduction, de la concentration éditoriale.

 

Nous commercialisons en avril prochain une carte “Édition française, qui possède quoi” – dont une version simplifiée paraîtra dans Le Monde diplomatique. Prenant le contre-pied de la vision dominante, celle que donnent notamment les planisphères et classements de Livres Hebdo, elle ne représente pas seulement les seuls gros chiffres d’affaires, soit les groupes et une poignée d’indépendants : y est présent l’ensemble des éditeurs de littérature générale. En outre, contrairement à la vision habituelle, la représentation des maisons ne suit pas les chiffres d’affaires mais leur date de création et leurs statuts : les groupes (avec leurs maisons dépendantes) et les indépendants sont ici au même niveau. Enfin, on a retiré les industriels du livre scientifique ou pratique (les groupes Relx et Lefebvre Sarrut) – trop loin du marché du livre généraliste et de la formation des opinions.

édition, qui possède quoi

Cette carte représente l’ampleur de la concentration éditoriale – les 90 % du chiffre d’affaires de l’édition produits par une poignée de groupes dont les plus gros sont la propriété de grandes fortunes (les rangs dans les classements Challenges, en €, et Bloomberg, en $, sont indiqués). Mais elle expose en même temps la véritable source de sa diversité : les maisons indépendantes. On comprend bien en effet que ces groupes de moins en moins nombreux et de plus en plus gros sont devenus ce qu’ils sont en se nourrissant du renouvellement régulier de nouvelles maisons, dont ils absorbent, en les achetant, le chiffre d’affaires – qui leur permettra d’en acheter d’autres –, mais aussi la créativité – indispensable pour contrebalancer la stérilisation qui touche les maisons dépendantes soumises à une production standardisée pour assurer la rentabilité que réclament leurs contrôleurs de gestion.

 

Ce qu’on voit moins, mais que la plupart des éditeurs indépendants éprouvent au quotidien, c’est qu’au niveau de concentration atteint par l’édition les conditions de précarité plus ou moins importantes dans lesquelles sont maintenues les indépendants ne sont rien d’autre que le maintien des conditions de leur rachat.

 

Parmi les innombrables avantages qu’auraient les maisons dépendantes sur les maisons indépendantes, on mentionne toujours l’économie d’échelle réalisée par les groupes, notamment sur les charges fixes – une réalité économique qui n’a rien de spécifique à l’édition. Ce n’est pas le seul avantage. Les plus importants sont certainement les moyens logistiques et financiers dont bénéficient les grands groupes – les quatre plus gros possédant, en outre, les plus grosses entreprises de diffusion-distribution, et deux sont propriétaires de médias, voire de chaînes de libraires. Ces moyens leur permettent d’élever la surproduction au rang de stratégie d’occupation : déverser sur les librairies et les médias une vague pour repousser celles de la concurrence. Une mécanique qu’illustre la rentrée littéraire, quand déboulent des centaines de romans, dont la plupart sont destinés à être pilonnés avant la fin de l’année, quelques-uns (déjà choisis) surfent plus ou moins bien et d’autres (déjà choisis) sont poussés vers les prix littéraires pour booster les ventes en supermarché et celles de Noël. Pour l’essentiel, cette “édition sans éditeur” – pour reprendre la formule de l’éditeur franco-américain André Schiffrin – produit des livres vite faits, vendus en masse ou pilonnés en masse.

 

Sur la base de ce diagnostic sommaire – mais qui a largement déjà été développé ici et là au fil d’articles et d’ouvrages –, tentons quelques suggestions pour corriger quelques-uns des dysfonctionnements de ce système en suivant les conseils du ministère de la Culture et du CNL. Pas seulement la sauvegarde de la diversité de création, mais aussi la satisfaction des enjeux sociétaux et de la lutte contre la casse écologique dont ces institutions soulignent, à juste titre, l’importance.

 

Pour commencer, il faut donner un statut juridique à l’édition indépendante. Comme il en existe, par exemple, pour le secteur de la presse, protégée au nom de la liberté d’opinion. Un statut qui pourrait – comme l’évoquait, il y a deux ans, lors des premières Assises de l’édition indépendante, le directeur du livre et de la lecture au ministère de la Culture – “être inscrit dans notre constitution, parce qu’après tout, le livre, c’est aussi un moyen de communiquer et de former l’opinion” — moyens auxquels on devrait rajouter l’éducation.

 

On pourrait partir de la définition élémentaire que le CNL donne d’un éditeur indépendant : ne pas être la propriété d’un groupe et ne pas dépasser le chiffre d’affaires annuel d’un demi-million d’euros — pour ne pas être accusés de misérabilisme, on peut multiplier ce chiffre par deux, dix, voire vingt sans changer grand-chose.

 

Sur la base de ce statut, on pourrait ajouter les avantages fiscaux associés à la presse ; mais aussi des tarifs postaux préférentiels — dans l’esprit du tarif Livre & Brochures pour l’exportation de la culture française que La Poste abandonne cette année dans l’indifférence générale.

 

Si ce statut d’éditeur indépendant protégera la diversité de la création éditoriale, face à l’état de concentration, il sera insuffisant : il faut aussi réguler.

 

Une première mesure simple – déjà évoquée voilà deux ans par la représentante de la Fédération interrégionale du livre et de la lecture – serait d’établir, pour l’attribution des aides à l’édition, un plafond en termes de chiffre d’affaires (à définir) et de nombre d’aides par maison ou par groupe – en tenant compte, non pas des enseignes mais de leur propriété. À ces exigences répond tout simplement le fait de réserver les aides aux maisons indépendantes. Ce serait en outre le seul moyen d’éviter que l’État, par les aides aux groupes, nourrisse la concentration éditoriale, principal facteur de stérilisation de la diversité de création.

 

Le directeur du CNL et le directeur du livre au ministère de la Culture ayant réaffirmé, voilà deux ans encore, leur souci de l’impact écologique, s’impose l’établissement d’une taxe sur la surproduction. Ce qui serait aussi un premier pas pour répondre à la demande urgente, formulée par le Syndicat de la librairie française (SLF), en juin dernier, à quelques jours des Rencontres nationales de la librairie à Strasbourg, d’une “baisse drastique de la production de livres. Pour que cette mesure ait un effet, il est de bon sens qu’elle s’adresse en priorité aux quelques-uns qui produisent 90 % du marché du livre plutôt qu’aux nombreux qui en produisent 10 %.

 

Dans la même logique de décroissance, qui croise en l’occurrence la protection de la diversité de création, ciblons deux acteurs majeurs de la consommation de biens répondant moins aux besoins sociaux et environnementaux qu’à des soucis mercantiles et aux exigences de l’accumulation : d’abord la publicité – qui fut longtemps interdite pour le livre (un interdit qu’il est temps de rétablir) ; ensuite la vente en supermarché, où s’écoule une production standardisée avec un gâchis incompatible même avec les plus bas critères environnementaux. Sans parler de la régulation des supermarchés en ligne, dont l’emblème est Amazon, et dont on connaît l’ampleur des impacts écologiques et (puisque nous sommes aussi soucieux des enjeux sociétaux) l’indignité des conditions de travail faites à leurs employés dans leurs entrepôts dantesques. En outre, ces mesures devraient recevoir le soutien des libraires, qui accueilleront une partie de cette clientèle égarée, à qui on est sûr qu’elle offrira autre chose à lire que la production promue par les chaînes en continu de Vincent Bolloré.

 

On le voit bien, ces mesures sont peu coûteuses et assez bénignes. Une fois acquises, il faudra s’attaquer à la racine. C’est-à-dire légiférer sur la possibilité pour un groupe éditorial de posséder médias, diffusion-distribution et chaînes de librairies. Il s’agit de réduire les concentrations horizontale et verticale dans l’édition française, désormais aux mains de quatre grandes fortunes. Produit des effets pervers de la concurrence par le jeu même des marchés, ce contexte d’oligopole débouche inévitablement sur des concentrations ; et les grands groupes issus de ce phénomène n’ont alors qu’une obsession : préserver leurs positions, quel qu’en soit le prix. C’est pourquoi l’ensemble des dangers qui pèsent sur la production et le commerce du livre comme outil d’émancipation et partie prenante de tout projet de démocratisation de la culture se résume à la concentration de l’édition.

 

On remarquera que ces quelques mesures suggérées pour corriger les dysfonctionnements du marché éditorial sont indépendantes de tout critère intellectuel, artistique, politique, scientifique ou autre, pour ne s’en fixer qu’un seul : la taille. Limiter la taille d’un acteur économique, c’est limiter sa capacité de nuisance.

 

Il en va pour le champ éditorial comme il en va pour la politique, la société et l’environnement : nous avons dépassé le stade du sauvetage des acquis d’un monde qui n’existe plus. Il faut passer à l’offensive avec des analyses et des propositions claires. La Fédération des éditeurs indépendants est bien sûr le lieu où ouvrir ce chantier.

 

Sur les mêmes sujets, à lire sur Antichambre :


“L’arbre qui dévoile la forêt [LettrInfo 24-XXVII]” (décembre 2024)

En attendant la parution du recueil Déborder Bolloré, édité par un collectif d’éditeurs indépendants en mai 2025 : contact@deborderbollore.fr.



19 février 2025

Mr. Brew

Leon Michels et sa clique ont encore frappé.

 

La compo est très belle, mais le mix est dingue, les arrangements sont impeccables, ça sonne comme du Leon Michels, quoi.
C'est évidemment du côté de Big Crown que ça se passe.

17 février 2025

Élasticité temporelle.

Le temps passe vite !
En interne, au sein de certaines structures professionnelles, un peu moins, comme le démontre cet email que je viens de recevoir.

Pour les retardataires (bon, 2 ans, c'est un petit retard ou un gros ?), considérons cela comme une opportunité de mettre vos répertoires à jour : non, je ne travaille plus pour le Festival de BD d'Angoulême.
Depuis 2023, n'est-ce pas.

 

8 février 2025

Bye bye facebook, bye bye instagram.

Comme beaucoup de gens, je vais bientôt fermer ma page fcbk, et son équivalent insta.

Il y a plein de raisons qui me motivent en ce sens, et pas seulement le petit sprint vers la suprême dégueulasserie de son propriétaire et de ses sbires (c'est déjà une super raison en soi, ceci dit, même si les dits connards n'ont pas attendu l'avènement-bis de Trump pour se poser en gros sacs à merde, tout de même). L'évolution de l'algo est à chier, quand bien même il n'est pas non plus au centre de tout ce qui déconne. 🕳️

Je crois que j'ai surtout du mal à trouver mon contentement en termes d'échanges de toutes sortes, perdus qu'ils sont dans ce fatras sélectif : c'était mieux avant, tout ça tout ça.
La part de satisfecit amical et social s'évapore dans l'éther, coincé entre une pub pour un truc aux antipodes de ma pomme, un post réac-facho d'anciens pote de jeunesse 💩 dont l'auto-éboulement intellectuel m'attriste autant qu'il me débecte, et une news archi-déprimante relayée par l'un.e de mes 987654347856978 potes déprimé.e.s.
Ouais, parce que le contexte, hein ? Il est pas jouasse de ouf, le contexte, hein ?

Alors autant je vais pas trop mal, merci, autant j'avoue que mon enthousiasme, mon entrain ont du mal à tenir longtemps quand je traîne trop mes guêtres sur les réseaux. Et comme beaucoup, je suis complètement accro à ces merdes, et je sais que cela ne va pas être simple de tourner le dos à la machine après quasi deux décennies à "vivre" un pan de vie sociale ici-bas. J'en ai marre de passer ma vie à scroller, et j'ai pas envie que ma fille pense que ça fait partie de la vie qui l'attend (elle se fera bouffer bien assez tôt par les saloperies numériques à venir, de toutes façons).

Je vais donc reprendre des habitudes old-school, c'est à dire écrire des emails, vindieu, et poster des trucs sur ce bon vieux blog, pour les douze potes qui voudraient encore gaspiller leur temps à me lire. Ouais, ça se passe via Blogger et Blogger, c'est Google, c'est pas glorieux non plus, mais disons que le mouvement sera progressif.
Je suis donc en train de rapatrier des tonnes de trucs postés initialement sur fcbk, direction le blog, histoire de conserver tout de même une archive en ligne. Puis ensuite, couic couic fcbk et insta.

J'ai rencontré des gens grâce à facebook. 🔥 J'en ai retrouvé aussi. 🔥 J'ai appris des tonnes de trucs grâce aux partages, aux relais croisés au fil des ans. 🔥 J'ai établi le contact avec des personnes qui comptent pour moi, et que j'espère pouvoir "suivre" différemment désormais. 🔥 Et puis il y a les labels, les maisons d'éditions, les activistes de tout poil qui utilisent énormément les réseaux, parfois exclusivement pour certains. Ça va être chaud de faire sans ça, c'est certain. 🔥
Professionnellement, cela m'aura forcément facilité certaines choses : subitement nos activités passionnées n'étaient plus cantonnés à des forums spécifiques, et il était possible de croiser tout le monde au même endroit. 🔥
Bref : même si ça joue un peu sur l'éparpillement psy, ça reste sacrément commode.

Mais voilà : pas mal de taf(s) superposés, une vie de famille, les copaines "en vrai", des livres à lire, des disques à écouter, des balades à faire, et puis pas mal de (GROS) projets sur les rails qui demandent de l'énergie et de l'implication : c'est de moins en moins compatible avec l'aspirateur chronophage de plus en plus vain qu'est facebook, insta et consorts. J'ai créé une page Masto mais je ne pense pas l'activer réellement. On va voir si survivre sans les réseaux plus de 2 mois (je faisais déjà régulièrement des "pauses déconnectées" ces dernières années) est faisable, ah ah !

Donc, en attendant de trouver un genre de Mailchimp ou de Substack qui puisse convenir à mes partages d'update de blog (disons, mensuels -?- pour celles et ceux qui s'emmerdent de ouf !), je vais poster ça ici : www.hellojune.fr
Si vous êtes comme moi, vous n'allez que très rarement voir par vous-même ce qui se trame AILLEURS, en dehors des réseaux, si ça bouge, si ça vit : on attend généralement une newsletter ou un truc du genre pour checker ça. Je vais donc creuser les possibilités simples (et funky) pour mettre ça sur pied, on verra bien.
En attendant, je reste encore un peu, le temps de continuer mon déménagement numérique. 🛹

Bellicus

Ah oui ! J'ai chichement contribué à Bellicus, un bouquin scénarisé par El Diablo et dessiné par Pierre Ferrero, qui vient de paraître chez Massot éditions.

Et j'insiste sur le chichement, qui me donne bien le sourire malgré tout, j'avoue : d'abord parce que j'ai principalement joué un peu avec les magnifiques pistes d'illustrations de couverture concoctées par mon frérot Pierrot, et ça, bosser avec les copaines, c'est tout de même toujours un kif... mais aussi parce que j'ai pondu plusieurs titrailles (gribouillées à la main, remontées mécaniquement et numériquement...) parmi lesquelles El Diablo et Pierre auront choisi leur favorite. Et puis j'ai agencé deux ou trois éléments pour proposer une maquette de couverture qui ne conserve au final pas forcément mes pistes favorites, mais qui intégre cette bonne grosse titraille bien paf-paf.

En gros : El Diablo, tou.te.s les relou.e.s qui vidaient de la Krylon dans les années 90 le connaissent, je vais pas revenir ici sur son crew, les PCP (avec notamment Decay, Number 6 ou Popay...), qui faisaient kiffer jusqu'en province. Idem quand ça lisait le Psikopat chaque mois un peu plus tard, ou quand ça matait Lascars ou Les Kassos sur petit écran... El Diablo la ramène un peu partout depuis toujours, il est pas du type fatigué.
Bref : taper du lettrage pour El Diablo, plus de 30 ans après avoir kiffé les siens, j'avoue, c'était un bon truc de la fin 2024. Merci à l'amigo Pierre pour avoir fait coucou.

Le bouquin est en librairie, son descriptif est ici.
Merci Pierrot, merci Boris, merci Florent !

31 janvier 2025

Anouk Ricard !

Mis à part quelques coincés du bulbe persuadés que la bande dessinée doit rester figée dans c qu'elle fût pour eux (un refuge fait d'aventure, de nostalgie, d'érotisme, pour faire court et résumer l'essentiel de la production commerciale de plusieurs décennies marquantes), qui pour se plaindre que le grand prix du festival d'Angoulême soit remis à Anouk Ricard ?

Probablement pas grand monde : tout le monde aime le travail d'Anouk Ricard, parce que l'universalité de son sens de l'absurde fédère jusqu'à celleux qui resteraient pourtant distants de son univers graphique un poil trop singulier pour beaucoup : c'était déjà le cas lorsque "Anna et Froga" démarre dans le génial et regretté magazine Capsule Cosmique, il y a déjà 20 ans (!) de cela. Son champ d 'action s'est considérablement élargi depuis, mais le décalage grandiose abondant dans chacun de ces bouquins, lui, constitue la base d'une petite musique qui n'a jamais déçu depuis.

En 2010, Anouk est venue passer une huitaine avec la clique réunie par l' @associationchifoumi dans le cadre de Pierre Feuille Ciseaux #2, à bosser collectivement et à injecter à la tambouille des tonnes de super idées à la minute. Le tout dans une efficacité discrète, avec le petit gramme de fantaisie inattendue qu'on lui connaissait. En plus d'être super fortiche, elle a régalé tout le monde par sa vraie simplicité : pas une façade pour auteurice egotripée, non, juste une meuf au top.

2 ou 3 ans plus tard, je programme avec des copinou.e.s un concert de Talibam, un duo new-yorkais free-noise-jazz-bargeot à Besançon, et pour une raison qui m'échappe, je me dis que ça serait trop cool de demander à Anouk si elle est partante pour faire le visuel de la soirée.

Quand elle reçoit mon mail, je comprends qu'elle est en plein bouclage de deux bouquins mais... Le lendemain, je reçois sa proposition, qui défonce, et qui finira en affiches et en t-shirts tellement tout le monde était au taquet... Affiches qu'il fallait recoller régulièrement sur les murs de Besac parce que les gens la trouvaient cools et la décollaient pour eux (j'en ai vu des tonnes chez des tonnes de copaines depuis !).

20 ans plus tard, en 2023, je bosse pour le festoche et le soir de la remise des prix, je me retrouve à côté d'elle au théâtre quand elle reçoit le prix spécial du jury pour "Animan" : je prends une photo d'une précision impeccable qui mériterait easy le Prix Robert Capa Gold Medal, qui ne montre ni le trophée, ni la difficulté pour elle d'aller s'exprimer devant toute la profession... Tout le monde n'est pas à l'aise pour ce type d'exercice, et on peut décemment se poser la question de la pertinence de ces prix dont l'éclat peut sembler éphémère, un peu vain, un peu surfait, ou que sais-je, ce clinquant d'un jour tranchant avec les soucis pécuniers et la complexité financière qui touche la plus grande majorité des auteurices...
Mais voilà : en ce qui concerne la difficulté pour Anouk de se coltiner une pleine assemblée qui l'applaudit, on peut espérer que ce grand prix, décidé par cette même profession, arrondisse un peu les angles : Anouk Grand Prix en 2025, c'est ultra légitime, c'est une super nouvelle, une énième preuve que la perception de ce que peut être la bande dessinée n'en finit plus d'évoluer vite, de plus en plus vite.
Trop content !
Lisez Anouk Ricard,si ce n'est pas déjà fait ! On a l'embarras du choix.🔥❤️



30 janvier 2025

"Le jardin des Délices", Philippe Quesne.

 

Je ne suis pas à Angoulême, je suis resté du côté de chez moi pour plusieurs raisons mais j'envoie 3 tonnes de force et d'amour en direction des copaines sur place, parce qu'il y a du pain sur la planche (on en reparlera bientôt : tout ça ne fait que commencer).

Mais j'ai bien fait : j'ai préféré un très gros bol d'air en m'envoyant "Le jardin des délices" entre gens de bonne compagnie aux 2 Scènes - scène nationale de Besançon, et bordel de merde, qu'est-ce que je suis content.



C'est une proposition absolument géniale, avec à la conception, la mise en scène et la scénographie ce diable de Philippe Quesne, dont chacune des créations possède 8 milliards de mérites précis, dont l'un, quasiment récurrent, est de communiquer un truc unique fait de douce désorientation, de métaphysique fantaisiste, de grand courant d'air.

En abusant du fragment comme composant principal de ce qu'il installe durant 1h45, en l'instaurant au beau milieu de nos quotidiens qui ne cessent de nous obliger à toujours tout connecter, tout reconnecter, tout relier, tout raconter, le type installe une intention politique qui ne ressemble à pas grand chose d'autre.



En allant lorgner du côté de l'école flamande (ça aurait pu être un Bruegel, c'est tombé sur le gros-oeuvre pré-dystopique de Jérôme Bosch), Quesne rapporte une quantité d'idées et d'intentions bienvenues, comme autant de traits d'unions fabuleux, inventifs, sans jamais caresser une évidence narrative dans le sens du poil : à chacun.e de s'y mettre ; dans l'histoire et le travail de Philippe Quesne, le collectif prend douze mille forme. La pièce relie aussi Laura Vazquez et Dante (entre autres formidables insertions !), et ça roule, c'est fluide.

Il y a quelques jours, j'écoutais un de ces nombreux hommages à Lynch, et ce soir, j'avais l'impression d'avoir la démonstration qu'il n'y a rien de plus réussi qu'une proposition artistique qui s'adresse à nous sans que l'on ne comprenne réellement comment, ni pourquoi. Quelque chose qui passe par le ressenti, par l'émotion, en éparpillant le corpus proposé, et en nous laissant le soin de le réassembler (ou pas).

Qui met sur pause, un instant, tout le reste.
Qui regonfle a bloc.
🌬️🔥





(photos empruntées : © Katrin Ribbe ; dessin à Éric Veillé ; et un bout de Bosch, aussi)







17 janvier 2025

Vrac de début d'année.

Formidables, Formidables lectures de début d'année ➡️
copains du mardi soir et haut repère de la gastronomie bisontine ➡️
Sunny prend des tophs de trucs que je capte pas toujours ➡️
David Lynch, bordel ➡️
inventaire classé rangé de fille de 5 ans ➡️
vélo par-5° ➡️
relire (aussi) David Lynch ➡️
pistache ➡️
oisailles et crépuscule d'hiver ➡️
Olé. 🍩









16 janvier 2025

"I feel like i'm going to dream tonight."

"I feel like i'm going to dream tonight."
David Lynch, 1946-2025
🌲🌲☕🌲🌲🌲🌲🌲 💔


24 décembre 2024

2024 en une trentaine de disques (ré-éditions et compilations comprises).

2024 en une trentaine de disques (ré-éditions et compilations comprises) :

2024 1/4
Blundetto X Pupajim "Tancarville" (Les Rythmes Ruban)
Fousheé "Pointy Heights" (Trackmasters Entertainment)
Chakalaka Jazz - A Selection of South African Gems | selected by Fred Spider (Heavenly Sweetness)
Cindy Lee "Diamond Jubilee" (self-released)
The Cure "Songs Of A Lost World" (Polydor)
Travis Biggs "Solar Funk" (Demon Records & Source Records)
Goat "Goat" (Rocket Recordings)
Beak> ">>>>" (Invada & Temporary Residence Limited)

2024 2/4
Karate Boogaloo "Hold Your Horses" (Colemine Records & College Of Knowledge Records)
Ibelisse Guardia Ferragutti & Frank Rosaly "MESTIZX" (International Anthem)
Rapsody "Please Don't Cry" (Roc Nation & Jamla)
Faye Webster "Underdressed At The Symphony" (Secretly Canadian)
The Congregation | Jazz Alliance International (Right Tempo / MonoJazz)
Vince Staples "Dark Times" (Def Jam)
Khali "PLM Deathrow" (Palmer)
Ayo Ke Disco : Boogie, Pop & Funk from the South China Sea (1974-88) (Soundway Records)
Doechii "Alligator Bites Never Heal" (TDE/Capitol)

2024 3/4
La Fève "24" (Walone)
The Sound Of Love International 006 : Palms Trax (Love International Recordings)
Tommy Guerrero "Loose Grooves & Bastard Blues" (Be With Records)
Lupe Fiasco "Samurai" (1st and 15th)
Work Money Death "People of the Fast Flowing River" (ATA Records)
Kendrick Lamar "GNX" (pgLang | Interscope Records)
Lava La Rue "Starface" (Dirty hit)
Blackjoy "Grand Soleil" (Les Rythmes Ruban)
Mach-Hommy "#RICHAXXHAITIAN" (self-released)

2024 4/4
Sharada Shashidhar "Soft echoes" (Leaving Records)
Roc Marciano "Marciology" (Pimpire Records)
Anna Butterss "Mighty Vertebrate" (International Anthem)
Amaro Freitas "y'y" (Psychic Hotline)
Blu & Evidence "Los Angeles" (Bigger Picture Recordings)
Mount Eerie "Night Palace" (P.W. Elverum & Sun Ltd)
La Luz "News Of The Universe" (Sub Pop)
Tyler, the Creator "Chromakopia" (Columbia)
Amanda Whiting "The Liminality of Her" (First Word Records)

MERCI AUX DISQUAIRES ❤️🙏

Ah damn...
j'ai oublié le Jeff Parker ETA 4tet... Et le Nala Sinephro...
Bon, bref.



4 décembre 2024

Twizzlers.

En rangeant, je suis retombé sur plein de vieilles conneries oubliées que je conserve sans savoir vraiment pourquoi.

Comme j'ai pas super envie de faire un top 2024 (non pas qu'il n'y ait pas eu de chouettes nouveaux disques ou de chouettes nouveaux bouquins, notez), je propose en guise de lot de consolation un top VIEILLES CONNERIES QUE JE CONSERVE SANS SAVOIR VRAIMENT POURQUOI.

Comment ça, j'ai pas du taf en retard et des mails en souffrance ? Si, si, plein, mais bon.

On commence en beauté : 1997, avec cette gentille réponse reçue de chez Hershey's, concernant une demande d'information dont je connaissais déjà l'issue, mais j'avais euh, accès à une machine à affranchir et j'en ai profité comme un cochon, on va dire.

#sucre4ever #3615mavie #twizzlers


 

15 novembre 2024

BD Colomiers : Drawn & Quarterly | une échappée éditoriale.

BD Colomiers : Drawn & Quarterly | une échappée éditoriale.
L'expo est quasi prête. 👀
On espère qu'elle vous plaira. 🤞

Gros gros gros big up @amanda.sandysandals @hitgwen @frqncoi, mega clap clap a la clique au top du @collectif_cartel et au top duo @bureau.independant, et puis super ♥️ aux bénévoles qui ont contribué au travail de ouf avec un enthousiasme communicatif.
Tophs piquées aux copaines sur place, et puis aussi sur les insta des collègues ci-dessus, que je remercie une 89765432ème fois.

LESSSGO COLOM. ➡️ @bdcolomiers ♥️🔥