Quelques lectures du moment.
Certaines en rapport avec quelques beaux projets sur lesquels ça bosse dur, certaines autres qui relèvent purement et simplement du plaisir de bouquiner.
Parmi lesquels :
- aux éditions Densité, une excellente exploration approfondie du classique inusable sorti en 1988, et qui a fortement orienté mon existence, d'un coup d'un seul. Grégory Salle, l'auteur de ce petit bouquin sur Public Enemy, avait écrit dans l'excellent magazine Jazz News, il est également chercheur en sciences sociales au CNRS : quel bonheur de découvrir ses angles d'attaque et sa grille d'analyse. Peu de scoops incroyables au menu, mais une somme réunie qui en impose, avec un regard auquel rien n'est à changer.
- un livre de Chris Fink avec des dessins de John Porcellino, publié chez Bored Wolves, un formidable petit éditeur ultra-classe de Cracovie, en Pologne. Tout ce qui est publié là vaut le coup d'œil, de la poésie à la bande dessinée, et ça tombe bien car régulièrement les deux s'y croisent.
J'ai eu ce book sans faire d'autres efforts que de soutenir le cartoonist John Porcellino via son Patreon. D'ailleurs je crois que le King-Cat Fan Club (l'intitulé de sa page Patreon, donc) compte bientôt près d'un millier de membres à travers le monde. Un millier de personnes qui recoivent régulièrement des nouvelles, des petits cadeaux, des tirages rares et surtout, chaque nouveau numéro de King-Cat, c'est quelque chose qui fait plaisir, en ces temps où il n'y a pas assez de connasses racistes condamnées et inéligibles pour nous remplir le cœur de joie. Bref.
- et puis... Nan, mais on parlera plus tard.
Et puis, en featuring de saison, le sempiternel antihistaminique de type H₁.
C'est la saison ! Atchoum.
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1 avril 2025
Club lecture, 987576346ème séance.
17 mai 2019
23 juillet 2016
King-Cat #76
Le nouveau King-Cat est arrivé ! En tout cas il arrive progressivement chez tous ses lecteurs.
J'ai reçu le mien avant-hier et la journée était du coup d'ores et déjà sauvée : dans le mythique classement que John Porcellino propose de temps à autre dans son non moins mythique fanzine, un certain projet trouve une certaine place. Inutile de le préciser, si on m'avait dit ça un jour, etc etc. Fierté, joie, et tout le toutim : celles et ceux qui me connaissent un peu sauront pourquoi. John P., quoi ! King-Cat, quoi !
En conséquence, je marque le coup et je poste ça ici, allez hop, gros egotrip de guedin le mec.
A part ça ? Ceci est le 600ème article de ce blog. Oui, je sais, en une petite quinzaine d'années, ça ne fait pas tant que ça, surtout à l'égard des montagnes de conneries que je partage sur les réseaux sociaux. J'essaie d'inverser la tendance. Et je vais manger un peu de glace de ce pas pour fêter ça.
J'ai reçu le mien avant-hier et la journée était du coup d'ores et déjà sauvée : dans le mythique classement que John Porcellino propose de temps à autre dans son non moins mythique fanzine, un certain projet trouve une certaine place. Inutile de le préciser, si on m'avait dit ça un jour, etc etc. Fierté, joie, et tout le toutim : celles et ceux qui me connaissent un peu sauront pourquoi. John P., quoi ! King-Cat, quoi !
En conséquence, je marque le coup et je poste ça ici, allez hop, gros egotrip de guedin le mec.
A part ça ? Ceci est le 600ème article de ce blog. Oui, je sais, en une petite quinzaine d'années, ça ne fait pas tant que ça, surtout à l'égard des montagnes de conneries que je partage sur les réseaux sociaux. J'essaie d'inverser la tendance. Et je vais manger un peu de glace de ce pas pour fêter ça.
23 mai 2015
Le beau week-end que voilà.
1. Le nouveau King-Cat, le numéro 75, est un numéro spécial que son auteur a entièrement consacré à Maisie, que tous les lecteurs connaissent depuis longtemps. Si vous avez l'habitude d'être souvent ému en lisant John Porcellino, préparez vous à chialer des seaux, vous allez être servi, et c'est rien de le dire. John P. ne se contente pas de parler de croquettes mais trace les contours d'une évocation de l'attachement, de l'amour qu'on porte à autrui, jusqu'à ce que cet autre s'en aille ; "(...) but we have to let go. When it's time, that's the only thing we can do".
Comme d'hab, King-Cat se trouve dans toutes les libraires dignes de ce nom, ou directement auprès de l'auteur (qui l'envoie en moins d'une semaine).
2. Le DVD "Armand 15 ans l'été/L'Harmonie", rempli de petits suppléments délicieux (et dont les visuels sont signés par Matthias Lehmann, auteur super talentueux qui semble enfin avoir signé le bouquin qui lui permettra peut-être de toucher un public plus large, lui qui semblait consigné aux secrets jalousement gardés des amateurs de magnifiques livres - fin de l'aparté), est sorti chez Potemkine et propose deux films qui piétinent allégrement les images toutes faites que l'on peut se faire de la forme documentaire. (ps : "L'Harmonie", dont j'avais parlé je ne sais plus quand je ne sais plus où comporte également une belle et énorme contribution de monsieur Rhys Chatham, et c'est bien la classe aussi).
Chacun d'entre eux balise le beau parcours de Blaise Harrison, jeune réal qui a passé deux jours à Besançon pour y présenter ces deux films, respectivement du côté de L'Espace Cinéma et de L'écran Fertile. Super chouette rencontre avec un type talentueux qui donne l'impression d'en arriver là pour les bonnes raisons : vivement la suite, clairement !
26 juin 2014
7 février 2010
Coup de barre (part. 56874635351).
J'ai une troisième cuisse qui apparaît, qui pousse quelque part du côté du canal inguinal, j'ai du mal à courir mon marathon quotidien, à soulever la fonte habituelle, à mettre des volées à mes potes, que ça soit en vélo, au squash, à la piscine ou au foot, et ça me donne une excuse terrible pour ne pas prendre le temps de parler de tout ce dont j'ai pourtant envie de parler ici, sur ce petit coin de ma vie qu'est ce formidable, que dis-je, ce FORMIDABLE blog.
Pourtant, j'ai bien des choses à dire, hein, il ne faut pas en douter, mais la période, riche en conclusions et en chutes de tout genre (vous vous souvenez de ma procédure prudhommale ? de mes projets secrets ? de Pierre Feuille Ciseaux ? des prochaines dates où je suis censé passer des disques ?), doublée de l'horrible début d'année habituel (annuel, irais-je même à dire) de janvier-février-mars (quelle merde), n'arrange rien à mes affaires (et c'est pas de procrastiner sur facebook qui arrangera les choses).
De fait, entre la nouvelle cuisse (ça pourrait tout aussi bien être une nouvelle couille, ce qui me ferait une belle jambe, à moins que cela ne soit le contraire, more news soon) et la dèche ambiante, pas de grosse partouse charentaise pour mézigue, et après la première date de notre mini-tour avec Le Retour du Boogie (à la péniche Cancale, à Dijon, vendredi soir, dans un très chouette nouvel endroit tenu par de très chouettes personnes, vraiment), j'ai préféré déclarer forfait pour la suite (à Lyon, en toute logique, une péniche a brûlé cette nuit... ?), et regagner mes pénates, la queue et les trois couilles entre les pattes.
Bah.
Vivement mardi, quoi...
Pour autant, et parce qu'il ne fait pas bon faire de mauvaises blagues sur Haïti dans ce monde dans lequel nous vivons, je vais arrêter de me plaindre, promettre une fois encore que le prochain message posté sur ce blog sera plus conséquent et OP-TI-MISTE, et retourner à mes affaires courantes.
Je vais juste utiliser la périmètre de promotion circonscrit à ce blog pour annoncer que mardi (oui, après-demain), on joue avec les copains du Retour du Boogie à La Poudrière de Belfort aux côtés de Lee Fields et surtout du Menahan Street Band (avec Charles Bradley).
Croyez-le ou non, mais les gars du Boogie vont essayer de s'habiller correctement, histoire que les Dunham/Daptone/Desco All-Stars qui composent cette fabuleuse formation ne se croient pas revenus chez eux, à Brooklyn.
Ca va être super bien, c'est TOUT VU.
Quelques nouvelles quand même, avant de partir sur la pointe des pieds pour ne réveiller personne :
• John Porcellino, l'un des zozos que je place très haut dans mon petit panthéon personnel des auteurs de comics qui m'ont parqué et me procurent toujours énormément de satisfaction, à démarré un blog.
On y parlera probablement de plein de choses très intéressantes, comme par exemple du cycle de reproduction des ragondins, mais John P. peut tout faire et je trouverais toujours ça formidable, car c'est John P.
• Speakin'of John P., signalons la création d'un site de strips tenu par Jordan Crane, où l'on retrouvera Porcellino mais aussi Gabrielle Bell, Sammy Harkham, Ted May, Steve Weissman (formidables contributions) et quelques autres. Ca démarre fort ici : http://whatthingsdo.com.
• Je sais plus si j'avais déjà cité la mort de David Levine ? On retrouve de formidables choses du type ici, sur la gallerie d'illustrations de NY Books qui lui est consacrée, et ici, pour le reste de son oeuvre (huiles, aquarelles...). RIP, comme on dit vindzousss.
• dans le cadre de recherches personnelles, je suis en quête d'images, de captures d'écran, ou même, soyons fous, de la série suivante, qui doit être disponible en DVD pour un prix complètement déraisonnable pour le chômeur que je suis.

Oui, je sais, "mais qu'est-ce qui lui arrive, moooon diiiieu", mais non, hein.
Attention, je ne parle pas ici du film tiré de cette série, hein, et paru à la même période, non, bien de la série de 72/73, coproduction franco-italienne si je ne m'abuse (et oui, je connais déjà le travail d'Henrik Larsen à ce sujet).
• L'innénarable Jean Bourguignon était à Angoulême, la preuve.
Voilà pour le moment.
Et sinon ? Ben...
On air on RadioJune :
- mon homeboy Zo m'a fait super plaisir en prenant le risque de m'offrir un disque, la vache, ils sont pas nombreux les zozos à s'y essayer, mais voilà, Zo is the man, et il complète ainsi ma petite "collection" (qui n'en est pas vraiment une) des productions de la clique de Detroit que j'adore par dessus tout (Tribe represent).
Un formidable disque de Wendell Harrison et Philip Ranelin, accompagnés sur ce coup par Jeamel Lee, circa 1974.

Zo aka La Chauve-Souris is da man !

- Angil & the Hiddentracks avec Françoiz Breut "Thelma et Louise ?" (sur le site de We Are Unique Records, checkez l'offre de souscription vraiment cool).
- ne vous moquez pas mais je redécouvre The Wings, à qui j'attribuais un effet madeleine de Proust sans avoir jamais réellement pris le temps de décortiquer la bestiole.

Un début de discussion à ce sujet sur facebook, après que j'ai posté une de leurs vidéos (celle-ci, si je me souviens bien), m'a donné envie de creuser un peu la discographie du groupe, je ne connaissais réellement que deux ou trois albums...
Qu'on arrête de me casser les couilles avec Lennon, le meilleur de Beatles c'était Paul, ca semble évident avec certains albums des Wings et si vous n'êtes pas d'accord, n'oubliez pas que je suis sur mon blog et que je dis ce que je veux, comme par exemple "la meilleure chose dans le truc qu'a fait Sfar sur Gainsbourg, c'est le générique de début, et le meilleur moment c'est quand ça s'arrête".
Bon ok, c'est pas de moi, j'ai pas l'intention d'aller mettre du pognon dans ce truc, faut pas déconner non plus, et puis j'ai claqué mon crédit cinéma au festoche Télérama en allant notamment voir quelques trucs moyens et d'autres très bons, comme "Vincere" de Marco Bellocchio (très bien fichu, très bien interprêté, très belle caméra), "Le Temps qu'il reste" d'Elia Suleiman (pour sa première partie, la plus classique peut-être, mais délicieusement respectueuse dans son esprit de retranscription historique), "Les herbes folles" de Resnais (en vrille mais pas inintéressant, même si pas inoubliable), et même "Adieu Gary", premier long de Nassim Amaouche, plein de promesses mais qui ne m'a pas assis (je l'étais déjà, ceci dit).
Zut, je voulais parler des disques alentour, là.
Encore raté.
Voilà, c'est tout.
Ah non, j'oubliais cette géniale vidéo dont j'ignorais l'existence.
La classe absolue, le respect éternel, etc :
A bientôt, ou pas.
J.
Pourtant, j'ai bien des choses à dire, hein, il ne faut pas en douter, mais la période, riche en conclusions et en chutes de tout genre (vous vous souvenez de ma procédure prudhommale ? de mes projets secrets ? de Pierre Feuille Ciseaux ? des prochaines dates où je suis censé passer des disques ?), doublée de l'horrible début d'année habituel (annuel, irais-je même à dire) de janvier-février-mars (quelle merde), n'arrange rien à mes affaires (et c'est pas de procrastiner sur facebook qui arrangera les choses).
De fait, entre la nouvelle cuisse (ça pourrait tout aussi bien être une nouvelle couille, ce qui me ferait une belle jambe, à moins que cela ne soit le contraire, more news soon) et la dèche ambiante, pas de grosse partouse charentaise pour mézigue, et après la première date de notre mini-tour avec Le Retour du Boogie (à la péniche Cancale, à Dijon, vendredi soir, dans un très chouette nouvel endroit tenu par de très chouettes personnes, vraiment), j'ai préféré déclarer forfait pour la suite (à Lyon, en toute logique, une péniche a brûlé cette nuit... ?), et regagner mes pénates, la queue et les trois couilles entre les pattes.
Bah.
Vivement mardi, quoi...
Pour autant, et parce qu'il ne fait pas bon faire de mauvaises blagues sur Haïti dans ce monde dans lequel nous vivons, je vais arrêter de me plaindre, promettre une fois encore que le prochain message posté sur ce blog sera plus conséquent et OP-TI-MISTE, et retourner à mes affaires courantes.
Je vais juste utiliser la périmètre de promotion circonscrit à ce blog pour annoncer que mardi (oui, après-demain), on joue avec les copains du Retour du Boogie à La Poudrière de Belfort aux côtés de Lee Fields et surtout du Menahan Street Band (avec Charles Bradley).
Croyez-le ou non, mais les gars du Boogie vont essayer de s'habiller correctement, histoire que les Dunham/Daptone/Desco All-Stars qui composent cette fabuleuse formation ne se croient pas revenus chez eux, à Brooklyn.
Ca va être super bien, c'est TOUT VU.
Quelques nouvelles quand même, avant de partir sur la pointe des pieds pour ne réveiller personne :
• John Porcellino, l'un des zozos que je place très haut dans mon petit panthéon personnel des auteurs de comics qui m'ont parqué et me procurent toujours énormément de satisfaction, à démarré un blog.
On y parlera probablement de plein de choses très intéressantes, comme par exemple du cycle de reproduction des ragondins, mais John P. peut tout faire et je trouverais toujours ça formidable, car c'est John P.
• Speakin'of John P., signalons la création d'un site de strips tenu par Jordan Crane, où l'on retrouvera Porcellino mais aussi Gabrielle Bell, Sammy Harkham, Ted May, Steve Weissman (formidables contributions) et quelques autres. Ca démarre fort ici : http://whatthingsdo.com.
• Je sais plus si j'avais déjà cité la mort de David Levine ? On retrouve de formidables choses du type ici, sur la gallerie d'illustrations de NY Books qui lui est consacrée, et ici, pour le reste de son oeuvre (huiles, aquarelles...). RIP, comme on dit vindzousss.
• dans le cadre de recherches personnelles, je suis en quête d'images, de captures d'écran, ou même, soyons fous, de la série suivante, qui doit être disponible en DVD pour un prix complètement déraisonnable pour le chômeur que je suis.

Oui, je sais, "mais qu'est-ce qui lui arrive, moooon diiiieu", mais non, hein.
Attention, je ne parle pas ici du film tiré de cette série, hein, et paru à la même période, non, bien de la série de 72/73, coproduction franco-italienne si je ne m'abuse (et oui, je connais déjà le travail d'Henrik Larsen à ce sujet).
• L'innénarable Jean Bourguignon était à Angoulême, la preuve.
Voilà pour le moment.
Et sinon ? Ben...
On air on RadioJune :
- mon homeboy Zo m'a fait super plaisir en prenant le risque de m'offrir un disque, la vache, ils sont pas nombreux les zozos à s'y essayer, mais voilà, Zo is the man, et il complète ainsi ma petite "collection" (qui n'en est pas vraiment une) des productions de la clique de Detroit que j'adore par dessus tout (Tribe represent).
Un formidable disque de Wendell Harrison et Philip Ranelin, accompagnés sur ce coup par Jeamel Lee, circa 1974.

Zo aka La Chauve-Souris is da man !

- Angil & the Hiddentracks avec Françoiz Breut "Thelma et Louise ?" (sur le site de We Are Unique Records, checkez l'offre de souscription vraiment cool).
- ne vous moquez pas mais je redécouvre The Wings, à qui j'attribuais un effet madeleine de Proust sans avoir jamais réellement pris le temps de décortiquer la bestiole.

Un début de discussion à ce sujet sur facebook, après que j'ai posté une de leurs vidéos (celle-ci, si je me souviens bien), m'a donné envie de creuser un peu la discographie du groupe, je ne connaissais réellement que deux ou trois albums...
Qu'on arrête de me casser les couilles avec Lennon, le meilleur de Beatles c'était Paul, ca semble évident avec certains albums des Wings et si vous n'êtes pas d'accord, n'oubliez pas que je suis sur mon blog et que je dis ce que je veux, comme par exemple "la meilleure chose dans le truc qu'a fait Sfar sur Gainsbourg, c'est le générique de début, et le meilleur moment c'est quand ça s'arrête".
Bon ok, c'est pas de moi, j'ai pas l'intention d'aller mettre du pognon dans ce truc, faut pas déconner non plus, et puis j'ai claqué mon crédit cinéma au festoche Télérama en allant notamment voir quelques trucs moyens et d'autres très bons, comme "Vincere" de Marco Bellocchio (très bien fichu, très bien interprêté, très belle caméra), "Le Temps qu'il reste" d'Elia Suleiman (pour sa première partie, la plus classique peut-être, mais délicieusement respectueuse dans son esprit de retranscription historique), "Les herbes folles" de Resnais (en vrille mais pas inintéressant, même si pas inoubliable), et même "Adieu Gary", premier long de Nassim Amaouche, plein de promesses mais qui ne m'a pas assis (je l'étais déjà, ceci dit).
Zut, je voulais parler des disques alentour, là.
Encore raté.
Voilà, c'est tout.
Ah non, j'oubliais cette géniale vidéo dont j'ignorais l'existence.
La classe absolue, le respect éternel, etc :
A bientôt, ou pas.
J.
30 octobre 2007
Bon allez, on arrête de déconner, bordel.
Alors voilà, je dois bien l'admettre, je vivais pas très bien le fait de laisser tomber mon petit blog, fût-il principalement composé de choses personnelles auxquelles peu de monde saurait se rattacher, ou d'opinions lourdingues sur tel disque ou tel bouquin, pour ne parler que des choses qui me fâchent le moins au monde.
Le temps passait, et je n'avais de cesse d'empiler les trucs en cours, les affaires trainantes, les projets en gestation qui avaient du mal à sortir ; c'est pas fini pour autant, hein ! L'idéal serait d'avoir une activité professionnelle avec encore moins d'heures/semaine, mais je m'en voudrais de décevoir le président de la république de mon chouette pays (et puis je suis pas sûr d'avoir un ADN suffisamment pur, ca n'encourage pas). Et puis surtout, je n'arrive pas à finir le mois avec autre chose que des patates et des nouilles (et seulement ça, hein), alors avec encore moins de tunes... Bref.
Le fait est que je n'ai pas envie de faire moins de trucs, malgré mon incapacité à tout "gérer" (je déteste ce mot). Mes petites occupations, aussi futiles soient-elles, me sont toutes aussi chères les unes que les autres, et je vois pas pourquoi je devrais choisir. Alors en attendant de trouver des solutions, j'empile, je joue avec mon agenda comme d'autres accèdent au niveau 32594 sur Tétris, et je passe mon temps à me plaindre que je suis fatigué.
Quand j'aurais concédé qu'il y a également, à titre beaucoup plus personnel, du nouveau dans ma vie ces dernières semaines, j'aurais fait le tour des raisons qui m'ont plus ou moins amené à délaisser cet endroit, ces derniers mois.
Bon.
Au moment où j'écris ces lignes, aujourd'hui, mardi 30 octobre, je suis en congé.
Mon pote Laulau, qui a passé le weekend à la maison, est retourné sur Paname ce matin, et j'attaque donc une journée qui s'annonce constructive, la première depuis longtemps.
J'alterne trempage de tartines de pain de son / confiture d'agrumes dans mon lait très froid (car il fait très froid), déballage et écoute des rares disques reçus ces derniers temps, coups de fil relatifs à nos 541545 soirées à venir (oui, Le Retour du Boogie, ca marche bien, merci), séances de graphisme (affiches, bandeaux, flyers) pour les soirées à venir (pour le Boogie, pour Le Vendredi chez Pum, pour ma pomme), remplissage et vidage de machine à laver, tri et rangement dans les piles de bouquins (je suis complètement perdu dans de multiples lectures en cours, la honte), et puis surtout, je me demande comment je vais faire pour tout finir dans cette journée avant les 2 rendez-vous "bizness 'zik" de cette fin de journée. Bref, une journée de congé comme des milliards d'autre, sauf qu'en ce jour, je décide de réactiver le blog. Non mais !
Oh, et puis pour être honnête, il y a des raisons supplémentaires à cela, aussi : d'abord parce que mine de rien, pas mal de gens me lancent d'incessantes piques à ce sujet ("alors t'a enfin laché l'affaire, ju ?", "de toutes facons on le savait", la palme à "et pis c'était quand même pas terrible ton blog", stimuli extrême, l'auteur se reconnaitra), et puis aussi, et c'est un peu ma spéciale dédicace à moi, parce que même un crevard comme mon bro Alcor arrive à updater son récent blog de manière régulière, ce qui, quand on connaît le bonhomme et son aptitude à gèrer son temps, ressemble à un exploit parmi les exploits. Alors voilà, mon vieux Cocore, sache que hiphouse.org a une responsabilité dans la réveil du blog de Ju. Ah ben bravo, tu peux être fier hein !
Bon, qu'est-ce que je pourrais bien vous raconter d'autre ? Ah oui, Laure a enfin démarré son projet ambitieux et qui pourra vite devenir quelque chose de très cool si les projets suivent : imperfections.fr est une boutique virtuelle qui devrait être mise en branle le 1er novembre. S'y rejoindront moultes création, le plus souvent artisanales ou produites à très peu d'exemplaires, dans bien des registres différents. Si j'ai bien compris, car les dernières semaines, nous n'avons fait que nous croiser, notamment lors de l'accueil de l'huissier de justice assermenté pour venir mettre un terme (ou essayer...) aux activités sorties du 6 rue de la Madeleine, le squatt pluriculturel et multidisciplinaire qui accueillait bien des évenements depuis son "ouverture" il y a quelques mois (un lien avec une petite vidéo sur France 3 ici, le blog de Confluence6 est là...). Pour rappel, mon dernier post était consacré à cette triste journée d'octobre 2007 ; la veille, mon bro Dada et moi-même avons passé quelques heures à la maison, autour d'une pizza et d'Illustrator, pour faire une petite composition qui, le lendemain, était transféré sur t-shirt par le biais d'une petite séance de sérigraphie publique, durant toute la soirée entourant l'accueil de la dite-huissier...

Cette séance de découvert-partage, qui illustrait parfaitement, à mon humble opinion, la raison d'être du "6", a fait l'unanimité, et nous a regonflé à bloc, par les nombreux échanges durant cette soirée : nous venions d'emménager notre atelier commun (L'Affaire du Siècle tome 5, certains de ses auteurs, de ses projets, de ses envies, et l'atelier sérigraphie de David and cie), et lorsque la décision de la ville de Besançon (la restitution du "6") est tombée, je l'avais vraiment mauvaise... Nous savons désormais que nous l'atelier trouvera un autre toit, car l'énergie qui y transite est non seulement viables, mais en plus carrément chouette. Bosser sur des projets cools avec des gens cools, y'a pas à chier : c'est cool.
Et sinon ? Ah la vache ! j'ai oublié un truc super cool, quand même : se tenait à Besançon, il y a quelques semaines, l'édition 2007 du Salon Littéraire des Mots Doubs. Le Retour du Boogie a "joué" pendant le repas de clotûre du samedi soir, ambiance jazzy soul whatever, bon. Entre deux disques et deux plats, j'ai croisé monsieur Alain Rey, qui prenait l'air, en dehors du gros chapiteau où se tenait le truc. Alors bon, quand même, moi, Alain Rey, c'est un mec qui m'est éminement sympathique, et je parle pas de ses interventions médiatiques, à la télé où dans je ne sais quel canard, hein : Ed (le demi-frère d'Aesop Rock, pour la petite histoire, à moins que cela ne soit son père, ou son cousin, ou rien du tout, je ne sais plus trop), me rejoindra sur les qualités indéniables de son Dictionnaire Culturel, une petite somme qui vaut le détour à plus d'un titre, et qui était sorti il y a quoi, 2 ans environ je pense. Bref. Eh ben j'ai pas tenu, je suis allé emmerder ce bon vieux bonhomme à l'esprit vif, et très vite, c'est parti loin : l'une des premières publications du monsieur traitait de la bande dessinée ricaine, et fatalement, nous nous sommes retrouvés, pendant que mes 3 copains du Boogie diffusaient le plus fin des ethio-jazz pour des gens qui visiblement n'en avaient pas grand chose à carrer (ah, le triste destin des illustrateurs/ambianceurs sonores...), à évoquer les plus grands auteurs ricains, leur maestria, leur inventivité... Tout cela n'a duré que quelques minutes, mais tout de même, discuter, dans la nuit bisontine, au bord du Doubs rafraichissant, de l'importance et du génie d'Herriman, avec un mec comme Alain Rey, et ben cela a quelque chose de franchement très satisfaisant. Voilà, il fallait que je vous le dise, quand même.
Alors comme je me plains tout le temps, vous allez finir par croire que je ne sors plus du tout, sauf pour aller pousser quelques disques dans des soirées à la con. Ben non, j'ai eu le temps, la semaine dernière, d'aller voir "This is England", de Shane Meadows, qui aurait pu être un très très, très bon film.

Je vous fais pas le speech sur le film, ou alors vite fait : les dérives du mouvement skin dans l'Angleterre du début des 80's, dégueulasses avec Thatcher, les Malouines, et l'ultranationalisme en plein essor, le tout traité autour de l'histoire, infime et pourtant très juste, d'un gamin, orphelin de père (les Malouines, donc), un peu paumé dans sa petite ville typique de bord de côté, bon, quoi d'autre ? C'est le début des années 80's, donc, et putain, c'était quand même assez nul, les années 80's (je suis né en 72, je dis ce que je veux, c'est mon blog)...
Meadows les restitue super bien, ces années 80's, elles étaient pas loin au fond de votre cerveau (*), pas totalement disparues, et les voilà, présentes à nouveau, pour de vrai : c'est la vraie force du film, la première. La seconde, c'est la distribution, impeccable de justesse, tous les acteurs du film sont impressionnants, aucune fausse note, et quelques très très bons moments.
Pour les oreilles exigeantes, un troisième bon point : la bande son, parfaite, oscille entre northern soul classique, virées pré-new wave ou UK FM, et magnifiques excursions rocksteady, que du bonheur, habilement placé tout au long du film. Im-pe-cca-ble.

Le seul point noir, parce qu'il en fallait un, ne ruine pas totalement le film, mais m'empêche de m'emballer totalement à son sujet... Frustration, parce qu'il s'agissait de quelque chose de vraiment, vraiment réussi. Alors bon : ok, nos skins sont tous brisés, largués, un peu comme ces vagues au large de leur bled de merde ; ils tanguent dans leurs propres destinées, hésitant à s'engager avec plus de véhémence auprès de leur National Front (oui, tout pareil que chez nous, c'est ça), s'essayant avec plus ou moins de bonheur aux différents plan défonce qui s'offrent à eux, etc. En gros, le quotidien d'une bande de grands ados (mis à part le personnage principal, ce gamin, plus jeune que la famille de substitution qu'il se trouve auprès de la bande en question), dans la perdition sociale et relationnelle des 80's. Tout va bien, jusqu'à la fin du film, lorsque l'un de leurs ainés, un caïd un peu plus caïd que les autres, pète les plombs avec une violence visuelle vraiment marquante, marquée, prononcée, insistante. Pas de problèmes avec ca, mais plutôt avec ce qui s'en suit : le réalisateur s'attache à vouloir trouver une justification à la violence de la scène finale du film, dans le fait que le caïd en question souffre d'une énorme carence affective. Combo, le personnage en question (incroyablement bien interprêté d'ailleurs), est plus abîmé que les autres, et cela lui donne le rôle du plus mauvais, du plus extrême, comme s'il fallait toujours que la violence trouve ses origines dans une case déjà connue. Comme si c'était aussi simple, comme si le mauvais gars trouvait ses raisons d'être un mauvais gars dans une histoire familiale traumatisante, forcément, comme si son incapacité à se faire aimer pour de bonnes raisons pouvait systématiquement avoir une raison qui frise autant le pathos... C'est super dommage, car trop évident, trop gros, avec un énorme manque de subtilité, manque d'autant plus remarqué que la subtilité, elle, est une des composantes principales de ce film.

Bon, c'est dommage. Mais ca reste un magnifique film. On nous a bassiné avec le gamin, très bon, très juste, mais le film vaut pour bien davantage que cela, vraiment. On pense à Mike Leigh, à Ken Loach, évidemment, mais Meadows filme de manière très personnelle, je ne connais pas l'histoire du mec, mais entre le générique et certains plans très courts du film, je ne serais pas étonné qu'il soit issu de la télé, même si entre la direction d'acteurs, le rythme proposé (tout en habiles changements de tempo), la qualité de la photo, le mec me semble méchamment à l'aise avec l'art de faire du très bon cinéma.
Bon, il est bien ce film, hein, quand même...
(*), pas grand chose à voir, mais de taper "cerveau" dans ce bref texte sur "This is England", ca m'a fait remonter une ligne de Arnaldo Ginna, lue la semaine dernière dans "Les locomotives avec des chaussettes" (chez Alllia), et qui m'a marqué, alors comme je suis sympa, et que je fais ce que je veux avec mon blog, je ne résiste pas au plaisir de vous la refourguer, hop :
"Et si la voûte de notre cerveau était le manteau d'une cheminée enfumée par nos noires et fuligineuses pensées ?".
C'est bien, non ?

A part ça ?
Bon, ce bon vieux Comptoir des Indépendants, qui est, rappelons-le, le diffuseur principal des petites structures et des éditeurs alternatifs essentiels en France, propose depuis peu (depuis très, vraiment très peu, en fait), sur leur site, des textes de présentation de certains titres des catalogues des éditeurs qu'ils distribuent, mais rédigés par les libraires qui les vendent. Alors forcément, comme je suis dans une période "virez l'agent littéraire de Joe Daly, je vais faire le boulot", eh bien voilà ma petite contribution au site de ces gens qui m'inspirent, je dois bien l'avouer, le plus grand respect, depuis un bon moment, vu le boulot abbatu depuis tout ce temps. Bon, quand je dis "ces gens qui m'inspirent le plus grand respect", je me dois de citer l'exception qui confirme la règle, à savoir l'infâme Yves M., sinistre parmi les sinistres, et dont le plus grand plaisir et d'annoncer des choses exceptionnelles en promettant que "ouais ouais je te montrerais ca tu vas voir, c'est à tomber", sans qu'aucune suite ne soit donnée à ces annonces alléchantes. Un sinistre, quoi. Ouais c'est à toi que je parle saloperie de concombre ! Nan mais.
Mon premier speech, donc, concerne "Scrublands", du sud-africain Joe Daly, dont j'avais déjà parlé en cet endroit, lors de sa sortie originelle il y a quelques mois chez Fantagraphics. La version française est dispo depuis peu grâce à ces saloupiots de L'Association. Bref :
"Une bonne dose d'absurde, un penchant évident pour l'excellente production de dagga (la weed locale), le sud-africain Joe Daly est sur-équipé pour imposer son style halluciné, ses personnages improbables, et son monde férocement drôle.
Ce jeune auteur de 28 ans, né à Londres et proche du collectif Bitterkomix, à migré en Afrique du Sud pour y étudier l'animation pendant 2 ans. Son registre, s'il est fortement marqué par la lecture des éternels classiques underground nord-américains (Crumb et sa sempiternelle restitution d'une totale loose sociale, les Freaks bros de Shelton pour l'obsession de la défonce, pour ne citer que les plus évidents), témoigne également de cette formation : il faut lire "Prebaby", le récit le plus long de ce recueil, une histoire en quelques planches très marquées par cette expérience de l'animation.
Mais Daly, s'il arrive alors à prendre son temps pour établir de tels trip oniriques, avec force lenteur et zéro mots, ne se perd pas en route pour autant, et prouve qu'il est également un auteur très ancré dans le réel : les histoires courtes de l'auteur témoignent de la dureté de vivre dans un pays brisé, et si les personnages et situations créées par Daly y apparaissent quasiment tous comme des exemples de crétinerie absolue ou de non-sense total, nul doute que la critique y reste méchamment présente. Le seul véritable lien entre ces historiettes bien barrées et la lente séquence onirique, c'est peut-être la seule obsession de Daly : la filiation, la naissance, semblent jalonner le bouquin, et l'auteur ne cesse de tourner autour, dans un déluge d'inventivité et d'audace.
Joe Daly est un jeune touche-à-tout déjanté et inspiré, et son fascinant bouquin est à découvrir d'urgence."

Celles et ceux qui lisent l'excellent magazine Poly (oui, oui, anciennement Polytstyrène, c'est çà), seront déjà tombés sur ma propagande Dalyesque, car dans le dernier numéro j'avais déjà été mis à contribution pour donner quelques pistes de lectures, que je vous recolle ici parce que ca donnera l'impression que j'ai vraiment plein de trucs cools à dire... Le principe : Fabien, de Poly, propose plein de questions qui partent dans tous les sens, il faut répondre en très, très peu de mots (vous avez remarqué comme j'ai du mal avec ça ? Vous pensez que je suis bavard ? Non mais vous pensez vraiment que je parle pour ne rien dire ? Non mais sérieusement vous pensez réellement que j'en rajoute quand je parle ? Non mais vous me dites hein ?) à 3 ou 4 d'entre elles. Pour le dernier numéro, ca donnait donc ça :
- Pour ne pas encore sortir ce soir :
"Scrublands", Joe Daly (L'Association) : sommets d'absurde, persos hilarants, obsessions fascinantes, et penchant évident pour la weed locale : ce sud-africain touche-à-tout est suréquipé pour imposer son style halluciné et déjanté.
- Pour ceux qui prendront le train Metz-Dijon :
"Y le dernier homme", Vaughan & Guerra (Panini) : une saga d'anticipation avec la disparition du genre masculin comme idée de base, un seul survivant pour personnage principal, et le talent de Vaughan... Addictif.
- Pour l'échanger contre les oeuvres complètes de Maurice Genevoix (Goncourt 1925) :
"Complete Peanuts", Charles Schulz (Fantagraphics). L'original, pas la pénible vf : une somme de finesse, de poésie, d'intelligence. Classique parmi les classiques, pas une ride.
- Pour servir de cahier à Attila, 2 ans, armé d'un marqueur noir indélébile xxl :
"Petites éclipses", Fane & Jim (Casterman) : introspection douteuse, contraintes poussives, personnages pas crédibles, scénario vain... un laborieux bouquin qui pille les "indés", le talent en moins.
Voilà.
Oui, je sais, vous vous dites "rhôôôô il est lourd à toujours la ramener avec Casterman, tout ça...". Oui, bon, je chie où je veux, hein, et si c'est sur Casterman, ben c'est comme ça.
Vous avez remarqué que le King-Cat de John Porcellino est plus facilement chopable dans les boutiques françaises, depuis peu ? Ce n'est pas un hasard, et je ne me répandrais pas sur l'enthousiasme et l'énergie déployée par ce sacré Jonathan Larabie, qui a une responsabilité (une de plus...) dans cette histoire : je ne saurais que trop vous encourager à vous ruer sur les derniers numéros parus, qui, au moment où je vous parle, doivent être disponibles dans quelques-unes des librairies les mieux achalandées de l'hexagone (voire même par delà nos frontières avec la Belgique, si ca se trouve...).

Parce qu'après des années à oeuvrer dans son coin, John P. n'en finit pas de creuser sa place d'auteur décidément incontournable ; chaque King-Cat Comics & Stories recèle de petites merveilles de subtilité et de délicatesse, de justesse et de malice, et chaque lecture de ce fanzine provoque irrémédiablement une crise de bien-être et de satisfaction rare. Ce précieux escogriffe, pour qui le zen est autre chose qu'un concept marketting pour vendre des chewing-gum, arrive à communiquer sa sinçérité, sa sensibilité et désormais son apaisement via la dose de pages qu'il nous balance depuis maitentant des années, et ca fonctionne encore à tous les coups. Il est fort, ce John P.
Le dernier Aesop Rock est simplement énorme. C'est une constante chez ce mc, c'est en train d'en devenir une autre pour le label qui l'héberge, Def Jux : pas de tapage putassier, pas de recherche du tube ultime, pas d'égarement vain dans des contrées foireuses, rien de tout cela. Qu'on apprécie ou pas son flow, Aesop Rock prouve album après album qu'il est l'un des meilleurs lyricists de son époque, malgré son fameux flow faussement monotone, qui rebute les moins curieux et les plus pressés (tant pis pour eux) et ce fameux côté bavard qui caractérise pourtant les plus grands ; "None shall pass" est un album qui s'écoute d'une traite, et qui, pendant une heure, démontre la virtuosité du bonhomme, en passant par bien des ambiances, par bien des phases diffèrentes les unes des autres, sans pour autant sacrifier à la cohésion d'un des meilleurs albums hip hop parus ces derniers temps.

El P et sa clique, après avoir défoncé, quasiment à eux tout seuls, la scène indé ricaine il y a environ une décennie, ont eu une petite période où l'on sentait que tout ce petit monde se cherchait, creusait sans vraiment convaincre totalement. En 2007, avec les albums du Producto ("I'll sleep when you're dead", album grandiose et ambitieux, habité et maitrisé de sa première à sa dernière minute) et celui du meilleur mc de son "écurie", Aesop, on a la preuve qu'ils se sont trouvés, et pas qu'à moitié.

J'en rajouterais même pas sur la politique et l'intégrité des mecs du clan Def : le gros rouquin et ses potes ne descendent leur denim triple Xl devant personne quand il s'agit de bizness, et leurs choix commerciaux (distribution, etc) doivent faire rougir de honte pas mal de monde dans le rap game. Jukie 4 life !
/mode vieux con réac ON : bordel, il est où le temps où on se prenait des claques tous les mois en écoutant des disques ? En hip hop, j'ai l'impression que ca n'arrive qu'une ou deux fois par an...
/mode vieux con nostalgique ON : et puis Aesop, j'y peux rien, m'a laissé quelques uns de mes plus beaux souvenirs de hip hop "moderne" en live. Celles et ceux à qui le trip freestyle évoque quelque chose, et qui auront eu la chance de voir Aesop en live, sauront de quoi je cause. Derniere prestation vécue : en Suisse, avec Horsey Ed, et probablement Casual Dradra, je sais plus, mais ce dont je me souviens, c'est la facilité avec laquelle le gars s'affranchissait de sa mission : tout défoncer, en insérant dans sa prestation quantité de vrais freestyles spontanés et qui déchiraient sévère.
Alors bon, si je fais pas ma promo, qui la fera, hein ? Donc :
Depuis peu, on essaie d'organiser des choses dans un endroit récent, à Besançon, et où l'on se sent tellement à la maison qu'on aimerait qu'il s'y passe plein de trucs. Alors tout ça vient se greffer aux multiples plans en cours (et dieu sait qu'il y en a, avec notamment quelques gros trucs qui se précisent pour 2008, mais on a le temps d'en reparler uh uh uh), et ca donne un peu près, ça, dans l'agenda musical de ma vie à venir :
- ce vendredi 2 novembre, de 19h à 1h30, à Besançon, "a motherfolking moment" chez Pum, avec plusieurs sets acoustiques de la fine fleur de la scène nu-folk bisontine, parce qu'il y en a une, je vous vois venir.
- ce samedi 3 novembre, à Dijon, dans le cadre du Beatbox Festival, un chouette concert avec The Procussions et puis aussi Tentet!, soit le projet commun d'Electrons Libres, Homonculus Sextet, et le beatbox Tico.
- vendredi 9 novembre, à Besançon, et de nouveau chez Pum de 19h à 1h30, la clique du Boogie accueille le Pop-Corn crew, collectif dijonnais habitué à crâmer la Vapeur.
- samedi 10 novembre, au Moulin de Brainans, l'anniversaire de l'association Citron Vert, avec plein de trucs et notamment, dans la salle du restau, un bon vieux Retour du Boogie.
- vendredi 16 novembre, à la Vapeur de Dijon, les zozos de Pop-Corn accueillent Le Retour du Boogie ! Le premier qui me dit combien de fois il y marqué "Boogie" dans ce post gagne un panier garni.
- jeudi 22 novembre, je fais le warm-up de Wax Taylor au Cylindre de Larnod.
- vendredi 23 novembre, de 19h à 1h30, Retour du Boogie chez Pum à Besançon.
- samedi 24 novembre, Retour du Boogie au Balancier à Besançon.
- vendredi 30 novembre, de 19h à 1h30, release party de l'album de BlackJoy, "Time", sorti tout récemment chez Project. Pour l'occasion, monsieur BlackJoy nous fera l'honneur de sa présence aux platines pour un set oscillant post-disco. Je sais bien, ca veut pas dire grand chose tout ça, mais en même temps, un second panier garni à qui me trouvera un terme efficace pour qualifier l'album en question ; pas fastoche-fastoche.
- samedi 1er décembre, afters du Festival Entrevues de Belfort, devant La Poudrière, avec Le Retour du Boogie.
Il y a plein de dates super avancées aussi (notamment, et enfiiiiin, un Retour du Boogie à Paname, copines et copains parisiens, on se tient au jus !), dont on parlera plus tard, mais je reviens brièvemment sur la date du jeudi 20 décembre, car c'est une soirée qui compte vachement pour nous : pour notre première BoogieBoxxx Party, qui aura lieu au Cylindre à Besançon/Larnod (et qui sera gratuite, c'est assez rare pour le préciser !), Le Retour du Boogie et ses copains d'Honeyboxxx s'associent pour inviter deux beatmakers qu'on apprécie particulièrement en ce moment, et dont j'ai déjà parler maintes fois sur ce blog ou ailleurs : l'irlandais Mike Slott et l'écossais Hudson Mohawke, réunis sous la bannière progressiste "Heralds of Change", leur terrible projet commun, seront à nos côtés en cette soirée qui s'annonce grandiose, on en est sûrs ; et en tout cas, on va tout faire pour que cela le soit, mais j'aurais l'occasion de vous saoûler de nouveau avec cette soirée...
Et pendant que j'y pense, quand même, pendant qu'elle est fraîche, je fais tourner la vidéo de pou7, qui s'est bien pris la tête à faire un montage plutot cool de notre virée à Musiques de Rues 2007 malgré un morceau vraiment foireux, mwahahahah. Alors en attendant un nouveau montage avec du wild broken beat ou de l'emotronic bien destructurée, voici un trèèèèèès court résumé de Musiques de Rues 2007, festival bisontin avec lequel je vous ai déjà saoulé dans l'avant-dernier post...
Et puis après, promis, je ralentis l'egotrip.
Y'a plein de choses à dire sur tellement de trucs, on va pas passer notre vie à s'autocongratuler, merde...
ON AIR ON radiojUne :
- ca faisait un moment que Prefuse 73 tournait en rond, on le sentait bien. Son dernier effort est la confirmation qu'un mec qui apporte une contribution aussi indéniable au hip hop contemporain que fût la sienne peut aussi s'endormir en cours de route, et se perdre dans les méandres de choses déjà dites. C'est dommage. C'est paru chez Warp. C'est vachement bien sur scène d'après Alcor, Manu, et leur clique, qui sont allés voir ça avec Ed, à Genève, la semaine dernière. Mais je pense que ca doit être un peu près tout...
- Kissey Asplund (merci Narqo) défonce sévère aussi. Papa jazz crew - the baddest. Kissssssssey !
- "Une fois n'est pas coutume" dit le diction, j'ai envie de dire qu'avec "deux fois", ca marche aussi : depuis peu, je réécoute un peu de trucs à guitare, bon, je dois bien admettre que le plus souvent, c'est assez minimaliste, à tendance folk 3000, quand même : "White Chalk" de PJ Harvey est un chouette album ou l'une de mes couineuses favorites prend le temps de carresser un piano, et c'est vachement bien. Oui c'est diffèrent de ce à quoi elle nous avait habitué, et tant pis pour ceux que ca gêne, il est bien plus qu'honorable, cet album. L'autre album à base de complaintes grattées péniblement, c'est un coup de coeur communiqué par la moitié de mon tandem d'auteurs de bande dessinée belge favori, dont je tairais le nom, j'aimerais pas Déraper, uh uh uh : Elvis Perkins, messieurs dames, a signé un chouette disque, sur lequel je pourrais m'étendre longtemps si tout le monde ne l'avait pas déjà fait mieux que moi.
- le dernier album de Sharon Jones, toujours accompagné de la fabuleuse clique des Dap-Kings, "100 days and 100 nights", encore publié chez Daptone, est impeccable ; elle fait les choses avec passion, respect et sa place de diva soul des années 2000 n'est pas usurpée. Funky soul !
- Zenzile, c'est toujours aussi chiant et aussi peu inspiré. j'ai voulu essayer une nouvelle fois, mais y'a pas à chier : je dois être allergique, je trouve ca plat et sans la présence du fortiche Tikiman, j'aurais probablement vomi un peu.
- Dr Whodat, ou bien Jneiro Jarel, ou bien.. bref : Shape of Broad Minds, le dernier projet du homie from Phila, est plus foutraque que jamais, en apparence seulement. Car la linéarité de l'influence soulfull de ce projet aux bleeps encore mieux placés qu'à l'habitude respire sur tous les titres de "Craft of the last art", paru sur Lex, ce qui, je vous venir, et vous avez raison, signifie "une magnifique pochette pour le même prix". Bargeot juste ce qu'il faut, d'une richesse créative évidente, Jneiro prouve que toute la clique des nouveaux beatmakers a digéré l'héritage post-Dilla, et la restitution finale promet d'être énorme : il suffit d'entendre ce qui se passe en ce moment dans les recoins de la sphère hip hop pour se rendre compte que le vrai renouveau tant espéré arrive à grand pas, portés par des mecs de la trempe de ce joyeux zozo. La classe.
- J'ai déjà dit plus haut tout le bien que je pensais d'Aesop Rock. Son dernier album, "None shall pass", paru chez Def Jux, squatte ma platine, et entraine avec lui une belle sélection de Juxeries, à l'instar du dernier album d'El P., paru plus tôt dans l'année. Et je prend à rêver de ce à quoi pourra ressembler la réunification du combo Cannibal Ox, parce que putain, la quasi-intégralité de leurs titres sont des perles du plus qualitatif hip hop moderne, merde.
Je crois que j'ai fait le tour pour le moment.
Si dans les semaines qui viennent, j'ai un peu de temps pour blogger, je vous ferais chier à nouveau, sûrement pour parler d'un des meilleurs bouquins sortis cette année, et qui s'appele "L'autre fin du monde", signé Ibn Al Rabin, paru chez Atrabile. Formidable.
Et pour vous dire aussi que la date en décembre, ca va défoncer, sérieux, faut que vous veniez, toutes et tous. 8)
Hasta la bla bla.
Bonne semaine, les ami(e)s.
Le temps passait, et je n'avais de cesse d'empiler les trucs en cours, les affaires trainantes, les projets en gestation qui avaient du mal à sortir ; c'est pas fini pour autant, hein ! L'idéal serait d'avoir une activité professionnelle avec encore moins d'heures/semaine, mais je m'en voudrais de décevoir le président de la république de mon chouette pays (et puis je suis pas sûr d'avoir un ADN suffisamment pur, ca n'encourage pas). Et puis surtout, je n'arrive pas à finir le mois avec autre chose que des patates et des nouilles (et seulement ça, hein), alors avec encore moins de tunes... Bref.
Le fait est que je n'ai pas envie de faire moins de trucs, malgré mon incapacité à tout "gérer" (je déteste ce mot). Mes petites occupations, aussi futiles soient-elles, me sont toutes aussi chères les unes que les autres, et je vois pas pourquoi je devrais choisir. Alors en attendant de trouver des solutions, j'empile, je joue avec mon agenda comme d'autres accèdent au niveau 32594 sur Tétris, et je passe mon temps à me plaindre que je suis fatigué.
Quand j'aurais concédé qu'il y a également, à titre beaucoup plus personnel, du nouveau dans ma vie ces dernières semaines, j'aurais fait le tour des raisons qui m'ont plus ou moins amené à délaisser cet endroit, ces derniers mois.
Bon.
Au moment où j'écris ces lignes, aujourd'hui, mardi 30 octobre, je suis en congé.
Mon pote Laulau, qui a passé le weekend à la maison, est retourné sur Paname ce matin, et j'attaque donc une journée qui s'annonce constructive, la première depuis longtemps.
J'alterne trempage de tartines de pain de son / confiture d'agrumes dans mon lait très froid (car il fait très froid), déballage et écoute des rares disques reçus ces derniers temps, coups de fil relatifs à nos 541545 soirées à venir (oui, Le Retour du Boogie, ca marche bien, merci), séances de graphisme (affiches, bandeaux, flyers) pour les soirées à venir (pour le Boogie, pour Le Vendredi chez Pum, pour ma pomme), remplissage et vidage de machine à laver, tri et rangement dans les piles de bouquins (je suis complètement perdu dans de multiples lectures en cours, la honte), et puis surtout, je me demande comment je vais faire pour tout finir dans cette journée avant les 2 rendez-vous "bizness 'zik" de cette fin de journée. Bref, une journée de congé comme des milliards d'autre, sauf qu'en ce jour, je décide de réactiver le blog. Non mais !
Oh, et puis pour être honnête, il y a des raisons supplémentaires à cela, aussi : d'abord parce que mine de rien, pas mal de gens me lancent d'incessantes piques à ce sujet ("alors t'a enfin laché l'affaire, ju ?", "de toutes facons on le savait", la palme à "et pis c'était quand même pas terrible ton blog", stimuli extrême, l'auteur se reconnaitra), et puis aussi, et c'est un peu ma spéciale dédicace à moi, parce que même un crevard comme mon bro Alcor arrive à updater son récent blog de manière régulière, ce qui, quand on connaît le bonhomme et son aptitude à gèrer son temps, ressemble à un exploit parmi les exploits. Alors voilà, mon vieux Cocore, sache que hiphouse.org a une responsabilité dans la réveil du blog de Ju. Ah ben bravo, tu peux être fier hein !
Bon, qu'est-ce que je pourrais bien vous raconter d'autre ? Ah oui, Laure a enfin démarré son projet ambitieux et qui pourra vite devenir quelque chose de très cool si les projets suivent : imperfections.fr est une boutique virtuelle qui devrait être mise en branle le 1er novembre. S'y rejoindront moultes création, le plus souvent artisanales ou produites à très peu d'exemplaires, dans bien des registres différents. Si j'ai bien compris, car les dernières semaines, nous n'avons fait que nous croiser, notamment lors de l'accueil de l'huissier de justice assermenté pour venir mettre un terme (ou essayer...) aux activités sorties du 6 rue de la Madeleine, le squatt pluriculturel et multidisciplinaire qui accueillait bien des évenements depuis son "ouverture" il y a quelques mois (un lien avec une petite vidéo sur France 3 ici, le blog de Confluence6 est là...). Pour rappel, mon dernier post était consacré à cette triste journée d'octobre 2007 ; la veille, mon bro Dada et moi-même avons passé quelques heures à la maison, autour d'une pizza et d'Illustrator, pour faire une petite composition qui, le lendemain, était transféré sur t-shirt par le biais d'une petite séance de sérigraphie publique, durant toute la soirée entourant l'accueil de la dite-huissier...

Cette séance de découvert-partage, qui illustrait parfaitement, à mon humble opinion, la raison d'être du "6", a fait l'unanimité, et nous a regonflé à bloc, par les nombreux échanges durant cette soirée : nous venions d'emménager notre atelier commun (L'Affaire du Siècle tome 5, certains de ses auteurs, de ses projets, de ses envies, et l'atelier sérigraphie de David and cie), et lorsque la décision de la ville de Besançon (la restitution du "6") est tombée, je l'avais vraiment mauvaise... Nous savons désormais que nous l'atelier trouvera un autre toit, car l'énergie qui y transite est non seulement viables, mais en plus carrément chouette. Bosser sur des projets cools avec des gens cools, y'a pas à chier : c'est cool.
Et sinon ? Ah la vache ! j'ai oublié un truc super cool, quand même : se tenait à Besançon, il y a quelques semaines, l'édition 2007 du Salon Littéraire des Mots Doubs. Le Retour du Boogie a "joué" pendant le repas de clotûre du samedi soir, ambiance jazzy soul whatever, bon. Entre deux disques et deux plats, j'ai croisé monsieur Alain Rey, qui prenait l'air, en dehors du gros chapiteau où se tenait le truc. Alors bon, quand même, moi, Alain Rey, c'est un mec qui m'est éminement sympathique, et je parle pas de ses interventions médiatiques, à la télé où dans je ne sais quel canard, hein : Ed (le demi-frère d'Aesop Rock, pour la petite histoire, à moins que cela ne soit son père, ou son cousin, ou rien du tout, je ne sais plus trop), me rejoindra sur les qualités indéniables de son Dictionnaire Culturel, une petite somme qui vaut le détour à plus d'un titre, et qui était sorti il y a quoi, 2 ans environ je pense. Bref. Eh ben j'ai pas tenu, je suis allé emmerder ce bon vieux bonhomme à l'esprit vif, et très vite, c'est parti loin : l'une des premières publications du monsieur traitait de la bande dessinée ricaine, et fatalement, nous nous sommes retrouvés, pendant que mes 3 copains du Boogie diffusaient le plus fin des ethio-jazz pour des gens qui visiblement n'en avaient pas grand chose à carrer (ah, le triste destin des illustrateurs/ambianceurs sonores...), à évoquer les plus grands auteurs ricains, leur maestria, leur inventivité... Tout cela n'a duré que quelques minutes, mais tout de même, discuter, dans la nuit bisontine, au bord du Doubs rafraichissant, de l'importance et du génie d'Herriman, avec un mec comme Alain Rey, et ben cela a quelque chose de franchement très satisfaisant. Voilà, il fallait que je vous le dise, quand même.
Alors comme je me plains tout le temps, vous allez finir par croire que je ne sors plus du tout, sauf pour aller pousser quelques disques dans des soirées à la con. Ben non, j'ai eu le temps, la semaine dernière, d'aller voir "This is England", de Shane Meadows, qui aurait pu être un très très, très bon film.

Je vous fais pas le speech sur le film, ou alors vite fait : les dérives du mouvement skin dans l'Angleterre du début des 80's, dégueulasses avec Thatcher, les Malouines, et l'ultranationalisme en plein essor, le tout traité autour de l'histoire, infime et pourtant très juste, d'un gamin, orphelin de père (les Malouines, donc), un peu paumé dans sa petite ville typique de bord de côté, bon, quoi d'autre ? C'est le début des années 80's, donc, et putain, c'était quand même assez nul, les années 80's (je suis né en 72, je dis ce que je veux, c'est mon blog)...
Meadows les restitue super bien, ces années 80's, elles étaient pas loin au fond de votre cerveau (*), pas totalement disparues, et les voilà, présentes à nouveau, pour de vrai : c'est la vraie force du film, la première. La seconde, c'est la distribution, impeccable de justesse, tous les acteurs du film sont impressionnants, aucune fausse note, et quelques très très bons moments.
Pour les oreilles exigeantes, un troisième bon point : la bande son, parfaite, oscille entre northern soul classique, virées pré-new wave ou UK FM, et magnifiques excursions rocksteady, que du bonheur, habilement placé tout au long du film. Im-pe-cca-ble.

Le seul point noir, parce qu'il en fallait un, ne ruine pas totalement le film, mais m'empêche de m'emballer totalement à son sujet... Frustration, parce qu'il s'agissait de quelque chose de vraiment, vraiment réussi. Alors bon : ok, nos skins sont tous brisés, largués, un peu comme ces vagues au large de leur bled de merde ; ils tanguent dans leurs propres destinées, hésitant à s'engager avec plus de véhémence auprès de leur National Front (oui, tout pareil que chez nous, c'est ça), s'essayant avec plus ou moins de bonheur aux différents plan défonce qui s'offrent à eux, etc. En gros, le quotidien d'une bande de grands ados (mis à part le personnage principal, ce gamin, plus jeune que la famille de substitution qu'il se trouve auprès de la bande en question), dans la perdition sociale et relationnelle des 80's. Tout va bien, jusqu'à la fin du film, lorsque l'un de leurs ainés, un caïd un peu plus caïd que les autres, pète les plombs avec une violence visuelle vraiment marquante, marquée, prononcée, insistante. Pas de problèmes avec ca, mais plutôt avec ce qui s'en suit : le réalisateur s'attache à vouloir trouver une justification à la violence de la scène finale du film, dans le fait que le caïd en question souffre d'une énorme carence affective. Combo, le personnage en question (incroyablement bien interprêté d'ailleurs), est plus abîmé que les autres, et cela lui donne le rôle du plus mauvais, du plus extrême, comme s'il fallait toujours que la violence trouve ses origines dans une case déjà connue. Comme si c'était aussi simple, comme si le mauvais gars trouvait ses raisons d'être un mauvais gars dans une histoire familiale traumatisante, forcément, comme si son incapacité à se faire aimer pour de bonnes raisons pouvait systématiquement avoir une raison qui frise autant le pathos... C'est super dommage, car trop évident, trop gros, avec un énorme manque de subtilité, manque d'autant plus remarqué que la subtilité, elle, est une des composantes principales de ce film.

Bon, c'est dommage. Mais ca reste un magnifique film. On nous a bassiné avec le gamin, très bon, très juste, mais le film vaut pour bien davantage que cela, vraiment. On pense à Mike Leigh, à Ken Loach, évidemment, mais Meadows filme de manière très personnelle, je ne connais pas l'histoire du mec, mais entre le générique et certains plans très courts du film, je ne serais pas étonné qu'il soit issu de la télé, même si entre la direction d'acteurs, le rythme proposé (tout en habiles changements de tempo), la qualité de la photo, le mec me semble méchamment à l'aise avec l'art de faire du très bon cinéma.
Bon, il est bien ce film, hein, quand même...
(*), pas grand chose à voir, mais de taper "cerveau" dans ce bref texte sur "This is England", ca m'a fait remonter une ligne de Arnaldo Ginna, lue la semaine dernière dans "Les locomotives avec des chaussettes" (chez Alllia), et qui m'a marqué, alors comme je suis sympa, et que je fais ce que je veux avec mon blog, je ne résiste pas au plaisir de vous la refourguer, hop :
"Et si la voûte de notre cerveau était le manteau d'une cheminée enfumée par nos noires et fuligineuses pensées ?".
C'est bien, non ?

A part ça ?
Bon, ce bon vieux Comptoir des Indépendants, qui est, rappelons-le, le diffuseur principal des petites structures et des éditeurs alternatifs essentiels en France, propose depuis peu (depuis très, vraiment très peu, en fait), sur leur site, des textes de présentation de certains titres des catalogues des éditeurs qu'ils distribuent, mais rédigés par les libraires qui les vendent. Alors forcément, comme je suis dans une période "virez l'agent littéraire de Joe Daly, je vais faire le boulot", eh bien voilà ma petite contribution au site de ces gens qui m'inspirent, je dois bien l'avouer, le plus grand respect, depuis un bon moment, vu le boulot abbatu depuis tout ce temps. Bon, quand je dis "ces gens qui m'inspirent le plus grand respect", je me dois de citer l'exception qui confirme la règle, à savoir l'infâme Yves M., sinistre parmi les sinistres, et dont le plus grand plaisir et d'annoncer des choses exceptionnelles en promettant que "ouais ouais je te montrerais ca tu vas voir, c'est à tomber", sans qu'aucune suite ne soit donnée à ces annonces alléchantes. Un sinistre, quoi. Ouais c'est à toi que je parle saloperie de concombre ! Nan mais.
Mon premier speech, donc, concerne "Scrublands", du sud-africain Joe Daly, dont j'avais déjà parlé en cet endroit, lors de sa sortie originelle il y a quelques mois chez Fantagraphics. La version française est dispo depuis peu grâce à ces saloupiots de L'Association. Bref :
"Une bonne dose d'absurde, un penchant évident pour l'excellente production de dagga (la weed locale), le sud-africain Joe Daly est sur-équipé pour imposer son style halluciné, ses personnages improbables, et son monde férocement drôle.
Ce jeune auteur de 28 ans, né à Londres et proche du collectif Bitterkomix, à migré en Afrique du Sud pour y étudier l'animation pendant 2 ans. Son registre, s'il est fortement marqué par la lecture des éternels classiques underground nord-américains (Crumb et sa sempiternelle restitution d'une totale loose sociale, les Freaks bros de Shelton pour l'obsession de la défonce, pour ne citer que les plus évidents), témoigne également de cette formation : il faut lire "Prebaby", le récit le plus long de ce recueil, une histoire en quelques planches très marquées par cette expérience de l'animation.
Mais Daly, s'il arrive alors à prendre son temps pour établir de tels trip oniriques, avec force lenteur et zéro mots, ne se perd pas en route pour autant, et prouve qu'il est également un auteur très ancré dans le réel : les histoires courtes de l'auteur témoignent de la dureté de vivre dans un pays brisé, et si les personnages et situations créées par Daly y apparaissent quasiment tous comme des exemples de crétinerie absolue ou de non-sense total, nul doute que la critique y reste méchamment présente. Le seul véritable lien entre ces historiettes bien barrées et la lente séquence onirique, c'est peut-être la seule obsession de Daly : la filiation, la naissance, semblent jalonner le bouquin, et l'auteur ne cesse de tourner autour, dans un déluge d'inventivité et d'audace.
Joe Daly est un jeune touche-à-tout déjanté et inspiré, et son fascinant bouquin est à découvrir d'urgence."

Celles et ceux qui lisent l'excellent magazine Poly (oui, oui, anciennement Polytstyrène, c'est çà), seront déjà tombés sur ma propagande Dalyesque, car dans le dernier numéro j'avais déjà été mis à contribution pour donner quelques pistes de lectures, que je vous recolle ici parce que ca donnera l'impression que j'ai vraiment plein de trucs cools à dire... Le principe : Fabien, de Poly, propose plein de questions qui partent dans tous les sens, il faut répondre en très, très peu de mots (vous avez remarqué comme j'ai du mal avec ça ? Vous pensez que je suis bavard ? Non mais vous pensez vraiment que je parle pour ne rien dire ? Non mais sérieusement vous pensez réellement que j'en rajoute quand je parle ? Non mais vous me dites hein ?) à 3 ou 4 d'entre elles. Pour le dernier numéro, ca donnait donc ça :
- Pour ne pas encore sortir ce soir :
"Scrublands", Joe Daly (L'Association) : sommets d'absurde, persos hilarants, obsessions fascinantes, et penchant évident pour la weed locale : ce sud-africain touche-à-tout est suréquipé pour imposer son style halluciné et déjanté.
- Pour ceux qui prendront le train Metz-Dijon :
"Y le dernier homme", Vaughan & Guerra (Panini) : une saga d'anticipation avec la disparition du genre masculin comme idée de base, un seul survivant pour personnage principal, et le talent de Vaughan... Addictif.
- Pour l'échanger contre les oeuvres complètes de Maurice Genevoix (Goncourt 1925) :
"Complete Peanuts", Charles Schulz (Fantagraphics). L'original, pas la pénible vf : une somme de finesse, de poésie, d'intelligence. Classique parmi les classiques, pas une ride.
- Pour servir de cahier à Attila, 2 ans, armé d'un marqueur noir indélébile xxl :
"Petites éclipses", Fane & Jim (Casterman) : introspection douteuse, contraintes poussives, personnages pas crédibles, scénario vain... un laborieux bouquin qui pille les "indés", le talent en moins.
Voilà.
Oui, je sais, vous vous dites "rhôôôô il est lourd à toujours la ramener avec Casterman, tout ça...". Oui, bon, je chie où je veux, hein, et si c'est sur Casterman, ben c'est comme ça.
Vous avez remarqué que le King-Cat de John Porcellino est plus facilement chopable dans les boutiques françaises, depuis peu ? Ce n'est pas un hasard, et je ne me répandrais pas sur l'enthousiasme et l'énergie déployée par ce sacré Jonathan Larabie, qui a une responsabilité (une de plus...) dans cette histoire : je ne saurais que trop vous encourager à vous ruer sur les derniers numéros parus, qui, au moment où je vous parle, doivent être disponibles dans quelques-unes des librairies les mieux achalandées de l'hexagone (voire même par delà nos frontières avec la Belgique, si ca se trouve...).

Parce qu'après des années à oeuvrer dans son coin, John P. n'en finit pas de creuser sa place d'auteur décidément incontournable ; chaque King-Cat Comics & Stories recèle de petites merveilles de subtilité et de délicatesse, de justesse et de malice, et chaque lecture de ce fanzine provoque irrémédiablement une crise de bien-être et de satisfaction rare. Ce précieux escogriffe, pour qui le zen est autre chose qu'un concept marketting pour vendre des chewing-gum, arrive à communiquer sa sinçérité, sa sensibilité et désormais son apaisement via la dose de pages qu'il nous balance depuis maitentant des années, et ca fonctionne encore à tous les coups. Il est fort, ce John P.
Le dernier Aesop Rock est simplement énorme. C'est une constante chez ce mc, c'est en train d'en devenir une autre pour le label qui l'héberge, Def Jux : pas de tapage putassier, pas de recherche du tube ultime, pas d'égarement vain dans des contrées foireuses, rien de tout cela. Qu'on apprécie ou pas son flow, Aesop Rock prouve album après album qu'il est l'un des meilleurs lyricists de son époque, malgré son fameux flow faussement monotone, qui rebute les moins curieux et les plus pressés (tant pis pour eux) et ce fameux côté bavard qui caractérise pourtant les plus grands ; "None shall pass" est un album qui s'écoute d'une traite, et qui, pendant une heure, démontre la virtuosité du bonhomme, en passant par bien des ambiances, par bien des phases diffèrentes les unes des autres, sans pour autant sacrifier à la cohésion d'un des meilleurs albums hip hop parus ces derniers temps.

El P et sa clique, après avoir défoncé, quasiment à eux tout seuls, la scène indé ricaine il y a environ une décennie, ont eu une petite période où l'on sentait que tout ce petit monde se cherchait, creusait sans vraiment convaincre totalement. En 2007, avec les albums du Producto ("I'll sleep when you're dead", album grandiose et ambitieux, habité et maitrisé de sa première à sa dernière minute) et celui du meilleur mc de son "écurie", Aesop, on a la preuve qu'ils se sont trouvés, et pas qu'à moitié.

J'en rajouterais même pas sur la politique et l'intégrité des mecs du clan Def : le gros rouquin et ses potes ne descendent leur denim triple Xl devant personne quand il s'agit de bizness, et leurs choix commerciaux (distribution, etc) doivent faire rougir de honte pas mal de monde dans le rap game. Jukie 4 life !
/mode vieux con réac ON : bordel, il est où le temps où on se prenait des claques tous les mois en écoutant des disques ? En hip hop, j'ai l'impression que ca n'arrive qu'une ou deux fois par an...
/mode vieux con nostalgique ON : et puis Aesop, j'y peux rien, m'a laissé quelques uns de mes plus beaux souvenirs de hip hop "moderne" en live. Celles et ceux à qui le trip freestyle évoque quelque chose, et qui auront eu la chance de voir Aesop en live, sauront de quoi je cause. Derniere prestation vécue : en Suisse, avec Horsey Ed, et probablement Casual Dradra, je sais plus, mais ce dont je me souviens, c'est la facilité avec laquelle le gars s'affranchissait de sa mission : tout défoncer, en insérant dans sa prestation quantité de vrais freestyles spontanés et qui déchiraient sévère.
Alors bon, si je fais pas ma promo, qui la fera, hein ? Donc :
Depuis peu, on essaie d'organiser des choses dans un endroit récent, à Besançon, et où l'on se sent tellement à la maison qu'on aimerait qu'il s'y passe plein de trucs. Alors tout ça vient se greffer aux multiples plans en cours (et dieu sait qu'il y en a, avec notamment quelques gros trucs qui se précisent pour 2008, mais on a le temps d'en reparler uh uh uh), et ca donne un peu près, ça, dans l'agenda musical de ma vie à venir :
- ce vendredi 2 novembre, de 19h à 1h30, à Besançon, "a motherfolking moment" chez Pum, avec plusieurs sets acoustiques de la fine fleur de la scène nu-folk bisontine, parce qu'il y en a une, je vous vois venir.
- ce samedi 3 novembre, à Dijon, dans le cadre du Beatbox Festival, un chouette concert avec The Procussions et puis aussi Tentet!, soit le projet commun d'Electrons Libres, Homonculus Sextet, et le beatbox Tico.
- vendredi 9 novembre, à Besançon, et de nouveau chez Pum de 19h à 1h30, la clique du Boogie accueille le Pop-Corn crew, collectif dijonnais habitué à crâmer la Vapeur.
- samedi 10 novembre, au Moulin de Brainans, l'anniversaire de l'association Citron Vert, avec plein de trucs et notamment, dans la salle du restau, un bon vieux Retour du Boogie.
- vendredi 16 novembre, à la Vapeur de Dijon, les zozos de Pop-Corn accueillent Le Retour du Boogie ! Le premier qui me dit combien de fois il y marqué "Boogie" dans ce post gagne un panier garni.
- jeudi 22 novembre, je fais le warm-up de Wax Taylor au Cylindre de Larnod.
- vendredi 23 novembre, de 19h à 1h30, Retour du Boogie chez Pum à Besançon.
- samedi 24 novembre, Retour du Boogie au Balancier à Besançon.
- vendredi 30 novembre, de 19h à 1h30, release party de l'album de BlackJoy, "Time", sorti tout récemment chez Project. Pour l'occasion, monsieur BlackJoy nous fera l'honneur de sa présence aux platines pour un set oscillant post-disco. Je sais bien, ca veut pas dire grand chose tout ça, mais en même temps, un second panier garni à qui me trouvera un terme efficace pour qualifier l'album en question ; pas fastoche-fastoche.
- samedi 1er décembre, afters du Festival Entrevues de Belfort, devant La Poudrière, avec Le Retour du Boogie.
Il y a plein de dates super avancées aussi (notamment, et enfiiiiin, un Retour du Boogie à Paname, copines et copains parisiens, on se tient au jus !), dont on parlera plus tard, mais je reviens brièvemment sur la date du jeudi 20 décembre, car c'est une soirée qui compte vachement pour nous : pour notre première BoogieBoxxx Party, qui aura lieu au Cylindre à Besançon/Larnod (et qui sera gratuite, c'est assez rare pour le préciser !), Le Retour du Boogie et ses copains d'Honeyboxxx s'associent pour inviter deux beatmakers qu'on apprécie particulièrement en ce moment, et dont j'ai déjà parler maintes fois sur ce blog ou ailleurs : l'irlandais Mike Slott et l'écossais Hudson Mohawke, réunis sous la bannière progressiste "Heralds of Change", leur terrible projet commun, seront à nos côtés en cette soirée qui s'annonce grandiose, on en est sûrs ; et en tout cas, on va tout faire pour que cela le soit, mais j'aurais l'occasion de vous saoûler de nouveau avec cette soirée...
Et pendant que j'y pense, quand même, pendant qu'elle est fraîche, je fais tourner la vidéo de pou7, qui s'est bien pris la tête à faire un montage plutot cool de notre virée à Musiques de Rues 2007 malgré un morceau vraiment foireux, mwahahahah. Alors en attendant un nouveau montage avec du wild broken beat ou de l'emotronic bien destructurée, voici un trèèèèèès court résumé de Musiques de Rues 2007, festival bisontin avec lequel je vous ai déjà saoulé dans l'avant-dernier post...
Et puis après, promis, je ralentis l'egotrip.
Y'a plein de choses à dire sur tellement de trucs, on va pas passer notre vie à s'autocongratuler, merde...
ON AIR ON radiojUne :
- ca faisait un moment que Prefuse 73 tournait en rond, on le sentait bien. Son dernier effort est la confirmation qu'un mec qui apporte une contribution aussi indéniable au hip hop contemporain que fût la sienne peut aussi s'endormir en cours de route, et se perdre dans les méandres de choses déjà dites. C'est dommage. C'est paru chez Warp. C'est vachement bien sur scène d'après Alcor, Manu, et leur clique, qui sont allés voir ça avec Ed, à Genève, la semaine dernière. Mais je pense que ca doit être un peu près tout...
- Kissey Asplund (merci Narqo) défonce sévère aussi. Papa jazz crew - the baddest. Kissssssssey !
- "Une fois n'est pas coutume" dit le diction, j'ai envie de dire qu'avec "deux fois", ca marche aussi : depuis peu, je réécoute un peu de trucs à guitare, bon, je dois bien admettre que le plus souvent, c'est assez minimaliste, à tendance folk 3000, quand même : "White Chalk" de PJ Harvey est un chouette album ou l'une de mes couineuses favorites prend le temps de carresser un piano, et c'est vachement bien. Oui c'est diffèrent de ce à quoi elle nous avait habitué, et tant pis pour ceux que ca gêne, il est bien plus qu'honorable, cet album. L'autre album à base de complaintes grattées péniblement, c'est un coup de coeur communiqué par la moitié de mon tandem d'auteurs de bande dessinée belge favori, dont je tairais le nom, j'aimerais pas Déraper, uh uh uh : Elvis Perkins, messieurs dames, a signé un chouette disque, sur lequel je pourrais m'étendre longtemps si tout le monde ne l'avait pas déjà fait mieux que moi.
- le dernier album de Sharon Jones, toujours accompagné de la fabuleuse clique des Dap-Kings, "100 days and 100 nights", encore publié chez Daptone, est impeccable ; elle fait les choses avec passion, respect et sa place de diva soul des années 2000 n'est pas usurpée. Funky soul !
- Zenzile, c'est toujours aussi chiant et aussi peu inspiré. j'ai voulu essayer une nouvelle fois, mais y'a pas à chier : je dois être allergique, je trouve ca plat et sans la présence du fortiche Tikiman, j'aurais probablement vomi un peu.
- Dr Whodat, ou bien Jneiro Jarel, ou bien.. bref : Shape of Broad Minds, le dernier projet du homie from Phila, est plus foutraque que jamais, en apparence seulement. Car la linéarité de l'influence soulfull de ce projet aux bleeps encore mieux placés qu'à l'habitude respire sur tous les titres de "Craft of the last art", paru sur Lex, ce qui, je vous venir, et vous avez raison, signifie "une magnifique pochette pour le même prix". Bargeot juste ce qu'il faut, d'une richesse créative évidente, Jneiro prouve que toute la clique des nouveaux beatmakers a digéré l'héritage post-Dilla, et la restitution finale promet d'être énorme : il suffit d'entendre ce qui se passe en ce moment dans les recoins de la sphère hip hop pour se rendre compte que le vrai renouveau tant espéré arrive à grand pas, portés par des mecs de la trempe de ce joyeux zozo. La classe.
- J'ai déjà dit plus haut tout le bien que je pensais d'Aesop Rock. Son dernier album, "None shall pass", paru chez Def Jux, squatte ma platine, et entraine avec lui une belle sélection de Juxeries, à l'instar du dernier album d'El P., paru plus tôt dans l'année. Et je prend à rêver de ce à quoi pourra ressembler la réunification du combo Cannibal Ox, parce que putain, la quasi-intégralité de leurs titres sont des perles du plus qualitatif hip hop moderne, merde.
Je crois que j'ai fait le tour pour le moment.
Si dans les semaines qui viennent, j'ai un peu de temps pour blogger, je vous ferais chier à nouveau, sûrement pour parler d'un des meilleurs bouquins sortis cette année, et qui s'appele "L'autre fin du monde", signé Ibn Al Rabin, paru chez Atrabile. Formidable.
Et pour vous dire aussi que la date en décembre, ca va défoncer, sérieux, faut que vous veniez, toutes et tous. 8)
Hasta la bla bla.
Bonne semaine, les ami(e)s.

22 septembre 2006
"EXCUSEZ-MOI, VOUS AVEZ LE DERNIER JIM WOODRING ?"
(la plus belle phrase qu'on m'ait jamais dite, et qu'a prononcé une jeune demoiselle ce jour, à 14h30)
Cela fait des années que j'ai pris conscience du réel problème que j'ai avec la gestion de mon temps. Non pas que cela soit le plus conséquent de mes défauts, mais ces derniers mois, malgré toutes les excuses que je pourrais me trouver, je dois bien admettre qu'au final, je n'ai pas fait la moitié de ce que j'aurais voulu faire ; cela fait plus de 20 ans que j'essaie, de diverses manières, de remédier à cela, et malgré les efforts des éditeurs d'agendas, 2006 appuie une nouvelle fois sur ma faculté à me perdre moi-même dans mes "trucs à foutre".
La rentrée appartient quasiment au passé, ce mois de septembre est déjà bien mangé, et en faisant le point, et paf : j'ai encore passé un été à me courrir après, sans succès. Tsss, je ne suis même pas surpris. Ben, je vais blogger un peu, ca va me déculpabiliser... Tiens, plus ca va, plus je réalise cependant que la tenue de ce blog est une des raisons, précisement, qui m'empêchent d'être satisfait de la tenue de mon emploi du temps. Si c'est pas un gros serpent qui se la bouffe, je sais pas ce que c'est, mais ca y ressemble...
Ce samedi (23/09/06), changement de programme : exceptionnellement, et pour de sombres raisons très regrettables que je ne voudrais pas trop étaler ici, Le Retour du Boogie fausse compagnie à La Crèmerie, notre quartier général printanier puis estival, pour aller tester la nouvelle cave des Passagers du Zinc, autre lieu d'expression culturelle (également récemment esquinté, mais c'est une autre histoire) (quoique...), du côté de la rue de Vignier, dans le quartier de La Madeleine (et donc à 1 minute 30 de la Crèm').

Par contre, ni le fond ni la forme ne morflent de ce ponctuel déménagement : Tristan et moi-même, quelques caisses de disques, un karma franchement à la cool, et, si j'ai bien compris, pas mal de gens tranquilles mais motivés : ca ressemble au grand boogie de la rentrée, dans la veine du dernier boogie de samedi dernier, qui n'arrivait pas à se terminer (gros after avec plein de gens chez François-du-slam, puis à la maison avec Ed (aka Lausanne's hottest youngster, qui a passé deux nuits de suite à la maison sans se plaindre du futon, ça c'est un pote) et Narqo (reparti bien abimé dans la nuit bisontine avec mon skate sous les pieds, c'est moins dangereux qu'en voiture) (sauf pour lui...). Le lendemain (dimanche dernier, suivez un peu, merde), Alcor, parti la veille à Paname pour checker Ed Rush et Optical sur la péniche Concorde-Atlantique, repasse par Besancon en début de soirée, et nous retrouve, Jeff, Ed, et moi ; restau bof, petit thé à la maison, et cruellement, la fatigue accumulée les derniers jours nous rattrape. Un suppo et au lit. Allez hop.
Et pendant qu'on est dans la petite mise à jour de l'agenda, il y a quelques rendez-vous carrément sympas dans les semaines qui viennent ; ca va pas arranger mon affaire d'emploi du temps, mais bon :
- ce vendred 22/09, Puppetmastaz en live à Charleville Mézières (place Ducal, à côté de la mairie). Un live des Puppetmastaz, ca ne se manque pas, surtout en plein air, et GRATOS ! Une belle manière de faire parler du festival Mondial des Marionnettes de Charleville Mézières (et une occasion de taper une bise virtuelle à Elise, et paf).
- ça, vous vous en fichez grave, mais lundi, une des mauvaises langues ayant distillé sa bile dans les commentaires de ma dernière note de blog, passe par Besac (soi-disant pour présenter et mettre en place des ouvrages obscurs, quelle sinistre couverture), et même par la maison, le lundi soir.

S'il lit ça, qu'il sache que tout se paiera en temps voulu, et que la vengeance gnia gnia gnia.
- dans le cadre de la semaine d'accueil des étudiants, plein de concerts sur Besac, mais surtout, ce mardi 3 octobre, Electrons Libres en live. Du hip hop qui se réinvente (et qui s'écoute sur leur page myspace, notamment), intelligent et ambitieux, et qui vaut le coup d'oeil on stage.
- le lendemain, le mercredi 4 octobre, Les Georges Leningrad attaquent Le Cylindre de Larnod. Ceux qui ont déjà vu le combo de Montréal en action semblent unanimes : electro trash, poésie punk, ou arty core ? Probablement quelque part au mileu de tout ça. Ca va donner.
Le seul problème, c'est qu'après eux, il y aura le tandem infernal, alias Dr Gronoff, encore peu connu du grand public. Normal, le grand public n'est pas prêt pour ça (checkez leurs videos).
- du 5 au 8 octobre, c'est au tour du festoche "Musique de Rues" de faire du bruit, et le moins qu'on puisse dire, c'est que pour une première édition, ca claque fort : une affiche alléchante, qui donne tout son sens à son intitulé.
Au programme, fanfares urbaines, performers, installations sonores, et bien d'autres choses, dans tous les coins de la ville, et pas forcément les plus prévisibles ; bref, la rue dans tous ses états, et, en ce qui me concerne, un super kif, puisque mon homeboy Feetwan m'a gentiment proposé d'aller pousser des disques avec monsieur Dee Nasty himself, pour une "block party" en plein coeur du centre ville, à base de hip hop, de breakdance, etc. Pas forcément l'endroit ou on pouvait s'attendre à du gros funky breakbeat, mais on devrait franchement passer un bon moment. Et puis merde, Dee Nasty, c'est Dee Nasty, et ca faisait bien 6 ou 7 ans que je l'avais pas vu "for real" : ca va être cool, viendez ! Casual Raclo, viens prendre des tophs ! 8)
- samedi 7 octobRe, Guillaume Long, fraîchement débarqué à Besac, viendra gribouiller "Anatomie de l'éponge", nouvelle savoureuse tranche d'autobiographie pleine d'humour, qui vient de sortir chez Vertige.

Ca se passe à la librarie Camponovo, absente cette année du gros festoche des Mots Doubs (ce weekend), mais que cela n'empêche pas d'organiser deux ou trois trucs, hein. Au passage, merci à lui pour le petit visuel eh eh eh...
- vendredi 20 octobre, dans le cadre du festoche New York City, c'est le saxo Assif Tsahar, énervé de la bande à Zorn, qui viendra faire oublier les comparaisons (pourtant souvent flateuses) avec Albert Ayler ou Roland Kirk, accompagné du poly-instrumentiste Cooper Moore. Dans la même soirée, Mike Rimbaud (ca va faire plaisir à certains, ça), bref, une bonne grosse soirée en perspective, encore au Cylindre.
- samedi 28 octobre, c'est le grand Hippolyte, fraichement revenu d'un long périple à la Réunion, qui viendra à la librairie pour nous présenter son "Maître de Ballantrae", une adaptation haute en couleurs d'un classique de Stevenson qui ne l'est pas moins...

Un régal en perspective ; le bouquin sort chez Denoêl Graphic courant octobre.
- une semaine plus tard, le samedi 4 novembre, Ruppert et Mulot, dont on ne finit plus de penser qu'ils sont ce qui est arrivé de mieux à la bande dessinée francophone progressiste depuis des années, passeront par la librairie également.
"Panier de singe" vient de paraître à L'Association, et c'est largement aussi cynique, sombre et audacieux que leur "Safari Monseigneur", l'un des meilleurs bouquins sortis ces derniers mois, tout simplement.
- on en reparlera mais le truc à ne pas manquer dans les semaines à venir, sur Besançon, ca sera la soirée Galapagos 4, le vendredi 17 novembre, toujours au Cylindre.

Qwel, Hellsent, Qwazaar et Dallas Jackson viendront porter haut les couleurs de ce formidable label dont on ne parle pas assez : en matière de hip hop indé made in usa, en voilà qui nivellent sérieusement par le haut depuis déjà quelque temp, pourtant.
On en recausera, mais ca va devrait êtr mortel. Casual Raclo, Ed, notez la date, hein.
Voilà, ça, c'est fait...
Ah, je voulais simplement préciser un truc au sujet de mon précèdent petit commentaire sur "La science des Rêves" : non pas que le film soit mauvais, loin de là. En fait, j'ai même éprouvé vachement de plaisir à retrouver le Gondry bricolo, celui qui s'est fait connaître avec son sens du "trois bouts de ficelle, ca a plus de charme qu'un retouchage numérique". "Eternal sunshine..." était un film magnifique, et vraiment réussi, à tout point de vue (enfin, pour moi), et que j'avais adoré ; son traitement beaucoup plus "haute qualité" en matière de trucages et d'effets spéciaux convenait parfaitement à la manière avec laquelle Gondry avait envisagé son truc, et ca coulait de source.
Néammoins, c'est en retrouvant ces effets à la con, ces astuces d'économe, que je me suis rendu compte que ce Gondry-là, cela faisait du bien de le retrouver.
Le problème, c'est la durée, le rythme ; "La science" aurait gagné à être un moyen métrage. Les longueurs et les hésitations rythmiques, les dialogues moyennement joués par une Charlotte Gainsbourg et une Gael Garcia Bernal moins bons que ce qu'on a pu lire ici ou là, c'était longuet, mou du genou, et ca aurait gagné à être raccourci, épuré, moins exploité, je crois. Ouais, même Chabat est marrant, sans plus, en beauf obsédé mais pas si méchant que ça.
On savoure les moments ou le côté balbuzar et foutraque, sorti de l'esprit complexe et malade (mais pas tant que ça ?) du personnage joué par Gael Machin, prend le dessus : Gondry et son équipe se lâchent et ca prend une saveur qu'aucune scène de dialogue ne pourra dépasser.
Bref. En tout cas, ca reste un film de Gondry, et à ce titre, ca ne saurait être totalement mauvais, si ?
Ah, pendant que j'y pense : si vous ne trouvez pas le flip-book de vos rêves là-ou-vous-savez, tentez Heeza. Le nancéien Pierre-François Maquaire s'occupe de ce site et de la boutique parisienne du même nom où les folioscopes (l'autre petit nom du flip-book) régnent en maîtres. Une source d'approvisionnement fabuleuse, que l'on peut emprunter en parralèle à Flip-book, censé être le site le plus complet en la matière.
Deux flip-books qui tuent leur race, parmi tant d'autres :
- "La chute", édité par les suisses de chez Olga, parce que c'est toujours drôle, un connard qui se vautre (et quand on s'est qu'il s'est vraiment fait mal, ca devient jouissif) ; les autres flips de chez Olga valent tous vachement le coup.
- "Herobear and the kid", de Mike Kunkel. Ah, l'envolée fabuleuse de Hero-bear !
Alors sinon, niveau lectures, ca se corse.
D'abord parce que la rentrée est de plus en plus synonyme de grand n'importe quoi (je pense qu'on va rigoler avec le nombre de sorties sur l'année 2006, au 31/12) et qu'il est impossible de suivre, ensuite parce que j'ai des semaines et des semaines de bilan de lectures de retard.
A ce titre, je m'accorde encore quelques jours pour vous balancer une première fournée de lectures de la rentrée ; ouais, ouais, je sais, je dis ça souvent. Mais promis juré craché abdullah tout ça, dans quelques jours le tsunami de la rentrée passera aussi par ce blog, y'a pas de raisons.
Bon, ceci étant dit, malgré le nombre de très bonnes parutions, peu de véritables chocs de lecture : alors avant de me vautrer dans les bouquins qui sortent ces jours-ci du four, il faut saluer la sortie, il y a déjà quelques semaines, du "Moon lake trails" de John Porcellino, chez Ego Comme X.
Ses 190 pages rassemblent quelques histoires réalisées entre 89 et maintenant, dans le fanzine auto-publié du ricain Porcellino, "King-Cat comics". Contrairement à ce qu'on avait pu lire ici ou là, il ne s'agit pas de la première publication francophone du gars John P. : après le fanzine "le Simo" (all respect due to monsieur Nylso !) en 95, les gens bien attentionnés de chez Bulb, à Genève, avaient publié, en 1998, 500 exemplaires de "King-Cat collection", un petit recueil d'une cinquantaine de pages (qui déjà, méritaient qu'on s'intèrresse au bonhomme), ainsi qu'une apparition dans une boîte de la collection "2 watts", chez les mêmes Bulb.
Ses contributions dans le "Dirty Plotte" de Julie Doucet, dans "Big Sky Fuck", dans les anthologies SPX, dans le périodique "Top Shelf" et bien d'autres auront aidé à populariser cet auteur, et à l'aider à se faire la place qui est la sienne à ce jour.
Que dire de Porcellino qui n'ait déjà été dit ? Qu'à bientôt 40 balais, l'homme est un modèle pour des tonnes d'auteurs ; sa carrière est un exemple de réussite en matière d'indépendance, John P. n'ayant jamais cessé ses auto-publications tout au long de ces années... Après des tonnes de petites parutions, il débute sa "série régulière, "King-Cat", en 1989.

Au fil de sa carrière, il racontera notamment ses déboires de jeune auteur en quête d'éditeur, même si aujourd'hui, et après quelques parutions chez des "proches" ("King-Cat Nummer Eins" chez Reprodukt, "Perfect Example" chez Highwater puis chez D&Q, "Diary of a mosquito abatment man" chez La Mano), cela ne semble plus être un réel souhait...
L'essentiel de ses histoires tourne essentiellement autour de la difficulté de vivre, de choisir, de trouver sa place dans ce monde qui est le nôtre, avec une sensibilité, une poésie, une tendresse et une sincérité qui l'isolent du reste de la production indépendante américaine. Peu à peu, il se tourne vers une esthétique de vie qui le rapproche de la philosophie zen, pour laquelle il deviendra d'ailleurs un brillant émissaire. Si la mélancolie est le sentiment que l'on ressent le plus après la lecture d'un bouquin de Porcellino, très vite, ses points de vue d'écolo engagé et ce fameux côté zen rendent sa manière de faire simplement unique et passionnante ; la simplicité du compte-rendu de ses ressentiments est mêlée à un dessin d'une apparente facilité peu attirante de prime abord, soit. Mais très vite, la volonté de Porcellino de dessiner en allant à l'essentiel (et de ne surtout pas chercher à dissimuler un manque de technique) le pousse à trouver un style propre, quelque part entre le figuratif et le minimal, mais totalement séduisant pour peu qu'on s'y laisse glisser...
Sylvie Chabroux et Frédéric Poincelet ont eu la bonté de nous proposer de redécouvrir, via Ego Comme X, un auteur simplement fondamental pour qui prétend apprécier le genre autobiographique ; "Moon Lake Trails" est en ce qui me concerne un des meilleurs bouquins parus cette année.
On parlera de la suite tout bientôt, promis. C'est pas ça qui manque !
Quelques trucs en passant :
- "Evergreen, pictures from outside", c'est encore une chouette initiative pleine de bon sens et de jolies images, que l'on doit au gars Ease et à une dizaine d'artistes, et que l'on trouve ici.
L'expo à commencé le 18 septembre, et se termine bientôt, le 30, chez Dune, 18 avenue Claude Vellefaux, dans le 10ème à Paname.
Il m'a tout l'air d'y avoir de bien jolies choses, à l'image du récent boulot qu'a accompli monsieur Ease pour les gens d'Electrons Libres...
Eh Flo, si avec tout ça tu paies pas ton coup lors de ma prochaine montée sur Paris, hein...
- les gens de Brave New Films entament une nouvelle campagne massive de marketting agressif, comme dirait le gars Morvandiau, afin de vanter les mérites de "Iraq for sale" ; ils appelent ça "guerilla distribution", et il s'agit donc de faire tourner le truc un maximum, en dehors de tout circuit habituel, "straight to the streets", comme ils disent.
"Post a comment on our profile to tell us what you plan to throw a screening party ; the best 5 ideas win an "Iraq for Sale" collectors kit with a copy of the DVD, and "Iraq for Sale" T-shirt and many other items". Ben ouais...
- tout le monde connait Dublab, l'une des meilleures radio online qui puisse exister. Si, si. Oh, et puis merde, je dis ce que je veux, hein.
Dublab.com et ArtDontSleep s'associent et présentent "The Dublab 7 year anniversary celebration & John Coltrane Tribute Concert", ce samedi 23 septembre.

Alors là, c'est même pas la peine : ca ressemble au line-up de la décennie, grave :
- le Dublab soundsystem, avec Daedelus, Hoseh, Kumah, Morpho, Drelict, Nobody, Ale (de Languis), Devendra Banhart, Allen (de Plug Research), Frosty (de chez Adventure Time), Jay Babcock (d'Arthur magazine), Carlos Nino (du Life Force Trio, mais aussi la moitié d'Ammoncontact), Jimmy Tamborello (de Dntel), Megafarmer D (de All Night radio)...
- un concert de dingues, avec le John Coltrane Tribute Cooperative : Dwight Trible, Derf Reklaw, Phil Ranelin (oh putain !), Miguel Atwood-Ferguson, Ralph "Buzzy" Jones, Nick Rosen, Dexter Story... et puis en dj, J.Rocc, Mark Maxwell et Carlos Nino.
- "motion graphics from inspired visionnaries", avec Animal Charm, Dore Burry, Carolina Chavez et Ben Lois, Mc This, the Labrat Matinee.
- "The dream scene", a "fantasy concert posters by a posse of awesome artists".
- une session d'impression de t-shirts, en live, avec plein de bon monde aux manettes.
La teuf de l'année se passera dans un endroit donné au dernier moment, in downtown LA, baby. Ah putain, je sais pas si je sais savourer mon boogie du même jour, moi... 8)
- MF Doom dunks ?! Nike X Frenel Morris. Ouch.

- Dead Magazine sort bientôt, normalement. Dans ce premier numéro, des interviews de Nasa et Arcisn (de chez Uncommon records), une interview d'Omid, une autre de Darc Mind, et des tonnes de trucs. A suivre.
- El P. a repris son blog.
On air on RadiojUne :
Alors d'abord, mon homeboy Jeff et moi-même sommes sur le point d'aller démarrer une émission de radio hebdomadaire sur une radio qui doit pouvoir émettre sur au moins 200 mètres de son émetteur, minimum.
J'ai l'impression d'avoir arrêté ma petite émission dominicale il y a 10 ans ! Ca peut être cool de reprendre (même si ca serait avec cette saloperie de Jeff)... More soon, mais on en recause, nous sommes en pourparler avec les gens de la radio en question.
- Plastician accueillait Skepta, pour parler de son album à venir et du Better Boy Know movement. C'était son dernier radioshow sur Residency, le gars en plastique passe désormais chaque nuit du troisième vendredi du mois (2-4 am) sur Radio One, ainsi que dans "In new dj's we trust", toujours sur Radio One, avec Tayo, Crissy Criss, Kutski...
- Subtle vient de pondre "For hero : for fool". Pas grand chose d'autre à ajouter (ici, leurspace).
- Yo La Tengo, chez Matador, sort un cd-single réservé aux anglais, et après une couv singée Adrian Tomine, c'est Johnny Ryan qui signe la pochette de ce truc bientôt ingaulable. Voilà typiquement le genre de trucs qui me fait chier d'imaginer un futur reposant uniquement sur de la musique virtuelle...
Et pour continuer avec les excellents gens, à savoir que c'est Why? qui s'envoie la tournée avec eux. Classe, la soirée.
- question à deux sous : "Rock unorthodox", avec Pablo, est-il le meilleur track du premier album de PBW (déjà 7 ans !) ? Sinon, lequel ? "In your area" avec Planet Asia ? "Tale of five cities" avec Rhettmatic, Kid Koala, Rob Swift, A Track, dj Hands, Z Trip, Total Eclipse, dj Quest, J Rocc, Shortkut et Cut Chemist ? huuum...
- j'ai du mal à sortir de ma période regage roots. Je sais, je sais. En ce moment, au moment précis ou je bouffe une montagne de spaghettis VERTS (quinoa, ail et persil), je reste dans le vert avec le "flat foot hustling" de Dillinger, et puis dans Linval Thompson, dans les Upsetters...
Dennis Brown, aussi...
Ah ouais, et puis...
Bref. Du reggae, du bon, plein la tête. Iiiiiiiiiiirie !
- AVB, ca dira quelque chose aux amateurs de bon hip hop et de belles videos... Culturama 777, c'est l'intitulé d'un DVD qui sera en vente dès le 11 novembre, et checkez le roster par vous-même : Awol One, Time Machine, LMNO avec Kool Keith, Bus Driver, Prince Paul, Jean Grae, Tanya Morgan, Substance Abuse, One Block Radius, Dante Ross... Ouch.
"audiovisualbombsheltervol.3", une collection de videos "de qualité".
- sur l'album "The world is ours" de K-Salaam, un chouette titre sur la souffrance engendrée par le colonialisme, avec le gars Bobbito Garcia pour le même prix ; quelqu'un a entendu parler des 5 ans du 9/11 ? Ah bon ?
- La dernière pub pour l'Ipod Nano, c'est "The audience is listening theme song" de Cut Chemist.
- un ptit mec bien sympa que j'ai croisé à la librairie et à diverses soirées m'a refilé généreusement une copie d'un live mix de Krush, de 2003 : mec, je sais plus ton prénom, mais viens boire un pot un de ces soirs (samedi aux PDZ ?), il est bien, ce mix ! Merci encore, c'est cool.
Eh, c'est déjà fini ? Ah ben ouais.
Ben, à plus tard, alors.
Salut.
Cela fait des années que j'ai pris conscience du réel problème que j'ai avec la gestion de mon temps. Non pas que cela soit le plus conséquent de mes défauts, mais ces derniers mois, malgré toutes les excuses que je pourrais me trouver, je dois bien admettre qu'au final, je n'ai pas fait la moitié de ce que j'aurais voulu faire ; cela fait plus de 20 ans que j'essaie, de diverses manières, de remédier à cela, et malgré les efforts des éditeurs d'agendas, 2006 appuie une nouvelle fois sur ma faculté à me perdre moi-même dans mes "trucs à foutre".
La rentrée appartient quasiment au passé, ce mois de septembre est déjà bien mangé, et en faisant le point, et paf : j'ai encore passé un été à me courrir après, sans succès. Tsss, je ne suis même pas surpris. Ben, je vais blogger un peu, ca va me déculpabiliser... Tiens, plus ca va, plus je réalise cependant que la tenue de ce blog est une des raisons, précisement, qui m'empêchent d'être satisfait de la tenue de mon emploi du temps. Si c'est pas un gros serpent qui se la bouffe, je sais pas ce que c'est, mais ca y ressemble...
Ce samedi (23/09/06), changement de programme : exceptionnellement, et pour de sombres raisons très regrettables que je ne voudrais pas trop étaler ici, Le Retour du Boogie fausse compagnie à La Crèmerie, notre quartier général printanier puis estival, pour aller tester la nouvelle cave des Passagers du Zinc, autre lieu d'expression culturelle (également récemment esquinté, mais c'est une autre histoire) (quoique...), du côté de la rue de Vignier, dans le quartier de La Madeleine (et donc à 1 minute 30 de la Crèm').

Par contre, ni le fond ni la forme ne morflent de ce ponctuel déménagement : Tristan et moi-même, quelques caisses de disques, un karma franchement à la cool, et, si j'ai bien compris, pas mal de gens tranquilles mais motivés : ca ressemble au grand boogie de la rentrée, dans la veine du dernier boogie de samedi dernier, qui n'arrivait pas à se terminer (gros after avec plein de gens chez François-du-slam, puis à la maison avec Ed (aka Lausanne's hottest youngster, qui a passé deux nuits de suite à la maison sans se plaindre du futon, ça c'est un pote) et Narqo (reparti bien abimé dans la nuit bisontine avec mon skate sous les pieds, c'est moins dangereux qu'en voiture) (sauf pour lui...). Le lendemain (dimanche dernier, suivez un peu, merde), Alcor, parti la veille à Paname pour checker Ed Rush et Optical sur la péniche Concorde-Atlantique, repasse par Besancon en début de soirée, et nous retrouve, Jeff, Ed, et moi ; restau bof, petit thé à la maison, et cruellement, la fatigue accumulée les derniers jours nous rattrape. Un suppo et au lit. Allez hop.
Et pendant qu'on est dans la petite mise à jour de l'agenda, il y a quelques rendez-vous carrément sympas dans les semaines qui viennent ; ca va pas arranger mon affaire d'emploi du temps, mais bon :
- ce vendred 22/09, Puppetmastaz en live à Charleville Mézières (place Ducal, à côté de la mairie). Un live des Puppetmastaz, ca ne se manque pas, surtout en plein air, et GRATOS ! Une belle manière de faire parler du festival Mondial des Marionnettes de Charleville Mézières (et une occasion de taper une bise virtuelle à Elise, et paf).
- ça, vous vous en fichez grave, mais lundi, une des mauvaises langues ayant distillé sa bile dans les commentaires de ma dernière note de blog, passe par Besac (soi-disant pour présenter et mettre en place des ouvrages obscurs, quelle sinistre couverture), et même par la maison, le lundi soir.

S'il lit ça, qu'il sache que tout se paiera en temps voulu, et que la vengeance gnia gnia gnia.
- dans le cadre de la semaine d'accueil des étudiants, plein de concerts sur Besac, mais surtout, ce mardi 3 octobre, Electrons Libres en live. Du hip hop qui se réinvente (et qui s'écoute sur leur page myspace, notamment), intelligent et ambitieux, et qui vaut le coup d'oeil on stage.
- le lendemain, le mercredi 4 octobre, Les Georges Leningrad attaquent Le Cylindre de Larnod. Ceux qui ont déjà vu le combo de Montréal en action semblent unanimes : electro trash, poésie punk, ou arty core ? Probablement quelque part au mileu de tout ça. Ca va donner.
Le seul problème, c'est qu'après eux, il y aura le tandem infernal, alias Dr Gronoff, encore peu connu du grand public. Normal, le grand public n'est pas prêt pour ça (checkez leurs videos).
- du 5 au 8 octobre, c'est au tour du festoche "Musique de Rues" de faire du bruit, et le moins qu'on puisse dire, c'est que pour une première édition, ca claque fort : une affiche alléchante, qui donne tout son sens à son intitulé.
Au programme, fanfares urbaines, performers, installations sonores, et bien d'autres choses, dans tous les coins de la ville, et pas forcément les plus prévisibles ; bref, la rue dans tous ses états, et, en ce qui me concerne, un super kif, puisque mon homeboy Feetwan m'a gentiment proposé d'aller pousser des disques avec monsieur Dee Nasty himself, pour une "block party" en plein coeur du centre ville, à base de hip hop, de breakdance, etc. Pas forcément l'endroit ou on pouvait s'attendre à du gros funky breakbeat, mais on devrait franchement passer un bon moment. Et puis merde, Dee Nasty, c'est Dee Nasty, et ca faisait bien 6 ou 7 ans que je l'avais pas vu "for real" : ca va être cool, viendez ! Casual Raclo, viens prendre des tophs ! 8)
- samedi 7 octobRe, Guillaume Long, fraîchement débarqué à Besac, viendra gribouiller "Anatomie de l'éponge", nouvelle savoureuse tranche d'autobiographie pleine d'humour, qui vient de sortir chez Vertige.

Ca se passe à la librarie Camponovo, absente cette année du gros festoche des Mots Doubs (ce weekend), mais que cela n'empêche pas d'organiser deux ou trois trucs, hein. Au passage, merci à lui pour le petit visuel eh eh eh...
- vendredi 20 octobre, dans le cadre du festoche New York City, c'est le saxo Assif Tsahar, énervé de la bande à Zorn, qui viendra faire oublier les comparaisons (pourtant souvent flateuses) avec Albert Ayler ou Roland Kirk, accompagné du poly-instrumentiste Cooper Moore. Dans la même soirée, Mike Rimbaud (ca va faire plaisir à certains, ça), bref, une bonne grosse soirée en perspective, encore au Cylindre.
- samedi 28 octobre, c'est le grand Hippolyte, fraichement revenu d'un long périple à la Réunion, qui viendra à la librairie pour nous présenter son "Maître de Ballantrae", une adaptation haute en couleurs d'un classique de Stevenson qui ne l'est pas moins...

Un régal en perspective ; le bouquin sort chez Denoêl Graphic courant octobre.
- une semaine plus tard, le samedi 4 novembre, Ruppert et Mulot, dont on ne finit plus de penser qu'ils sont ce qui est arrivé de mieux à la bande dessinée francophone progressiste depuis des années, passeront par la librairie également.
"Panier de singe" vient de paraître à L'Association, et c'est largement aussi cynique, sombre et audacieux que leur "Safari Monseigneur", l'un des meilleurs bouquins sortis ces derniers mois, tout simplement.
- on en reparlera mais le truc à ne pas manquer dans les semaines à venir, sur Besançon, ca sera la soirée Galapagos 4, le vendredi 17 novembre, toujours au Cylindre.

Qwel, Hellsent, Qwazaar et Dallas Jackson viendront porter haut les couleurs de ce formidable label dont on ne parle pas assez : en matière de hip hop indé made in usa, en voilà qui nivellent sérieusement par le haut depuis déjà quelque temp, pourtant.
On en recausera, mais ca va devrait êtr mortel. Casual Raclo, Ed, notez la date, hein.
Voilà, ça, c'est fait...
Ah, je voulais simplement préciser un truc au sujet de mon précèdent petit commentaire sur "La science des Rêves" : non pas que le film soit mauvais, loin de là. En fait, j'ai même éprouvé vachement de plaisir à retrouver le Gondry bricolo, celui qui s'est fait connaître avec son sens du "trois bouts de ficelle, ca a plus de charme qu'un retouchage numérique". "Eternal sunshine..." était un film magnifique, et vraiment réussi, à tout point de vue (enfin, pour moi), et que j'avais adoré ; son traitement beaucoup plus "haute qualité" en matière de trucages et d'effets spéciaux convenait parfaitement à la manière avec laquelle Gondry avait envisagé son truc, et ca coulait de source.
Néammoins, c'est en retrouvant ces effets à la con, ces astuces d'économe, que je me suis rendu compte que ce Gondry-là, cela faisait du bien de le retrouver.
Le problème, c'est la durée, le rythme ; "La science" aurait gagné à être un moyen métrage. Les longueurs et les hésitations rythmiques, les dialogues moyennement joués par une Charlotte Gainsbourg et une Gael Garcia Bernal moins bons que ce qu'on a pu lire ici ou là, c'était longuet, mou du genou, et ca aurait gagné à être raccourci, épuré, moins exploité, je crois. Ouais, même Chabat est marrant, sans plus, en beauf obsédé mais pas si méchant que ça.
On savoure les moments ou le côté balbuzar et foutraque, sorti de l'esprit complexe et malade (mais pas tant que ça ?) du personnage joué par Gael Machin, prend le dessus : Gondry et son équipe se lâchent et ca prend une saveur qu'aucune scène de dialogue ne pourra dépasser.
Bref. En tout cas, ca reste un film de Gondry, et à ce titre, ca ne saurait être totalement mauvais, si ?
Ah, pendant que j'y pense : si vous ne trouvez pas le flip-book de vos rêves là-ou-vous-savez, tentez Heeza. Le nancéien Pierre-François Maquaire s'occupe de ce site et de la boutique parisienne du même nom où les folioscopes (l'autre petit nom du flip-book) régnent en maîtres. Une source d'approvisionnement fabuleuse, que l'on peut emprunter en parralèle à Flip-book, censé être le site le plus complet en la matière.
Deux flip-books qui tuent leur race, parmi tant d'autres :
- "La chute", édité par les suisses de chez Olga, parce que c'est toujours drôle, un connard qui se vautre (et quand on s'est qu'il s'est vraiment fait mal, ca devient jouissif) ; les autres flips de chez Olga valent tous vachement le coup.
- "Herobear and the kid", de Mike Kunkel. Ah, l'envolée fabuleuse de Hero-bear !
Alors sinon, niveau lectures, ca se corse.
D'abord parce que la rentrée est de plus en plus synonyme de grand n'importe quoi (je pense qu'on va rigoler avec le nombre de sorties sur l'année 2006, au 31/12) et qu'il est impossible de suivre, ensuite parce que j'ai des semaines et des semaines de bilan de lectures de retard.
A ce titre, je m'accorde encore quelques jours pour vous balancer une première fournée de lectures de la rentrée ; ouais, ouais, je sais, je dis ça souvent. Mais promis juré craché abdullah tout ça, dans quelques jours le tsunami de la rentrée passera aussi par ce blog, y'a pas de raisons.
Bon, ceci étant dit, malgré le nombre de très bonnes parutions, peu de véritables chocs de lecture : alors avant de me vautrer dans les bouquins qui sortent ces jours-ci du four, il faut saluer la sortie, il y a déjà quelques semaines, du "Moon lake trails" de John Porcellino, chez Ego Comme X.
Ses 190 pages rassemblent quelques histoires réalisées entre 89 et maintenant, dans le fanzine auto-publié du ricain Porcellino, "King-Cat comics". Contrairement à ce qu'on avait pu lire ici ou là, il ne s'agit pas de la première publication francophone du gars John P. : après le fanzine "le Simo" (all respect due to monsieur Nylso !) en 95, les gens bien attentionnés de chez Bulb, à Genève, avaient publié, en 1998, 500 exemplaires de "King-Cat collection", un petit recueil d'une cinquantaine de pages (qui déjà, méritaient qu'on s'intèrresse au bonhomme), ainsi qu'une apparition dans une boîte de la collection "2 watts", chez les mêmes Bulb.
Ses contributions dans le "Dirty Plotte" de Julie Doucet, dans "Big Sky Fuck", dans les anthologies SPX, dans le périodique "Top Shelf" et bien d'autres auront aidé à populariser cet auteur, et à l'aider à se faire la place qui est la sienne à ce jour.
Que dire de Porcellino qui n'ait déjà été dit ? Qu'à bientôt 40 balais, l'homme est un modèle pour des tonnes d'auteurs ; sa carrière est un exemple de réussite en matière d'indépendance, John P. n'ayant jamais cessé ses auto-publications tout au long de ces années... Après des tonnes de petites parutions, il débute sa "série régulière, "King-Cat", en 1989.

Au fil de sa carrière, il racontera notamment ses déboires de jeune auteur en quête d'éditeur, même si aujourd'hui, et après quelques parutions chez des "proches" ("King-Cat Nummer Eins" chez Reprodukt, "Perfect Example" chez Highwater puis chez D&Q, "Diary of a mosquito abatment man" chez La Mano), cela ne semble plus être un réel souhait...
L'essentiel de ses histoires tourne essentiellement autour de la difficulté de vivre, de choisir, de trouver sa place dans ce monde qui est le nôtre, avec une sensibilité, une poésie, une tendresse et une sincérité qui l'isolent du reste de la production indépendante américaine. Peu à peu, il se tourne vers une esthétique de vie qui le rapproche de la philosophie zen, pour laquelle il deviendra d'ailleurs un brillant émissaire. Si la mélancolie est le sentiment que l'on ressent le plus après la lecture d'un bouquin de Porcellino, très vite, ses points de vue d'écolo engagé et ce fameux côté zen rendent sa manière de faire simplement unique et passionnante ; la simplicité du compte-rendu de ses ressentiments est mêlée à un dessin d'une apparente facilité peu attirante de prime abord, soit. Mais très vite, la volonté de Porcellino de dessiner en allant à l'essentiel (et de ne surtout pas chercher à dissimuler un manque de technique) le pousse à trouver un style propre, quelque part entre le figuratif et le minimal, mais totalement séduisant pour peu qu'on s'y laisse glisser...
Sylvie Chabroux et Frédéric Poincelet ont eu la bonté de nous proposer de redécouvrir, via Ego Comme X, un auteur simplement fondamental pour qui prétend apprécier le genre autobiographique ; "Moon Lake Trails" est en ce qui me concerne un des meilleurs bouquins parus cette année.
On parlera de la suite tout bientôt, promis. C'est pas ça qui manque !
Quelques trucs en passant :
- "Evergreen, pictures from outside", c'est encore une chouette initiative pleine de bon sens et de jolies images, que l'on doit au gars Ease et à une dizaine d'artistes, et que l'on trouve ici.
L'expo à commencé le 18 septembre, et se termine bientôt, le 30, chez Dune, 18 avenue Claude Vellefaux, dans le 10ème à Paname.
Il m'a tout l'air d'y avoir de bien jolies choses, à l'image du récent boulot qu'a accompli monsieur Ease pour les gens d'Electrons Libres...
Eh Flo, si avec tout ça tu paies pas ton coup lors de ma prochaine montée sur Paris, hein...
- les gens de Brave New Films entament une nouvelle campagne massive de marketting agressif, comme dirait le gars Morvandiau, afin de vanter les mérites de "Iraq for sale" ; ils appelent ça "guerilla distribution", et il s'agit donc de faire tourner le truc un maximum, en dehors de tout circuit habituel, "straight to the streets", comme ils disent.
"Post a comment on our profile to tell us what you plan to throw a screening party ; the best 5 ideas win an "Iraq for Sale" collectors kit with a copy of the DVD, and "Iraq for Sale" T-shirt and many other items". Ben ouais...
- tout le monde connait Dublab, l'une des meilleures radio online qui puisse exister. Si, si. Oh, et puis merde, je dis ce que je veux, hein.
Dublab.com et ArtDontSleep s'associent et présentent "The Dublab 7 year anniversary celebration & John Coltrane Tribute Concert", ce samedi 23 septembre.

Alors là, c'est même pas la peine : ca ressemble au line-up de la décennie, grave :
- le Dublab soundsystem, avec Daedelus, Hoseh, Kumah, Morpho, Drelict, Nobody, Ale (de Languis), Devendra Banhart, Allen (de Plug Research), Frosty (de chez Adventure Time), Jay Babcock (d'Arthur magazine), Carlos Nino (du Life Force Trio, mais aussi la moitié d'Ammoncontact), Jimmy Tamborello (de Dntel), Megafarmer D (de All Night radio)...
- un concert de dingues, avec le John Coltrane Tribute Cooperative : Dwight Trible, Derf Reklaw, Phil Ranelin (oh putain !), Miguel Atwood-Ferguson, Ralph "Buzzy" Jones, Nick Rosen, Dexter Story... et puis en dj, J.Rocc, Mark Maxwell et Carlos Nino.
- "motion graphics from inspired visionnaries", avec Animal Charm, Dore Burry, Carolina Chavez et Ben Lois, Mc This, the Labrat Matinee.
- "The dream scene", a "fantasy concert posters by a posse of awesome artists".
- une session d'impression de t-shirts, en live, avec plein de bon monde aux manettes.
La teuf de l'année se passera dans un endroit donné au dernier moment, in downtown LA, baby. Ah putain, je sais pas si je sais savourer mon boogie du même jour, moi... 8)
- MF Doom dunks ?! Nike X Frenel Morris. Ouch.

- Dead Magazine sort bientôt, normalement. Dans ce premier numéro, des interviews de Nasa et Arcisn (de chez Uncommon records), une interview d'Omid, une autre de Darc Mind, et des tonnes de trucs. A suivre.
- El P. a repris son blog.
On air on RadiojUne :
Alors d'abord, mon homeboy Jeff et moi-même sommes sur le point d'aller démarrer une émission de radio hebdomadaire sur une radio qui doit pouvoir émettre sur au moins 200 mètres de son émetteur, minimum.
J'ai l'impression d'avoir arrêté ma petite émission dominicale il y a 10 ans ! Ca peut être cool de reprendre (même si ca serait avec cette saloperie de Jeff)... More soon, mais on en recause, nous sommes en pourparler avec les gens de la radio en question.
- Plastician accueillait Skepta, pour parler de son album à venir et du Better Boy Know movement. C'était son dernier radioshow sur Residency, le gars en plastique passe désormais chaque nuit du troisième vendredi du mois (2-4 am) sur Radio One, ainsi que dans "In new dj's we trust", toujours sur Radio One, avec Tayo, Crissy Criss, Kutski...
- Subtle vient de pondre "For hero : for fool". Pas grand chose d'autre à ajouter (ici, leurspace).
- Yo La Tengo, chez Matador, sort un cd-single réservé aux anglais, et après une couv singée Adrian Tomine, c'est Johnny Ryan qui signe la pochette de ce truc bientôt ingaulable. Voilà typiquement le genre de trucs qui me fait chier d'imaginer un futur reposant uniquement sur de la musique virtuelle...
Et pour continuer avec les excellents gens, à savoir que c'est Why? qui s'envoie la tournée avec eux. Classe, la soirée.
- question à deux sous : "Rock unorthodox", avec Pablo, est-il le meilleur track du premier album de PBW (déjà 7 ans !) ? Sinon, lequel ? "In your area" avec Planet Asia ? "Tale of five cities" avec Rhettmatic, Kid Koala, Rob Swift, A Track, dj Hands, Z Trip, Total Eclipse, dj Quest, J Rocc, Shortkut et Cut Chemist ? huuum...
- j'ai du mal à sortir de ma période regage roots. Je sais, je sais. En ce moment, au moment précis ou je bouffe une montagne de spaghettis VERTS (quinoa, ail et persil), je reste dans le vert avec le "flat foot hustling" de Dillinger, et puis dans Linval Thompson, dans les Upsetters...
Dennis Brown, aussi...
Ah ouais, et puis...
Bref. Du reggae, du bon, plein la tête. Iiiiiiiiiiirie !
- AVB, ca dira quelque chose aux amateurs de bon hip hop et de belles videos... Culturama 777, c'est l'intitulé d'un DVD qui sera en vente dès le 11 novembre, et checkez le roster par vous-même : Awol One, Time Machine, LMNO avec Kool Keith, Bus Driver, Prince Paul, Jean Grae, Tanya Morgan, Substance Abuse, One Block Radius, Dante Ross... Ouch.
"audiovisualbombsheltervol.3", une collection de videos "de qualité".
- sur l'album "The world is ours" de K-Salaam, un chouette titre sur la souffrance engendrée par le colonialisme, avec le gars Bobbito Garcia pour le même prix ; quelqu'un a entendu parler des 5 ans du 9/11 ? Ah bon ?
- La dernière pub pour l'Ipod Nano, c'est "The audience is listening theme song" de Cut Chemist.
- un ptit mec bien sympa que j'ai croisé à la librairie et à diverses soirées m'a refilé généreusement une copie d'un live mix de Krush, de 2003 : mec, je sais plus ton prénom, mais viens boire un pot un de ces soirs (samedi aux PDZ ?), il est bien, ce mix ! Merci encore, c'est cool.
Eh, c'est déjà fini ? Ah ben ouais.
Ben, à plus tard, alors.
Salut.
12 février 2005
ANGOULEME 2005 COMICS FESTIVAL MINI-REPORT
At very first we were supposed to be 135484132184, between friends...
Finally, Fred and I had some great moments in Angouleme this year. 8)
THURSDAY :
5:20 AM.
I was supposed to have a 05:20 AM train to Angouleme in my quiet town of Besancon, a 6 hours ride ; due to dramatic events, people from the french train company did a huge strike, and I had to take 5 differents trains, a little january tour between Dijon, Paris, Saintes and finally, Angouleme...
Not so easy, as we were thousands walking down the platforms, but I managed to reach Angouleme around 1:00 PM, which was something great. The day before, I worked on some "deadline-was-yesterday" project (published soon) and went to bed around 3:00, and, of course, I catched a cold a few days later.
On this train trip, I finished Philip Hensher's "the bedroom of the mister's wife" and started Toni Davidson's "scar culture" recent pocket french translation ; I really enjoyed the second book.
In my headphones, MF Doom's "special blends vol. 2", some Botanica Del Jibaro record label compilation of my own, Roy Hardgrove's "Crissol", Ammoncontact last shit, a Lou Rawls/Marlena Shaw/Gene Harris compilation of my own, some Planet Mu record label last shit, and Miles Davis' 1957 "Ascenseur pour l'echafaud" original soundtrack. Drine bought me some chocolate bars and I got some bananas : Ready to rumble !
Fact 01 : Angouleme looked far, far away !
9:25 AM.
Cannot leave Paris for a while : it took me a few minutes to go from one train station to another, and now i'm freezing cold with an awful hot chocolate, the third since one hour. Do i forget about some some morning train, and try to reach my parisians pals ?
9:29 AM.
I decide to grab the next train going to Bordeaux : there's some steps between Paris and Bordeaux, and maybe the traffic will evolve during this trip... If i got to stop somewhere, it's sunny outside : i'll try to do hitchiking if possible, at worst. and at best, this train stops near Angouleme.
12:55 PM.
I was very, very lucky. People who haven't took this train (there wasn't any informations this train stopped in Angouleme, it was a last minute decision) will have to wait for some train who leave paris around now. At least i'm under Angouleme's sunshiny weather.
1:10 PM.
I'm going to be at the first international meeting, featuring Eddie Campbell ; I run into some comics forums freaks (nice belgian fellow Frads, Miller's DK2 fan -i found one- Auroress and Mathieu from the BulledAir gang), speak a little, and decide to check the two big "big publishers spaces" in 2 minutes, cause it's probably the only day where i'll be able to do this : tomorrow, thousands of people will invades these very places, and being here will be nothing but wasting your time with suckers wanting their book signed. Speaking of Angouleme comics festival, and for those who don't know "how it works", let say clearly that Angouleme is a quiet and beautiful little town, and that there places devoted to comics everywhere for the festival ; two big twin tents, called "the bubbles", are devoted to the big publishers areas, while another one, in another street/place, is devoted to the indy people (authors, publishers...) and to these merchandising bullshit shops (the "New York bubble"). Here and there in some differents places, you can find exhibitions, workshops, or interviews, among many other things. Also, the CNBDI (something meaning like French National Center of the Comic Book) have differents great things to offer too, like, this year, some OuBaPo workshops, and finally, many locals initiatives are showing that Angouleme is definitely one of Europe biggest comic books hot spots on a constant and regular basis (think about "La maison qui pue", etc).
1:55 pm.
At "espace Franquin", on my road to see Eddie Campbell, we (the bulledair freaks and I) met scenarist Sylvain Ricard (who was nominated for the Best Story Award for "Beyrouth-Cliches" -Humanoids publishing-, alongside Brian K. Vaughan or Debbie Drechsler, to name a few) ; Sylvain hope his mate and fellow affilied artist Christophe Gaultier will finally be here. This train strike situation really fucks up the beginning of this festival, but hey, sometimes they got good reasons, and right now they got one. The meeting downstairs, with Eddie ?

Eddie Campbell speaks about his classic "From Hell" work on an Alan Moore story, and I spend a real good time listening to this guy ; seeing him in an international meeting in Angouleme was like SF for me. But it was cool, indeed. We've heard about the genesis of From Hell, and even if it ain't no scoops when you're a Moore geek like me, learning things from many Campbell projects, including his own "Bacchus", was interesting.
3:45 PM.
After the meeting, I decided to check the "New York space", where alternative publishers and authors are sharing space with sellers of posters, toys, and others bullshit.
a quick trip between the plenty of people shows that once again, Angouleme festival will be deadly for my credit card...
I finally met Fred, who cames in car from Lyon with Guillaume Long ("without any oral sex", they told me, but i'm not this naive) and some other friend of him ; we do some quick check-up of this comics artists all stars all around us, and decide to put our stuff at the room we found for the night, a 15 minutes walking trip from the very middle of the con. Looks pretty cool, even with a cold really fucking with my nerves. On the walk back from our "home", Fred told me about his last great reads, including a book from this Anders Nilsen, which looked great from the little I knew of it, indeed. Also, something which was cool : when I wanted to talk about this comic I really liked, and that I forgot the name, some comics with a deer head on the cover, Fred instantly recognized it and when he says "do you talk about this "Cusp" one-shot ?", I was glad to be in Angouleme with this guy. Anyway.
fact 2 : since he's a father, Fred don't look my ass as he used to do. I'm so sad.
4:20 PM.
I did a little update : from phone calls to emails, we gotta people to check, people to see, people to met in the following hours ; Gilles, our living-comiclopedia, responsible of the Neuvieme Art blog, must be here probably on friday, as for Matt Murdock, who run also a pretty cool blog ; people coming here already know these guys, so I won't be too long about it ; Nicolas, some Belgian friend who do some incredible work on local indy-authors oriented fanzines called "Xeroxed", must be somewhere near Jason, the great scandinavian authors living in Bruxelles for a while. Laureline Mattiussi and Remy Cattelain, who do some killing art for "La maison qui pue" and others things (Remy just published a book through "Six Pieds sous terre publishers", which is one of the funniest things i'd read for months), must be around too. I also gotta see Vincent Rioult (who just released "Super CoinCoin", a little book between spandex parody and drama comics), and also Madame Fa, one of the Groinge Publisher activist ; let's remind that the best comics-related magazine in France, after 9eme art, is some kind of mutant freak called "Comix Club", a book of comments, criticisms and essays done through the comics medium by comics artists, about the comics medium -or comics artists, or books- and this is just great to see people give their time for this.
Gino, this kind of mutant of its own too (writer, rock band writer/singer, comics stories, comics reports, steampunk geek and neato blogger), should shows himself somewhere, too. Must grab all these people... Damn.
Fact 3 : never forget to refill my phone battery before running amok in Charente.
4:50 PM.
We've checked the Dave Cooper exhibition ; Dave Cooper in Angouleme is cool as fuck : it will serves, of course, Le Seuil publisher, who just publish "Ripple" as the very first Cooper book in french ; and it will give us the opportunity to check some Cooper original art, and more, if possible.
But it wasn't.
Let's make it clear : what do we get here ? a few original sketches, a really, really few studies, so-called rare/unseen pages, and big enlargings of some Cooper's finest color works.
Ok, it was really, really beautiful ; but frankly, I was waiting for more. If Cooper sent many great pages and studies, maybe working some kind of scenography was a must-be. And it ain't.
There were some of Cooper toys, also, and 2 or 3 technical studies for it, too.
The giant numeric printings, done in some technical ways I cannot really explain, were simply huge.
How could these Angouleme folks managed to get such great material and didn't work out something really, really good ? It makes us sad to see this kind of waste of such great shit. Dave Cooper deserved some better treatment, and if he got anything to do with this exhib, well, it didn't work out that much. A pity.
Funny : Angouleme teachers, probably doesn't know where they're going, coming to this full of tits-and-ass exhib with plenty of childrens, running and screaming... what a shock for them ! 8)
Angouleme : the frustration starts here.
5:40 PM.
Even if this exhib was quite a little deception for both of Fred and I (but hey, we saw Cooper shit, and for sure it was better than any other exhib, I suppose), we went back to the NY space and checked many shit from many international authors.
Then, I discovered some kind of giant Jim Woodring's character Frank on some indy belgian publisher called Mycose ; was it some work from the Woodring guy, but done on a different kind of, maybe some old stuff from him ? No, it can't. So was it some plagiary ? Does these guys have Woodring as their personnal God ? Sure it should be the best religion around, but hey : did they mess with Jim' shit or are they just fans without enough skills to do their own shit ? I dunno. I wish I had time to speak with these guys, who were looking great after all : they even got some TTC (the french hip hop band) silk screen printings, which looked nice. Angouleme : the frustration is following here.
fact 4 : Fantagraphics re-release some "Jim" comics from Jim Woodring : issues 1 to 6 will be available soon from your favorite retailer ; buy some and send it to those Mycose guys.
6:30 PM.
Another little walk in the big bubbles, especiallly the one with "not so big" publishers such as La 5eme Couche, Atrabile, Rackham, Imho, La Pasteque, Drozophile, 6 Pieds sous Terre, La Cafetiere, L'Association, Cornelius, les Requins Marteaux, Vertige Graphic, L'An 2, Ego Comme X, Cafe Creed, Flblb, Le Seuil, Denoel, Akileos, etc.
Well, it was hard to choose which of the two main bubbles was the coolest : the one with the publishers I just talked about, and the other bubble, with publishers like Bamboo, Joker, Soleil ? It was a difficult choice... Uh uh uh.
I saw my friend Seb from the bookshop i used to work in Dijon, we tried to not speak too much about our job... 8)
Having a few words with a few artists around here...
Peter Kuper was signing books, but each time he showed i was away...
Some genius called Willem was at the Cornelius booth, and frankly, i was too shy to go and tell him how his work looks great for me. Does anybody here had read the book he did for Futuropolis years ago, which is in the 30/40 collection ? Damn, you can use it for nowadays, its politics criticisms and social studies are more just than ever. Big guy.
Alex Baladi was signing his last book (well, until next month), "Nuit Profonde", a La Cafetiere publishing. Alex is living in Berlin at the moment, which looks like a cool place for him. I saw in the last issue of Diamond monthly comics catalog Previews that he have a book published in the states, one of its best : "Frankenstein now and forever" (Typocrat Press). He signed this last book for Drine (who's the biggest Baladi fan around), and told us to go to the CNBDI, where those freaks from the OuBaPo gang were doing their shit. Even if i wanted to check it, i did'nt got the time and i don't know how was this OuBaPo meeting. Some infos about it, anyone ?
Fact 5 : Some Baladi drawings for Drine, and then Junko Mizuno was right in front of me, alone behind the IMHO stand ! I had to get something drawn from her to Drine. Mission : be nice with your girlfriend, complete.
7:55 PM.
Having a drink in a bar with Didier Millotte (a kind of an Edward Scissorhands with pencils instead of scissors : this guy is just drawing, anytime, anytime, anytime, just don't miss his "Meilleurs Voeux" from Carabas publisher), Guillaume Long and some people from the Vertige Graphic staff ; Guillaume eventually went to say hi to Munoz, who looked as a very nice guy, just for making us like "whaoh, this is Munoz !". He was successfull, of course.
8:50 PM.
We finished the day by running for a place to eat, and finally found some restaurant for Guillaume, Fred and myself ; of course, we did the worse things that 95% of this annual weekend visitors must do : we introduced Fred as a big artist, published throught the biggest companies, but it wasn't enough for the chief to forget the bill. Aaaah, this is our fate : broke artist one day, broke artists for ever... Anyway.
11:30 PM.

Totally fucked up with early wake-up of the morning, and then hundreds and hundreds of kilometers, we finally leave. No awards party for us, Guillaume gave us a ride to our headquarters for the night, and we went to bed really, really early. Angouleme : the night is beginning here.
Fact 5 : Guillaume Long got an strange green/yellow car which looks like a giant japonese key ring.
FRIDAY :
08:05 AM.
We missed Didier Super live in Angouleme yesterday night ! Holy fuck, what a shame on us.
When I woke up, I put my phone on and got loads of SMS about yesterday's Awards Ceremony, about who won, and about my feelings about it.
First : personnaly, I don't really give a shit.
Second : from my job perspective, and even if it's cool to her publisher (l'Association, a publisher that I dig for years), I really don't think "Poulet aux prunes", Marjane Satrapi last book, was the best book of 2004. Not-at-all.
Books like the excellent Yoshiharu Tsuge (courtesy of Ego comme X publishing) or the fantastic second volume of Frederik Peeters's "Lupus" (Atrabile publisher) definetely deserved it, far away before Satrapi's book. I don't talk about the fantastic Kim Deitch book, or about "Louis Riel" from Chester Brown. All of these books were some proofs that things evolved these last years in France, and if Satrapi universe is something deserving to be read, she's a little bit below all this masterpieces. Anyway.
Fact 6 : any publisher who want to get the Best Art Award in 2014 must call me, as I know a girl who got strong skills. I only keep a 75% tax on transactions. For a free sample, contact her right here, and ask her for one "Emulation book".
9:10 AM.
The house where we live looks like a training camp for comics geeks, and we had strange flavored jam for breakfast, while speaking to some young kid who came to show his sci-fi art to... Joann Sfar. First laugh-for-ourselves of the day, we wished (sincere) good luck to the boy and to his father, and finished the breakfast quickly, which was cool. Which was cool if the dog of the house didn't have the great idea to fall in love with my knee... Anyway. We also learn that the place that we found for tonight sleep is away from the town. We decide to give up and try our luck, searching for some place to sleep as soon as we'll be outside.
fact 7 : don't hope to get some cool places to crash in Angouleme if you wait january for searching, as the half-stupid am I.
10:05 AM.
After one hour waiting for the shower, Fred and I leave quickly the only warm place in Angouleme (our beds) to visit the NY indy spaces, where we run into many people ; Fafe wasn't there on the Groinge stand, but i met Big Ben who was there, as the main half of this cool publisher i spoke about before ; then, right in front of le Groinge, the one and only Jonathan Larabie, who was near Imius and the cool people behind Les Taupes de l'Espace/Judith & Marinette stand ; We already spoke together a little bit while Bourg-les-Valence Indy comics 2004 festival this past march, and all the comics i got from Jonathan were instant hits at the bookshop. I also met Imius and it was becoming clear that they never receive my order for the bookshop, due to faxes machines they probably bought from Jonathan, that he bought himself while one of his north-scandinavian trip... The perfect time to tell to you people : do not miss two of the best indy french books of the last months : Naz's "Bomba" (La Chose publisher) and Jonathan Larabie's "en Bulgarie" (Les Taupes de l'Espace). They definitely worth the time you can wait for it, really... 8)
Jochen Gerner was around, and i let him know that i really dig the artwork he did about Besancon in "Liberation" (some big french daily national newspaper) in its Besancon special ; yes, exactly, Libe did a special Besancon, what do you want more, uh ? anyway. Jochen did the double central pages, and he really did some nice work. People who come home often should have a look in the toilets : it's on the wall right here, no offense to Jochen brilliant work. He also did some artwork in "Polystyrene", some monthly magazine available from Strasbourg to Nancy, from Dijon to Besancon, well, in all the little zone called "eastern side" ; while speaking about it, let's not forget that Vincent Vanoli, Sylvain Moizie (from the Institut Pacome hall of fame), also did the thematic page (each month, some author do his one-page version on the subject "I'll go out tonight, once again"), and that Drine did this month' thematic page. Buy it, buy it ! 8)
fact 8 : 90% of the people around got some sunday morning faces, even if we're on friday. The weekend will be hard.
11:10 AM.
Right after this, and before Fred and Jonathan get another constructive conversation on Craig Thompson's "Blankets" book (last year, I gotta admit that this Larabie guy restructured my initials thoughts about "Blankets" on some french forums - no, on Gilles' blog, sorry), we got to see... this very Thompson guy, along side Alex Robinson, who won the award for best First Book yesterday night, which is the only prize i'm really glad about. I was sure that "Blankets" will get it, I was dead wrong. My faves were "Extreme Orient part.1" from Frank Bourgeron (Vents d'Ouest publisher) and "Same Difference" from Derek Kirk Kim (6 pieds sous terre publisher), but Robinson winning it (for the french translation of his "Box Office Poison", this is cool.


So both of them were speaking, and I really liked Robinson points of view on his work, and on doing comics ; once again, I must be a comics geek because I haven't learn anything through this meeting, but it was pretty cool to have these 2 authors speaking together in front of an international crowd who probably never heard about them 2 years ago.

Fact 9 : Did you know ? Craig Thompson is a midget. He's a creative guy with plenty of talent, but he looks miniaturized. Do little guys spend more time drawing ? this is the next thematic subject of this blog. Stay tuned for more exciting stuff.
12:15 AM.
At the end of this meeting, we learned that there will be some investiture : Art Spiegelman will receive some decoration from the french secretary of state for arts and culture. Fred and I decided to stay for this, as far as it doesn't last 2 hours... Soon, the place become empty due to the end of the Robinson/Thompson conversation, and re-fill for the Spiegelman comes.

Albert Algoud is sitting behind us when the Bernard Pierre Donadieu de Vabres does his oration ; a brilliant speech about Spiegelman filled life, with many details, many facts about comics history and Spiegelman carreer. Frankly, the politic team of BPDdV office did a good job on this. Spiegelman brillantly answers back : "I wish that US government knows one percent of what you knows about me...", making the hall laughing a first time, then a second, far more cynical, when saying "We citizens of the USA don't have any government secretary for arts and culture, but we got a secretary of war...". And many other things, too.
12:55 AM.
While going to visit the exhibition on Disney's Uncle Scrooge (art from Carl Barks, Cavazzano and Don Rosa, scenography from the great Winshluss), I got a call from Gilles (neuvieme art) who was waiting to have lunch with Marc Lizano. Avengers assemble ! I grabbed Fred after 1 minute of Scrooge visit and we found Gilles, then Matt Murdock, then Marc, with Didier Millotte, then Capucine and her boyfriend (is it "Libon" ?he's this guy who post awesome drawings here and there, but whom I totally forgot the name... Nevermind. So we finally found some restaurant with 6 seats : Capucine and Libon (?) went to another place to eat. Sad as I really loved Capucine's "Corps de reve" comic book, where she talk about many others things, from a fresh point of view, around maternity. A real nice little book.
So while Marc Lizano spoke about his 3298584 projects to come, including his next surprising project about espana in 1982 (more infos on his web spots), Matt and I finished a talk who'd began on the net, around Mezzo and Pirus last book, "le roi des mouches" (even if I loved the last M&P' books from years ago, and even if it always tasted like Clowes/Burns shit, now, I was pretty sure that their next book should be more personnal. which isn't the case at all for me ; this book isn't bad at all, but each page reminded me too much of Burns graphic style, which is not a problem for Matt. Speaking about Mezzo and Pirus, there were nice prints in the NY space...
Fact 10 : never forget kleenex in january in Angouleme.
1:45 PM.
After eating vegetarian food in a nearly macrobio restaurant, our friendly authors were running to their signing times in their respective bubbles : leaving the restaurant, Marc had just the time to shout some giant "Loooooic !" to somewhere in the parc in front of us, and one of the 50 people walking stopped and went to us ; I finally met Loic Dauvilliers, who write comics and run Charrette publishing, a little indy structure who do huge books ; Loic is one of the more nervy energumen in this independant field, and meeting him after the many ideas and words we shared (or wrote to each others in less nice exchanges) was something cool. But our people here got to work, and I wanted to start spending money.
Hell ! at least Angouleme is one of the ultimate place to discover unseen shit and rare authors, while sheeps are waiting for hours to get some less-than-anonymous sign in one of the 20 books they carry in some backbag for 3 days.
Fred and I did our personnal reviews of don't-dare-miss-this spots, and when talking about it, we felt like some people must grab attention of good friend Nancy Pena : "Kaleb wants to kill a dragon", a stand where a book remind us of Nancy unique little comics world.
Aside this, we saw also that those guys from Buenaventura Press, some US west coast based people, had a stand too, which means original art from some of our favorites indy american authors.
Belgium' own Bries were there too, as L'Employe du Moi.
Alternative Comics had a stand, scandinavian Asema were here once again, and many, many others structures.
3:50 PM.
It was time for another meeting in the Franquin area ; I was about to sleep when Frederik Peeters and Jason came in and spoke about many differents things, including what's the motivation and the inspirations behind their works, about how they got there, about their differents releases and many projects to come.

Did i say that "Lupus 2" was one of the very best books from 2004 ? well, it really was, and this year Atrabile will publish the third book of this wonderful saga, which will be one of the rare books i'm really, really waiting for. Jason, as usual, did his Jasonesque figure : simply say the minimal words when words where needed, not an extra one ; simply telling the truth, with a caustic and acid tone in his way of telling things : i love this guy, maybe as much as i love his shit.
Fact 11 : I went to pee and saw Herge doing nasty things in the toilets. I'm not very sure but... but I'm quite sure it was him.
5:10 PM.
A little tour in the big bubbles, on the stand of the publisher "La boite a bulles", to see Vincent Rioult (who was signing "Super Coincoin", while Sylvain-Moizie was signing "La bete qui mangeait tout le monde", one of the best books published through La Boite a Bulles ; on the Vertige Graphic booth, Yoshihiro Tatsumi was more or less alone behind his desk, which was a shame : Tatsumi got a new book, called "Good bye", just released through Vertige (Guillaume, who published 2 books through Vertige Graphic, got me some personnal words on my book, which was great).
And here and there, everybody talked about JC Menu (artist and co-owner of french publisher "L'Association") last book, a lampoon called "Plates-bandes", which will probably responsible for loads of ink in the followings weeks...

Menu is doing analyse and criticizism about comics business situation in France, and who's not afraid to drop names... Even if many people featured in the book wil probably regret this kind of namedropping... Anyway.
While looking books, i saw somebody which looks like Gino ; we never met but i saw some videos of his band playing live, and i phoned him to check ; minutes after, we spoke a little bit, not enough but at least we met.
Still on the "Hey !" topic, i saw my old friend Fabien, some friend of my native town, who's working in the music business but who's writing books and also comics scenarii for years ; he's under a booth, speaking with people who looks like publishers, so i suppose Fab came around to find some deals. I decide to send him SMS through phone instead of disturb him in negociations... Later he answered me that he had 7 appointments this very day ! Hope he'll find some deals, finally.
In "the other" bubble (the one we don't take care that much...), was the Glenat giant stand. Christophe Chaboute, one of the sweetest authors in France, says hi while running from a place to another ; finding "Extreme-Orient" author Frank Bourgeron to get a few comments on these 2005 Awards, we spoke a little bit and Frank offered us to crash at one of his friend place in Angouleme : if this ain't a good guy, i dunno what's a good guy, uh. Thanks again, Frank (finally we choose another opportunity, but the offer was really great).
5:30 PM.
Back in the NY bubble, which is always my favorite place in Angouleme festival ; many people there, already.
Alvin Buenaventura was here, alone behind his little desk full of unseen comics, original art from Jeffrey Brown, Paul Hornschemeier, John Porcellino, and many more ; on the walls, many huge pieces of artwork from killing artists, some prints that were just fantastic. However, I decided to focalize on buying comics, because if I let myself buy some big 350$ silk screen prints on friday at 6 pm, it probably means that on saturday, i'll have to go back home, hitchiking non-stop.
Saw those guys from one of the best french comicshop, "Experience" in Lyon, who told us that words are in the air that Glenat do some dancing (dancing !) party at night ; this should be surprising, as "official" parties doesn't dance that much usually. Maybe we'll have a look tonight...
When I grabbed some xerox hand-made comics showing Jeffrey Brown's art he did as a child, some guy shows up closer and was smiling ; on his badge, "Jeffrey Brown". Jeffrey Brown ? Holy mother fucker shit !!! Nobody told me that Jeffrey should be around this weekend ? Cool !
We spoke a little bit, and here's a part of the talk I wanted to share with you :
June : "It's great to get you here, it's too sad that this book you'll get in french will be published next month...
Jeff : - Thanks, but the book will not be released until the end of the year, I think...
- You're kidding ? I already did my orders with the guy who take care of the distribution of the publisher you made a deal with...
- Really ? It's strange, as i'm pretty sure this book will be published in many months !
- But I promise you I even worked the quantity of your book... I can scan it and fax it to you when i'll get home if you want it ?!
- Sure... But... no, it can't... Which book is it ?
- Damn, i'm not sure, but probably "Big Head", or is it "Clumsy" ?
- Heck, my publisher, Ego-Comme-X, says...
- You said "Ego-Comme-X" ? But I worked with the guys who do the distribution for "Six Pieds sous Terre" publishing !<
- Wh... What ? I don't know what you're talking about !
- Yeah, a little french publisher who do... uh, they're called "Six Feet under ground"...
- Wait, this is a name that I can remind of, but I gotta check it with my original publisher, as I don't remember it was done, sure, or what...
- Oh, ok, so maybe you gotta check it cause I can assure you this book will be there pretty soon in any french bookshops..."
Later, maybe on saturday, Jeffrey told me he was know sure it was some decent deal and that everything worked well ; heck, I didn't know he got some plans with Ego-Comme-X... I hope this Brown book signed for 2005 will be published before 2006, as Ego looks some late schedule on their planning of releases... But 2 books from Jeffrey Brown in french in the following months, this is just great.
Also on the Buenaventura stand was... Anders Nilsen ! this very guy Fred talked about yesterday was right there, in front of us. As i only knew a few pages from him, I decided to take a look at one of the many comics on the table. Others people were there, but i didn't have the time to speak with them... Books from other stand were speaking at me "June ! Come closer ! Buy me !", so i went.
On the Alternative Comics stand were Sara Varon and Gabrielle Bell, and i was glad to see that "Sweaterweather", Sara's best book so far, was available here ; it's been months since i'm waiting for some ordering to come, including this very book, which is something full of poetry, intelligence, and who shows how many ideas Sara can have when it comes to comics ; his art is based on some light brush inking, with delicate colors, and the "Sweatherweather" book is complete with postcards, funny flyers and other brillant ideas.

It's a collection of little short stories, all must-read pages ; a book you don't wanna miss, which probably makes you reminds of other brush-using artists, but with a decent personnal touch who'll make you forget about it ; once you close the book, the characters moves and their poses stills stay in mind ; this is how i recognize a book that works with me.

Gabrielle Bell have a totally different graphic style, and a totally different universe ; "When i'm old (and others stories)" is a collection of stories between surrealism panels, autobiographical tales, with a certain creativity about her narrative process. She's using black and white and this is working well. There were other books from these two authors, but i got to made choices...
I'll never say enough how grateful i'm to this Jeff Mason guy ; Alternative Comics is one of the more exciting US publishers around.
Fact 12 : Jeff Mason president.

On the Asema stand, mountains of shit from Finland, where i also bought some stuff ; finally, the last "Haikku" is mine : this third volume is a selection of comics stories based on Finnish short stories by Rosa Liksom, Toivo Tarvas, Sari Malkamaki, Juhani Kylatasku, Laura Honkasalo and Juha Seppala, and with art from Katja Tukiainen, Petri Tolppanen, Terhi Ekebom, Pentti Otsamo, Jenni Rope and Aapo Rapi. It's in finnish but got some english subtitles, as usual for many of the scandinavian huge comic books i bought for years. Once again, my favorites stories are signed from Terhi Ekebom and Jenni Rope, who are just my favorites north-european artists.

"Glomp6" is another strong collection, so/so focused on the sea, the ocean as a thematic subject for all of them ; once again, Terhi and Jenni are around, with plenty of brilliant (and brand new for me...) artists like Jari Vaara, Merja Jarvelin, Tommi Musturi, Roope Eronen, Ina Kallis, and also Mikko Vayrynen, who's the author of some 2003 little english/french poster/comics called "Brilliant inc.".
The Glomp cover is simply magnificent, and there's stories that definetely worth the trip.
07:50 PM.
Huuuuungry ! Looking for a restaurant in Angouleme on friday evening is kind of a sport of its own... At the beginning we were plenty, but finally we find out quickly that "too many" means "no places here", so we divide the crew.
At least, in the middle of some streets, i accidentely met Ibn Al Rabin, "a person who don't get his brain working on the usual schemas as others humans being", as says Fred Peeters 3 hours sooner while his public meeting... Ibn Al Rabin is one of the more interesting people in this field i'd ever met ; he cannot focus on comics, even if he does it far better than the majority of the production. Plus, he's a real funny people. I really think Fred Peeters is right with this brain story.
Sylvain Ricard, Christophe Gaultier, Frank Bourgeron, Guillaume Long, Fred and I finally crashed all together, and we had a good talk and a good meal. Later in the evening, Nancy Pena join the bunch and we went all together to this Glenat party...
Fact 13 : do i really wanted to get Luz and Menu' dj set at the Underboom party, after all ?
10:20 PM.
This is probably the first time i go to a party so early, but at least we got the open bar free for us, which was cool indeed, as Fred decided to don't sleep untill saturday morning, when he wanted to leave Angouleme ; i was sick and i don't drink that much, so i was quiet afraid of this, but heck, we'll see... So, at the very beginning, there was only Eric Omond who danced (as usualy), and then, slowly, many, many, many people joined the fun. The music was not this great (even if the dj's got skills indeed), but everybody here wanted to have fun, apparently.
We saw many people here this night, but frankly, the music was so horrible for my noble ears that i was nearly glad when Guillaume offers me to quit and helped me to find a bed ; Fred was ready to rumble all night long, was sure to find bars and drink till falling on ground, and told me to quit without hesitation. It almost makes me cry... uh uh uh, and then we leave. And sleep.
Fact 14 : beer + sick + tired + no plans for a place to sleep = angouleme 2005 is probably my worst angouleme festival ever.
SATURDAY :
10:00 AM.
Got many phone messages from Fred, who called me from the train station every hour of the night untill his train finally came, telling me i was an asshole and that he was freezin alone in a dark and desert train station, that he missed his family and that he's totally drunk. It makes me think about him, while having a great breakfast in a comfortable place.
I'm going to the train station to check train availability for Paris or Besancon, which was a cool idea, as the strike wasn't ended at all. I decided to leave early in the afternoon, cause i didn't know when there will be some trains leaving Paris for Besancon.
10:35 AM.
Back in the NY bubble, i finally reach Fafe on the Groinge stand, who's already signing books for many fans.

Madame Fa shows me a little book called "madame Fa" she printed which is a printed collection of his blog drawings, posted nearly everyday from april to december 2004 ; i grab one copy, and cannot speaks that much with the lady.


I also got the time to buy also "Pon" and "Pon Pon", two collectives fanzines nearly 100% female artists made. Some great stuff, some more crapp, but this is a good idea, which sounds a little bit like this Requins Marteaux comics, totally (well, nearly...) done by female authors (including the same madame Fa, Capucine, Tanxx and others).
Fact 15 : how to be sure it's saturday ? you walk 5 meters in 30 minutes, as there's thousands and thousands of people.
"My belgian friend through comics", Nico, has tried to phone me ; i got to find electric source to refill my phone fucked-up battery to check my messages, which was something really, really bad.
He said he left some shit for me at the Employe du Moi booth, and when i get there, behind David Scrima was a strong package of the rare issues of his "Xeroxed" high-quality fanzine i missed.

Each issue evolve around one artist, and Nico did brilliant interviews with those artists for each of his little book, which is something great when you see the people he already got : Joe Matt, David Lloyd, Debbie Drechsler, Adrian Tomine, Chester Brown, Craig Thompson, all of them got their own issue ; he also did books with Nick Bertozzi, Kevin Nowlan and Bryan Talbot (for a 911 special), with Scott McLoud, Aleksandar Zograf, Joann Sfar and Jason (for a special issue) ; Jason, with whom he worked as a translater for the french version of the last Jason full color book for Carabas publisher.
In one word, Nicolas is one precious guy, who could teach journalism lessons to many people working in this industry. He speaks some clever language with clever people, and he offers the result on a beautiful, hand made artwork that really needs to be recognized. Unfortunately, i missed this guy ! Real nice work, Nico.
11:10 AM.
Thousands people are in Angouleme, it's really saturday...
I went to the Buenaventura booth to fill my bag ; Paul Hornschemeier was here, as Anders Nilsen and Jeffrey Brown. I bought "Return of the elephant" and the fifth issue of his "Forlorn Funnies", his collection of short stories from Absence of Ink publishers. Check also here for more infos about Paul.



I already read "Return...", which is a strong story that will put some fist in your mouth by reading it, but i totally missed Hornschemeier since "Sequential". And this "My love is dead, long live my love" reverse comics is something deep and really smart, as usual for this guy. He'd just got "Mother, come home" published in french, and i'm selling it really well at the comicshop. Paul signing those two books for me, and i'm glad of the two drawings he did in 30 seconds. These are huge books. He's a huge guy.

I bought Jeffrey Brown's "Early works", some xeroxed pages of Brown's artwork when he was a kid. Frankly, you don't give a shit about the art, as you'll see carbon copies of super heros poses directly stollen from Marvel comic books, Transformers characters, GI Joe stuff, but the imagination of this guy, even as a kid, is really fresh and funny ; "the UFO invasion" is a 3 pages handwriting script for a story he found, and this is just big ; he also wrote to Harrison Ford when he was a kid in 84, and it's a real dose of big laugh. Terrific Jeffrey Brown, who also did a little thign on this cover.

Bought John Porcellino's King-Cat from august 2004, and well, it's the usual Porcellino tone ; this time, John and Misun quit Denver for San Francisco, and in this issue, John tells the whole trip, and the first moments lived in the bay. Including the dopest playlists around, and the same Porcellino touch that makes his minimalistic drawing so touching, so emotionnal. This issue also marks King-Cat's 15 year anniversary...

Also bought "Sisyphus" from Anders Nilsen, which is a totally refreshing tale, full of incredible ideas and smart dialogs.
We're talkin' about the Sisyphus myth here, but with an amazing personnal twist... "Sisyphus and the minotaur" is the surprising story i read for months. It's a 13 black and white pages with a climax that nobody can handle... Anders did a real neato thing in the copy i bought, which mades me glad when, back home, i showed it to Drine... "Wha... Who... What that really means ?" she told me, seing the drawings... Fine for me ! I really got to check this guy's other stuff. My favorite surprising book from Angouleme so far.

12:50 AM.
After a 30 minutes search for a place to crash for lunch, Guillaume Long, Nancy Pena and I find some restaurant, the ultimate meal for me before my trip back home.
Nancy will sign on the "Boite a Bulles" stand, which simply sucks cause on the stand aside will sign some trashTV and teenagers idols, who deal with a publisher to get a book with their name on. The book is an awful waste of money and just sucks hardcore, as you can imagine, but people in the festival will probably try to see one of the 5 girls, who got nothing to do here. It will be a difficult afternoon for the lady ! And Guillaume and I had fun with the table next to us, where the childrens were reading some Soleil books right aside us ; Angouleme...
Fact 16 : some lady knocked on the window for me. I'm totally tired and fucked-up, and don't recognize her. If you're reading this, lady with a baby on your shoulders, please sorry : i'm nothing but a piece of shit on this one...
2:25 AM.
In the train for Paris, i had the time to read JC Menu's book, this lampoon that everyone already talk about ; many intelligents things are wrote, many good points of view on the industry and on his history and evolution... Too sad he focus so much on people that, for sure, worth the awful things that people says on them, and forget to be this critic with his crew, his authors family... I'm glad because this guy is definitely doing a war against those who sucks, who're using and abusing of this industry, but... Heck, in his little circle of friends, there's also faces who needs to be spitted on a little bit. For that, it's sad : the book could have better echoes and could make waves if Menu wasn't only mono-directionnal.
In any cases, this is a book to read, cause there's for sure things that must be known.
My friend Dolph/Namrepus was in Angouleme, so were Laureline Mattiussi, Remy Cattelain, Nico/Xeroxed, Gino... I wasn't able to see all of them, because of our totally overbooked agendas, but also because i got some real piece of shit instead of a phone. Damn.
Fact 17 : some people behind me were speaking about Joann Sfar comments on this years selection for the awards. "what a bunch of snobs !" one said... the other answered "You say so ! there were loads of good comics not nominated this year, and we don't argue !". "As you say, my friend", says the first, "which books did you prefer this year, by the way ?". The second used 5 seconds as a brainstorming act, and says : "I think I'll go for the Lucky Luke ; Laurent Gerra did a terrific work..." and the other said "Come on, gee ! this SkyDoll deluxe edition was the ultimate book..."
Angouleme, see you next year, uh. 8)
5:40 PM.
I'm in Paris, but i gotta go to another train station to know when I'll be able to leave Paris ; while in the subways, i phone a few friends, mayeb to catch one of them to have a drink before my next train. Sam is in Marseille at the moment, Laulau probably take some rest from his new job situation, and before i had the time to phone to others, my phone stops itself another final time, just when i tried to join Xaxa... Which worked, as Xaxa phoned me back to tell me he'll come at Gare de Lyon, the train station where i'm waiting for a train leaving Paris in... 30 minutes.
Xaxa and Nath showed themselves 15 minutes after the mini-phone call, and we had a real quick drink together, speaking of... Angouleme, of course. It was really cool to see Xaxa and Nath taking the subway in Paris a saturday afternoon to see me 10 minutes. For this and for many other reasons, thanks, my friend.
8:30 PM.
I'm home. Drine was on her drawing board when i came back, and she was really glad when i told her that yep, Alex Baladi reminds her... bla bla bla...
So, how was it ?
Cool. It was cool.
Angouleme is cool, but in the summertime, it's always better.
At very first we were supposed to be 135484132184, between friends...
Finally, Fred and I had some great moments in Angouleme this year. 8)
THURSDAY :
5:20 AM.
I was supposed to have a 05:20 AM train to Angouleme in my quiet town of Besancon, a 6 hours ride ; due to dramatic events, people from the french train company did a huge strike, and I had to take 5 differents trains, a little january tour between Dijon, Paris, Saintes and finally, Angouleme...
Not so easy, as we were thousands walking down the platforms, but I managed to reach Angouleme around 1:00 PM, which was something great. The day before, I worked on some "deadline-was-yesterday" project (published soon) and went to bed around 3:00, and, of course, I catched a cold a few days later.
On this train trip, I finished Philip Hensher's "the bedroom of the mister's wife" and started Toni Davidson's "scar culture" recent pocket french translation ; I really enjoyed the second book.
In my headphones, MF Doom's "special blends vol. 2", some Botanica Del Jibaro record label compilation of my own, Roy Hardgrove's "Crissol", Ammoncontact last shit, a Lou Rawls/Marlena Shaw/Gene Harris compilation of my own, some Planet Mu record label last shit, and Miles Davis' 1957 "Ascenseur pour l'echafaud" original soundtrack. Drine bought me some chocolate bars and I got some bananas : Ready to rumble !
Fact 01 : Angouleme looked far, far away !
9:25 AM.
Cannot leave Paris for a while : it took me a few minutes to go from one train station to another, and now i'm freezing cold with an awful hot chocolate, the third since one hour. Do i forget about some some morning train, and try to reach my parisians pals ?
9:29 AM.
I decide to grab the next train going to Bordeaux : there's some steps between Paris and Bordeaux, and maybe the traffic will evolve during this trip... If i got to stop somewhere, it's sunny outside : i'll try to do hitchiking if possible, at worst. and at best, this train stops near Angouleme.
12:55 PM.
I was very, very lucky. People who haven't took this train (there wasn't any informations this train stopped in Angouleme, it was a last minute decision) will have to wait for some train who leave paris around now. At least i'm under Angouleme's sunshiny weather.
1:10 PM.
I'm going to be at the first international meeting, featuring Eddie Campbell ; I run into some comics forums freaks (nice belgian fellow Frads, Miller's DK2 fan -i found one- Auroress and Mathieu from the BulledAir gang), speak a little, and decide to check the two big "big publishers spaces" in 2 minutes, cause it's probably the only day where i'll be able to do this : tomorrow, thousands of people will invades these very places, and being here will be nothing but wasting your time with suckers wanting their book signed. Speaking of Angouleme comics festival, and for those who don't know "how it works", let say clearly that Angouleme is a quiet and beautiful little town, and that there places devoted to comics everywhere for the festival ; two big twin tents, called "the bubbles", are devoted to the big publishers areas, while another one, in another street/place, is devoted to the indy people (authors, publishers...) and to these merchandising bullshit shops (the "New York bubble"). Here and there in some differents places, you can find exhibitions, workshops, or interviews, among many other things. Also, the CNBDI (something meaning like French National Center of the Comic Book) have differents great things to offer too, like, this year, some OuBaPo workshops, and finally, many locals initiatives are showing that Angouleme is definitely one of Europe biggest comic books hot spots on a constant and regular basis (think about "La maison qui pue", etc).
1:55 pm.
At "espace Franquin", on my road to see Eddie Campbell, we (the bulledair freaks and I) met scenarist Sylvain Ricard (who was nominated for the Best Story Award for "Beyrouth-Cliches" -Humanoids publishing-, alongside Brian K. Vaughan or Debbie Drechsler, to name a few) ; Sylvain hope his mate and fellow affilied artist Christophe Gaultier will finally be here. This train strike situation really fucks up the beginning of this festival, but hey, sometimes they got good reasons, and right now they got one. The meeting downstairs, with Eddie ?

Eddie Campbell speaks about his classic "From Hell" work on an Alan Moore story, and I spend a real good time listening to this guy ; seeing him in an international meeting in Angouleme was like SF for me. But it was cool, indeed. We've heard about the genesis of From Hell, and even if it ain't no scoops when you're a Moore geek like me, learning things from many Campbell projects, including his own "Bacchus", was interesting.
3:45 PM.
After the meeting, I decided to check the "New York space", where alternative publishers and authors are sharing space with sellers of posters, toys, and others bullshit.
a quick trip between the plenty of people shows that once again, Angouleme festival will be deadly for my credit card...
I finally met Fred, who cames in car from Lyon with Guillaume Long ("without any oral sex", they told me, but i'm not this naive) and some other friend of him ; we do some quick check-up of this comics artists all stars all around us, and decide to put our stuff at the room we found for the night, a 15 minutes walking trip from the very middle of the con. Looks pretty cool, even with a cold really fucking with my nerves. On the walk back from our "home", Fred told me about his last great reads, including a book from this Anders Nilsen, which looked great from the little I knew of it, indeed. Also, something which was cool : when I wanted to talk about this comic I really liked, and that I forgot the name, some comics with a deer head on the cover, Fred instantly recognized it and when he says "do you talk about this "Cusp" one-shot ?", I was glad to be in Angouleme with this guy. Anyway.
fact 2 : since he's a father, Fred don't look my ass as he used to do. I'm so sad.
4:20 PM.
I did a little update : from phone calls to emails, we gotta people to check, people to see, people to met in the following hours ; Gilles, our living-comiclopedia, responsible of the Neuvieme Art blog, must be here probably on friday, as for Matt Murdock, who run also a pretty cool blog ; people coming here already know these guys, so I won't be too long about it ; Nicolas, some Belgian friend who do some incredible work on local indy-authors oriented fanzines called "Xeroxed", must be somewhere near Jason, the great scandinavian authors living in Bruxelles for a while. Laureline Mattiussi and Remy Cattelain, who do some killing art for "La maison qui pue" and others things (Remy just published a book through "Six Pieds sous terre publishers", which is one of the funniest things i'd read for months), must be around too. I also gotta see Vincent Rioult (who just released "Super CoinCoin", a little book between spandex parody and drama comics), and also Madame Fa, one of the Groinge Publisher activist ; let's remind that the best comics-related magazine in France, after 9eme art, is some kind of mutant freak called "Comix Club", a book of comments, criticisms and essays done through the comics medium by comics artists, about the comics medium -or comics artists, or books- and this is just great to see people give their time for this.
Gino, this kind of mutant of its own too (writer, rock band writer/singer, comics stories, comics reports, steampunk geek and neato blogger), should shows himself somewhere, too. Must grab all these people... Damn.
Fact 3 : never forget to refill my phone battery before running amok in Charente.
4:50 PM.
We've checked the Dave Cooper exhibition ; Dave Cooper in Angouleme is cool as fuck : it will serves, of course, Le Seuil publisher, who just publish "Ripple" as the very first Cooper book in french ; and it will give us the opportunity to check some Cooper original art, and more, if possible.
But it wasn't.
Let's make it clear : what do we get here ? a few original sketches, a really, really few studies, so-called rare/unseen pages, and big enlargings of some Cooper's finest color works.
Ok, it was really, really beautiful ; but frankly, I was waiting for more. If Cooper sent many great pages and studies, maybe working some kind of scenography was a must-be. And it ain't.
There were some of Cooper toys, also, and 2 or 3 technical studies for it, too.
The giant numeric printings, done in some technical ways I cannot really explain, were simply huge.
How could these Angouleme folks managed to get such great material and didn't work out something really, really good ? It makes us sad to see this kind of waste of such great shit. Dave Cooper deserved some better treatment, and if he got anything to do with this exhib, well, it didn't work out that much. A pity.
Funny : Angouleme teachers, probably doesn't know where they're going, coming to this full of tits-and-ass exhib with plenty of childrens, running and screaming... what a shock for them ! 8)
Angouleme : the frustration starts here.
5:40 PM.
Even if this exhib was quite a little deception for both of Fred and I (but hey, we saw Cooper shit, and for sure it was better than any other exhib, I suppose), we went back to the NY space and checked many shit from many international authors.
Then, I discovered some kind of giant Jim Woodring's character Frank on some indy belgian publisher called Mycose ; was it some work from the Woodring guy, but done on a different kind of, maybe some old stuff from him ? No, it can't. So was it some plagiary ? Does these guys have Woodring as their personnal God ? Sure it should be the best religion around, but hey : did they mess with Jim' shit or are they just fans without enough skills to do their own shit ? I dunno. I wish I had time to speak with these guys, who were looking great after all : they even got some TTC (the french hip hop band) silk screen printings, which looked nice. Angouleme : the frustration is following here.
fact 4 : Fantagraphics re-release some "Jim" comics from Jim Woodring : issues 1 to 6 will be available soon from your favorite retailer ; buy some and send it to those Mycose guys.
6:30 PM.
Another little walk in the big bubbles, especiallly the one with "not so big" publishers such as La 5eme Couche, Atrabile, Rackham, Imho, La Pasteque, Drozophile, 6 Pieds sous Terre, La Cafetiere, L'Association, Cornelius, les Requins Marteaux, Vertige Graphic, L'An 2, Ego Comme X, Cafe Creed, Flblb, Le Seuil, Denoel, Akileos, etc.
Well, it was hard to choose which of the two main bubbles was the coolest : the one with the publishers I just talked about, and the other bubble, with publishers like Bamboo, Joker, Soleil ? It was a difficult choice... Uh uh uh.
I saw my friend Seb from the bookshop i used to work in Dijon, we tried to not speak too much about our job... 8)
Having a few words with a few artists around here...
Peter Kuper was signing books, but each time he showed i was away...
Some genius called Willem was at the Cornelius booth, and frankly, i was too shy to go and tell him how his work looks great for me. Does anybody here had read the book he did for Futuropolis years ago, which is in the 30/40 collection ? Damn, you can use it for nowadays, its politics criticisms and social studies are more just than ever. Big guy.
Alex Baladi was signing his last book (well, until next month), "Nuit Profonde", a La Cafetiere publishing. Alex is living in Berlin at the moment, which looks like a cool place for him. I saw in the last issue of Diamond monthly comics catalog Previews that he have a book published in the states, one of its best : "Frankenstein now and forever" (Typocrat Press). He signed this last book for Drine (who's the biggest Baladi fan around), and told us to go to the CNBDI, where those freaks from the OuBaPo gang were doing their shit. Even if i wanted to check it, i did'nt got the time and i don't know how was this OuBaPo meeting. Some infos about it, anyone ?
Fact 5 : Some Baladi drawings for Drine, and then Junko Mizuno was right in front of me, alone behind the IMHO stand ! I had to get something drawn from her to Drine. Mission : be nice with your girlfriend, complete.
7:55 PM.
Having a drink in a bar with Didier Millotte (a kind of an Edward Scissorhands with pencils instead of scissors : this guy is just drawing, anytime, anytime, anytime, just don't miss his "Meilleurs Voeux" from Carabas publisher), Guillaume Long and some people from the Vertige Graphic staff ; Guillaume eventually went to say hi to Munoz, who looked as a very nice guy, just for making us like "whaoh, this is Munoz !". He was successfull, of course.
8:50 PM.
We finished the day by running for a place to eat, and finally found some restaurant for Guillaume, Fred and myself ; of course, we did the worse things that 95% of this annual weekend visitors must do : we introduced Fred as a big artist, published throught the biggest companies, but it wasn't enough for the chief to forget the bill. Aaaah, this is our fate : broke artist one day, broke artists for ever... Anyway.
11:30 PM.

Totally fucked up with early wake-up of the morning, and then hundreds and hundreds of kilometers, we finally leave. No awards party for us, Guillaume gave us a ride to our headquarters for the night, and we went to bed really, really early. Angouleme : the night is beginning here.
Fact 5 : Guillaume Long got an strange green/yellow car which looks like a giant japonese key ring.
FRIDAY :
08:05 AM.
We missed Didier Super live in Angouleme yesterday night ! Holy fuck, what a shame on us.
When I woke up, I put my phone on and got loads of SMS about yesterday's Awards Ceremony, about who won, and about my feelings about it.
First : personnaly, I don't really give a shit.
Second : from my job perspective, and even if it's cool to her publisher (l'Association, a publisher that I dig for years), I really don't think "Poulet aux prunes", Marjane Satrapi last book, was the best book of 2004. Not-at-all.
Books like the excellent Yoshiharu Tsuge (courtesy of Ego comme X publishing) or the fantastic second volume of Frederik Peeters's "Lupus" (Atrabile publisher) definetely deserved it, far away before Satrapi's book. I don't talk about the fantastic Kim Deitch book, or about "Louis Riel" from Chester Brown. All of these books were some proofs that things evolved these last years in France, and if Satrapi universe is something deserving to be read, she's a little bit below all this masterpieces. Anyway.
Fact 6 : any publisher who want to get the Best Art Award in 2014 must call me, as I know a girl who got strong skills. I only keep a 75% tax on transactions. For a free sample, contact her right here, and ask her for one "Emulation book".
9:10 AM.
The house where we live looks like a training camp for comics geeks, and we had strange flavored jam for breakfast, while speaking to some young kid who came to show his sci-fi art to... Joann Sfar. First laugh-for-ourselves of the day, we wished (sincere) good luck to the boy and to his father, and finished the breakfast quickly, which was cool. Which was cool if the dog of the house didn't have the great idea to fall in love with my knee... Anyway. We also learn that the place that we found for tonight sleep is away from the town. We decide to give up and try our luck, searching for some place to sleep as soon as we'll be outside.
fact 7 : don't hope to get some cool places to crash in Angouleme if you wait january for searching, as the half-stupid am I.
10:05 AM.
After one hour waiting for the shower, Fred and I leave quickly the only warm place in Angouleme (our beds) to visit the NY indy spaces, where we run into many people ; Fafe wasn't there on the Groinge stand, but i met Big Ben who was there, as the main half of this cool publisher i spoke about before ; then, right in front of le Groinge, the one and only Jonathan Larabie, who was near Imius and the cool people behind Les Taupes de l'Espace/Judith & Marinette stand ; We already spoke together a little bit while Bourg-les-Valence Indy comics 2004 festival this past march, and all the comics i got from Jonathan were instant hits at the bookshop. I also met Imius and it was becoming clear that they never receive my order for the bookshop, due to faxes machines they probably bought from Jonathan, that he bought himself while one of his north-scandinavian trip... The perfect time to tell to you people : do not miss two of the best indy french books of the last months : Naz's "Bomba" (La Chose publisher) and Jonathan Larabie's "en Bulgarie" (Les Taupes de l'Espace). They definitely worth the time you can wait for it, really... 8)
Jochen Gerner was around, and i let him know that i really dig the artwork he did about Besancon in "Liberation" (some big french daily national newspaper) in its Besancon special ; yes, exactly, Libe did a special Besancon, what do you want more, uh ? anyway. Jochen did the double central pages, and he really did some nice work. People who come home often should have a look in the toilets : it's on the wall right here, no offense to Jochen brilliant work. He also did some artwork in "Polystyrene", some monthly magazine available from Strasbourg to Nancy, from Dijon to Besancon, well, in all the little zone called "eastern side" ; while speaking about it, let's not forget that Vincent Vanoli, Sylvain Moizie (from the Institut Pacome hall of fame), also did the thematic page (each month, some author do his one-page version on the subject "I'll go out tonight, once again"), and that Drine did this month' thematic page. Buy it, buy it ! 8)
fact 8 : 90% of the people around got some sunday morning faces, even if we're on friday. The weekend will be hard.
11:10 AM.
Right after this, and before Fred and Jonathan get another constructive conversation on Craig Thompson's "Blankets" book (last year, I gotta admit that this Larabie guy restructured my initials thoughts about "Blankets" on some french forums - no, on Gilles' blog, sorry), we got to see... this very Thompson guy, along side Alex Robinson, who won the award for best First Book yesterday night, which is the only prize i'm really glad about. I was sure that "Blankets" will get it, I was dead wrong. My faves were "Extreme Orient part.1" from Frank Bourgeron (Vents d'Ouest publisher) and "Same Difference" from Derek Kirk Kim (6 pieds sous terre publisher), but Robinson winning it (for the french translation of his "Box Office Poison", this is cool.


So both of them were speaking, and I really liked Robinson points of view on his work, and on doing comics ; once again, I must be a comics geek because I haven't learn anything through this meeting, but it was pretty cool to have these 2 authors speaking together in front of an international crowd who probably never heard about them 2 years ago.

Fact 9 : Did you know ? Craig Thompson is a midget. He's a creative guy with plenty of talent, but he looks miniaturized. Do little guys spend more time drawing ? this is the next thematic subject of this blog. Stay tuned for more exciting stuff.
12:15 AM.
At the end of this meeting, we learned that there will be some investiture : Art Spiegelman will receive some decoration from the french secretary of state for arts and culture. Fred and I decided to stay for this, as far as it doesn't last 2 hours... Soon, the place become empty due to the end of the Robinson/Thompson conversation, and re-fill for the Spiegelman comes.

Albert Algoud is sitting behind us when the Bernard Pierre Donadieu de Vabres does his oration ; a brilliant speech about Spiegelman filled life, with many details, many facts about comics history and Spiegelman carreer. Frankly, the politic team of BPDdV office did a good job on this. Spiegelman brillantly answers back : "I wish that US government knows one percent of what you knows about me...", making the hall laughing a first time, then a second, far more cynical, when saying "We citizens of the USA don't have any government secretary for arts and culture, but we got a secretary of war...". And many other things, too.
12:55 AM.
While going to visit the exhibition on Disney's Uncle Scrooge (art from Carl Barks, Cavazzano and Don Rosa, scenography from the great Winshluss), I got a call from Gilles (neuvieme art) who was waiting to have lunch with Marc Lizano. Avengers assemble ! I grabbed Fred after 1 minute of Scrooge visit and we found Gilles, then Matt Murdock, then Marc, with Didier Millotte, then Capucine and her boyfriend (is it "Libon" ?he's this guy who post awesome drawings here and there, but whom I totally forgot the name... Nevermind. So we finally found some restaurant with 6 seats : Capucine and Libon (?) went to another place to eat. Sad as I really loved Capucine's "Corps de reve" comic book, where she talk about many others things, from a fresh point of view, around maternity. A real nice little book.
So while Marc Lizano spoke about his 3298584 projects to come, including his next surprising project about espana in 1982 (more infos on his web spots), Matt and I finished a talk who'd began on the net, around Mezzo and Pirus last book, "le roi des mouches" (even if I loved the last M&P' books from years ago, and even if it always tasted like Clowes/Burns shit, now, I was pretty sure that their next book should be more personnal. which isn't the case at all for me ; this book isn't bad at all, but each page reminded me too much of Burns graphic style, which is not a problem for Matt. Speaking about Mezzo and Pirus, there were nice prints in the NY space...
Fact 10 : never forget kleenex in january in Angouleme.
1:45 PM.
After eating vegetarian food in a nearly macrobio restaurant, our friendly authors were running to their signing times in their respective bubbles : leaving the restaurant, Marc had just the time to shout some giant "Loooooic !" to somewhere in the parc in front of us, and one of the 50 people walking stopped and went to us ; I finally met Loic Dauvilliers, who write comics and run Charrette publishing, a little indy structure who do huge books ; Loic is one of the more nervy energumen in this independant field, and meeting him after the many ideas and words we shared (or wrote to each others in less nice exchanges) was something cool. But our people here got to work, and I wanted to start spending money.
Hell ! at least Angouleme is one of the ultimate place to discover unseen shit and rare authors, while sheeps are waiting for hours to get some less-than-anonymous sign in one of the 20 books they carry in some backbag for 3 days.
Fred and I did our personnal reviews of don't-dare-miss-this spots, and when talking about it, we felt like some people must grab attention of good friend Nancy Pena : "Kaleb wants to kill a dragon", a stand where a book remind us of Nancy unique little comics world.
Aside this, we saw also that those guys from Buenaventura Press, some US west coast based people, had a stand too, which means original art from some of our favorites indy american authors.
Belgium' own Bries were there too, as L'Employe du Moi.
Alternative Comics had a stand, scandinavian Asema were here once again, and many, many others structures.
3:50 PM.
It was time for another meeting in the Franquin area ; I was about to sleep when Frederik Peeters and Jason came in and spoke about many differents things, including what's the motivation and the inspirations behind their works, about how they got there, about their differents releases and many projects to come.

Did i say that "Lupus 2" was one of the very best books from 2004 ? well, it really was, and this year Atrabile will publish the third book of this wonderful saga, which will be one of the rare books i'm really, really waiting for. Jason, as usual, did his Jasonesque figure : simply say the minimal words when words where needed, not an extra one ; simply telling the truth, with a caustic and acid tone in his way of telling things : i love this guy, maybe as much as i love his shit.
Fact 11 : I went to pee and saw Herge doing nasty things in the toilets. I'm not very sure but... but I'm quite sure it was him.
5:10 PM.
A little tour in the big bubbles, on the stand of the publisher "La boite a bulles", to see Vincent Rioult (who was signing "Super Coincoin", while Sylvain-Moizie was signing "La bete qui mangeait tout le monde", one of the best books published through La Boite a Bulles ; on the Vertige Graphic booth, Yoshihiro Tatsumi was more or less alone behind his desk, which was a shame : Tatsumi got a new book, called "Good bye", just released through Vertige (Guillaume, who published 2 books through Vertige Graphic, got me some personnal words on my book, which was great).
And here and there, everybody talked about JC Menu (artist and co-owner of french publisher "L'Association") last book, a lampoon called "Plates-bandes", which will probably responsible for loads of ink in the followings weeks...

Menu is doing analyse and criticizism about comics business situation in France, and who's not afraid to drop names... Even if many people featured in the book wil probably regret this kind of namedropping... Anyway.
While looking books, i saw somebody which looks like Gino ; we never met but i saw some videos of his band playing live, and i phoned him to check ; minutes after, we spoke a little bit, not enough but at least we met.
Still on the "Hey !" topic, i saw my old friend Fabien, some friend of my native town, who's working in the music business but who's writing books and also comics scenarii for years ; he's under a booth, speaking with people who looks like publishers, so i suppose Fab came around to find some deals. I decide to send him SMS through phone instead of disturb him in negociations... Later he answered me that he had 7 appointments this very day ! Hope he'll find some deals, finally.
In "the other" bubble (the one we don't take care that much...), was the Glenat giant stand. Christophe Chaboute, one of the sweetest authors in France, says hi while running from a place to another ; finding "Extreme-Orient" author Frank Bourgeron to get a few comments on these 2005 Awards, we spoke a little bit and Frank offered us to crash at one of his friend place in Angouleme : if this ain't a good guy, i dunno what's a good guy, uh. Thanks again, Frank (finally we choose another opportunity, but the offer was really great).
5:30 PM.
Back in the NY bubble, which is always my favorite place in Angouleme festival ; many people there, already.
Alvin Buenaventura was here, alone behind his little desk full of unseen comics, original art from Jeffrey Brown, Paul Hornschemeier, John Porcellino, and many more ; on the walls, many huge pieces of artwork from killing artists, some prints that were just fantastic. However, I decided to focalize on buying comics, because if I let myself buy some big 350$ silk screen prints on friday at 6 pm, it probably means that on saturday, i'll have to go back home, hitchiking non-stop.
Saw those guys from one of the best french comicshop, "Experience" in Lyon, who told us that words are in the air that Glenat do some dancing (dancing !) party at night ; this should be surprising, as "official" parties doesn't dance that much usually. Maybe we'll have a look tonight...
When I grabbed some xerox hand-made comics showing Jeffrey Brown's art he did as a child, some guy shows up closer and was smiling ; on his badge, "Jeffrey Brown". Jeffrey Brown ? Holy mother fucker shit !!! Nobody told me that Jeffrey should be around this weekend ? Cool !
We spoke a little bit, and here's a part of the talk I wanted to share with you :
June : "It's great to get you here, it's too sad that this book you'll get in french will be published next month...
Jeff : - Thanks, but the book will not be released until the end of the year, I think...
- You're kidding ? I already did my orders with the guy who take care of the distribution of the publisher you made a deal with...
- Really ? It's strange, as i'm pretty sure this book will be published in many months !
- But I promise you I even worked the quantity of your book... I can scan it and fax it to you when i'll get home if you want it ?!
- Sure... But... no, it can't... Which book is it ?
- Damn, i'm not sure, but probably "Big Head", or is it "Clumsy" ?
- Heck, my publisher, Ego-Comme-X, says...
- You said "Ego-Comme-X" ? But I worked with the guys who do the distribution for "Six Pieds sous Terre" publishing !<
- Wh... What ? I don't know what you're talking about !
- Yeah, a little french publisher who do... uh, they're called "Six Feet under ground"...
- Wait, this is a name that I can remind of, but I gotta check it with my original publisher, as I don't remember it was done, sure, or what...
- Oh, ok, so maybe you gotta check it cause I can assure you this book will be there pretty soon in any french bookshops..."
Later, maybe on saturday, Jeffrey told me he was know sure it was some decent deal and that everything worked well ; heck, I didn't know he got some plans with Ego-Comme-X... I hope this Brown book signed for 2005 will be published before 2006, as Ego looks some late schedule on their planning of releases... But 2 books from Jeffrey Brown in french in the following months, this is just great.
Also on the Buenaventura stand was... Anders Nilsen ! this very guy Fred talked about yesterday was right there, in front of us. As i only knew a few pages from him, I decided to take a look at one of the many comics on the table. Others people were there, but i didn't have the time to speak with them... Books from other stand were speaking at me "June ! Come closer ! Buy me !", so i went.
On the Alternative Comics stand were Sara Varon and Gabrielle Bell, and i was glad to see that "Sweaterweather", Sara's best book so far, was available here ; it's been months since i'm waiting for some ordering to come, including this very book, which is something full of poetry, intelligence, and who shows how many ideas Sara can have when it comes to comics ; his art is based on some light brush inking, with delicate colors, and the "Sweatherweather" book is complete with postcards, funny flyers and other brillant ideas.

It's a collection of little short stories, all must-read pages ; a book you don't wanna miss, which probably makes you reminds of other brush-using artists, but with a decent personnal touch who'll make you forget about it ; once you close the book, the characters moves and their poses stills stay in mind ; this is how i recognize a book that works with me.

Gabrielle Bell have a totally different graphic style, and a totally different universe ; "When i'm old (and others stories)" is a collection of stories between surrealism panels, autobiographical tales, with a certain creativity about her narrative process. She's using black and white and this is working well. There were other books from these two authors, but i got to made choices...
I'll never say enough how grateful i'm to this Jeff Mason guy ; Alternative Comics is one of the more exciting US publishers around.
Fact 12 : Jeff Mason president.

On the Asema stand, mountains of shit from Finland, where i also bought some stuff ; finally, the last "Haikku" is mine : this third volume is a selection of comics stories based on Finnish short stories by Rosa Liksom, Toivo Tarvas, Sari Malkamaki, Juhani Kylatasku, Laura Honkasalo and Juha Seppala, and with art from Katja Tukiainen, Petri Tolppanen, Terhi Ekebom, Pentti Otsamo, Jenni Rope and Aapo Rapi. It's in finnish but got some english subtitles, as usual for many of the scandinavian huge comic books i bought for years. Once again, my favorites stories are signed from Terhi Ekebom and Jenni Rope, who are just my favorites north-european artists.

"Glomp6" is another strong collection, so/so focused on the sea, the ocean as a thematic subject for all of them ; once again, Terhi and Jenni are around, with plenty of brilliant (and brand new for me...) artists like Jari Vaara, Merja Jarvelin, Tommi Musturi, Roope Eronen, Ina Kallis, and also Mikko Vayrynen, who's the author of some 2003 little english/french poster/comics called "Brilliant inc.".
The Glomp cover is simply magnificent, and there's stories that definetely worth the trip.
07:50 PM.
Huuuuungry ! Looking for a restaurant in Angouleme on friday evening is kind of a sport of its own... At the beginning we were plenty, but finally we find out quickly that "too many" means "no places here", so we divide the crew.
At least, in the middle of some streets, i accidentely met Ibn Al Rabin, "a person who don't get his brain working on the usual schemas as others humans being", as says Fred Peeters 3 hours sooner while his public meeting... Ibn Al Rabin is one of the more interesting people in this field i'd ever met ; he cannot focus on comics, even if he does it far better than the majority of the production. Plus, he's a real funny people. I really think Fred Peeters is right with this brain story.
Sylvain Ricard, Christophe Gaultier, Frank Bourgeron, Guillaume Long, Fred and I finally crashed all together, and we had a good talk and a good meal. Later in the evening, Nancy Pena join the bunch and we went all together to this Glenat party...
Fact 13 : do i really wanted to get Luz and Menu' dj set at the Underboom party, after all ?
10:20 PM.
This is probably the first time i go to a party so early, but at least we got the open bar free for us, which was cool indeed, as Fred decided to don't sleep untill saturday morning, when he wanted to leave Angouleme ; i was sick and i don't drink that much, so i was quiet afraid of this, but heck, we'll see... So, at the very beginning, there was only Eric Omond who danced (as usualy), and then, slowly, many, many, many people joined the fun. The music was not this great (even if the dj's got skills indeed), but everybody here wanted to have fun, apparently.
We saw many people here this night, but frankly, the music was so horrible for my noble ears that i was nearly glad when Guillaume offers me to quit and helped me to find a bed ; Fred was ready to rumble all night long, was sure to find bars and drink till falling on ground, and told me to quit without hesitation. It almost makes me cry... uh uh uh, and then we leave. And sleep.
Fact 14 : beer + sick + tired + no plans for a place to sleep = angouleme 2005 is probably my worst angouleme festival ever.
SATURDAY :
10:00 AM.
Got many phone messages from Fred, who called me from the train station every hour of the night untill his train finally came, telling me i was an asshole and that he was freezin alone in a dark and desert train station, that he missed his family and that he's totally drunk. It makes me think about him, while having a great breakfast in a comfortable place.
I'm going to the train station to check train availability for Paris or Besancon, which was a cool idea, as the strike wasn't ended at all. I decided to leave early in the afternoon, cause i didn't know when there will be some trains leaving Paris for Besancon.
10:35 AM.
Back in the NY bubble, i finally reach Fafe on the Groinge stand, who's already signing books for many fans.

Madame Fa shows me a little book called "madame Fa" she printed which is a printed collection of his blog drawings, posted nearly everyday from april to december 2004 ; i grab one copy, and cannot speaks that much with the lady.


I also got the time to buy also "Pon" and "Pon Pon", two collectives fanzines nearly 100% female artists made. Some great stuff, some more crapp, but this is a good idea, which sounds a little bit like this Requins Marteaux comics, totally (well, nearly...) done by female authors (including the same madame Fa, Capucine, Tanxx and others).
Fact 15 : how to be sure it's saturday ? you walk 5 meters in 30 minutes, as there's thousands and thousands of people.
"My belgian friend through comics", Nico, has tried to phone me ; i got to find electric source to refill my phone fucked-up battery to check my messages, which was something really, really bad.
He said he left some shit for me at the Employe du Moi booth, and when i get there, behind David Scrima was a strong package of the rare issues of his "Xeroxed" high-quality fanzine i missed.

Each issue evolve around one artist, and Nico did brilliant interviews with those artists for each of his little book, which is something great when you see the people he already got : Joe Matt, David Lloyd, Debbie Drechsler, Adrian Tomine, Chester Brown, Craig Thompson, all of them got their own issue ; he also did books with Nick Bertozzi, Kevin Nowlan and Bryan Talbot (for a 911 special), with Scott McLoud, Aleksandar Zograf, Joann Sfar and Jason (for a special issue) ; Jason, with whom he worked as a translater for the french version of the last Jason full color book for Carabas publisher.
In one word, Nicolas is one precious guy, who could teach journalism lessons to many people working in this industry. He speaks some clever language with clever people, and he offers the result on a beautiful, hand made artwork that really needs to be recognized. Unfortunately, i missed this guy ! Real nice work, Nico.
11:10 AM.
Thousands people are in Angouleme, it's really saturday...
I went to the Buenaventura booth to fill my bag ; Paul Hornschemeier was here, as Anders Nilsen and Jeffrey Brown. I bought "Return of the elephant" and the fifth issue of his "Forlorn Funnies", his collection of short stories from Absence of Ink publishers. Check also here for more infos about Paul.



I already read "Return...", which is a strong story that will put some fist in your mouth by reading it, but i totally missed Hornschemeier since "Sequential". And this "My love is dead, long live my love" reverse comics is something deep and really smart, as usual for this guy. He'd just got "Mother, come home" published in french, and i'm selling it really well at the comicshop. Paul signing those two books for me, and i'm glad of the two drawings he did in 30 seconds. These are huge books. He's a huge guy.

I bought Jeffrey Brown's "Early works", some xeroxed pages of Brown's artwork when he was a kid. Frankly, you don't give a shit about the art, as you'll see carbon copies of super heros poses directly stollen from Marvel comic books, Transformers characters, GI Joe stuff, but the imagination of this guy, even as a kid, is really fresh and funny ; "the UFO invasion" is a 3 pages handwriting script for a story he found, and this is just big ; he also wrote to Harrison Ford when he was a kid in 84, and it's a real dose of big laugh. Terrific Jeffrey Brown, who also did a little thign on this cover.

Bought John Porcellino's King-Cat from august 2004, and well, it's the usual Porcellino tone ; this time, John and Misun quit Denver for San Francisco, and in this issue, John tells the whole trip, and the first moments lived in the bay. Including the dopest playlists around, and the same Porcellino touch that makes his minimalistic drawing so touching, so emotionnal. This issue also marks King-Cat's 15 year anniversary...

Also bought "Sisyphus" from Anders Nilsen, which is a totally refreshing tale, full of incredible ideas and smart dialogs.
We're talkin' about the Sisyphus myth here, but with an amazing personnal twist... "Sisyphus and the minotaur" is the surprising story i read for months. It's a 13 black and white pages with a climax that nobody can handle... Anders did a real neato thing in the copy i bought, which mades me glad when, back home, i showed it to Drine... "Wha... Who... What that really means ?" she told me, seing the drawings... Fine for me ! I really got to check this guy's other stuff. My favorite surprising book from Angouleme so far.

12:50 AM.
After a 30 minutes search for a place to crash for lunch, Guillaume Long, Nancy Pena and I find some restaurant, the ultimate meal for me before my trip back home.
Nancy will sign on the "Boite a Bulles" stand, which simply sucks cause on the stand aside will sign some trashTV and teenagers idols, who deal with a publisher to get a book with their name on. The book is an awful waste of money and just sucks hardcore, as you can imagine, but people in the festival will probably try to see one of the 5 girls, who got nothing to do here. It will be a difficult afternoon for the lady ! And Guillaume and I had fun with the table next to us, where the childrens were reading some Soleil books right aside us ; Angouleme...
Fact 16 : some lady knocked on the window for me. I'm totally tired and fucked-up, and don't recognize her. If you're reading this, lady with a baby on your shoulders, please sorry : i'm nothing but a piece of shit on this one...
2:25 AM.
In the train for Paris, i had the time to read JC Menu's book, this lampoon that everyone already talk about ; many intelligents things are wrote, many good points of view on the industry and on his history and evolution... Too sad he focus so much on people that, for sure, worth the awful things that people says on them, and forget to be this critic with his crew, his authors family... I'm glad because this guy is definitely doing a war against those who sucks, who're using and abusing of this industry, but... Heck, in his little circle of friends, there's also faces who needs to be spitted on a little bit. For that, it's sad : the book could have better echoes and could make waves if Menu wasn't only mono-directionnal.
In any cases, this is a book to read, cause there's for sure things that must be known.
My friend Dolph/Namrepus was in Angouleme, so were Laureline Mattiussi, Remy Cattelain, Nico/Xeroxed, Gino... I wasn't able to see all of them, because of our totally overbooked agendas, but also because i got some real piece of shit instead of a phone. Damn.
Fact 17 : some people behind me were speaking about Joann Sfar comments on this years selection for the awards. "what a bunch of snobs !" one said... the other answered "You say so ! there were loads of good comics not nominated this year, and we don't argue !". "As you say, my friend", says the first, "which books did you prefer this year, by the way ?". The second used 5 seconds as a brainstorming act, and says : "I think I'll go for the Lucky Luke ; Laurent Gerra did a terrific work..." and the other said "Come on, gee ! this SkyDoll deluxe edition was the ultimate book..."
Angouleme, see you next year, uh. 8)
5:40 PM.
I'm in Paris, but i gotta go to another train station to know when I'll be able to leave Paris ; while in the subways, i phone a few friends, mayeb to catch one of them to have a drink before my next train. Sam is in Marseille at the moment, Laulau probably take some rest from his new job situation, and before i had the time to phone to others, my phone stops itself another final time, just when i tried to join Xaxa... Which worked, as Xaxa phoned me back to tell me he'll come at Gare de Lyon, the train station where i'm waiting for a train leaving Paris in... 30 minutes.
Xaxa and Nath showed themselves 15 minutes after the mini-phone call, and we had a real quick drink together, speaking of... Angouleme, of course. It was really cool to see Xaxa and Nath taking the subway in Paris a saturday afternoon to see me 10 minutes. For this and for many other reasons, thanks, my friend.
8:30 PM.
I'm home. Drine was on her drawing board when i came back, and she was really glad when i told her that yep, Alex Baladi reminds her... bla bla bla...
So, how was it ?
Cool. It was cool.
Angouleme is cool, but in the summertime, it's always better.

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