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8 août 2025

[🇬🇧 below] Désertons le FIBD d'Angoulême # 2 (un communiqué du STAA,t à partager).

Je relaie aujourd'hui un communiqué reçu du STAA, le Syndicat des Travailleur.euses Artistes-Auteu.ices CNT-SO et du MeeToo BD, principal artisan des très nombreuses voix qui s'élèvent face à la gestion du Festival International de la bande dessinée d'Angoulême. 
Merci à toutes celles et ceux qui s'expriment, consacrent du temps et de l'énergie pour défendre quelque chose à préserver : cela ne se fait pas tout seul.


Désertons le FIBD # 2

18 avril 2025

Nous n'irons pas à Angoulême !

Qu'est-ce que Art Spiegelman, Anouk Ricard, Chris Ware, Pascal Rabaté, Charles Burns, Chloé Wary ou Luz ont en commun, mis à part d'avoir leurs bouquins dans plein de bibliothèques ?

Hé bien, comme près de 400 autres individus et collectifs et pas des moindres, ils sont saoulés DE OUF de la course folle menée par les gens aux commandes du FIBD, le festival d'Angoulême, qui affiche un record de foutage de gueule ces derniers mois.

Au point de dire "stop" : tout est explicité et présenté dans ces articles de L'Huma :
- Festival d’Angoulême : on vous explique ce qui se trame en coulisses depuis les révélations de l’Humanité.
- "Nous n’irons pas à Angoulême" : l'appel au boycott de 400 auteur.ices de bande dessinée pour s'opposer à la fusion entre le FIBD et l'entreprise 9e Art+.
- Anouk Ricard, autrice de BD : "Pourquoi j’appelle au boycott du Festival d’Angoulême".

Tout ceci aura été repris, commenté, mis à jour à plusieurs reprises, mais cette base publiée du côté de L'Humanité continue l'excellent travail entrepris il y a déjà quelques mois de cela.
Avec la clique des moteurs de l'asso ChiFouMi mais aussi à titre perso, je suis très satisfait d'avoir rejoint ce bel élan porté par une poignée de surmotivé.e.s à qui l'on adresse nos remerciements sincères, et pas mal de bisous.

🚨 Pour signer la pétition, c'est ici que ça se passe. 🚨


❤ Syndicat des Travailleur.euse.s Artistes / Auteurs, MeTooBD,  l'Humanité  ❤

Du pain sur la planche (photo pseudo-cryptique #853674).

11 mars 2025

17 février 2025

Élasticité temporelle.

Le temps passe vite !
En interne, au sein de certaines structures professionnelles, un peu moins, comme le démontre cet email que je viens de recevoir.

Pour les retardataires (bon, 2 ans, c'est un petit retard ou un gros ?), considérons cela comme une opportunité de mettre vos répertoires à jour : non, je ne travaille plus pour le Festival de BD d'Angoulême.
Depuis 2023, n'est-ce pas.

 

31 janvier 2025

Anouk Ricard !

Mis à part quelques coincés du bulbe persuadés que la bande dessinée doit rester figée dans c qu'elle fût pour eux (un refuge fait d'aventure, de nostalgie, d'érotisme, pour faire court et résumer l'essentiel de la production commerciale de plusieurs décennies marquantes), qui pour se plaindre que le grand prix du festival d'Angoulême soit remis à Anouk Ricard ?

Probablement pas grand monde : tout le monde aime le travail d'Anouk Ricard, parce que l'universalité de son sens de l'absurde fédère jusqu'à celleux qui resteraient pourtant distants de son univers graphique un poil trop singulier pour beaucoup : c'était déjà le cas lorsque "Anna et Froga" démarre dans le génial et regretté magazine Capsule Cosmique, il y a déjà 20 ans (!) de cela. Son champ d 'action s'est considérablement élargi depuis, mais le décalage grandiose abondant dans chacun de ces bouquins, lui, constitue la base d'une petite musique qui n'a jamais déçu depuis.

En 2010, Anouk est venue passer une huitaine avec la clique réunie par l' @associationchifoumi dans le cadre de Pierre Feuille Ciseaux #2, à bosser collectivement et à injecter à la tambouille des tonnes de super idées à la minute. Le tout dans une efficacité discrète, avec le petit gramme de fantaisie inattendue qu'on lui connaissait. En plus d'être super fortiche, elle a régalé tout le monde par sa vraie simplicité : pas une façade pour auteurice egotripée, non, juste une meuf au top.

2 ou 3 ans plus tard, je programme avec des copinou.e.s un concert de Talibam, un duo new-yorkais free-noise-jazz-bargeot à Besançon, et pour une raison qui m'échappe, je me dis que ça serait trop cool de demander à Anouk si elle est partante pour faire le visuel de la soirée.

Quand elle reçoit mon mail, je comprends qu'elle est en plein bouclage de deux bouquins mais... Le lendemain, je reçois sa proposition, qui défonce, et qui finira en affiches et en t-shirts tellement tout le monde était au taquet... Affiches qu'il fallait recoller régulièrement sur les murs de Besac parce que les gens la trouvaient cools et la décollaient pour eux (j'en ai vu des tonnes chez des tonnes de copaines depuis !).

20 ans plus tard, en 2023, je bosse pour le festoche et le soir de la remise des prix, je me retrouve à côté d'elle au théâtre quand elle reçoit le prix spécial du jury pour "Animan" : je prends une photo d'une précision impeccable qui mériterait easy le Prix Robert Capa Gold Medal, qui ne montre ni le trophée, ni la difficulté pour elle d'aller s'exprimer devant toute la profession... Tout le monde n'est pas à l'aise pour ce type d'exercice, et on peut décemment se poser la question de la pertinence de ces prix dont l'éclat peut sembler éphémère, un peu vain, un peu surfait, ou que sais-je, ce clinquant d'un jour tranchant avec les soucis pécuniers et la complexité financière qui touche la plus grande majorité des auteurices...
Mais voilà : en ce qui concerne la difficulté pour Anouk de se coltiner une pleine assemblée qui l'applaudit, on peut espérer que ce grand prix, décidé par cette même profession, arrondisse un peu les angles : Anouk Grand Prix en 2025, c'est ultra légitime, c'est une super nouvelle, une énième preuve que la perception de ce que peut être la bande dessinée n'en finit plus d'évoluer vite, de plus en plus vite.
Trop content !
Lisez Anouk Ricard,si ce n'est pas déjà fait ! On a l'embarras du choix.🔥❤️



13 février 2024

Comment montrer la bande dessinée ?

Petit passage à Angoulême pour partager avec quelques étudiant.e.s quelques heures à parler de bande dessinée et d'exposition. Quelle drôle d'idée ! 🤔😅

L'occasion de revenir sur quelques chantiers commissariaux auxquels j'ai contribué ces dernières années... et sur les prochains qui arrivent.  












28 janvier 2024

Entendre ce qui gronde.

Modeste contribution a l'effort collectif qui voit énormément, énormément de professionnel.le.s et d'amateurices du petit monde de la bande dessinée se rassembler pour exprimer un gros ras le bol.
#fibd






16 juin 2023

Des jurés et des pizzas.

La semaine dernière, j'étais à Angoulême le temps de contribuer au jury des DNA bande dessinée de l'EESI. 📜

On y a vu plein de trucs impressionnants et stimulants, on y a rencontré des jeunes personnes assez déters (qui se sont tout de même mangés l'épisode covid + une grosse crise très intense -pas terminée- au sein de leur école : ça c'est du cursus formateur hein) dont j'ai bien envie de montrer quelques photos de leurs travaux...
Mais faute de leur avoir demandé leurs autorisations, voici quelques photos qui résument une partie de ce 868547323475ème court séjour angoumoisin.

Avec dans le rôle de la jury cycliste, la talentueuse et chouette Léa Muriawec et dans le rôle de la pire vengeance culinaire jamais proposée par Renaud, une euh, pizza. 🍕😬




22 janvier 2023

Demandez le programme.


Nan mais cette affiche de Julie Doucet, quoi.
Pas peu fier d'avoir contribué à ce que tout ça se fasse, je dois bien l'avouer !

Dans quelques jours, c'est le début du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême. Tout le monde va courir dans tous les sens pour voir un maximum de gens et trouver les plus chouettes bouquins, et j'ajoute ma modeste contribution à la liste de choses à faire/voir/etc :  (edit d'instagrammeur a deux balles : je pensais tagger tout le monde après avoir découpé mon texte, mais on ne peut pas corriger ses propres commentaires sur insta ? Grrr.)

- jeudi 26 janvier à 10h, à l'Auditorium du Conservatoire, une petite présentation par Peter Maresca en proposition satellitaire à l'exposition Couleurs ! proposée par Sonia et Cathia Engelbach  : les origines de la bande dessinée par le fondateur de Sunday Press Books, maison d'édition spécialisée en rééditions patrimoniales maintes fois primées. Le type est un puit de science et surtout un vrai enthousiaste de la chose imprimée.

- jeudi à 14h en grande salle du Théâtre, masterclass de Junji Itô, par Stéphane du Mesnildot qui était aux manettes de l'expo consacrée au très grand japonais.

- jeudi à 17h, au Forum du Nouveau Monde, j'accueille Erik Svetoft, l'auteur suédois du grotesque et dérangeant SPA (L'Employé du moi), où l'on essaiera de comprendre ce qui est le plus perturbant dans son travail d'auteur, de dessinateur, d'animateur et ce qui sépare et rapproche tout cela.

- vendredi à 10h, Xavier Guilbert cuisine le grand mestre argentin Liniers, qui signe depuis plus de vingt ans ce qui est peut-être le strip le plus passionnant de notre époque. A chacun d'y retrouver sa part de Mafalda et de Peanuts, de Calvin & Hobbes ou de Krazy Kat. C'est à l'Auditorium du Conservatoire. Ça va être vachement bien.

- vendredi à 11h, du coté du Quartier BD Ciné Séries (au Cinéma CGR), Guillaume Gwardeath présentera le film dont il est le co-auteur, "Fanzinat, passion et histoires des fanzines en France", qui dure une grosse heure et qui sera suivie d'un petit bla-bla avec Julie Doucet, Jean-Christophe Menu et ma pomme. Je pense qu'on parlera de fanzines, mais je suis pas sûr.

- vendredi à 15h, découvrons "La bouleversante bande dessinée Brésillienne", avec pas mal de monde réuni pour l'occasion : Érico Assis, Marcelo Lelis, Marcello Quintanilha, Rogério de Campos, Luciana Falcon, André Diniz. Tout le monde aura en tête que le dernier Fauve d'Or a été remis en mars dernier à Marcello Quintanilha, qui revient donc avec la moitié du Brésil dans ses bagages.

- vendredi, juste après, à 16h, une rencontre qui s'annonce super entre Sole Otero, Maybelline Skvortzoff & Aroha Travé : des autrices remarquées récemment (pour Otero), très récemment (pour Skvortzoff, et très bientôt (Travé). C'est toujours casse-gueule de réunir des autrices, très vite ça peut donner un truc genre "les femmes dans la bd, gnia gnia nia", mais là on est du trio de choc quand il s'agit d'aborder la chose bande dessinée avec des voix singulières et qui pourtant se retrouvent sur certains points.

- vendredi à 18h30, on parlera de plein de choses et notamment du langage de la bande dessinée et de quelques-uns des ses possibilités avec Benjamin Adam et Martin Panchaud, deux auteurs qui ne rechignent pas à bousculer un peu nos habitudes de lecteurs, de lectrices. Ça sera salle Buñuel à l'Espace Franquin.

- samedi à 10h, on commencera à avoir des poches sous les yeux mais le grand Geof Darrow devrait nous réveiller un peu. Le dessinateur de "Big Guy and Rusty the boy robot" (avec Frank Miller au sénat) ou surtout de la série "Shaolin Cowboy" (désormais disponible chez Futuropolis, avec encore pas mal de choses à venir prochainement) est connu pour ses compositions prodigieuses, et ont donné envie d'arrêter de dessiner à plus d'un.e (ou le contraire, en fait), on parlera de son dessin vertigineux évidemment, mais aussi de l'aspect défoulatoire hardcore présent dans ses violentes critiques de l'Amérique de Trump. La thérapie de groupe sera assurée par Chris Stupnicki et ma pomme, en Salle Nemo, à La Cité.

- samedi à 12h, Forum du Nouveau Monde : on va voir comment relier les travaux de Sophie Guerrive, de Linnea Sterte et de Jens Harder. Quand vous mettez leurs livres les uns à côté des autres, c'est plus cohérent que ça en a l'air ! On va voir ça grâce à Sarah Vuillermoz, qui n'a plus à prouver qu'elle sait relier les choses impeccablement.

- samedi à 14h, on reste chez les cainri, mais direction la côte ouest, le long du grand pacifique, tout ça, avec Jordan Crane et Sammy Harkham, dont les derniers bouquins (sortis respectivement chez Ça et Là/L'employé du moi et Cornélius) sont des achèvements qu'il convenait de saluer correctement. On parlera de leur travail d'auteur, d'éditeur de revues collectives marquantes, et de bien d'autres choses, ça sera Studio Bagouet au Théâtre et c'est Xavier Guilbert (donc il y aura un powerpoint chiadé) et ma pomme (donc il y aura des "euh" dans l'énonciation des questions).

- samedi à 15h puis à 16h, deux rencontres successives autour de l'exposition Worldwide Comics Explosion, dont on s'est occupés avec Sonia Déchamps et Benjamin Route. Sur les dix auteurs et autrices montrées dans l'expo, on aura MS Harkness (USA), Juliana Hyrri (Finlande), Anabel Colazo (Espagne) et Sole Otero (Argentine) à 15h, puis Erlend Hjortland Sandøy (Norvège), Zuzu (Italie) et Pao-Yen Ding (Taïwan) à 16h. C'est à l'Espace Conférences du Pavillon Jeunes Talents.

- samedi à 17h, on va discuter un peu avec Julie Doucet Salle Buñuel à l'Espace Franquin. On montrera des images d'hier et aujourd'hui, on essaiera de parler de plein de trucs mais ça sera chouette si le public mettait la main à la patte après notre blabla : venez nombreuses et nombreux, c'est le moment de tout savoir sur l'œuvre de l'ultra chouette Julie.

- samedi, salle Nemo, 18h, un moment avec Derf Backderf, animé par Vincent Brunner. Honoré par une belle expo au dernier festival Quai des Bulles qui a été plus réactif que d'autres pour célébrer le bonhomme, ce devrait être un chouette moment où plutôt que de focaliser sur la version Netflix de Dahmer, on pourrit en profiter pour saluer aussi le très beau travail d'investigation et de reconstruction historique réalisé pour "Kent State".

- dimanche à 11h, direction salle Nemo pour une dose de bande dessinée québécoise avec Julie Doucet mais aussi Obom, Julie Delporte, Marc Tessier, Siris... Maël Rannou aux commandes, qui va probablement apprendre des choses sur la bande dessinée québécoise aux québécois, avant de payer sa tournée de poutine géante.

- dimanche à 12h, l'immense Cardon discutera avec Philippe Poutou, et c'est Lucie Servin qui modérera tout ça : une sorte d'anti-messe dominicale, pour bien amorcer la redescente de ce festival, ça devrait être pas mal du tout.

Bon allez, zou.
Je suis pas mécontent de cette prog pondue principalement avec Sonia, on a fait ce qu'on a pu, et c'est pas peu dire. On espère surtout que le plus grand nombre s'y retrouvera.

Ah oui et sinon : prévoyez d'avoir une piécette de 2 € dans vos poches durant ce festival. Je dis ça, je dis rien.

29 novembre 2022

Comment diable se retrouver dans la salle Ovale de la BNF ?

Il y avait un fond de 10 000 livres de bande dessinée autour de nous, mais combien d'autres ouvrages au dessus de nos têtes ?

Hier, l'incroyable salle Ovale de la BnF accueillait la conférence de presse du @bdangouleme : il était l'heure de présenter la programmation de la 50ème édition qui aura lieu en janvier prochain, et sur laquelle je bosse depuis quelques mois en donnant un coup de main au sein de la direction artistique.
L’occasion de partager un moment avec Sonia (qui ne dort jamais) et Fausto Fasulo (qui ne dort jamais non plus), soit la vraie DA de cette grosse bestiole qu’est le FIBD, et de dérouler les différents moments forts de cette édition à venir, et des différentes sélections (on en reparlera uh uh uh, mais quelle joie de voir autant de structures éditoriales chères à mon cœur depuis toutes ces années -vindzouss- largement représentées).



L'occasion pour mon langage corporel d'exprimer à quel point cet exercice fait partie de mes favoris... Bref.

L'occasion aussi de discuter vite fait avec pas mal de gens, et de constater que les choses se font (voir photo du très attendu « Suicide Total », soit le nouveau livre DESSINÉ de Julie Doucet, objet-livre assez dingue dans sa réalisation qui paraîtra à @editions_lassociation très prochainement).

Ce bref séjour parisien a quasiment achevé mon téléphone : d’ici jeudi, privilégiez les signaux de fumée pour me joindre !

(photo de la salle Ovale empruntée à @monsieurpinpon ; j'ai pris 4 photos toutes aussi pourries les unes que les autres, dont ce selfie débile du livre en question)

30 avril 2022

Chris Ware | Masterclass Angoulême 2022.

 La masterclass Chris Ware filmée le mois dernier lors du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême est en ligne. 🎥

Une petite heure de blablabla animée par Benoit Peeters et moi-même, et une belle standing-ovation finale pour un auteur dont on reparlera (très) bientôt ici-même.


16 mars 2022

❤️ JULIE ! ❤️

[et encooooooore un post en rapport avec le Festival d'Angoulême]

❤️ JULIE ! ❤️

De Julie Doucet, on est rarement fan à moitié.
Quand on aime son travail, c'est souvent avec entrain, avec passion même, parfois.
Ses lecteurs, ses lectrices sont souvent emplis d'un enthousiasme vivace lorsque l'occasion se présente de pouvoir parler d'elle, de ses bouquins.

Est-ce que nous réagissions ainsi parce que nous savions qu'une partie importante de son œuvre (la bande dessinée, en l'occurrence, car elle n'a pour autant jamais cessé de produire d'autres formes plastiques, par ailleurs) était comme figée, interrompue prématurément par les vicissitudes de la vie, et par les obstacles sur son parcours ?

Je vais m'aventurer dans quelque chose d'assez foireux, mettez ça sur le compte d'une bière de trop pour fêter notre autrice favorite : est-ce qu'en tant qu'homme, je ressentais une part de responsabilité quand à son amertume et son dépit, elle qui décidait de poser les crayons, épuisée par un environnement trop patriarcal pour qu'on l'ignore encore ?
Et puis évidemment, il y a comme une évidence, comme une montagne de regrets : et si Julie était simplement arrivée trop tôt, avec ses historiettes en forme de coups de pieds dans les mollets des mecs ? Avec ses collections de fragments oniriques ou autobiographiques avant l'heure, assemblés avec malice et justesse, mais pour un public encore peu habitué à ce type de procédés, surtout lorsqu'ils sont autant poussés ? Avec ses audaces décomplexées et tellement éclairantes sur la condition féminine ?

Une autre évidence : ce monde de promesses magnifiques qui se mettait alors en place, celui de l'édition alternative ou indépendante de la toute fin des années 80, n'avait aucune leçon à donner en termes de domination masculine rance et poisseuse. Comment la déception aurait-elle pu être autre chose qu'énorme ?

Le travail de Julie Doucet est aussi gigantesque qu'il est souterrain.
Qu'il soit reconnu à sa juste valeur, cela était déjà le cas pour bon nombre d'entre nous.
Réjouissons-nous que ces voix, additionnées aux nombreuses formes de bastons menées sur le front des luttes sociétales et féministes de ces dernières années, aient enfin permis de rappeler au plus grand nombre l'importance capitale, fondamentale du travail de Julie Doucet.

Ce soir, Julie est allée chercher ce Grand Prix sur la très grande scène du Théâtre d'Angoulême, et l'émotion véhiculée par ses petits gestes et par les trémolos dans sa voix était éclaboussante de sincérité, comme toujours.
Quand on est ému.e, on regarde maladroitement autour pour voir si ça se voit, comme pour se rassurer, et moi j'ai surtout vu plein de paires d'yeux brillants autour de moi.
Évidemment, sa très belle phrase de fin de petit discours cahin-caha aura rappelé l'essentiel. Et qu'elle considérait ce Grand Prix comme quelque chose qui revenait à chaque autrice d'hier, d'aujourd'hui ou demain, aura achevé de nous rappeler que le temps passe vite, et que certaines autrices nous manquaient énormément ce soir.

Une bonne photo bien pourrave de la belle passation entre Chris Ware, Grand Prix 2022, et Julie Doucet, Grand Prix de cette nouvelle édition.
Après deux ans sans festoche, quelle semaine délicieuse à vivre !

Ah oui et aussi, le plus important sûrement : demain jeudi 17 mars, rendez-vous à 11h au Cinéma CGR, 30 Rue Saint-Roch (à côté du Champ de Mars), pour une petite rencontre avec Julie Doucet, entre autres.
Youpi ! Vive Julie ! ❤

12 mars 2022

Building Chris Ware, 2023.

Et Building Chris Ware, l'exposition consacrée au goat, ça ressemblait à quoi, ça s'est passé comment ?



(Photo par Laurence Houot / FRANCEINFO CULTURE)

5 mars 2022

212 références.

Ça taffe au commissariat de l'exposition Chris Ware prévue au FIBD d'Angoulême en mars prochain.
Au compteur pour le moment : 212 références. Ouch !


24 janvier 2019

PFC#6 dans Libé.


PFC#6 dans Libération ! Allez hop, direction chez votre buraliste. Merci mille fois Marius Chapuis, on t'attends au musée du papier pour te remercier pour ce chouette article. ❤️

20 novembre 2018

Ben tiens.

En sortant de la conférence de presse du FIBD, alors que je récupèrais mes bagages a la consigne dont une guitare (ça arrive hein), une jeune femme m'a demandé si j'étais bien Chassol (également programmé dans le cadre du festival).
J'ai évidemment répondu ouais, il va sans dire.

8 mars 2018

Workshop angoumoisin, partie 98342586790987654.

Je suis arrivé hier matin à l'école d'Angoulême, on a tapé un fanzine de 132 pages (un long truc narratif inédit tout frais, pas un assemblage de trucs divers, hein) avec les étudiants (en partant de zéro, hein). Et ce matin on l'a imprimé a 50 exs, sinon c'est pas drôle. Grâce aux gentils loulous de l'atelier des Mains Sales et de l'imprimerie labeur du coin, on a même réussi à agrafer la trentaine de feuilles.
Salut Angoulême, on se revoit bientôt.