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5 septembre 2010

De toutes façons j'ai toujours préféré Victor Stone ou Rachel Roth à Wally West.

Du coup, que je n'arrive pas à rattraper le temps, ou les choses, ca semble assez logique. Bref.

Ces derniers temps, j'ai pris le temps de lire des livres et d'écouter des disques, qui s'ajoutent à la liste du coup à la liste longue comme le bras des choses dont j'aimerais discuter avec moi-même ici. En parlant de soliloque, vite fait en passant, une des découvertes les plus marquantes de ces lectures, celle de Han Ryner, dont je ne connaissais qu'un ou deux romans, et pas des choses comme son Petit Manuel Individualiste, qui a résonné entres mes parois crâniennes durant ces dernières semaines.

 

Bref, on y reviendra.

Je voulais simplement poster une note de blog pour évoquer la prochaine édition de Pierre Feuille Ciseaux, dont le site dit tout ce qu'il faut savoir.
C'est une résidence d'auteurs de bande dessinée qui se déroulera du lundi 27 septembre au vendredi 1er octobre, avec un weekend d'ouverture au public le samedi 2 et le dimanche 3 octobre. Et tout ça est organisé par l'association ChiFouMi, basée à Besançon, qui essaie tant bien que mal de mettre les petits plats dans les grands avec une armée de bénévoles motivés.
Voilà le visuel de cette seconde édition, dessinée conjointement par JC Menu, Etienne Lécroart et Andréas Kundig, pour l'OuBaPo :

 

Et puis à part ça, je passerais des disques le samedi 11 septembre à Trouville, pour la clôture de l'excellent festival Off-Courts, ainsi que le vendredi 24 septembre à La Vapeur de Dijon, dans le cadre du non moins terrible Tribu Festival organisé par les copains de Zutique.
Je suis assez fier et heureux de collaborer à ces deux gros machins, qui sont de vraies réussites en terme de propositions artistiques, et qui ne se fichent pas de leur public. Je dis pas ça parce que j'ai un ou deux nouveaux disques à y passer, hein.

Et puis sinon ces dernières semaines, du joli et du moins joli, mais aussi quelques trips avec les copains, dans les montagnes bernoises ou dans le sud-ouest.

 
 
 

 

Oh je sais bien : tout cela n'est pas très intéressant, finalement. Mais qui vous a dit que vous alliez trouver quelque chose à vous mettre sous la dent ici, hmm ?
Puisque c'est ça je m'en vais, tiens.
J.

12 juin 2007

Bored to death (fork mix).

Je vous préviens, vous allez vous faire chier aujourd'hui, les gens.
M'enfin, c'est comme vous voulez.

Ces derniers jours, j'ai eu une conversation avec un ami, concernant la littérature contemporaine nord-américaine, et parmi ses auteurs phares, quelques-un parmi les plus jeunes. Et une fois de plus, Bret Easton Ellis est revenu sur le tapis, forcément ; j'ai beau tenter d'expliquer qu'en ce qui me concerne, je reste sur les 3 premiers (les lois de l'attraction, american psycho, less the zero), ceux-là même qui l'ont véritablement fait décoller, il semblerait que je sois passé à côté des suivants, à en croire les nombreux échos que j'en ai. Bizarre, j'avais presque comme l'impression d'une régression... Bref. C'est marrant parce que du coup, ayant déjà relu les bouquins sus-cités, j'ai commencé à remater "The rules of attraction", l'adaptation ciné de Roger Avary, d'il y a quelques années ; bon, j'ai arrêté en cours de route, je trouvais ça assez pénible, en fait (j'étais déjà allé voir ce truc au ciné à sa sortie avec Fafa et Olive, je m'en souviens), mais heureusement, dans ce film, il y a Shannyn Sossamon.
Et Shannyn Sossamon, elle est simplement, terriblement, incroyablement belle.
Je sais, je sais, tout cela n'est pas très intéressant, j'en conviens aisément.
Alors le truc marrant, c'est qu'alors que j'étais en terrasse hier soir, et que je m'apprêtais à raconter aux potes que mon prochain chagrin d'amour serait signé Shannyn Sossamon (qui ne prendrait probablement pas le temps de répondre aux magnifiques déclaration d'amour que je pourrais lui envoyer si je savais qu'elle les recevrait, les lirait et prendrait le temps de demander à des amis francophones ce que semble valoir ce gugusse qui lui écrit de drôles de trucs sans la connaître, un peu comme un fan de base qui serait tombé amoureux d'une image, quelle drôle d'idée), alors, donc que je m'apprêtais à raconter ça aux potes, j'ai reçu le coup de fil annuel de l'horrible Thierry D., vieil ami de mon bled d'origine, celui-là même qui m'avait montré, le premier, un bouquin d'Easton Ellis (l'histoire ne se souviendra pas que nous avons été coupés, hein).
Comme quoi, hein, on est vraiment peu de choses, ma brave dame. Le grand cycle de la vie, la grande roue du destin, la boucle bouclée, et toi tu la boucles quand, hein, tout ça.
Voilà, je vous avais prévenu, vous allez vous faire chier, et pire encore, vous ne serez pas remboursé.

Et attention, c'est pas fini, ca va même être de pire en pire : je voulais vraiment prendre le temps de vous raconter l'histoire de l'infection dûe à un poil incarné, qui se termine tragiquement aujourd'hui, après une visite chez mon toubib (quand même, ouais) ; j'aurais voulu prendre le temps de prendre quelques photos bien dégeulasses de cette énorme bosse qui, lentement, a pris le temps de se développer, à peu près à distance égale de ma bite et de mon nombril, exactement là ou passe l'élastique de mon caleçon, ou la ceinture de mes jeans. Le truc qui, jour après jour, passe du stade de petit relief marrant à celui de grosse bosse infectée, qui fait mal, même quand on appuie plus dessus. Bon, voilà, ce n'était donc pas un cancer du nombril, pas plus qu'une gangrène de l'intestin grêle, mais simplement un putain de poil incarné, mon premier en 34 ans, je vous sens ému, imaginez ce qu'il en est pour moi, c'est bien simple, je pourrais presque pleurer tellement tout ça est beau.
Bon, je suis allé chez le toubib, il a percé et essayé de purger un peu le truc, et je vous jure sur tout ce qui m'est cher que plusieurs jets dégueulasses sont sortis de cette petite bosse ventrale, pour aller s'éclater un peu partout dans le cabinet, c'était un peu comme dans Alien, quand les mecs ont la bestiole qui sort de leur bide, sauf que ca aurait été tourné à la "Bad taste", en vachement plus réaliste. Super dégeulasse. Je voulais simplement partager ça avec quelqu'un, parce que personne ne semble en avoir grand chose à carrer, autour de moi, ce que je déplore, notez. Voilà, c'était l'histoire triste (car finie) de mon poil incarné ; la prochaine fois, nous parlerons de constipation, je vous assure qu'il y a pas mal de choses poilantes (ah ah ah) à dire à ce sujet. Ou pas.
Eh, je vous avais prévenu, dites pas le contraire !

Bon. J'ai fichu le nez dans mes comptes, c'est une confirmation : je ferais un bien piètre financier, il m'est simplement impossible de m'en sortir convenablement à la fin de chaque mois, quelles que soient mes rentrées d'argent. Non pas que cela me déprime outre-mesure (ça fait une paie que je suis au courant, je suis quand même aux premières loges pour m'en rendre compte, et depuis le temps...), mais tout de même : chaque mois, j'ai l'impression d'en faire de moins en moins (ca fait au moins 300 ans que j'ai pas pris l'Eurostar, le mois dernier je n'ai raqué que 4 disques et 2 ou 3 bouquins, et encore : des poches, c'est dire)...
Je me demande ce que je fout de ma tune. Je me questionne en me demandant ce que cela serait si j'étais un gros fumeur, un poivrot notoire, ou un tox de première, et par projection, ca me désole encore plus.
Alors j'ai quand même rattroupé toutes ces notes trainant ici et là, au fond des poches de mes jeans usés, de mon sac pourrave, et mine de rien, le compte est bon ; comme disait ma vieille voisine d'hlm, à Dole, "ca va vite, quand même, hein...", tu m'étonnes John. Quelques choses apparaissent clairement, il me faut bien l'avouer : un pot de glace Ben & Jerry (version 500 ml, le minimum, quoi) coûte en moyenne 6,5 euros, ce qui, il faut bien l'admettre, est carrément prohibitif. Rares sont les points de vente ici bas, il faut se taper les chaînes de pizza, une vraie tannée. Ca tient du produit de luxe, purement et simplement, et le pire, c'est que j'ai beau le reconnaître, ca ne m'a empeché d'y laisser un bras ou deux le mois dernier ; 12 pots sur les 10 derniers jours, j'ai compté, j'ose pas aller plus loin dans l'historique, mais il me faut envisager un truc, je sais pas, moi, une cure, ou une ablation des papilles, histoire que je finisse pas ma vie attaché à un congèlo.



Les crèmes glacées, ma brave dame, les crèmes glacées auront ma peau. Les glaces, et les femmes, aussi.

A part ça ? Eh bien la fin de semaine fut mouvementée, d'abord parce qu'avec la clique nous avons enchaîné les Retours du Boogie, d'abord jeudi soir à Besançon, puis vendredi soir à Lyon, avant un retour (après une nuit blanche, de rigueur) le samedi midi à Bes', pile-poil pour le taf... Bon, j'ai eu droit à "Salut Macha Béranger" tout l'après-midi, y'a pas à chier, je suis trop vieux pour ces conneries, c'est plus de mon âge, merde...
Le boogie bisontin ? Mouairf. Je suis pas convaincu que l'on ait fait ce qu'il fallait faire, à partir du moment où nous avons joué dans un endroit qui n'est pas des plus réputés pour la curiosité de sa faune. Bon, ca a bougé (un peu), il y avait les potes (pas mal), mais dans l'ensemble, j'ai l'impression qu'on aurait pu assurer davantage. Anyway. Le boogie lyonnais, lui, était curieux ; d'abord, on s'est bien tué le dos avec Narqo, pour charger trois tonnes de matos dans sa bagnole, idem pour décharger, eh, si c'est la rançon de la gloire, vous auriez pu me prévenir... Là-bas, la clique des lyonnais était dans la place (pas mal de dolois, de Serge la Pute à Howie, en passant par Nico P. ou Rouquin, bordel !), tout comme la clique à Tristan, et puis la visite de copains lyonnais (Fred, Mike...), idem pour pas mal de "copains" myspaciens, tout ça... Bon, on a joué jusqu'après l'ouverture, c'était fat (un peu trop wildstyle à mon goût, pas très construit tout ça, mais bon, c'était une soirée-test pour nous, quand même), mais que l'un d'entre nous, à tour de rôle, doive être à la caisse, au-dessus des escaliers menant à la cave où l'on jouait, c'était casse-burne, quand même, ca pétait un peu nos habitudes de "construire" (uh uh uh) ensemble la soirée...
Heureusement, la soirée s'est terminée en after chez Tristan, où après une brêve et infructueuse tentative de trouver le sommeil (à 7 dans une petite chambre, ambiance survoltée à côté, hardcore), nous avons fini en croissants-freesbee-jus de fruits peu après le lever du soleil, sur le square à côté de chez Tristan. Evidemment, j'ai loosé comme un con dans le bus m'amenant à la Part-Dieu pour chopper mon train pour Besançon (raté la station de bus, à moitié omnibulé par le décolleté le plus hardcore que j'ai vu de ma vie, tout ça dans un cosmos cérébral des plus obscurs, ca faisait beaucoup, hein), mais au final, je me suis bien marré, et rien que pour ça, j'attend la prochaine avec impatience. Quand je vous dis que ma vie est formidable, hein ? Hein ? Hum.

En parlant de prochaine, on a une période calme jusqu'au 21 (fête de la saucisse, de la bière chaude, et de la reprise de Cabrel) (mais ca repart fort à compter de ce moment, hein !), je vais tâcher d'en profiter pour bosser un peu sur les 54154654 projets musicaux en cours de route. Pour celles et ceux qui s'étaient manifestés en ce qui concerne la compil "un peu love quand même" dont j'avais parlé il y a déjà quelques semaines, j'ai une solide excuse pour le retard : je vous avais parlé d'une compil avec un joli packaging, tiré à pas trop d'exemplaires, tout ça, eh ben au fil de sa conception, la bestiole s'est transformée en triple compil.
Donc voilà, quoi ; forcément, le mix, la gravure, la petite fabrication, tout ça est très artisanal, même si mr Steinberg n'est pas un manche, et prend, forcément, un peu de temps. Mais celles et ceux qui ont fait signe, pas de problèmes : vous serez les premiers à avoir le truc, à une ou deux personnes près...

De retour de Lyon, direction la lib', pour recevoir monsieur Phicil, qui est probablement l'auteur de bande dessinée avec qui les conversations, enfin, peuvent sortir du sempiternel terrain de la bande dessinée pour aller emprunter des chemins autrement passionants, ceux, par exemple, du jazz.
Je ne m'étendrais pas sur "London Calling", série qu'il dessine et qui est publiée chez Futuropobis, en ayant déjà dit suffisement à ce sujet, je crois.
Par contre, Georges Frog, qui est discrétement publiée chez Carabas, mérite le détour à plus d'un titre ; de manière subtile et juste, sans audace déplacée ni ambition démesurée, Phicil réussit à combiner deux de ses amours, la musique et la bande dessinée, de manière assez fine. Il y est donc question de jazz, du jazz, évidemment, mais on sent dans ce récit que l'auteur, qui a reçu une solide formation en la matière, ne cherche pas à n'user que d'un seul composant du genre ; on pense alors à la manière un peu bancale et maladroite qu'avait utilisé Renaud Dillies pour son premier bouquin chez Paquet. Si il y avait un certain charme dans la fraîcheur de son dessin, il passait à côté d'un truc essentiel lorsque l'on se frotte à l'histoire du jazz, chose que n'évite pas Phicil, s'employant avec application et maîtrise à en faire un élément important de son "Georges Frog" : les origines raciales du jazz, facteur déterminant et à l'importance évidente, et les conditions dans lesquelles la communauté noire a accouché de ce sacré machin... Chez Dilliès ? Que dalle. Et ça précisement là que Phicil réussit : Georges Frog se situe dans la seconde moitié des années 30, et si l'antropomorphie est une fois de plus à la base du bouquin, il n'est pas très compliqué de déceler, ici et là, des réferences et des détails d'une justesse impeccable, et bienvenue ; les personnages sont des animaux, mais ils apparaissent, à la lecture, tantôt noirs, tantôt juifs, tantôt agés, tantôt plus jeunes... Phicil s'est brillament tiré de la mise en place d'un environnement précis dans le premier tome, mais le rythme et l'histoire décolle réellement dès le second tome, sorti ces derniers jours ; nul doute que la petite histoire qu'il met en place (celle de Georges, musicien passioné, son entourage, ses amis, son amour pour une Calliope, son didactisme à l'égard d'une jeune musicienne, et bien d'autres choses), continuera d'explorer en parallèle la grande histoire (le jazz, latu sensu : sa naissance, sa récupération précoce, ses composants, ses grandes figures).
Evidemment, certains diront que Blutch, Avril ou Igort se sont déjà frottés au registre, parfois avec réussite et panache ("Total Jazz", soit les planches que Blutch proposait régulièrement dans JazzMag, est pour moi, malgré son aspect "compilation", l'un des meilleurs ouvrages de cet auteur, et du coup, l'un des meilleurs bouquins que j'ai eu la chance de lire, tout simplement), et ils auront raison, c'est rien de le dire. Néammoins, comme je l'ai dit plus haut, le propos et l'ambition de Phicil se situent ailleurs. Plus qu'un hommage, qu'une déclaration d'amour à ce registre musical, il crée une fiction délicate et réussie, qui pourra tout à fait convenir aux non-amateurs de jazz. Cette série, que l'on pourrait affilier aux univers Poisson-Pilote de chez Dargaud et Expresso de chez Dupuis (en admettant que l'on puisse encore trouver une linéarité, une volonté précise dans la ligne éditoriale de ces deux collections, ce qui n'est pas gagné) prouve que Phicil, encore jeune auteur, n'est pas "simplement" le dessinateur d'une série qui n'est pas (pour moi), à la hauteur de l'ambition affichée ; il est aussi un auteur complet (avec Drac aux couleurs, qu'il faut citer), à découvrir.

En parlant de jazz, il me faut citer la virée dijonnaise d'il y a une dizaine de jours, pour le Tribu Festival de Dijon, initié par ces furieux de chez Zutique. A mon grand regret, les aléas de la vie, étant, hélas, ce qu'ils sont, j'ai encore foiré mes autres virées pour assister à quelques uns des rares rendez-vous vraiment mortels de l'année musicale à Dijon (le même soir, il y avait Motorhead au Zenith de Dijon...). Bon, j'aurai au moins eu ma dose avec une soirée qui l'était pas mal aussi, mortelle... Tumi and the Volume, sud-africains qui rappellent autant the Roots première époque que Justice System (par exemple), seront à Besançon en octobre, pour la seconde édition du festival Musiques de Rues. Show à la cool, le trio basse-guitare-batterie fait ce qu'il peut pour accompagner (dans un spectre relativement large) le flow de Tumi, et si les musicos ne m'ont pas totalement séduit (quelques pérégrination afro-funkisantes de bon aloi, mais pas forcément super-carrés, j'ai trouvé), Tumi, lui, est un putain de mc ; davantage dans la prestance et la posture, faussement maladroite, apparemment modeste, que dans la prouesse vocale, où le mec connaît ses limites, mais les évite consciencieusement. Un show hip hop organique inspirée et dynamique, vraiment agréable et à découvrir.
Antibalas, eux, étaient au bout de leur tournée, et un peu aussi au bout du rouleau. Pour les avoir vu au moins 3 fois ces 3 dernières années, je crois pouvoir dire que la clique afrobeat ricaine n'était pas au super top ; ce qui n'est pas très grave, parce que même en petite forme, les zozos envoient suffisament pour occuper l'espace, au propre comme au figuré, et c'est rien de le dire. Mention spéciale pour l'interprétation de "beaten metal", morceau qui figure sur leur dernier album, "Security" : formidablement exécuté, et vaillament amené.
A la fin de la soirée, je suis quand même allé saluer le toujours souriant Manu Boubli, qui devait clôturer la soirée ; le temps d'aller placer au zozo que les compils de chez Comet, le label parisien dont il est l'un des deux principaux instigateurs (si je ne m'abuse), n'ont quasiment jamais quitté mon dj bag depuis leurs sorties... Entre autres ! Le grand retour de Tony Allen, le mythique bla bla bla batteur de Fela bla bla bla, idem : cela n'aurait peut-être pas vu le jour sans les gens de Comet. Rien que pour ça, méga respect, tout ça, etc.
Mais le meilleur moment de la soirée, pour moi, fût, tout au début, la prestation du Tigre des Platanes, fabuleux quartet jazz français, pour l'occasion accompagné (ou accompagnant ?) Etenesh Wassié, une graaaaaande chanteuse ethiopienne. On reparlera, je l'espère, de leur ethio-jazz un peu halluciné, mais complètement habité, convoquant l'ambiance d'un Nil Bleu pas très loin, mais aussi la chaleur, la moiteur ethiopienne, les envolées surprenantes et surtout, leur compréhension de cette musique... et leur ambition, celle de l'habiller de leur parcours jazz plus large. Au final, une drôle d'immersion en contrées un chouïa plus sec, mais paradoxalement complètement rafraichissantes. Un moment imparable, et je me réjouis de voir réapparaître dans ma contrée bisontine le quator (sans Etenesh cette fois), toujours en octobre. La classe.

Quoi d'autre ? Ah oui, le prochain numéro de L'Affaire du Siècle tome 5 est sur les rails. Il sera énorme, gigantesque, et il y aura une sacrée évolution au sujet de l'impression de la couv, si si, puisque je vous le dis ; vous savez ce qu'il vous reste à faire si vous voulez participer à la teuf...

Une fois que j'aurais dit que "La comédie des menteurs", bouquin signé David Ellis, est un drôle de polar écrit à rebousse-chronologie, et qui tient parfaitement la contrainte, ma foi (Série Noire, chez Gallimard), que Will Self, c'est quand même pas si mal que ça, et que le dernier Gasface propose un très bon entretien avec Jacques Audiard, un chouette entretien avec Alchemist, mais essaie en contrepartie de nous intéresser à Booba (en couv', qui plus est) avec un entretien totalement creux (on l'aurait parié), eh ben j'aurais tout dit.
Alors voilà, à très bientôt, ou pas.

On air on radiojUne :
- Secret Frequency Crew "Forest of the echo downs", ouhlàlà.
- l'ami Nao, dont on peut écouter les créations sur sa page myspace ici-même, nous a gentiment refilé une copie du set que le Retour du Boogie à proposé lors de la soirée ElectroClique au Moulins de Brainans, il y a quelques semaines. C'était Tristan et moi aux platines, ca dure 2 heures, si quelqu'un demande je le met sur megaupload ou quelque chose comme ça, c'est un peu rough au niveau du mix mais bon, y'a quelques bons morceaux, quand même... 8)
- JackHigh. Cherchez donc un peu, merde.
- Hawd Gankstuh Rappush MC's Wid Ghatz "2 hype 2 wype", j'aimerais voir la tronche des mc's...
- Alcor m'a gentiment refilé des mixes d'n'b, et celui de l'album launch party de Soul:ution (avec Calibre, Catalyst & Marcus Intalex) est simplement mortel.
- et puis en ce moment, c'est Lou Donaldson en boucle sur l'ordi, ce qui ne me stimule pas trop à aller me coucher, alors qu'il est 2 heures du mat et que vraiment, ce blog, ce n'est pas une bonne chose, hein.

A tout bientôt, ou pas.

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21 mai 2007

Holidaaaaayyyyy !

Pour fêter le premier jour de ces 15 jours de vacances qui débutent (la France qui se lève tôt, quoi), quoi de mieux qu'une mise à jour du blog ? Ca me donnera l'impression de faire quelque chose, pendant que les barbecues et que les périodes de glande intensive en terrasse se suivent, que les nombreuses lectures en cours n'avancent pas (il y a des périodes, que voulez-vous que je vous dise ?), bref, ca va m'aider à déculpabiliser devant cette productivité au ralenti qu'est ma vie...

Si je ne mets pas ce blog à jour, c'est probablement parce que je n'ai pas grand chose à raconter.
Je vous vois venir : le fait de n'avoir rien à dire ne m'empêchait pas de déblatèrer à loisir il n'y a encore pas très longtemps, je sais... Ces derniers jours, une sorte de morosité ambiante achevait de me persuader que j'avais d'autres choses à foutre que de poster des trucs ici bas.
Et puis en fait, non, alors me revoilà.

Plusieurs raisons à cette morosité, que dis-je, cette glauquitude : passons sur le changement de climat (il pleuvait des poutres alors que je tapais ces premiers mots hier), un peu près aussi enthousiasmant que le changement de président et de gouvernement. Il y a au moins un truc qu'on ne pourra pas reprocher à Notre Président Adoré A Nous Autres Français De France : la franchise avec laquelle le mec plante le décor, apâts putassiers, plantes vertes jetables, et sombres traîtres compris. Rarement le cynisme n'a été aussi grand, et nous n'en sommes qu'au balbutiement, même si la machine est sûrement très bien huilée, n'en doutons pas. Bref. Et drôle de sensation en voyant son faciès ruisselant de sueur (qui aurait loupé le jogging quotidien de Notre Président Adoré A Nous Autres Français De France ? Hein, qui ?) : celle de ne pas reconnaître le chef de l'état. Impossible, je n'arrive pas à m'y faire, et c'est pas faute de ne pas le savoir, pourtant... Mais non, j'y arrive pas. Bref.

Alors quoi de neuf ? Eh bien pas grand chose. Je joue au frisbee au soleil avec les copines et les copains, je bois de bières en terrasse, je garde les chats des copains qui partent en weekend... Et à ce sujet, je ne saurais que trop conseiller à leurs lecteurs de ne pas hésiter à s'inviter chez Nanss et Guigui : hier soir, c'était sushi pour tout le monde (la suite des aventures d'Oslo est toujours ici, sur autobiogriffue), et putain, il déchire ce Guigui.
En parlant d'Autobiogriffue, un super-méga-gros-big-up à mon homeboy Dampremy Jack, qui assure l'intérim de l'accompagnement musical d'Autobiogriffue : en plus d'être un des pires auteurs de bande dessinée que la Belgique ait jamais connu, le mec place en premier track de sa sélection l'immondissime Elvis (heureusement, il balance aussi Aretha, du Wilco, Amy Winehouse, et il chie sur Sufjan ; je l'aime bien, ce mec !). Impeccable pour accompagner la sortie d'une nouvelle démonstration de foutage de gueule édité chez Warum, et signé avec sa tendre moitié, l'intrépide et moustachu des genoux Marshall Joe. J'ai déjà eu l'occasion, maintes fois, de dire tout le bien que je pensais de cette sacrée grosse paire, souhaitons à celles et ceux qui n'ont pas encore succombé à la fièvre brussssseloise de découvrir eennnfffiiiin (mieux vaut tard que jamais) l'un des trucs les plus drôles de ces dernières années.



Et pour rester dans le sujet "Ah, ces stéphanois", il ne faudra pas louper de chopper le dernier album d'Angil & the Hiddentracks, "Oulipo Saliva", qui se paie le luxe d'associer savantes et multiples contraintes tout en demeurant tout simplement savoureux à l'écoute, sorte de pop-folk d'apres-demain, livrée avec quelques très justes remontées Anticoniennes. Quand j'aurais ajouté que le sus-mentionné Guillaume Long a signé la pochette et les "notes" du conséquent livret accompagnant cet album, j'aurais tout dit, alors voilà.

Pour rester dans les oreilles : après les annulations de dates du Retour du Boogie pour cause de fermeture intempestive de bar (RIP La Crèmerie...), des tonnes de bonnes nouvelles semblent arriver pour notre bande de joyeux drilles. Quelques dates à venir, tout d'abord :



- ce jeudi 24 mai, Zo et moi tâcherons de placer quelques minutes de Boogie lors de la Pod Bataille qui se tiendra au bar Le Cousty (rue de Dole à Besançon), dès 21h. Plein de teams apparemment aussi motivés les uns que les autres, ca peut être marrant...

- le jeudi 7 juin, au même Cousty, Le Retour du Boogie au grand complet, pour une soirée qu'on espère bien wildstyle.

- le lendemain, c'est à Lyon que ca se passe, au Boulevardier (dans le 1er arrondissement, près de l'église St-Nizier). Logiquement, nous y serons les 4, et on espère que nos copains lyonnais seront de la partie (appel du pied, appel du pied...).

- fin juin, une date dans un endroit encore musicalement inexploité au centre-ville de Besançon, mais on en reparlera d'ici là, et déjà quelques rendez-vous sur Chartres et Troyes, durant l'été. Quelques dates, quoi (consultez notre page pour les dernières dates...) !

Et pendant que j'y pense, que celles et ceux à qui je dois envoyer mon dernier petit mix ne s'affolent pas (vous commencez à me connaître, hein...), il se trouve que son enrobage devrait être encore plus beau que prévu, mais que cela va me prendre un tantinet plus de temps. Le contenu ? Oh, lui est bouclé depuis belle lurette, merci. Ca arrive, no panic.

Dans le registre "c'est le printemps, occupons-nous et sortons donc un peu", j'ai encore foiré le premier weekend d'inauguration du festoche de Chaumont, grrr.
Le 18ème Festival international de l'affiche et des arts graphiques de Chaumont a donc débuté le weekend-dernier, et jusqu'au 24 juin, et apparemment, une fois de plus, c'est du tout bon ; déjà, l'idée de voir une exposition sur l'oeuvre de Paul Rand, rien que ça...



Et puis apparemment, la grosse installation de Richard Niessen défonce aussi, ca fait donc deux bonnes raisons d'aller passer quelques heures du côté de la Haute-Marne...

Niveau lectures, j'ai bien rigolé (mais n'en avais-je pas déjà parlé ?) avec le salopage du "Above the clouds" de Jordan Crane, sorti chez Dargaud. Je m'étale pas parce qu'il me semble bien l'avoir déjà fait, mais putain, que c'est moche comparé à la version parue chez Fantagraphics il y a déjà quelques mois. Le temps passe, mais rien ne change, hein ; il paraitraît même que Crane a contribué à ce reformatage bien foireux. Si c'est vrai c'est à n'y rien comprendre.

Côté livres sans dessin, je suis dans une période Will Self ("Ainsi vivent les morts", c'est quand même pas mal du tout, merde), et j'y reviendrais (si, si) ; vous avais-je déjà parlé de Vladimir Pozner ? Incroyable. Cet auteur, traduit essentiellement chez Julliard, et dont j'avais déjà entendu maintes fois parler, est en train de me coller une fichue claque. Il faut absolument que j'arrête cette chiante habitude de creuser l'oeuvre d'un auteur qui m'a plu l'instant d'une lecture ; d'abord, parce que ca peut ne pas fonctionner à chaque fois (et ca semble assez légitime), ensuite parce que merde, j'ai plein d'autres trucs à lire. Dur.
Et puis sinon, les récréations avec Jorn Riel, c'est très bien aussi. Ca lave la tête, ca soulage les zygomatiques, bref, je suis en définitive assez client, décidément.
Et j'attend de mettre le nez dans la première biographie de Roland Topor. Ca aussi, ca devrait valoir des points.

Retour aux lectures avec des gribouilles dedans : "Antti Brysselissa", de Max de Radiguez, est un des ces très nombreux petits bouquins qui risquent de passer inaperçus, parce que publiés par une structure qui leur offrira une moins bonne promotion et une moindre mise en place en librairie qu'une collection Expresso ou, pire, KSTR. Néammoins, les belges de L'Employé du Moi, dont j'ai déjà bien des fois vanté les mérites, continuent sur leur lancée, celle de proposer des récits ancrés dans le réel, les deux pieds dans un quotidien dont il est de plus en plus difficile de tirer une moêle originale, ou un tantinet inédite.



Max de Radiguez, lui, a saisi les possibilités offertes par le médium bande dessinée, et ne s'encombre pas d'audaces scénaristiques poussives et réfléchies. Il ne raconte pas une histoire grandiose, mais la forme qu'il met en place lorgne quelque part du côté d'un John Porcellino un peu plus "soigné" (pour l'apparente simplicité du dessin), en un peu moins spontané, mais en presqu'aussi efficace. Une chouette petite histoire de rencontres et de découvertes, que j'avais loupé lors de sa parution online sur le site de L'Employé du Moi. Vivement la suite !

En parlant de KSTR, dont l'attitude marketting reste la plus belle rigolade de ces derniers mois (ex-aequo avec la-collection-32-de chez-qui-vous-savez), les premiers soupçons se confirment : un bel effet d'annonce pour une première salve franchement peu convaicante, et un peu près aussi rock'n'roll que ma grand-mère. Je resterai donc à me marrer devant les beaux bandeaux publicitaires balancés sur pas mal de sites pros : la base de données Electre, une des premières ressources online pour les professionnels du livre, se voit donc défigurée par de sordides bandes noires présentant KSTR comme un farouche et punkoïde éditeur... Mort de rire.
Allez, Bastien Vivès, s'il n'est pas le champion du dessin de lèvre (ni de nichons, d'ailleurs, ou alors on croise pas les mêmes filles), possède un chouette, vrai style propre ; ses mouvements, ses personnages sont très dynamiques, il y a une certaine classe dans l'évolution dans l'espace des filles et des garçons que l'on croise dans son "Elle(s)". L'histoire n'est pas inoubliable, là aussi on est dans les relations amoureuses, les rencontres ches de jeunes adultes, de nos jours, mais elle se lit sans difficulté. Non, la vraie qualité du bouquin, c'est son trait, son encrage (je ne suis pas à donf de sa colorisation) ; j'attendrai de prochains bouquins de ce jeune auteur plutôt prometteur pour me faire une idée...

Sylvain Chaumaz, lui, continue sur sa lancée de mini-road-trips hallucinés, et hallucinants. Celles et ceux qui se souviennent de la bruyante virée orchestrée dans le dernier (gros) collectif Bile Noire d'Atrabile, retrouveront avec plaisir son chauffeur impassible de personnage principal. Jubilatoire et rythmé, "Nationale 13" est une délicieuse petite Patte de Mouche (L'Association), enlevée et acide juste ce qu'il faut. C'est vachement bien, Sylvain Chaumaz !

Fabcaro, quand à lui, a crée sa franchise de vente par correspondance, et son premier catalogue est édité chez 6 Pieds sous Terre ; "La Bredoute" (oui, oui, vous avez bien lu), est une véritable ode à la consommation par voie postale, et les objets complètement dispensables qui y sont présentés deviennent, sous ses descriptifs tellement crétins, totalement désirables. C'est con comme la lune, mais on rigole beaucoup, et de bon coeur, devant le jusqu'auboutisme étalé ici.
Moins drôle, le drôle d'exercice de style présenté par Reiser (que je croyais mort, comme quoi, hein), dans la même collection Lépidoptère :



Rhôôôô c'est mal, tout ça... Avant de passer pour un encore plus gros con que je ne suis, vite, passer discrétement à quelque chose de plus sérieux... Tiens, le Frederik Peeters nouveau tant attendu est sorti !

Le premier tome de "RG" s'intitule "Riyad-sur-Seine", et la collaboration Pierre Dragon-Fred Peeters démarre sur les chapeaux de roue, pour autant qu'on apprécie le registre dans lequel on retrouve le genevois...
Bon, le polar, le noir, les histoires de flics, de filature, de surveillance, tout ça, je dois avouer, c'est pas trop ma came, à la base. Je sais, je sais, il y a des romans, des films, des tonnes d'exemples à citer pour me prouver qu'on ne peut généraliser ainsi, à l'emporte-pièce, que chaque genre cache des perles ; n'empêche que : jusqu'à maintenant, j'ai pas trouvé vraiment matière à m'enthousiasmer, c'est comme ça, le polar m'emballe pas.
Alors après, il y a bien des façons de faire, et c'est une fois de plus sur ce registre qu'on peut imaginer Peeters se décider à se coltiner avec le genre... Avec pléthore de détails, de précisions sur la manière de faire des superflics, les élèments s'installent et les non-évenements typiques de leurs vies s'enchaînent : entre l'expérience et les souvenirs de Pierre Dragon, et le savoir-faire de raconteur de Peeters, la matière ne devait pas manquer, et elle ne manque pas.
Reste le storytelling, là ou le suisse sait exceller ; et c'est bien grâce à cette savante manière de faire que le bouquin décolle véritablement, au delà de l'intérêt présenté par un "simple" polar... Et le dessin, le découpage, le rythme, tout roule, fluide, limpide, presque passionnant. Je dis "presque", parce que malgré son talent, les ficelles du récit, délibérement ancrées dans le réel et détachées de toute tentative d'extrapolation-entertainment-t'as-vu, ont un curieux goût de déjà-vu, déjà-lu, déjà-entendu... Et c'est bien la première fois qu'on aura pas l'impression de savourer quelque chose de sacrèment inédit signé du suisse, d'ailleurs. Opinion finale : un bon polar, voilà. Et l'étrange certitude que si cette rencontre avec Pierre Dragon s'était faite avec n'importe qui d'autre, on aurait un probable néo-polar contemporain dans les pattes. Au moins, c'est Peeters qui s'y est attelé, et c'est déjà ça.

Bon, tout ça c'est bien joli-joli, mais quand même : j'avance lentement mais sûrement dans les intégrales Peanuts de Schulz (en VO, faut pas déconner non plus, hein), et bordel, rien à dire. Les années passent, les personnages évoluent (même si l'essentiel était déjà posé dès les tout premiers strips, quoi qu'on en dise), et on touche bien souvent au génie. Comment ca, "rien de neuf" ? Ah bon, d'accord.

Ah, pour parler encore un peu de trucs pour les oreilles, la nouvelle édition du Tribu Festival de Dijon, toujours proposé par les infatigables de chez Zutique. Déjà le 9ème rendez-vous, depuis belle lurette incontournable (les dijonnais ne mesurent pas la chance qu'ils ont...), avec une affiche audacieuse, comme à l'accoutumée :
- mercredi 30 mai, l'anglais Anthony Joseph, still spreadin' the word, et bien accompagné (The Spasm Band), ainsi que le clarinettiste Denis Colin et la chanteuse Gwen Matthews, pour un probable très grand moment d'exploration de musique afro-américaine. Ca devrait vraiment être mortel, on en reparlera.
- jeudi 31 mai, la clique d'Antibalas (dont le dernier skeud vient de sortir chez Anti), back a La Vapeur, mais aussi Tumi & the Volume, groupe sud-africain oeuvrant dans un post-hip hop organique dont on dit énormément de bien (merci Tristan pour le tuyau, dedzousss), à checker donc. Et puis une création qui peut être mortelle aussi : la rencontre entre Eténèsh Wassié (une audacieuse chanteuse éthiopienne) et Le Tigre des Platanes, fameux quartet jazz pluri-instrumentiste. Ca aussi, ca peut être sacrèment bonnard.
- le vendredi 1er juin, sympathique entrée en matière pour les deux jours "Repérages Prague", les 7 et 8 juillet à Bibracte (Morvan) ; le samedi, gros programme imprégné de Maroc, avec une "déambulation" dans Dijon, et de multiples concerts ; et le dimanche 3 juin, jazz et musiques improvisées...
5 jours avec des concerts à partir de 3 euros pour certains, une affiche qui n'en finit pas défricher dans le sens des plus belles découvertes, eh ben les quelques jours sur Dijon se précisent, hein...

On air on radiojUne (bientôt également de retour sur Autobiogriffue, j'y travaille...) :
- La quarantaine de tracks issus de "Da 1st installment", de notre papounet à tous. Du bon gros Jay Dee, par petites tranches. Et comme d'habitude, si certains trucs ne sont pas inoubliables, quand même certaines programmations à tomber par terre.
- Bon, j'ai déjà parlé du "Oulipo Saliva" de Angil & the Hiddentracks, un peu plus haut...
- Hudson Mohawke continue de tout déchirer sur son passage. Cet espèce d'obscur écossais produit du beat cradingue et hypnotique, dense, rugueux, et super mental tout en pensant à tes pieds, alors toi aussi, jeune, va kiffer Mohawke. A noter qu'il y a quelques semaines, le lascar à proposé un petit mix radio pour BTS Radio, encore dispo online sur www.btsradio.net. Il y en a d'autres plus récents sur sa page myspace. Ouuuch !
- Bon, je suis désolé, mais ceux qui ont collé le second Tv On The Radio un peu trop vite sous leur premier album devrait prendre le temps de réécouter le truc. "Return to cookie mountain" est un putain de gros album, et puis c'est tout, nan mais.
- Et le français Debruit, qu'on pourrait par extension rattacher à la clique bleep hop décomplexée en plein essort des Flying Lotus, Fulgeance, et consorts (et dont le papa pourrait être Dilla, justement, et la maman, je sais pas, moi, Scott Heren ? Ou les Sa-Ra ? Bref, vous avez le topo), comment il va ? Eh ben il cogne bien tes tympans, et s'octroie parfois quelques aides précieuses, comme Eriks (de Meanest Man Contest, chez Plug Research), qui vient poser sur "Get Blum".
- Du copinage pur et dur, mais pour la bonne cause : "Bullshit" est un nouvel hymne en puissance proposé par Electrons Libres, et on espère que les petits projets qui tournent autour porteront leurs fruits (ya know who you are !), vite vite vite...

Allez, bonne semaine jeunes gens.
Portez-vous bien.