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13 août 2025

Çà va pas là ! - un coup de main aux éditions Çà & Là !

Comme pas mal d'autres structures éditoriales indépendantes, la belle maison Çà & Là traverse une mauvaise passe, expliquée en long, en large et en travers sur cette page HelloAsso : l'opération Çà va pas là est donc orchestrée par l'association des ami-e-s de çà et là, et il reste encore un peu de temps pour contribuer à l'effort collectif. 

 

Çà & Là
est un éditeur auquel je suis attaché : je me souviens, lorsque j'étais encore libraire (vindzouss), de l'annonce de la création de cette structure exclusivement orientée sur les traductions.
Je me souviens aussi avoir été partagé, comme d'autres, en découvrant cette nouvelle.

C'était en 2005. Le petit milieu indépendant de l'époque semblait accueillir avec modération la création d'une structure éditoriale qui se "contenterait d'acheter des droits", sans miser sur la création... Dans un contexte le plus souvent précaire, les inimitiés pouvaient vite s'installer, la solidarité entre acteurs du petit milileu de l'édition étant un concept bigrement variable...
Bref. Les premiers bouquins sont sortis : on commentait la fabrication, la maquette, on émettait des hypothèses et on découvrait ce que signifiait, en France, le fait de s'intéresser à la création réellement internationale au sens le plus large possible, sans jamais donner l'impression de se caler des œillères : Serge Ewenczyk, fondateur et rouage principal de la jeune structure, avait fait un drôle de choix, mais donnait l'impression de savoir où il allait, porté par un enthousiasme et une réelle curiosité envers ce milieu qu'il découvrait au fur et à mesure que les livres publiés trouvaient, ou non, leur public, et ce notamment grâce à quelques premiers librairies plutôt motivés pour jouer le jeu.

J'aimais déjà beaucoup Peter Kuper, Liz Prince, Andi Watson que j'étais content de pouvoir désormais partager avec le lectorat français. J'avais mis de côté Judd Winick et pour lui comme pour tant d'autres, je me faisais donc une cure de rattrapage de quelques VO manquées.
En 2006/2007 (j'ai un doute), Serge nous permet d'accueillir Linda Medley à la librairie, à l'occasion de la parution de "Château l'Attente". Je me souviens aussi avoir adoré "Ma Mère était une très belle femme", de la sud-africaine Karlien de Villiers, qui reste l'un de mes livres favoris publiés chez Ça & Là. En quelques mois, on était quelques librairies à avoir essayé de contribuer à l'installation, puis à la reconnaissance de cette jeune maison.

Depuis, les années ont passé, pas mal de bouquins sont parus, Çà & Là à sorti quelques best-sellers incontournables. Je pense à l'excellent travail réalisé autour de l'œuvre de Derf Backderf : ce dernier, que j'ai eu la joie d'accueillir à plusieurs reprises, de Besançon à La Rochelle, ne tarit jamais d'éloge sur Çà & Là, et se réjouit comme au premier jour de la chance qu'il a eu d'avoir été publié là ; ou encore à "La couleur des choses" de Martin Panchaud, qui revient de loin en terme de "traduction" d'objet éditorial qui n'aurait pu jamais voir le jour sous cette forme.
Il y a beaucoup d'autres titres qui n'ont pas forcément eu les mêmes faveurs, et certains l'auraient peut-être mérité.

Dans un contexte économique où l'on sait bien ce qui préside souvent aux choix, aux orientations des structures éditoriales contemporaines, Çà & Là a récemment montré la voix du discernement et en quelque sorte, à suivi une vraie cohérence avec ce qui transparaît dans son catalogue : en 2024, la structure est devenue une SCOP, animée par ses quatres salarié.e.s que sont Serge Ewenczyk (toujours éditeur et président), Hélène Duhamel (éditrice et directrice artistique), Marie Hornain (éditrice et relation presse), Louise Fourreau (éditrice et relation libraire). La défense d'une vraie bibliodiversité passe par ce type de décisions, et parce que la maison galère en ce moment, je tenais à participer à leur appel au soutien : d''où cette modeste petite contribution à l'effort, consistant à lister quelques bouquins qui me semblent très notables, et que je conseille à chacun.e d'aller commander sans attendre auprès de leur libraire favori, qui le recevra en quelques jours si elle/il ne l'a pas déjà en rayons. 

Attention : tout ça est bigrement subjectif.
Vous êtes prévenu.e.s ! 


Première ligne : les gros cartons de la maison :

« La couleur des choses » de  Martin Panchaud (2022)
« Kent State, quatre morts dans l’Ohio » de Derf Backderf  (2020)
« Trashed » de Derf Backderf  (2015)
« Mon ami Dahmer » de Derf Backderf  (2013)

Deuxième ligne : des auteur.ice.s incarnant pas mal ce que Ça & Là peut proposer aussi ces dernières années :

« Bradley à Bradley’ de Connor Willumsen (2023)
« Naphtaline » de Sole Otero (2022)
« L’Epée » d’Anabel Colazo (2022)
« Ne regarde pas derrière toi » d’Anabel Colazo (2020)
« Le Centre de la Terre » d’Anneli Furmark (2013)
« Petite terrienne » de Aisha Franz (2012)

Troisième ligne : des auteur.ice.s cainri que j'étais bien content de voir publié.e.s en français :

« Victory Parade » de Leela Corman (2024)
« Déplacement, vol.1 » de Joshua Cotter (2015)
« Déplacement, vol.2 » de Joshua Cotter (2022)
« Les Gratte-Ciel du Midwest » de Joshua Cotter (2011)
« Pittsburgh » de Frank Santoro (2018)
« Storeyville » de Frank Santoro (2010)
« Tu m’aimeras encore si je fais pipi au lit ? » de Liz Prince (2006)

Quatrième et cinquième lignes : les gros classiques incontournables d’auteur.ice.s incontournables :

« My Perfect Life » de Lynda Barry (2025, dans quelque jours si je ne dis pas de conneries)
« Come over Come over » de Lynda Barry (2024)
« Mes Cent Démons ! » de Lynda Barry (2014)
« Ruines » de Peter Kupper (2015)
« Arrête d'oublier de te souvenir » de Peter Kuper (2009)
« Anthologie American Splendor, Volume 2 » de Harvey Pekar (2010)
« Anthologie American Splendor, Volume 3 » de Harvey Pekar (2011)
« Anthologie American Splendor, Volume 1 » de Harvey Pekar (2009)
« Alec, L'intégrale » de Eddie Campbell (2011)

Enfin, dernière ligne : Un petit top 5 très très personnel, bouquins remarqués ou pas mais que j’affectionne particulièrement :

« Keeping Two » de Jordan Crane (2022).
Un chef-d'œuvre d'exploration du trauma par un de mes auteurs favoris, trop rarement traduit en français. En plus d'être incroyablement touchant, le bouquin enchaîne sans en avoir l'air pas mal de prouesses formelles, des choix de narration à ceux de composition.
« Gast » de Carol Swain (2014).
Une exploration intime tout autant qu'environnementale, magnifiquement réalisée par une autrice anglaise qui aurait mérité davantage d'attention, il me semble.
« Annie Sullivan & Helen Keller » de Joseph Lambert (2013).
Formidable à plus d'un titre : d'abord parce qu'incroyablement audacieux d'un point de vue formel, le livre s'appuie sur une histoire des plus bouleversantes : il retrace la rencontre et la relation entre Helen Keller (1880-1968), gamine américaine sourde, muette et aveugle, avec sa tutrice, Anne Sullivan (1866-1936), malvoyante déterminée qui apprendra à la petite Helen à lire, écrire et parler. La bande dessinée, ici, relate des notions, des émotions, comme peu d'autres langages auraient pu le faire. 
« En mer » de Drew Weing (2011).
Allégorie poétique et inspirée, sous la forme d'un petit livre semblant relater une énième aventure maritime : ça ne ressemble à rien d'autre, et c'est tout simplement très réussi.
« Ma Mère était une très belle femme (édition augmentée) » de Karen de Villiers (2010).
Par la bande, la dépiction de la vie durant l'apartheid par une autrice sud-africaine qui enchaîne les souvenirs d'enfance, de jeunesse, avec un sens de l'à-propos, une justesse et une délicatesse comme on en lira peu.

Tous les bouquins sont décrits sur le site de l'éditeur, et sont commandables sur leur site ou dans n'importe quelle librairie digne de ce nom.


7 juillet 2025

On ne badine pas avec les célébrations.

Ça bosse dur dur sur un gros projet impliquant 2 ou 3 auteurices d'un peu partout.
2 ou 3... ou 78, je sais plus.
78 ?! Mazette, allez j'y retourne, y'a du taf.


17 juin 2025

Chris Ware. Drawing is Thinking | une édition du CCCB, à Barcelone.

J'ai reçu le formidable catalogue d'exposition proposé par le Centre de Cultura Contemporània de Barcelona qui accueille jusqu'en novembre une très très belle itération de l'exposition consacrée à Chris Ware.
Il est super !

Nombreux et nombreuses furent les personnes m'ayant demandé si l'une ou l'autre des moutures initiales de l'expo Ware bénéficierait d'un catalogue d'exposition, et la réponse était toujours frustrante : non, non, non, grrrrrr, non, ben non.
Les raisons étaient nombreuses et souvent frustrantes, aussi je ne citerai que les plus justifiées et pertinentes, laissant les autres, les mauvaises, aux oubliettes des mauvaises décisions : une nouvelle version du livre de Benoît Peeters (La bande dessinée réinventée, aux Impressions Nouvelles) sortait tout juste, et le splendide Monograph de chez Rizzoli, paru en 2017, demeure une somme qui fait tout à fait le taf s'il s'agit de combler les adorateurs.trices de l'auteur (et qui plus est : un ouvrage absolument fabuleux à tous niveaux -y compris sa fabrication folle !- pour moins de 40 balles).
Cela faisait deux raisons, donc.
N'empêche, entre le nouveau matériel peu croisé jusqu'ici, les quelques approches obliques portant sur le travail de Ware, et les quelques pistes que l'on avait pu commencer à explorer sur ces expos, les entrées pour bosser sur un BEAU catalogue ne manquaient pas. J'ai été particulièrement frustré par tout ça, mais ainsi va la vie.

Hors ! Les bonnes gens du CCCB devaient se dire la même chose que moi, que l'on avait l'embarras du choix, et ont donc décidé de faire le taf.
Et plutôt super bien ! Un peu plus de 200 pages de belles repros bien choisies et de textes de grande qualité (traduits en anglais, en plus du catalan initial), joliment mis en forme, et pour 20€ tout juste

Pour celles et ceux que cela pourra intéresser, j'imagine que Rina Zavagli et Simone Mattotti de la Galerie Martel auront très probablement quelques exemplaires à leur galerie parisienne ou à celle de Bruxelles ; Rina ayant fait office de cheville ouvrière de première catégorie dans cette épopée européenne, s'il y a un endroit où trouver l'ouvrage, je me dis -sans leur avoir demandé- que cela pourrait bien être par là-bas ! 

Un salut amical -en plus des remerciements- à toute l'équipe du CCCB pour la grande rigueur et les chaleureux échanges, et particulièrement à Ada Claver, Carlota Broggi et Mònica Ibáñez
 : l'expo a pas mal tourné en Europe et il en est des structures accueillantes comme des personnes qui les pilotent ; pas mal de gens aussi discrets que débordés, mais occasionnellement et pour mon plus grand bonheur, quelques humains qui consacrent volontiers un peu de leur temps et de leur attention à accompagner correctement toute la vie d'un projet.

Il reste encore quelques semaines pour passer par Barcelone ! En plus des raisons habituelles, il y a des choses que l'on est pas près de revoir de si tôt en Europe...





27 avril 2025

Adrian Tomine à Paris | Galerie Martel

Le jeudi 15 mai 2025 aura lieu le vernissage d'une exposition consacrée à Adrian Tomine à la Galerie Martel, en présence de l'américain qui vient passer quelques jours dans le secteur, avec notamment des moments de dédicace à Paris le vendredi puis à Bruxelles le samedi.

Je vais faire l'aller retour à la grande ville pour voir tout ça : autant d'œuvres de Tomine en France au même endroit, ça n'arrive pas si souvent que ça, et la Galerie Martel m'a en outre gentiment proposé de rédiger un petit texte de présentation de cet auteur (voir le communiqué de presse en ligne), dont pas mal de livres (tous publiés chez Drawn & Quarterly) m'ont été très importants et que je conseille à tout le monde ; il faut notamment prendre le temps de lire l'une des dernières cordes ajoutées à l'arc du cartoonist : le très réussi The Loneliness of the Long Distance Cartoonist, traduit chez Cornélius en 2018 sous le titre La Solitude du marathonien de la bande dessinée.

Il me faut ajouter que la sélection des œuvres est formidable, prenant le temps de ponctuer chacune des étapes marquantes du parcours de l'auteur. On a du Optic Nerve séminal, des pages plus récentes (et notamment du livre cité plus haut), du travail d'illustration pour la presse évidemment, mais aussi quelques formidables dessins en rapport avec ses histoires adaptées au cinéma, que cela soit par Jacques Audiard ou Randall Park, entre autres...
Qui en sera ?



17 avril 2025

"A Monty", par Zak Sally.

Je ne saurai que trop vous conseiller la lecture de cette courte bande dessinée en ligne.

"A Monty", par Zak Sally.





24 mars 2025

Thomas Ott @ CartoonMuseum Basel, CH.

Vendredi dernier avait lieu le vernissage de la très belle exposition From Scratch consacrée au travail du toujours impressionnant Thomas Ott, et qui se tient jusqu'au 22 juin 2025 au CartoonMuseum de Bâle.

Il faut bien le dire, ou du moins, l'écrire : les sujets et auteurices que l'on retrouve dans ce formidable endroit bénéficient de magnifiques intentions, et ces quelques années on a eu l'occasion de baver à plus d'une occasion devant le travail réalisé, les corpus assemblés, les approches partagées.

Le travail de Thomas Ott est valorisé comme je n'avais encore jamais eu l'occasion de le voir. L'exposition réussit le tour de force de souligner les différents angles attaqués par le suisse allemand, de faire jaillir l'importance de la narration dans son travail sans jamais sacrifier au pur aspect plastique, ce piège tendu dans lequel tout le monde a finit par tomber un jour lorsqu'il s'agissait d'évoquer ce travail unique. On pourrait en parler des plombes, mais les nombreux livres de Thomas sont souvent reliés à cette idée persistante qu'une technique laborieuse, qu'une pratique singulière doit occuper le terrain lorsque l'on essaie de les circonscrire. C'est évident et il n'est pas question de passer ça à la trappe : les dizaines de pièces exposées ici sautent à la rétine, comme à l'accoutumée. C'est du Ott. Évidemment que c'est dingue, fascinant, hypnotique, déstabilisant.

Mais l'univers du type ne tient pas qu'à ça. Il n'est pas qu'un illustrateur un brin génial, aux outils peu courants, à l'univers graphique identifiable de suite. Ce serait déjà assez fou en soi, certes. Mais il se trouve que Ott a des choses à raconter, des rythmes à communiquer, des personnages à faire vivre, ou à tuer, des histoires à boucler, des ressentis à faire émerger par délà les coups de pointe dans l'épaisse couche de noir qu'il gratte depuis des décennies déjà.

L'exposition fait tout ça très bien, elle éclaire pas mal de choses et conjugue toutes ces intentions avec minutie. La grille de lecture posée sur cette somme fonctionne parfaitement, et les plus grand.e.s amateurices du travail de Ott auront des surprises, en découvrant très probablement des travaux inédits à leurs yeux. Planches parues dans de vieux Strapazin, travaux d'études, commandes diverses : le tout donne le tournis. C'est formidable.

Le vernissage avait attiré pas mal de curieux (combien de fois dans sa vie se retrouve-ton à la même table que Christoph Fischer ou Lorenzo Mattotti, et bien d'autres encore ? C'est un bon repère je crois...) et pour ma part j'étais très content de pouvoir croiser les toujours pétillants Christian Gasser ou Noyau, entre autres voisins trans-frontaliers pas si éloignés, mais assez pour ne pas pouvoir profiter de leur solaire proximité si souvent que ça.

Le lendemain, mon gars sûr Ed m'a fait découvrir la librairie-gallerie Stampa, et parce qu'il nous fallait rentrer tôt, nous n'avons pas diggé du côté de Plattfon Records. J'ai rapidement fait un crochet du côté de Mystifry, étape désormais classique de mes passages à Bâle.
Et puis le train nous attendait. Enfin, c'est un peu plus compliqué que ça...

Merci Annette Gehrig et l'équipe du CartoonMuseum pour l'accueil et cette exposition très, très réussie.

📷 @derekliwanpo.photography

📷 @derekliwanpo.photography

📷 @derekliwanpo.photography


 Photo :  Zab, jamais très loin de là où il se passe quelque chose. 












 


15 mars 2025

Drawing is Thinking | une exposition barcelonaise.

Il y a quelque temps déjà, j'ai eu l'insigne honneur de contribuer à une exposition consacrée au formidable Chris Ware. Je me suis assez répandu à ce sujet sur ce blog, je vais aller droit au but cette fois, promis uh uh uh...
Le corpus réuni, qui avait été partagé avec le public lors du Festival d'Angoulême puis lors d'une expo à la BPI du Centre Pompidou en 2022, a voyagé un peu partout en Europe depuis, et la dernière escale prévue semble imminente : Chris Ware | Drawing is Thinking démarre le 2 April au Centre de Cultura Contemporània de Barcelona, en Espagne, jusqu'en novembre.
Chris Ware sera présent, notamment pour une lecture le même jour, ça va être super.
Comme d'hab.


15 novembre 2024

BD Colomiers : Drawn & Quarterly | une échappée éditoriale.

BD Colomiers : Drawn & Quarterly | une échappée éditoriale.
L'expo est quasi prête. 👀
On espère qu'elle vous plaira. 🤞

Gros gros gros big up @amanda.sandysandals @hitgwen @frqncoi, mega clap clap a la clique au top du @collectif_cartel et au top duo @bureau.independant, et puis super ♥️ aux bénévoles qui ont contribué au travail de ouf avec un enthousiasme communicatif.
Tophs piquées aux copaines sur place, et puis aussi sur les insta des collègues ci-dessus, que je remercie une 89765432ème fois.

LESSSGO COLOM. ➡️ @bdcolomiers ♥️🔥















9 novembre 2024

Fast forward to the future.

En 89/90, je vais passer plusieurs séjour à Toulouse pour voir la clique @powellperalta déglinguer les infrastructures de Blagnac, chez "Les petits pois sauteurs", une asso de skaters parmi les plus dynamiques de France à l'époque (si t'as les genoux ruinés en 2024, toi aussi tape dans tes mains). Même si j'y ai quelques potes, jusqu'à l'an passé je n'avais jamais refichu les pieds à Toulouse, parce que : ainsi va la vie - mais je m'éloigne.
A Montréal, au même moment, le canadien Chris Oliveros fonde les éditions @drawnandquarterly , une maison d'édition que je découvrirai un peu plus tard.

Fast forward to the future, comme le samplait All Natural sur "Future Is Now", à la fin de leur album "Second Nature", mais je m'éloigne une nouvelle fois.

La semaine prochaine, dans le cadre de @bdcolomiers (dans le pays toulousain, donc), on propose une expo qui lorgne sur les 35 ans de Drawn & Quarterly, dont le catalogue est devenu au fil du temps une véritable fenêtre sur la réalité de la création contemporaine.
On est forcément sous une tonne de frustration(s) car résumer 35 balais le temps d'une expo d'un festival de trois jours, c'est inévitablement des choix, des angles, des décisions pas faciles à prendre : quand on apprécie la bande dessinée moderne, on ne peut pas éviter les nombreuses œuvres essentielles publiées par D+Q, qui fort heureusement bénéficie de traductions françaises le plus souvent largement à la hauteur à tous les niveaux. Réduire cet ensemble, tous ses ingrédients, c'est presque douloureux.
Mais bon : on a mis la papatte sur deux ou trois trucs pas trop moches, en revisitant toutes les époques traversées par l'éditeur durant tout ce temps.

A Colomiers donc, déboule pour plusieurs jours une bonne partie du staff D+Q d'aujourd'hui, mais aussi Chris Oliveros himself (qui a signé quelques livres fort appréciables ces dernières années), et quelques auteur·ices maison, genre @marcbelldept ou encore Seth, que j'aurai d'ailleurs le privilège de cuisiner lors d'une rencontre le dimanche.

"C'est un peu chelou son approche marketing approximatif pour nous vendre l'expo !" me direz-vous : c'était pas vraiment de cela dont il s'agissait, en fait. C'était juste ma manière de souligner pour la 9876543ème fois que décidément, ce monde est tout petit, et que le temps passe vite, aussi.
N'empêche : j'espère que l'expo plaira à celles et ceux qui la verront.

Photo Blagnac 1990 : ©Ride In Peace.
Couverture du 1er numéro de la revue Drawn & Quarterly, 1990.



5 novembre 2024

Lance-baballe.

Ces dernières semaines, j'ai taffé sur plusieurs trucs en lien avec la bande dessinée.

Dans ces moments-là, ça devient systématique : je peux plus en lire du tout, ou alors, pour creuser le sujet de mon chantier professionnel en cours, à la limite (ou en relire, coucou Seth).

De fait, je fais d'autres choses :
- j'avance pas sur mes lectures en cours, toutes commencées depuis plus d'un mois pour la plupart, mis à part le dernier @reversemagazine (hey @vincent_small_studio Small, hey @airrev ).
- je me fais opérer de conneries bénignes mais qui agrandissent ma box-score de balafres.
- j'emmène ma fille se faire bouffer par des vélociraptors.
- je monte dans l'énorme américaine d'un vieux pote de Tavaux que j'avais pas vu depuis le siècle dernier.
- je me demande ce qu'il faut attendre de l'humanité quand je vois qu'elle fabrique aussi des lance-baballes à toutou.

Semaine prochaine, lessssgo @bdcolomiers
: on en recause, je retourne fignoler les cartels en écoutant @feliciathegoat et @thecure.