En 89/90, je vais passer plusieurs séjour à Toulouse pour voir la clique @powellperalta déglinguer les infrastructures de Blagnac, chez "Les petits pois sauteurs", une asso de skaters parmi les plus dynamiques de France à l'époque (si t'as les genoux ruinés en 2024, toi aussi tape dans tes mains). Même si j'y ai quelques potes, jusqu'à l'an passé je n'avais jamais refichu les pieds à Toulouse, parce que : ainsi va la vie - mais je m'éloigne.
A Montréal, au même moment, le canadien Chris Oliveros fonde les éditions @drawnandquarterly , une maison d'édition que je découvrirai un peu plus tard.
Fast forward to the future, comme le samplait All Natural sur "Future Is Now", à la fin de leur album "Second Nature", mais je m'éloigne une nouvelle fois.
La semaine prochaine, dans le cadre de @bdcolomiers (dans le pays toulousain, donc), on propose une expo qui lorgne sur les 35 ans de Drawn & Quarterly, dont le catalogue est devenu au fil du temps une véritable fenêtre sur la réalité de la création contemporaine.
On est forcément sous une tonne de frustration(s) car résumer 35 balais le temps d'une expo d'un festival de trois jours, c'est inévitablement des choix, des angles, des décisions pas faciles à prendre : quand on apprécie la bande dessinée moderne, on ne peut pas éviter les nombreuses œuvres essentielles publiées par D+Q, qui fort heureusement bénéficie de traductions françaises le plus souvent largement à la hauteur à tous les niveaux. Réduire cet ensemble, tous ses ingrédients, c'est presque douloureux.
Mais bon : on a mis la papatte sur deux ou trois trucs pas trop moches, en revisitant toutes les époques traversées par l'éditeur durant tout ce temps.
A Colomiers donc, déboule pour plusieurs jours une bonne partie du staff D+Q d'aujourd'hui, mais aussi Chris Oliveros himself (qui a signé quelques livres fort appréciables ces dernières années), et quelques auteur·ices maison, genre @marcbelldept ou encore Seth, que j'aurai d'ailleurs le privilège de cuisiner lors d'une rencontre le dimanche.
"C'est un peu chelou son approche marketing approximatif pour nous vendre l'expo !" me direz-vous : c'était pas vraiment de cela dont il s'agissait, en fait. C'était juste ma manière de souligner pour la 9876543ème fois que décidément, ce monde est tout petit, et que le temps passe vite, aussi.
N'empêche : j'espère que l'expo plaira à celles et ceux qui la verront.
Photo Blagnac 1990 : ©Ride In Peace.
Couverture du 1er numéro de la revue Drawn & Quarterly, 1990.
9 novembre 2024
Fast forward to the future.
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