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27 juin 2009

My head is like a yoyo.

Hier soir, putain de bon moment devant le Roscoe Mitchell Chicago Quartet, dans le cadre du 28ème Festival Jazz & musique impro en Franche-Comté, sous les trois tonnes de flotte qui n'en finissent plus de tomber.

Accompagné par Hugh Ragin à la trompette, Harrison Bankhead à la contrebasse, et Tani Tabbal à la batterie, le gars Roscoe, après avoir pris le temps de poser son truc (et d'en effrayer quelques uns au passage...), se montra comme ce qu'il semble demeurer après toutes ces années : un musicien énorme, porteur d'une carrière exceptionnelle (69 balais quand même), et approchant toujours "la chose" avec un enthousiasme, un regard qui explique aujourd'hui encore ce qui a pu motiver la création de l'AACM (Association for the Advancement of Creative Musicians), en 1965 (cherche pas, t'étais pas né, zozo).



Quelque temps plus tard, le bonhomme, toujours au centre d'une belle clique de furieux, fût à l'origine du Roscoe Mitchell Art Ensemble, qui devint vite The Art Ensemble, pour finalement devenir the Art Ensemble of Chicago. Et rien que d'écrire çà, je suis encore ému d'avoir assisté à une représentation du bonhomme...




(ouais, çà se nomme un classique, ce genre de trucs).


(The Art Ensemble of Chicago : Famoudou Don Moye, Roscoe Mitchell, Lester Bowie, Joseph Jarman, Malachi Favors. Picture © Enid Farber).

Ceux qui n'ont rien d'autre à foutre que de lire le contenu de ce blog savent à quel point la scène autour de l'AACM m'est importante, et j'éviterais donc de me répandre comme la grosse tanche que je suis : le concert était brillant, merci à l'équipe d'Aspro-Impro pour le taf accompli chaque année, vaille que vaille.
Et dire que la semaine prochaine, dans le cadre du festival Mégaphone de Dijon (une autre programmation des plus enthousiasmantes, bordel de merde ! La classe les gars), j'aurais ENFIN l'occasion de voir un autre de mes musiciens favoris, monsieur Doug Hammond. Putain ce que je suis content !).



Bien. Roscoe hier soir, donc.
Au delà du coeur et de l'esprit regaillardis, je ne suis pas parti les mains vides : étaient présents ces sympathiques gens de chez Rogue Art, label d'édition discographique dont le catalogue eut tôt fait de devenir incontournable. Et là, j'esquive la sempiternelle complainte du gros con fataliste qui pleure le manque de disquaires dignes de ce nom, ici ou ailleurs, en précisant que même si tout çà ne vaut pas un bon shop, on peut commander les brillants disques au catalogue Rogue Art sur leur site, oui oui, juste ici.

En septembre 2006, Michel Dorbon, cofondateur du label, donnait une interview pour l'excellent Taran's Free Jazz Hour, l'un des meilleurs radioshows actuels du genre (d'ailleurs, on peut retrouver l'émission du côté d'Angers, Nantes et Toulouse, en plus du formidable site web), interview right there. Taran est un type formidable, dont chaque émission respire la passion, et l'enthousiasme souvent justifié. Un peu la classe, quoi.
Il n'y a pas de surprises majeures durant cet entretien téléphonique, juste les envolées enthousiasmantes et communicatives de vrais passionnés échangeant autour, bien évidemment, de leur vision de l'état du jazz aujourd'hui. Et au delà du constat (toujours alarmant) sur le monde de l'édition discographique, on ressent bien la passion démesurée de cet homme (de ces hommes, car ils sont deux à échanger).

Ce matin, donc, j'écoute "Anaya" de Nicole Mitchell, Hamid Drake et Harrison Bankhead, paru chez Rogue Art, et je me régale (et vous ?).

Quand j'aurais dis que ce disque est mixé par John McEntire, j'aurais fait une transition parfaite pour évoquer également l'une des sorties les plus attendues de cette année (du côté de la rue du Pater à Besançon en tout cas), parce qu'un nouveau Tortoise, msieur dame, cela s'accueille toujours dignement, nom de dzousss.



Visiblement, vu le calendrier des dates, c'est pas encore cette année que je verrais Tortoise en concert. Bordel !

Et à part çà ?

J'ai lu "Effondrement" de Jared Diamond, en Folio Essais.
Malgré une polémique à son sujet, j'ai été fasciné par ce bouquin, plutôt très accessible pour le largué en moi, qui envisage comme crédible la décroissance, tout en hésitant sur l'achat de nouvelles baskets... J'exagère (à peine), mais ce livre donne un éclairage nouveau sur la problématique de la croissance démographique, et des besoins, de la surconsommation qu'elle engendre.



J'avais, il y a quelques années, beaucoup aimé "Shirker" de Chad Taylor, dont j'avais parlé à l'époque sur ce chaâââarmant petit blog. Ce n'était donc pas un investissement hasardeux, même si j'y ai cru sur le moment, d'avoir acquis "L'Eglise de John Coltrane", paru récemment chez Christian Bourgois.
Moins ébouriffant que Shirker, il y a assez de maîtrise dans ce bouquin pour en faire, je crois, une lecture hautement recommandable. En tout cas, j'ai vachement accroché, et je dis pas çà parce que le bouquin traite d'un mec super endetté qui hérite d'une collection de disques de fou furieux, ou d'une chanteuse pseudo-jazz disparue dans la Chine maoïste... On y parle de musique, évidemment, mais pas seulement. Le rythme très particulier adopté par Taylor donne un certain goût à ses récits, c'est notamment cela qui pourrait le caractériser : un drôle de rythme. Et de belles histoires.
(note : je pensais en avoir parlé ici-même lors de sa lecture, en 2005, mais après vérification, je n'avais fait que le citer. Pffff, feignasse de merde).

J'ai lu "La reformation des imbéciles" (qui n'est pas une étude du conglomérat des patrons suisses), de Nathalie Constans, aux éditions du Chemin de Fer, et mazette, je dois bien avouer que c'était surtout pour observer de près la facture de ce bouquin (plutôt bien fait, plutôt pas mal !), mais aussi pour les nombreuses incursions graphique de Jean Lecointre. Ah ! Jean Lecointre.
Cette nouvelle bien barrée confronte la petite-fille de Géronimo et Iggy Pop, sur fond de terrain vague, quelque part du côté de Détroit. C'est risqué, mais ça fonctionne, et puis les montages complètement bargeots de Lecointre en rajoutent sur la densité en gentille folie douce du récit.



Je suis en train de me remettre une nouvelle couche du magnifique "Engin explosif improvisé" de Loulou et Kiki Picasso (paru à L'Association), l'occasion cependant de citer leur site formidable, drôle, sauvage, acide et bienvenu : ca s'appelle La Fraternité des Précaires, et c'est simplement génial.
Génial dans la fraîcheur permanente dans laquelle ces zozos errent depuis toutes ces années, et génial aussi parce qu'immensément jouissif, surtout lorsque cette fameuse Fraternité note des actes aussi remarquables que celui-là, qui a probablement fait jaser du coté de l'hôtel particulier des Lagardère & co. C'est toujours çà de pris dans leurs gueules de gros cons.
Un livre à se procurer d'urgence, avant qu'il ne pète.

Je suis en train de finir un bouquin de David A. Beronä, "Le roman graphique - des origines aux années 1950", paru à La Martinière. More soon.

J'avais parlé de "6,6 Milliards de Perruches", pièce de théatre proposée par la Compagnie Si t'es pressé fais un détour ?
Bon, les muscles de ma capsule rectale se crispent à la simple évocation de ce qui restera pour moi une curieuse expérience, mais globalement, et même si nous sommes tous très conscients des nombreux points faibles de cette première expérience commune (première écriture, première mise en scène, première production de la compagnie, et euh, premiers pas sur les planches pour mézigues...), nous sommes vachement contents de l'accueil qui lui a été fait. On remet çà très bientôt, et ne manquerons pas de vous tenir au jus. Au cas où, un mail pour contacter la Compagnie : sitespressefaisundetour (at) gmail (point) com.
Quelques photos, et vous avez le droit de garder le silence, oui je portais une chemise et alors, hein ? J'ai pas le droit de porter de chemises ? Bordel.




(je crois que ces deux photos sont © Mathieu Faivre)


Allez, un peu d'autres images pour le weekend, avec moins de chemises :




(© Elise Stella).

Ah, sinon, je ne sais pas si vous êtes au courant, mais Farah Fawcett est morte cette semaine. Je me demande si Jill Munroe n'était pas l'une des responsables des mes premiers émois lors de mes tous premiers questionnements sur l'orientation sexuelle... Eh oh, j'avais pas dix ans, gardez donc vos réflexions hein !

Et puis il y a eu d'autres morts ces derniers jours, enfin il me semble.



Perso, voilà ce que je garderais de la carrière de "Bambi". Ca, et puis gamin, le souvenir d'une nuit à ne pas pouvoir m'endormir, juste après avoir vu "Thriller" à 20h30 à la télé.



Ce soir, Hamid Drake et William Parker, au Kursaal, à Besançon.
Dans la foulée, la "Fête du ciné" ou je ne sais quel stratagème pour aller s'enfermer par ce joli temps. Comment çà il tombe des hectolitres ? Hmmm.
Lundi matin, hop voiture à 3h50 du matin pour Lyon, histoire de déposer des copines dans un avion pour loin, très loin, et retour.
Et puis la semaine prochaine, le programme complet de Pierre Feuille Ciseaux, oh là là je m'en réjouis d'avance, ca va être bien tout çà.

En attendant, bon weekend.
J.

14 juin 2009

C'est pas parce qu'on a pas de temps qu'il ne faut rien faire.

Ou bien : être occupé plus que de raison ne nécessite pas forcément qu'on s'empêche d'en faire plus.
Aussi, quelques bribes en vrac, en attendant de vous en dire plus au sujet de çà :



Pierre Feuille Ciseaux est un projet qui me tient vachement à coeur, et qui réunira du 12 au 18 octobre, à La Saline royale d'Arc et Senans, environ 25 auteurs d'une certaine forme de bande dessinée, pour un laboratoire/micro-résidence d'auteurs, ponctué finalement par un weekend d'ouverture au public (divers ateliers, rencontres, expositions, concerts, etc).
Je vous balance un programme définitif tout bientôt, mais je vous encourage à aller visiter le site consacré à PFC, ici même, hop là : www.pierrefeuilleciseaux.com. Tout n'y est pas totalement finalisé, mais les jours qui viennent devraient voir une version plus ou moins nette de ce qui nous attend là-bas...

En attendant davantage, donc, un petit rappel pour les ceusses sur Besançon cette fin de semaine :






Quand j'aurais dis çà, je serais loin d'avoir tout dit, mais il sera temps pour moi d'aller répèter...
Très bon weekend tout le monde, à très bientôt (je sais, je dis çà tout le temps, c'est une honte...).
J.

24 octobre 2007

Ré6tance!

Bon, je sais, je sais, quand c'est pas des photos, c'est du copié-collé... Je sais bien.
Un communiqué pour les gens de Besançon, principalement, mais c'est important... Et je ne dis pas ça parce que l'on venait de trouver ENFIN un endroit pour faire vivre le projet d'atelier sérographie/fanzine qu'on trimballait depuis un moment. L'endroit que les gens de Confluence nous ont proposé est un atelier idéal, rêvé, chouette, enthousiasmant, dans lequel nous nous sentions déjà bien, et accueillis par des gens curieux et volontaires.
S'il faut aller se casser les dents avec les misérables lombrics de la mairie de Besançon, j'avoue qu'il va me falloir beaucoup de vitamine...s

réSIXtance !

La Mairie a rompu les négociations et a décidé de nous expulser.
Nous avons reçu aujourd'hui les commandements à quitter les lieux d'ici vendredi 17H.
Nous ne nous laisserons pas faire !
Rendez-vous mercredi à 19H30.

Le centre culturel et social autogéré du 6 rue de la Madeleine à Besançon est menacé d'une expulsion imminente.

Après sept mois d'activités, de créations, de manifestations, de concerts, d'ateliers, etc., la Municipalité veut mettre un terme à notre initiative.

Plus de quatre mille personnes ont partagé ce lieu. La dynamique associative qui l'anime est possible loin des logiques institutionnelles. C'est un espace où tous et toutes, artistes, étudiants, chercheurs, précaires, militants, habitants, commencent à retrouver le goût de faire des choses ensemble.

La Ville n'a pas su saisir les enjeux de notre occupation et de notre résistance à la marchandisation d'un quartier qui perdrait ce qui a été un espace public dévolu à l'éducatif depuis des décennies.

Profiter de la vacance des locaux est l'occasion de construire une expérience qui donne l'envie de reprendre du pouvoir sur nos vies.

Défendons ce lieu ensemble !

Vendredi 24 octobre de 17H à minuit

17 H : Grand rassemblement de soutien et accueil de l'huissier de Justice.

L'huissier envoyé par décision de la Mairie vient nous signifier que notre refus de partir implique l'intervention des forces de l'ordre.

Contre un recours à la force publique, nous recourrons à la force du public et organisons un Grand Bal de la Police avec en gest star à 17H30 :
l'huissière de Justice (pop post-giscardienne from Bezac)
des chansons de mauvais goût
le GIGN (hard core from Montbéliard)
Black Sabbath (sous réserve)
un public ringard et mal habillé
DJ Chips (trash folk post-industriel from Battant)
d'autres invités surprise...

Avec le soutien de Jean-Louis Fousserot, du Hamas de Battant et des orphelins de la police.

Et une rasade de vin chaud pour les braves.

http://confluencesix.blogspot.com



Voilà, faites tourner l'info, hein : http://confluencesix.blogspot.com

6 août 2007

Aujourd'hui c'est la fête aux transfigurations, bonne fête à toutes les transfigurations.

Aaaah, août, ses températures caniculaires, ses tenues légères, son ambiance lénifiante...
Mon cul, ouais. Entre le taf et les multiples occupations estivales, point de repos, mais par contre de la flotte, en pagaille. D'ailleurs, au moment où j'écris ces lignes, quelques tonnes de flotte sont en attente de dégringoler sur ma tronche, par le biais d'un joli amoncellement de cirro-cumulus, là, juste au dessus. Du coup, août, hein...

Bon, par quoi commencer ? Ce n'est pas les choses à dire qui manquent : grâce à un ignoble individu à peine de retour de vacances dans je ne sais quel pays du Maghreb, je me suis rendu compte que je n'avais rien posté ici depuis un moment (au passage, Berth, j'espère que tu n'a plus la courante, pauvre ami)...
Une fois de plus, le temps m'a dépassé, et il y a pourtant plein de trucs sur lesquels il me semblait naturel de me répandre, surtout si vous n'avez pas encore craqué sur "L'éléphant" d'Isabelle Pralong, paru chez Vertige (on ne compte plus les très bons bouquins qui passent trop inaperçus chez cet éditeur, comme le Richard Sala d'il y a quelques mois, par exemple), et qui est probablement l'un des meilleurs bouquins de ces dernières semaines, aux côtés de claques comme "J'ai tué Géronimo" de Loo Hui Phang et Cédric Manche (chez Atrabile). La période est également idéale pour découvrir le talent du génial Kyle Baker, grâce à Akiléos et la version française de "The Baker". 3 bouquins qui n'ont rien à voir, mais qui offrent une belle alternative aux déceptions de saison (le dernier Donjon Parade, en haut du podium des trucs à éviter, qui l'eut crû, hein).

Dans les jours qui viennent, chères amies, chers amis, nous approfondirons. Si, si, vous verrez.

Bon, côté esgourdes, plein de trucs, avec notamment une nouvelle petite sélection de morceaux choisis du côté de chez Oslo, Nancy et Guillaume, en écoute sur leur bédéblaugue Autobiogriffue, comme on dit chez les djeun's...
Une sélection de 30 titres (OUUAAAAAAIS, 30 titres, merde...) pour faire passer le mois d'août en douceur, avec, entre autres, les explorations pluri-instrumentistes de Hu Vibrationnal, le hip hop de Sonic Sum, de Grems, et de RJD2 & Blueprint, les hallucinations spirituello-mes-couilles de Bob Dorough, du country groove thaï (si, si), l'afro métallique d'Antibalas et celui, plus funky, de Sharon Jones, la voix de Miriam Makeba, le swing très "the roots" d'un vieux Justice System, le post hip hop instrumental séminal de Prefuse 73, celui bien plus moderne et foutraque des bulgares de 1000names, celui tout en délicatesse de DJ Vadim, un peu de bruit made in Sonic Youth, une ballade de notre slacker scientologue préféré, la délicatesse de Keren Ann ou de The Cinematic Orchestra, les chansons d'amûûûr du communicatif Benny Sings, des délicieuses Flirtations ou de l'enjoué Labi Siffre, des extraits de Radio Pyongyang, un peu de putasserie avec un titre de Telepopmusik (ouch !), le swing oldies de Cannonball Adderley Quintet, celui, récent et autrement plus numérique, de Les Gammas, le jazz roumain oublié du Vocal Jazz Quartet, un heavy track de Bjork, les "musiques de danse" d'Angelo Badalamenti avec l'Orchestre Philarmonique de Prague, et quelques autres saloperies... 8)

En attendant le post-de-dans-quelques-jours, quelques news, en images s'il vous plaît :

oddibadidub 2007 1351
On a bien fêté les 10 ans de l'Asso Oddibadidub, la semaine dernière, après 3 jours de résidence publique : une grosse fiesta chez Confluence6, le squatt culturel bisontin, avec tout plein de gens et tout plein de choses à voir, à tripoter, à entendre... Ici, un bout d'installation (youhou Cath) interactive, d'autres tophs arriveront bientôt...

le 6
Ca, c'est un essai. 8)

adst5N21COUV
Est-ce que l'on peut dire que le prochain numéro de L'Affaire du Siècle tome 5 sera épais, et bénéficiera d'une couverture en sérigraphie ? Oui, on peut le dire.

Sink02
Mon copain Sink, à qui je pose de gros rateaux quand il s'agit d'aller déjeuner, m'a donné envie de pousser jusqu'au Musée des Arts Modestes de Sètes, dès que je serais en vacances : "L'Art modeste sous les bombes" est une expo organisée conjointement par le Musée International des Arts Modestes, le Musée Paul Valéry à Sète et l’Abbaye d’Auberive. Le MIAM poursuivant son exploration de la création populaire contemporaine propose à des artistes de la scène internationale graffiti de peindre entièrement l’intérieur du Musée des Arts Modestes afin d’y réaliser une gigantesque œuvre d’art : Alëxone, Jonone, (Paris), Esmaeil Bahrani (Téhéran), Dzus (Kaohsiung), David Ellis, Maya Hayuk, (New York), Mist (Montpellier), Nunca (Sao Paulo), Reach (Taipei), Zonenkinder (Mainz)..."
Ouch de ouch ! Merci msieur Sink (ou ici sur myspace...) pour l'info, et pour les tophs, aussi :

Sink01

Sink05

Sink06
Deux tophs des oeuvres du collectif Zonenkinder, qui ont d'ailleurs également quelques tophs sur leur papage flickr à eux.

Sink03
Une partie du mur collectif démonté par David Ellis, Reach, Alexone, Esmaeil Bahrani, Zonenkinder, et Nunca (genre, excusez du peu).

Sink04
Bing ! L'iranien Ismaeil Bahrani, qui, d'après les premiers échos que j'ai eu de cette expo, m'a tout l'avoir d'avoir déchiré sévère.

Et sinon ?
Des bouquins, des disques, des gens, et pas mal de nuages.
Bon début de semaine...

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13 juillet 2007

Safari photo.

Avec le retour du soleil dans nos contrées, timidement, le june vulgarus sort de sa tannière, les yeux encore mi-clôts, et la bave au coin de la bouche. Putain, enfin du soleil ?! J'y croyais plus.

Bon. Non, non, je ne m'essaie pas à une énième reconversion, la photo ne m'attirant pas plus que ça, mais comme je n'ai pas une minute à moi ces derniers temps(*), je vous droppe une floppée de clichés tous plus pathétiques, minables, et moches les uns que les autres.
Je le sais, mais au moins, ca me donne l'impression de tenir le blog à jour, et c'est toujours ça de pris, du moins, en ce qui me concerne...

(*) oui, je suis très occupé :
- ce soir, Retour du Boogie au Red House (qui a dit "Road House" ?), avec plein de gens, notamment le grand retour de Tristan (aaaaaaah...), et puis aussi cette grande andouille de Picon Jef, back in da game.
Prochaines dates (on en reparlera en temps voulu, mais bon : le jeudi 26 pour une session chez Pum (pour moi, clairement le lieu idéal pour nos soirées), le samedi 28, session outdoor avec les gens du Citron Vert... Plein d'autres trucs.
- jusqu'aux 29, 30 et 31 juillet, on bosse sur la préparation de la résidence anniversaire de l'asso ODDibadiDUB, et rien que sur le papier, c'est déjà prometteur. Ca se terminera donc, après 3 jours de résidence pluridisciplinaire, sur une soirée avec la bande au complet, qui fête donc ses 10 ans. Ca se passe au squatt culturel Confluence 6, rue de la Madeleine, à Besançon.
- on bosse aussi sur le prochain numéro de L'Affaire du Siècle tome 5, qui sera épais, et dont la couverture, pour la première fois, sera sérigraphiée. Pas mal de nouvelles choses dedans, on va essayer de faire quelque chose de chouette...
- je n'en finit plus de bosser sur mes petites compils persos (non, non, je n'ai oublié personne, c'est juste que, vous l'aurez compris, il faut du temps, et bon...).
- comme si ca ne suffisait pas, j'ai voulu avancer un peu sur le Projet Secret bla bla bla, mais sans avancées réellement significatives. More soon.
- et puis en plus, comme si j'avais besoin de ça, le lundi soir mon château s'est fait envahir par un sinistre parisien vendeur de bandes-dessinées-souvent-chères-et-en-noir-et-blanc, Jef s'est joint à nous, et comme j'avais mon weekend suisse dans les pattes, j'ai bien mis 3 jours à m'en remettre. Maaaaaaais nous t'aimons, copain Yves, oooooh oui nous t'aimons. 8)

Evidemment, pendant ces derniers jours, j'ai écouté plein de disques et lu quelques bouquins (vous avez vu le temps ? les terrasses auraient pu me payer pour aller boire des coups que je n'y serais pas allé), mais on en parlera plus tard.
Safari photo, on a dit !


Ca, c'est un des témoignages les plus probants que l'on ai retenu d'une bien sinistre affaire : oui, le punch servi aux 30 ans de Tom HM, Sto, Bruno, et Greg, le mois dernier, était bien d'une extrême violence. La preuve en est.

000potes
Le weekend dernier, Alcor et moi sommes allés à Genève mixer pour les 7 ans d'une boutique de sape, davantage Colette que Kyabi (c'est un résumé, je vous emmerde), on a eu le temps de passer quelques bons moments en compagnie d'une vingtaine de mannequins tout aussi belles les unes que les autres (je me suis interdit la grosse vulgarité sur mon blog, hein), bon, à peu trop jeunes mais bref... Je m'étend pas sur le reste, sur les concours d'attitude ou sur les détails qui ne font pas de cette soirée une soirée inoubliable, mais rétrospectivement, ca nous a permis de voir quelques amis, et ca, c'est bien. Ah ouais ! Quand même, de bien bons moments passés en compagnie de l'ami Ed, exilé qu'on ne croise pas assez, et puis aussi quelques vieilles vedettes de la bande dessinée helvètique sur le déclin (j'ai des noms, mais on va encore dire que je pose, bordel).
Genève, juillet 2007.

000canniba
(Ca, c'est une photo relative à un des très vieux auteurs sus-cités, bientôt à la retraite, croisé la veille du shoot de cette photo) (toujours Genève, bravo, vous suivez, juillet 2007).

000alcormodel
Ah, ces photographes. Toujours au taquet sur le scoop, au cas où un vêtement craquerait, où je ne sais quoi...
Casual Kokore, Genève, 7 juillet 2007.

000icecream
J'aime la glace, suite. A Genève, après une ballade dans le centre, conduits par cette vieille taupe d'Edouard, une virée pour bouffer ce qui est probablement la meilleure glace au sureau et à la canelle que j'ai mangé de ma vie. Peut-être. Rhôôôôô, je sais plus, tiens.
Genève, juillet 2007.

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Alors dans un prochain post, je vous raconterai mes eurockéennes de Belfort, version 2007. Allez, un micro-résumé ?
- Bonde Do Role : ambition zéro et attitude foutraque au maximum, du coup très convaincant dans le trip festif décomplexé, beaucoup moins baile funk que la presse branchouille veut bien nous le mettre en tête : samples archi grillés et carrément abusés (la BO de Rocky ou de Grease, les Daft...) mais totalement bienvenus dans un contexte clairement défini : on est pas là pour se prendre la tête, bouge ton cul et on y va... Musicalement au raz des paquerette, mais tellement énergique et autoconvaincu, qu'on se laisse porter aussi...
- Justice : le live le plus attendu des Eurocks était un moment d'ennui profond, le duo, bien sympa au demeurant, ne pouvant décidément pas faire oublier leurs glorieux aînés (qu'on ne citera pas, le comparatif est partout, probablement aussi dans les pages intérieures du 3000ème numéro de Télérama, avec le duo en couv, mazette). Quelques courtes fulgurances, mais dans l'ensemble un live electro-powa des plus classiques.
- Wu Tang Clan : que dire ? Que les mecs étaient présents, tous les mecs, et c'est assez rare pour être salué. Après ? Ben la clique a fait son show, minimum syndical, avec à la limite quelques bons moments de partage avec Meth... Sur certaines punchlines, les membres du crew comptaient trop souvent sur leurs collègues et oubliaient de backer : du coup, on avait de jolis blancs en guise de fins de phrase, pas très propre, pas très pro, un peu "minimum syndical". Il n'empêche : voir les zozos au milieu de milliers de crétins (moi le premier, hein), à hurler "wutangclanain'tnuthintofuckwid!!", c'était rudement cool.
- la création Dalek/Young Gods : quelle ambiance musicale nébuleuse, dense, sombre ! Quel son énoooorme ! Un tantinet trop darkounet pour moi, j'ai vite laché l'affaire, mais voilà une rencontre qui prend tout son sens sur scène. J'espère pouvoir vite trouver un témoignage de cette prestation, qui devrait encore tourner cet été, ici ou là (check it !).
- Amy Winehouse : super mou, super ramolli. La grande brune à une voix incroyable, des musiciens super au point (deux choristes tip-top, très drôles et tout à fait dedans), mais rien n'y a fait, dur de faire décoller le show. Pas mauvais pour autant, hein ! Juste mou, alors que j'aurais adoré voir le gig décoller à grand coups de funky tunes. Caramba...
- Clipse : pas mal, sans surprises, mais vachement kilométrique. Par contre, c'était le seul show hip hop du weekend avec un son correct. Rien que pour ça, ca faisait du bien...
- 65 days of Static : pas mal. Pas trop ma came habituellement, mais plutot convaincants, les zozos.
- Stones Throw : putain, quelle déception... Pas des artistes présents, non. Du son. Le son était simplement, purement, lamentablement à chier. Rien n'y a fait, d'ailleurs personne n'avait l'air d'en avoir quoique ce soit à foutre, du côté de la technique. Les amateurs ont vite été découragés, et à la moitié du show, nous n'étions plus qu'une poignée de vrais gros fans, trop contents de voir les gars d'un des meilleurs label de hip hop de ces dernières années... Mais que c'était dur de devoir supporter le son des instrus derrière Aloe Blacc ou Guilty Simpson ! Impossible de reconnaître les morceaux, tellement le cradingue dominait ; on pouvait entendre un vague beat, la basse était probablement en vacances très loin de là, et tout ce qui tournait derrière semblait poussé au minimum. Dégueulasse.

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Après, ils ont fait ce qu'ils ont pu, les mecs. Aloe Blacc à montré qu'il savait chanter, qu'il savait jouer, qu'il rappait, mais c'était comme essayer de faire un gateau avec des ingrédients périmés. Quelle perte de temps ! Le gros Guilty, lui, s'en est mieux sorti ; son flow, son timbre, la profondeur de sa voix, sortaient mieux que les délicatesses de Aloe Blacc, on passait du riche musicalement à quelque chose de plus ghetto, donc ca passait mieux. Mais bon, bien crado quand même, hein.
Pour finir, Peanut Butter Wolf proposait un mix avec projections vidéo derrière ; plutôt marrant, mais assez frustrant, on aurait aimé entendre davantage de saloperies de Cisco, merde : sur Stones Throw, ce ne sont pas les perles qui manquent, mais le parti pris était marrant quand même : nous n'étions plus qu'une vingtaine (si vous y étiez, corrgiez-moi si je me trompe !) à kiffer comme des malades au premier rang, les vidéos de NWA, de Gangstarr, de ATCQ, bref, que du gros, du classique, du lourd... Il fallait bien ça pour que l'on puisse deviner les titres dont les vidéos tournaient derrière PBW. Super déception, quoi.
- The good, the bad and the queen : super chiant, surtout après TVOTR ! Sopporifique. On a du rester, en tout, au moins 10 minutes.
- The Klaxons : j'ai un scoop ! Aucun des Klaxons ne sait réellement jouer. C'était tout moche. Bon, on est pas resté longtemps, hein. Mais c'était vraiment tout moche.
- Air : je n'ai assisté qu'au final ("Kelly watch the stars", si je me souviens bien), parce que leur dernier live m'avait gonlé. Mais quel final : gros son, grosse artillerie pour quelques minutes vraiment savoureuses.
- I am from Barcelona : à la hauteur de leur réputation, un show bien "nimp". Beaucoup de monde sur scène, donc, mais peu de bons musiciens... Qu'importe, l'ambiance était à la grande communion à la cool, et je crois que la troupe s'y est correctement collé...
- Goose : efficace, mais comme Justice : juste efficace. Bien chiant sur la longueur, peut-être parce que je n'étais ni bourré, ni high.
- et le meilleur pour la fin : les FluoKids dj's !!! Non, je déconne. Un set laptopé au millimètre, alligant les évidences de rigueur, les morceaux immanquables, avec Pharell au contrôle (rien que le pseudo peut vous laisser imaginer la dégaine et l'attitude tip-top...), et une sorte de... je ne sais pas, une sorte de faire-valoir qui se contentait de remuer les bras et de mimer les breaks, mais essayez de manifester votre enthousiasme sur une musique à base de uptempo beat tout un set, vous verrez si c'est facile ! Non, je déconne encore. Chiant comme la pluie, d'ailleur il pleuvait, comme quoi parfois, le neuf zéro fait bien les choses.
J'ai du en oublier, mais c'est pas grave, on y reviendra.
Bon, donc, il y avait surtout TV on the Radio, seul concert que j'ai fait en intégralité : énorme présence, son de folie furieuse, et succession de tracks formidablement interprêtés, bref, la classe, beaucoup plus en place que la dernière fois que je les avais vu...

Allez, le safari photo, disais-je ! Feu.

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TV on the radio, aux Eurockéennes de Belfort 2007, sans aucun doute, en ce qui me concerne, le meilleur show des 3 jours. Brooklyn en force, et en forme.

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Peanut Butter Wolf au mix audio-vidéo, avec quelques pépites old-school (j'avais oublié la majorité de ces vidéos, c'était cool de les revoir), malgré un son archi-pourri (sans contexte le son le plus pourri de toutes les éditions des Eurocks que j'ai pu faire). Stones Throw represent.

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Aloe Blacc tout à gauche, Guilty Simpson au milieu, et PBW à droite, toujours aux Eurocks 2007.

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Alcor aime le Secs ! On s'en doutait, maintenant on en est sûrs...
Eurocks, juillet 2007.

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Aux eurocks, trois jours de suite avec plein de copines et de copains. Le dimanche, par exemple, avec Manu MazeGo, copinette Delphine, et Alcor, alias Petit Dragon.

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Non, non, vous ne rêvez pas, c'est bien un break commercial aux couleurs de Pez.
Si, si.
A la frontière franco-suisse, juillet 2007.

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Ca alors ! Un authentique Miguel de Hong Kong, de passage par Besançon ! Ca alors !
Juste avant d'aller niquer un pot de Ben & Jerry avec Alcor, à Besançon, juillet 2007.


En revenant d'une ballade dominicale au vert, avec Lalie, Sté, Sophy et... Narqo, donc, un peu, euh, fatigué... Sans rancune, gros ! 8) Juin 2007.

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Une photo prise dans un cimetière aux environs de chez Ed, à Genève, juillet 2007.

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Une autre, dans le même cimetière aux environs de chez Ed, à Genève, juillet 2007.

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Deux auteurs (dont un excessivement talentueux) sont cachés sur cette photo, saurez-vous les identifier ? Genève, juillet 2007.

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Et dire que c'est ce mec qui s'occupe des t-shirts du Boogie (et de plein d'autres, hein)... Comme quoi, faut pas se fier aux apparences, parce que les t-shirts, eux, sont plutôt beaux, uh uh uh. On t'aime Dada ! 8)
Eurocks 2007.

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D'ailleurs, en parlant de ticheurte... On a plusieurs modèles, plusieurs couleurs, et plusieurs tailles dispos... Moi, je dis ça, je dis rien, hein...

"Trente-neeeeuuuuf de fièvrreeeeeuuuuh..." Pour celles et ceux (qui se reconnaîtront) qui me demandent toujours qui est l'interprête de la version française incroyable du "Fever" que je joue souvent en mode Boogie (il s'agit donc de Caterina Valente, et à noter, la version française fut signée par Boris Vian, voilà, ça, c'est fait), une petite dédicace avec cette vidéo d'une énième interprètation, mais cette fois, Henson style :



Désolé, mais moi, ca me fait rire...

Je crois que j'ai tout dit.

Bon weekend, à très bientôt.
Ou pas.

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