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13 septembre 2022

Ramsey dans le bus.

Aujourd'hui : entre deux courses de fond (avec pour adversaires principaux : le taf, le retard et moi-même), alors qu'à peine monté dans le bus je m'apprêtais une fois de plus à mettre mon casque audio pour me réfugier dans quelque chose de personnellement estimable afin de FUIR FUIR FUIR les choix de station radio dégueus habituellement à l'antenne dans les bus Ginko, surprise à 19h dans la ligne 3 ! 🚌
Du Ramsey Lewis ! 😮
Du RAMSEY LEWIS ! 😲
Avec un chauffeur qui battait la mesure, discrètement mais sûrement !
Ramsey Lewis ! 💔
Dans un bus bisontin (*) !

J'avais l'impression de célébrer la vie et l'œuvre de ce pianiste parmi mes favoris, qui est mort hier à 87 ans (et à Chicago, aussi), avec un copain de longue date, de la bande de copains avec qui j'achète des disques depuis plus de trente ans.
Mais non : je n'ai même pas pensé à demander le prénom de ce monsieur avant de descendre du bus, mais mon esprit malade corrompu par les modes opératoires du monde moderne m'ont incité à lui demander un selfie, bordel, non sans lui avoir dit que ça avait été un plaisir d'écouter tout ça avec lui. Je m'auto-spleene tout seul, parfois.

Mais peu importe : avec mon nouveau copain, on a écouté Ramsey dans le bus.
C'était chouette.
Vraiment.

#chosessimples #ramseylewisforever #ramseylewis #besancon #temistoutlemondedescend #bus #cool

(*) la même compagnie de bus qui depuis des années enchaîne les gestes douteux, de la dénonciation fortement encouragée à la culpabilisation excluante de sa clientèle, qui chaque rentrée donne l'impression qu'elle est une bébé-compagnie-de-bus qui fait areuh-areuh en rédigeant ses nouveaux plannings de tournées, etc. Comme quoi hein !


22 novembre 2011

Swing monkeys.

J'écoute Ramsey Lewis en préparant mes interventions à venir, et en buvant du thé.
Et je passe trop de temps sur Facebook. Mais parfois ça en vaut la peine :



(Kim Deitch shared this via facebook)



13 août 2010

Day off x10.

Parce que "chômage" ne signifie pas forcément "vie de tout repos", je me tire demain boire la tasse du côté de l'Atlantique.

Je n'ai pas grand chose d'autre à dire, si ce n'est faire un peu de teasing pour un petit projet réalisé grâce à l'impulsion d'Alcor (comme en 99, ouais, exactement !), en lien avec ça, mais pas seulement.
Un teasing en forme de name-dropping (ouhlàlà, ça fait beaucoup de mots anglais tout ça) :

Ramsey Lewis, Doug Hammond, Esther Philips, Estelle Levitt, Steve Reid, Fleetwood Mac, The United States of America, Dimlite, Charles Mingus, William S. Burroughs, Roots Underground, Butti 49 featuring Emo, Communication Project, Flying Lotus, Primeridian, Brother Jack McDuff, The Soul Searchers, King Knut, Cecil McBee, The Diddy's featuring Paige Douglas, Tortoise, The Kinks, Byron Morris Unity, Method Man, DOOM, Joe Crow, Paul & Linda McCartney, The Whatnauts, Stevie Wonder, Dee Edwards, The Grips, David Axelrod, The New Rotary Connection, Sixto Rodriguez, Afrique, Phyllis Dillon...

Voilà.
Si vous vous emmerdez tellement dans la vie que vous en êtes à lire ces lignes, alors sachez que je vous souhaite une belle fin d'été.
J.

1 décembre 2008

Yes weekend.

Non non, même pas je regarde à quand remonte mon dernier post.
Et non non, je ne promettrais plus rien quant aux improbables updates de ce blog. Juste en passant, comme un promesse lancée en l'air : je tape ces mots sur un ordi brand new, un ordi avec tout ce qu'il me faut dedans (c'est à dire fini les croûtes intergalactiques qui ressemblent davantage à un taille-crayon électrique qu'à un ordinateur), et, et je sais que ca paraît improbable, mais pour la première fois depuis des années, une connexion chez moi. Si, si ! Un truc de dingue, quoi. Vite, des anxiolitiques.

Bref.
Logiquement, un ordi digne de ce nom et un tuyau en prise directe avec le monde virtuel et chronophage qui nous entoure désormais, ca devrait changer pas mal de choses dans les multiples projets sur lesquels je planche, mais aussi la vie de ce petit blog. Comment çà, "il l'a déjà fait ce coup-là..." ? Ah non, pas celui-ci. Celui-ci, il est réellement brand new etc, hein.

Avant toute chose, hésitez pas à venir boire un coup demain mardi soir, chez Pum @ Besac : Alcor et moi nous occupons de l'apéromix de 19h à 22h30, hop le flyer :



En attendant un post sur les 931843 fanzines et autres microbouquins que j'ai ramené de mon petit séjour outre-Atlantique du mois dernier (Dieu que le temps passe vite), ou sur les 64756376 disques que j'en ai rapporté, un autre post qui fera office d'apéritif pour mes nombreux lecteurs, plongés dans la déprime et l'ennui depuis que ce blog est désert. Ce message est pour eux : maman, je passe bientôt, embrasse tout le monde.
Voilà.

Le séjour nord-américain, donc. Quelques jours fort salutaires (là-dessus, encore big up à mon bro Ed, initiateur -et grand mécène- de l'impulsion déterminante), loin d'ici, et là où tellement de choses se sont passées (à la vitesse de la lumière, faut bien l'avouer) : 8 jours pour faire le tour d'un maximum de records stores, pour dire bonjour à mon vieux pote Adam, chez lui à Boston, pour rencontrer Dayna et leur petit Cassius, pour trouver du fanzineux inédit, de l'auteur à peine démoulé, du papier aux encres encore fraîches, pour s'en prendre plein la gueule, pour vibrer un peu comme en '94 (waaaaay baaaack...), pour croiser une personne sur deux avec un tish ou un badge Obama (on est revenus quelques jours avant les élections, mais à NYC, nul doute quant au résultat), pour bouffer de la pizza à 1$, pour trouver quelques paires de sneakers de dingue (yo Ad' !), pour faire le point sur pas mal de trucs, aussi.
C'est con, hein. Comme s'il fallait s'offrir un billet d'avion pour une destination à la con pour faire le point sur ce qui se passe le reste du temps, le reste des journées, le reste de la vie... Simpliste, mais pourtant vrai : j'en suis revenu avec une idée. Non, une ferme intention. Un peu de mouvement, exactement ce autour de quoi je tourne sans oser m'y frotter. On en reparle, mais je rassure Alcor, il ne s'agit pas d'un coming-out, hein.
Pfffff.

L'apéro, donc. Des photos (et un film débile, improvisé sur Times Square alors que Ed et moi aurions mieux fait d'aller jetlaguer au lit) (mais pas ensemble, je vois venir les jaloux) ; le meilleur reste à venir, c'est en vidéo, faut que je les allège un peu avant de les poser je ne sais où sur youtubtruc. More soon...


Banksy fout la merde un peu près partout où il passe ; il y avait une énorme exposition complètement hallucinante dans la même période que notre séjour, mais je me suis cassé les dents par deux fois en voulant y passer.
Marrant de se prendre çà dans la gueule au moment ou les ricains grincent des dents et observent, impuissants, toute une idéologie économique se prendre les pieds dans leur propre tapis.


Quelque part dans le Lower East Side, du côté de la 7ème ou de la 8ème, je sais plus.
Dingue comme le Lower East Side de 2008 n'a rien, mais alors rien à voir avec celui de '94, par exemple ; une vraie réhabilitation d'un quartier de downtown qui était quand même pas terrible, faut bien le dire. Désormais ? Un genre de boboland avec des shops conceptuels tournant autour de la culture, de la nature, et de la hype. Impecc pour claquer sa tune, j'y du laisser la moitié de mon argent de poche par là-bas... Faut dire qu'entre les Giant Robot, les A1, les TurntableLab et les nombreuses boutiques à la con (j'ai rapporté une dizaine de t-shirts, pauvre de moi), y'a de quoi.
J'ai oublié de dire que direct net en arrivant le dimanche on est passés par Other Music, ou j'ai pris quelques conneries dont le dernier Wax Po', un 5" de Koushik tout fresh, du David Durrah, et puis un cd (ouais, un cd, je sais...) de rééditions psyche complètement dingues, un truc avec uniquement des nanas au micro, la crème des seventies, un trop plein de babacooleries toutes plus folles les unes que les autres, et quelques trucs incroyables. "Sounds of she", ca s'appelle, et c'est 23 titres ou quasiment tout est super bon. Ouais, ouais, j'écoute des trucs avec des guitares, en ce moment. Je dois pas avoir digéré je sais pas quoi...
Alors chez TurntableLab, un petit plein hip hop nu beat, avec Butti 49, Dabrye, la dernière fournée DubLab (Milosh, Dimlite, Caribou, Adventure Time, Black Pocket, Ammon Contact...)... Du frais quoi. Et des centreurs aussi. 8)
Et chez A1, des vieilles cochonneries, essentiellement. Dont un chouette album de The Sweet Inspirations, parfait, de chez Stax, 78 je crois. Et puis Cal Tjader, et The Detroit Emeralds, aussi.
Ah, le Lower East Side... Ed et moi y avons même élu notre cantine officielle du séjour, trouvant le moyen d'échouer par deux fois au même endroit, en une semaine (sans compter celle où j'y suis retourné tout seul, mais c'est bien parce que la serveuse était quand même rudement gentille - et jolie). Bon, j'ai déjà oublié le nom du spot, on en reparle plus tard, parce que je vois bien que je vous ai mis l'eau à la bouche...


En quittant NYC pour aller à Boston, via le bus ; putain la course pour chopper le bus... Et l'épopée pour essayer de contacter Adam.
Un énooooorme chauffeur, complètement à la masse, qui n'a rien trouvé de mieux, pendant les 10 minutes de pause dans un trou du Massachussets, que de claquer 5 bucks dans un simulateur de char d'assaut. Ca s'invente pas.


Boston, Massachussets.
Du côté de Jamaica Plain, au petit matin.
Après une soirée à la typical american (ca faisait 30 ans que notre homie Adam attendait le retour de Phillie en finale, on ne pouvait pas l'arracher à çà) (du coup on a passé la soirée dans un bar ou était retransmise la première manche) (et on a beaucoup bu) (et le lendemain Lil'Cash nous a réveillé à 7h et quelques) (alors on en a profité pour prendre l'air), un lendemain qui chante. Enfin, qui couine, plutôt.


Même coin, toujours à Boston.

nyc 2008 us trip - saaaaraaaaa !
Ah oui donc les new yorkais n'étaient pas super fan de Sarah Palin... J'ai des trucs encore pires, mais je sais pas trop si j'ai envie de prendre le risque de les montrer, ih ih ih.


It's about time !


Alors çà si je me souviens bien, c'est Bleeker Street Records, sur Bleeker (et pas Bleeker Bob's, qui est quand à lui sur la troisième rue). Ou Generation Records. Bref. Oh oh j'ai cru voir un gros minet.
Là j'ai pété un plomb sur le bac 5" "soul ladies", genre le mec avait environ 12 cartons de 45 tours en mint condition, mais quand je dis mint c'est mint hein ; je suis parti avec du Dee Dee Warwick, tous les Minnie Riperton que j'avais pas en 45t, du Reverie, Sheila Landis, et puis du Milt Jackson, du Billy Baron...


Ed, Ad and me, Boston 2008.


Gros mur à NYC. Quelques jours plus tard les ricains se bougeaient le cul en masse pour un élire un président à la peau encore un peu sombre pour quelques sudistes qui doivent avoir sacrément mal dans le bas du dos (ouais, j'ai déjà dit "cul" dans la même phrase donc bon...).


Oui je sais, c'est un peu con, mais bon, on sort de chez Ad et on tombe sur çà, un chien au volant, moi il m'en faut pas plus. On se croirait dans du Bouzard, mais c'est la réalité. Pas un être humain dans le coin, rien qu'un chien. Au volant d'une camionette. Ben ouais.


Ca, c'est Boston, et ca fait mal au cul. Ramené du Michal Urbaniak, ce qu'il me manquait de Ramsey lewis, des vieux trucs d'Odissey, du Phil Upchurch, des 5" de la Stax en pressage promo dégueulasses, quelques conneries du genre.


Je sais que ca n'y ressemble pas, mais là, juste derrière, avec les barils de lessive, c'est un des meilleurs shops de sneakers au monde (bon, y'a un indice avec l'affiche Pete Rock quand même).Vraiment !
Du méga pointu, un shop de fou, vraiment, et qui possède un accès qui oscille entre un très bon James Bond et un snobisme parmi les plus criards, j'ai pas encore fait mon choix. Je peux pas en dire plus, l'accès au spot est secret, mais ils ont un site web, et je pense pas qu'il y ait 6982754 shops de sneakers à Boston... Oups !
Complètement dingue. C'est dur de ne pas se répandre sur ce spot incroyable ; j'y retournerais, avec une caméra cachée...


Concrete vandalism in NYC. Attendez, vous auriez fait quoi, vous, à ma place ? Un flop ? Dans une dalle qui commençait à bien prendre ? Allons allons...


Ca c'est A1, sur la 6ème. Bien cool. Ramené pleeeeeeeein de trucs de malade mental. Enfin, de malade mental amoureux, quand même, parce que j'ai surtout choppé de la soul guimauve à souhait. Love love love, quoi.


Mon scooter. Nan j'déconne.

nyc 2008 us trip - Ed Youngsta and I, Brkln bridge
Ed et moi sur le Brooklyn Bridge.
Ah ouais, putain, Brooklyn ! Le jour où j'ai fait ma session à Brkln, j'avais oublié de recharger l'appareil photo... Du coup, vous ne verrez pas la délicieuse vitrine de Desert Island Comics, un shop d'enfer, exactement les trucs que j'aimerais vendre plutôt que les merdes qu'on se coltine en librairie en ces périodes de fête (je travaille à changer tout cela, je vous assure, si, si, si, si, si... si si si.).
Je suis tombé pendant un après-midi pluvieux, le seul du séjour, et le mec du shop m'a super gentiment refilé un parapluie alors que j'entrais trempé. Un peu de bla bla, et me voilà en train d'échanger au sujet d'Anders Nilsen avec un mec qui avait été à l'école avec lui ! Dieu que le monde est mi-nus-cu-le, je vous le dit. Gabriel, qui tient ce shop de fou (expos, concerts, et la crème de la scène indy qui passe régulièrement), a été super cool et je lui ai rendu la pareille en lui laissant plusieurs gros billets, miam miam un mois après j'ai pas encore lu la moitié de tout çà...
J'ai rapporté aussi quelques sérigraphies, du Johnny Ryan, j'ai raté Matt Leines qui signait son dernier bouquin le vendredi, chier de chier.

Eh ! Il est déjà 4h35 du mat ! Allons nous coucher, enfin faites comme vous voulez mais moi je bosse demain, pfff.

Si je ne montre pas de signe d'activité sur ce blog d'ici euh, d'ici 8 jours, prévenez la police, les pompiers, et partagez-vous les yaourts qui resteront dans mon frigo.
More heeeeeeell soon.
Bises,
J.


Sacré Doudou !

13 mai 2008

"5. Little bit of feel good."

Encore des vacances, putain ! Et cette fois, ca coincïde avec une belle période de climat propice à la joie de vivre. Ou presque...

Cette dizaine de jours, je l'avais imaginé un peu isolé et en retrait, à cogiter un peu plus dur que d'habitude afin de trouver un peu plus de réponses que d'habitude. Evidemment, j'eu tôt fait de troquer la prétention et l'énorme ambition de mon projet initial contre un programme adapté aux rayons du soleil, qui savent comme personne annihiler toute sorte de plannification d'agenda, chez moi en tout cas. "Everybody loves the sunshine", comme dirait l'autre (que j'ai par ailleurs manqué ce dernier samedi soir, à Lyon).
Bon, en parlant de Lyon, eh ben j'ai encore chié dans la colle. J'ai passé quelques heures sur Lyon et j'ai même pas pris le temps de faire signe à Jean-Mi, ni à Fred 'Ski et ses gonzesses. Je sais, je sais, j'aurais pu, si j'étais un gars cool... Mais le programme pré-établi ne laissait guère de fenêtres (j'adore cette expression : "J'ai une fenêtre en seize, ca roule pour toi ?", quelle horreur), alors j'ai préféré repoussé les éventuelles retrouvailles. Si, si. Du temps, du temps. Autre chose que 2 minutes consacrées aux copains, entre deux autres trucs à faire. C'est pas comme çà qu'on fait, merde.

Au programme de ces derniers jours, allez, je vous la fait courte : petit séjour dans la famille, avec crochet dans une ville où je ne vivrais plus jamais de toute ma vie mais où mon petit frère réside avec ses nénéttes, puis détour dans les profondeurs du vert jurassien pour plein de raisons (Maman habite à 8 minutes du Moulin de Brainans, où avait lieu mercredi dernier un concert très justement intitulé "Nouvelles sonorités hip hop".



En ouverture, Khodbreaker, où la démonstration évidente que le Tarn est un département vraiment hip hop et, euh... Bon, d'accord... Khodbreaker étaient plusieurs mais sont désormais 2 personnes sur scène, à proposer un hip hop coincé entre les Svinkels (dont je ne suis guère fan) et TTC première période niveau approche, attitude, flow, et lyrics ; en toile de fond, breakbeat/electro/fourretout ; mais comme souvent, le résultat est supérieur à la simple somme de ces élements, et les deux mecs ont assuré un allumage de show largement valable : jouer devant très peu de personnes (ou devant des gens qui viennent pour voir la tête d'affiche en se fichant un peu de ce qui se passe avant) et réussir à passer outre pour chauffer la salle comme ils l'ont fait, c'est carrément la classe. Après, j'avoue que je suis davantage bluffé par leur attitude scènique que par leurs morceaux à proprement parler. A suivre de près malgré tout, ca peut prendre une drôle de tournure, au vu de quelques tentatives très... personnelles, plutôt convaincantes.
Ensuite, c'était au tour du sud-africain dj Fuck (no comments, hein...) de présenter son projet Playdoe (un de plus, car Fuck est un mec ultra-prolifique depuis longtemps déjà), et il fallait plus qu'un coupe-vent fluo-full-spectrum au mc Spoek pour arriver à tenir tête à Fuck et à sa prestation plus que convaincante : pad controllers alignés sur platines, laptop, mixette, tout était brillament exploité pour rendre un electro hip hop lorgnant autant du côté du dubstep que de de l'electro made in B.Pitch...



...fameuse session, et attendons un peu de voir le fougueux Spoek enrichir sa liste de lyrics pour s'emballer réellement sur leur prochaine venue. Dagga, Dagga !
Enfin, les ricains de Dälek ont étalé leur ambiance opressante dans les profondeurs de la sombre campagne jurassienne, et une fois de plus, le trip cauchemar saturé et massif, les beats pesants et les envolées saturées étaient au rendez-vous. Ne pas abuser, en ce qui me concerne. Mais leur formule, à première écoute monotone et répétitive, a tôt fait de prendre l'auditeur pour l'emmener avec elle dans leur trip hallucinatoire. Comme d'hab, un grand moment de hip hop sombre, qui fait passer El P. pour un gai luron perdu dans une surprise-party-spéléo... (vous méprenez pas, personne n'apprécie et respecte le Producto autant que moi sur cette planète, yo).

Bon, ca c'était mercredi.
Le lendemain, Sté-Lala-Bapt'-Moog passaient me prendre "chez maman", direction Les Nuits Sonores de Lyon, option hébergement chez Triton aka Freakistan. Alors en vrac, parce que j'ai pas envie de transformer ce blog en pur journal de bord ("Cher journal, aujourd'hui mon caca était un peu jaune"...), que s'est-il passé ? On a passé plein de bon temps avec plein de copains : jeudi soir, après que Triton ait fait péter son punch (ouch), on est allés écouter de la musique qui se dansait du côté du Soul Passage, un spot de débile quelque part du côté du premier arrondissement : l'axe grenoble-Lyon Funkystérie-Boolimix avait invité les copains Jéjé Blackjoy et Max Blundetto Nova, et inutile de dire que retrouver tout ce petit monde m'a réchauffé le coeur (ca faisait quelques années que j'avais pas revu Max, c'était cool, vivement la suite des évenements, hopefully on reparle d'une soirée sur Besançon tout bientôt...)... Sinon, la clique de ce que Lyon compte de plus coooooooule (malgré quelques penchants sexuels euh, particuliers) en matière de graphotism : avec lui et pis lui. Deux bons zozos, si, si.

Après la virée au Soul Passage pour écouter les copains passer leurs disques pour le bonheur de tout plein de gens (j'ai déjà dit à quel point le spot était cool ? Putain le spot est COOOOOL !), fin de soirée euh... soutenue chez Triton, avec tout plein de gens. Le lendemain, hop ! Virée disquaires/librairies/shops en comité restreint, et gros claquage de blé, tu penses... Je suis revenu avec pas mal de bouquins : des vieux Comics Journal que j'avais raté et qui étaient en solde dans un petit comics-shop qui sentait bon le vieux Marvel Spotlight moisi, l'antique Teen Titans renfermé, et l'Advance Comics d'une autre époque ; un petit bouquin de Noémie Barsolle (mais si, vous savez, "Suture à point", avec cette couverture trop classe, paru chez les United Dead Artists d'Olive et Blanquet), chez Stratégie Alimentaire...



Et puis aussi un essai de JC Michéa sur Orwell (encore un ? Il en a fait combien ?!) ; un Bertoyas chez Terre Noire, acheté chez Grand Guignol ("Prenez la carte de la librairie, elle a été imprimée là ou Bertoyas bosse...") ; des microzines que j'ai pas encore lu ; quelques ouvrages de la collection Babel, qui moisissaient en solde dans une boutique perdue...

Je suis bien évidemment également revenu avec quelques vinyls, outres les productions des copains : du Ramsey Lewis de 1976 chez Chess et Cadet...



...du D'Nell chez BBE, un truc synthé-Moog (j'en parle plus bas), du Jack McDuff un peu vieux, du Sa-Ra un peu plus récent... Marrant, d'ailleurs, de croiser Marion Mousse, auteur de bande dessinée bien connu des gens de bon goût, en train de digger chez Sofa, le monde est quoi déjà ? Ah ouais. Minuscule.

J'ai claqué le reste de ma tune en m'envoyant de délicieux Lousiana Fire de chez Best Bagels (1 place Tobie Robatel, à 30 secondes de chez Triton, pardi), tout en bavant devant la force de frappe de GrrrndZero, le spot cool sur Lyon en ce moment (programmation mortellissime, pointue et audacieuse, affiches balancées partout et souvent signées Kaugami...) (d'ailleurs l'affiche du concert de Why? de début mai, version bleu-jaune-orange, trône en belle place dans mes chiottes)...



C'est bien simple, entre les bagels et Grrrrndzero, je me demande ce que je fous encore là, moi...

Et puis, et enfin... Nous sommes allés à "la grosse soirée" des Nuits Sonores, le vendredi soir, dans une ancienne usine qui donnait dans l'ampoule, si j'ai tout compris. Plusieurs scènes, une prog assez variée et... Une bande de zozos passablement abîmés par la groooosse soirée qu'on s'était envoyé la veille. Du coup, je dois bien avoue qu'on a forcément super profité de l'affiche... Bon, on a assisté à plusieurs prestations cools, et puis on a croisé du monde (forcément, 7000 places, ca laisse des chances de croiser de la connaissance, hein) : Yoshi (que j'avais pas croisé depuis un moment, et dont au moins les cheveux ont grandi, c'est toujours çà, Yosh, si tu me lis... Yo !), et sa clique de rascals (Yung Amauri -putain ca claque comme pseudo merde !-, Nico P., etc), et puis une belle délégation d'énervés bisontins (Tico, Ricco, etc), et puis... Et puis croisé Flo/Ease, qui sévissait plusieurs fois dans le weekend pour projeter de drôles d'images qui bougent avec sa clique (le collectif Play), avec qui on a pas discuté assez longtemps (as usual), mais qui a pris le temps de me présenter BastardGraphic, autre sixième de Play (dont on avait apprécié les productions, de visu, chez Art Toys, plus tôt dans la journée), qui a défoncé et pris un drôle de contrepied pour un set pendant la prestation d'AntiPop Consortium, vraiment inattendu et plutôt freshfreshfresh.

Bon, y'avait plein d'autres trucs, vindzousss'.
Il y avait AntiPop donc, qui proposait un set bien huilé, beaucoup plus construit et cohérent que leurs 2 concerts à Belfort et Dijon d'il y a quelques semaines (mais que j'avais déjà super apprécié), malgré l'absence de Beans... Plusieurs moments cools, notamment un nouveau track bouncy-broken pas encore finalisé, balancé par Sayyid en fin de show, sur lesquels Priest et lui posaient par dessus les pistes vocales pourtant déjà complètement fragmentées, et où les zozos ont convié Spoek et dj Fuck (ouais, ils étaient là aussi, les sud africains, au programme de la soirée). J'étais au tout premier rang, et bien entouré : Moog, Triton, Lalie, Sté, Kaptoon, Olive, Tom Yoggy One, et quelques autres, on était quand même bien à donf, ca remplit les réservoirs, cool.
Il y avait aussi Heavy Trash, mais je suis pas resté plus d'une minute, le coup de barre de pépé est tombé un peu près au même moment. Il y avait aussi un live de Battles, qui s'avérait assez frustrant, parce qu'appétissant et apparemment savoureux mais... Le volume sonore, c'en était trop pour moi qui n'avait pas de bouchons d'oreilles adéquats. Fort, très fort, beaucoup trop fort. Dommage. Dj Krush a fait son dj Krush, en balancant ceci dit quelques trucs breakbeat punchy qu'on aurait pas attendu du bonhomme. Playdoe, donc, en début de soirée, juste vu la fin, mais j'en déduit, au vu de la foule amassées devant, que les deux furieux ont bien récidivé. Eh ! Il y avait des tonnes d'autres trucs, mais j'ai pas forcément eu l'occasion de savourer assez pour en parler.

Retour en navette vers je-sais-pas-quelle-heure-du-mat, un peu comme quand on était jeunes et cons (oui bon d'accord...), puis pain toasté-beurre avec Moog chez Triton, le temps de tomber commes des merdes et d'aller au lit. Encore du shopping le samedi en début de journée, puis retour en Franche-Comté dans l'aprèm.
Barbecue chez Sté le soir, entre rescapés de ce weekend un peu éreintant quand même ("Eh les copains, j'ai perdu ma chaussure, j'ai perdu ma chaussure !", big up Bat' eh eh eh), puis back home alors qu'il était encore tôt dans la soirée...

Ce que je retiens de ce weekend lyonnais :
- Triton habite au centre exact d'un triangle des Bermudes du bonheur qu'on pourrait élaborer comme suit : 1. des Bagels qui défoncent (et où l'on trouve aussi du Marshmallow presque fluo, des Big Red, du Cherry 7up, mais je m'égare), 2. des piles de vinyls de soul-afro-jazz-funk à tous les prix selon les shops, 3. un square juste parfait pour chiller et profiter du soleil de mai, avec les copains, autour d'un pot (coïncidence, j'y ai recroisé Marion Mousse, le lendemain de notre premiere rencontre inopinée, cette fois avec Florence Dupré La Tour, l'auteur de "Capucin", chez Bayou-Gallimard). Voilà, le tout sur un fond d'odeur de tandoori ambiant, parce que c'est un peu l'inde de ce côté-ci du premier arrondissement, et puis aussi sur fond de "oh là là, oh là là", parce qu'en mai, on dirait que les lyonnaises sont plus ravissantes que jamais (big up to Moog)... Bref.
- trois jours à déserter Besançon, ca fait du bien quand on l'a pas fait depuis... depuis... Oh merde.
- trois jours entre potes, loin du quotidien, eh ben je vais redire ce que je dis à chaque fois : ca fait du bien, ca vide le compte bancaire mais ca recharge les accus. Big up les copines, big up les copains.
- vivement la Biennale de la Danse de Lyon, en septembre si je me souviens bien : une prog énorme, pas mal de monde à suivre.

Et sinon ?
Ca alors ! La pub télé pour cette superbe chaîne de vêtements appelée H&M utilise en guise de bande sonore le classique "Les fleurs", sublimissime perle soulful et dégoulinante de guimauve, écrit par ce cher vieux Stepney il y a maintenant quelques décennies, et chanté par l'irremplacable Minnie...
Alors j'ai capté çà de loin, et le temps de réagir, il était trop tard, mais la version utilisée me semblait méchamment propre et claire, peut-être la version de 4Hero ? Je sais pas, et vu la fréquence ou j'allume la télé, c'est pas gagné...
Attends, comme j'ai un minute, je m'en vais la chercher, carrément, pffff c'est fou ces nouvelles technologies hein...



Et tiens, pour la route :


D'ailleurs, bande de gros nases, pas une seule, pas un seul d'entre vous n'a été capable de répondre à ma colle postée dans le dernier blog ; il s'agissait donc bel et bien de Charles Stepney, génie absolu du siècle dernier, le seul mec capable de me faire passer de l'état de larve désespérée et dépressive à celui de boule de nerfs extatique et empli de jovialité, tout çà, mes braves gens, en deux titres. Ben ouais, un génie, Stepney, que voulez-vous que je vous dise.
Et c'était facile, en plus : j'avais pas renommé le fichier, et si vous passiez devant l'image, vous pouviez vous farcir un chouette "stepneyquelquechose255445687", un truc comme çà... Vous êtes nuls, surtout les 4 seules personnes qui ont osé me répondre des bétises plus grosse qu'elles (sauf Baygon, parce que rien sur cette planète n'est plus gros que toi, Baygon).

Et pour rester dans le sujet, bon, j'ai un putain de trou de mémoire qui dure depuis quelques jours, et j'avoue que je cracherais pas sur un coup de main, là : en réécoutant la cover de "Julia" des Beatles faites par ce sacripan de Ramsey Lewis, un doute m'étreint et m'habite... Bordel, qui a samplé les premières secondes réelles du morceau, celles qui suivent les envolées de violons et de violoncelle de l'intro, où le xylophone et le piano se répondent par phrases cotonneuses interposées ? J'ai un putain de sale doute, j'ai l'impression de connaître le morceau par coeur, mais je ne trouve pas. J'aurais tendance à dire qu'il s'agit de hip hop instrumental, que je date de la fin des 90's, parce qu'il me semble bien qu'on était plusieurs à kiffer le dit-morceau back in the days où j'avais un appartement dans la sous-préfecture du Jura où tout le crew passait ses weekends à remuer la tête en écoutant de la bonne musique... Non non, je suis pas nostalgique, j'adorerais mais j'ai vraiment pas besoin de çà, uh uh uh. Bref. Donc voilà, quel est ce putain de morceau ? J'aurais bien vu çà du côté de chez Grand Central mais... Bon, je vais tâcher de remettre la main sur la compil Central Heating, who knows... Bon en tout cas hésitez pas à me rafraîchir la mémoire, putain. Je suis vraiment un vieux croûton.

Et à part çà ?
Anouk Ricard a sorti le second volume des aventures d'Anna et Froga, intitulé "Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?", toujours chez Sarbacane, qui décidément publie pour le moment essentiellement des bons bouquins, minimum. Pour celles et ceux qui auraient loupé la sortie du premier tome, il y a quelques mois, sachez simplement que vous avez raté l'une des plus belles surprises des rayons bande dessinée jeunesse de votre librairie.



Anna est une jeune fille, et Froga, une grenouille. Avec leur pote Bubu le chien, René le chat, Christophe le ver de terre et Jason le cousin bien relou, ils vivent une vie tranquille faite de jeux un peu bêtes et de réflexions moins innocentes qu'il n'y paraît. Le dessin est simple et lisible, la colorisation économe mais alignée sur l'ambiance et les histoires, ces mêmes historiettes sont ponctuées de pages d'illustrations somptueuses et pleines de charme. Surtout, surtout, on tient là un de ces rares bouquins ou l'on sent que l'auteur ne prend pas ses lecteurs, quelque soit leur âge, pour des nains décérébrés ; la première impression d'univers naïf s'estompe rapidement pour dévoiler une fantaisie rare, et bigrement férératrice (pour un peu qu'on mette le bouquin dans les pattes des mômes, comme d'hab).
Et même si "Anna et Froga" semble destiné à un public de très jeunes lecteurs (voir de très jeunes non-lecteurs, accompagnés pour l'occasion), je connais une foultitude d'adultes qui se régalent de leurs aventures, rejoignant au passage les rares livres qui mettent tout le monde d'accord (ou presque), comme "Nini Patalo", "Toto l'ornythorinque", et autres "Ariol". Bon, je vais pas vous faire une liste, il y en a quelques uns... Mais trop peu ! Du coup, un truc aussi bon qu'"Anna et Froga" se doit d'être un peu plus remarqué. Et poussé ! C'est vachement bien.

Il y a un nouveau Thomas Ott, ca n'aura échappé à personne, tant chaque nouvelle sortie du bonhomme est attendue avec impatience, pour une poignée d'avertis sans cesse plus conséquente.



J'ai aperçu le zozo dans Metropolis, sur Arte, et j'ai été peiné par le fait que le reportage ne se contentait pas de présenter l'oeuvre et son auteur, mais aussi de dévoiler l'histoire de "73304-23-4153-6-96-8" (non, ce n'est pas un nouvel épisode de Lost, hein, c'est juste le titre du nouveau Ott, tout juste paru à L'Asso), un peu trop pour moi : l'univers de Ott ne saurait se résumer, ni même, je crois, se raconter, sans que l'on perde la moitié de l'intèrêt en route... Ott, c'est ce genre d'expérience qui se tente, ce n'est pas un livre que l'on peut ouvrir n'importe quand. On prend soin de trouver le moment opportun, le lieu, le moment. On ne lit pas "73304-23-4153-6-96-8" dans le bus qui nous ramène de nos emplettes culturelles. On déguste Ott, sans se perdre dans les critiques et les résumés qui accueillent chacun de ses bouquins. Tout est question d'immersion, d'implication, de se laisser aller à l'univers d'un des plus chouettes gratteurs de carte que la terre ait connu... Oui, on peut au moins rappeler que l'univers graphique de Ott réside entièrement entre les coups de pointes et autres scalpels qui défigurent la carte à gratter, son médium de prédilection. Pour le reste, on se contentera d'évoquer des univers malsains et déséspérés, qui devraient satisfaire les amateurs de Browning et Turunen, de Lynch et Maruo, de Blanquet et Cronenberg, de Parrondo... Euh, non, pas Parrondo. Mais bien plus encore... Bref.

Bon, qu'est-ce que j'ai lu d'autre, déjà... Pffff, rien de super emballant, mais j'ai encore une belle pile devant moi. Nous verrons plus tard, donc.

Par contre, il y a des choses à dire niveau bande dessinée :

- Frederik Peeters sera à la librairie Camponovo ce samedi 17 mai. Vous savez probablement où vous adressez pour davantage de renseignements...



- A Rennes (la capitale française de la bande dessinée alternative, hein), les 7èmes rencontres de la bande dessinée d'auteur et de l'édition indépendante, appelées également Periscopages, se tiendront du 16 mai au 8 juin.



Comme d'hab, les rennais se sortent encore plus les doigts que d'habitude, et proposent un programme qui devrait en brancher plus d'un, moi y compris (vous voulez pas repousser de 15 jours, les gars ? j'ai encore des congés à prendre...) : pendant que les mythiques Honet et Stak (entre autres) se voient proposer une expo mutuelle et récapitulative (merci Delkographik) du 17 mai au 17 juin, Alice Lorenzi exposera ses délices visuels à la Galerie du 4Bis, Vincent Fortemps ses tracasseries contagieuses à la Galerie Rapinel, le légendaire crew des infatigables (on est en dessous de la vérité...) Misma expose du côté de la Galerie Accroche-toi Au Pinceau, et le camarade Nylso, dont on ne vantera jamais assez les dérives poétiques et les délicatesses narrativo-contemplatives (eh c'est mon blog, je dis ce que je veux, hein...), ira envahir le parc du Thabor, et notamment la terrasse de son Orangerie, pendant que le super chouettosse invité d'honneur du festoche, Benoît Jacques, sera sûrement un peu partout, tout le temps.
Comme d'hab, Périscopages c'est aussi une quantité d'occasions de rencontrer des tonnes d'acteurs du petit milieu de l'édition indé, et de mettre en perspective et de confronter les rapports à la création de ces nombreux invités : cette année, sont notamment annonçés, en plus des créateurs nommés précédemment, des gens comme Jean-Louis Gauthey, Thierry Groensteen, Jean-Christophe Menu, Felder, Jean-Paul Jennequin... Bref, une belle brochette de belles langues bien pendues, ca devrait encore valoir le coup. Chier !

- Ruppert et Mulot sont incorrigibles. On le savait depuis un moment, mais ils n'ont de cesse de confirmer. Je me contenterais de renvoyer à la page qui leur est offerte dans le numéro 118 d'avril 2008 du magazine Poly.
Mais... Mais... Entendez-vous le buzz gronder ? Il annonce la sortie de leur nouveau bouquin, "Le Tricheur", toujours à L'Asso. D'ailleurs, sur leur site, encore une belle démonstrattion d'interactivité débile est online pour annoncer le bouquin... Et de l'avis des quelques personnes qui l'ont déjà eu entre les pattes, il défonce. Eh ben vivement, vindzousss !

- Ronald Grandpey + Expérience :
EXPÉRIENCE: DES HÉROS



Bon, et quoi d'autre ?

On air on RadioJune :
[Au passage : idée mix débile # 238467 : "Opus beat" de Sepalot / "River people" de Blackjoy. Oui je sais, mais en isolant les bonnes parties, euh, voilà...]

- j'ai toujours énormément de mal à qualifier la musique de Volcano the Bear. En tout cas, les déambulations rythmiques que l'on croise sur les deux disques que composent "Classic erasmus fusion" sont à écouter, et à réécouter.



Une sorte de proto-folk cataclysmique transpercé en de nombreux points par des orientations tantôt folklore from Mars, tantôt Bruitiste from Outta Space. Un drôle d'objet sonore, qui surprend encore après de moultes écoutes.

- je n'ai pas assez dit tout le bien que je pensais d'Angil & The Hiddentracks. Evidemment, ce genre de trucs peut facilement être pris pour du paracopinage : Guillaume Long, un espèce de copain désormais jurassien, fait partie de la formation live, et dessine sur scène, lors des shows qui ont entouré la sortie de l'album "OulipoSaliva", cela dit peut-être le meilleur disque français entendu en 2006-2007. Guigui est également l'auteur de la pochette de ce sublime disque (je pèse mes mots), mais s'il s'était contenté de rester à sa plaplace d'auteur/illustrateur, ca n'aurait rien changé, je vous assure.


(bien ouej, Guigui !)

On avait croisé Angil à droite à gauche, au sein de divers projets, et j'avais bien noté la singularité du bonhomme, se cherchant quelque part entre une école anti-folk et les premières tentatives de l'écurie Anticon ; le gars n'a fait que confirmer depuis, et cet album, décidément, n'en finit pas de m'embarquer. Des mentions spéciales à "In purdah", et puis surtout à "Lift trip to mars", deux pièces d'un gros puzzle qui mérite qu'on s'y attarde à plus d'un titre, et je ne vous pas l'affront de vous servir la soupe qu'une poignée de médias s'est employée à préparer : oui, c'est un brillant album-concept, non, ce n'est pas qu'un album-concept au sens de la prise de tête un peu nombrilocentrée, oui Angil et sa clique flirtent avec Queneau le temps d'un album, et non, ce n'est pas qu'un prétexte, oui. Pour une fois que les Inrocks s'emballent pour un truc digne de ce nom, merde, ne boudons pas notre plaisir, hein ?

- j'ai ramené de Lyon "Open Circuit", de Claude Denjean, un truc de 73 qui tripatouille le moog dans tous les sens. Cet ancien chef d'orchestre d'Aznavour y reprend pêle-mêle Elton John, Nino Rota, Joni Mitchell, Ennio Morricone, Leon Russel... C'est pas forcément toujours très écoutable, mais demeurent entre quelques expérimentations un peu dégueues quelques pépites... Merci à mon diggabrotha Jéjé pour m'avoir foutu de truc entre les pattes, pour une énième histoire de "t'sais, c'est ce track là qu'untel à pompé sur tel titre..."... je m'en lasse pas. 8)

- j'ai finalement acheté l'album de Chris Garneau, "Music for tourists". Non pas que la facture de la pochette m'ait irrémédiablement attiré (dieu que c'est laid, cette impression sur fond brillant...), mais une fois de plus, j'applique mes propres régles à la lettre : un truc écouté ou/et récupéré à droite à gauche écouté plus de 2 fois = son achat. Bon, quand c'est Univers Sale, EMI, ou je ne sais quels expéces de voleurs, il m'arrive de m'abstenir... Hum. Garneau, donc ! Soft pop mielleuse et ultra délicate, complaintes de chouineuse larmoyantes, qui en rajoute, timbre de voix travaillé dans son utilisation la plus agaçante sur certains morceaux, et puis une belle écriture générale : impeccable. 8)

- "Oh No versus Oneness of Juju" : le premier volume de la StonesThrow Music Library débute avec 29 titres produits par Oh No, et entièrement basés sur des samples qu'il a pris dans l'oeuvre de J. Plunky Branch, le mec derrière Oneness of Juju, fameux projet afro-funk-jazz des 70's. Quelques pépites !

- "Jim", le dernier Jamie Lidell. Que dire qui n'est déjà été dit ? Que Lidell, revenu de ses expérimentations electro-foutraque-Super-Colliderisées, n'en finit plus de nager dans des eaux soulful. Alors, oui, plein d'autres l'ont fait avant lui, c'est sûr. Alors oui aussi, on a connu le personnage plus audacieux, plus ambitieux, on a l'impression qu'il s'écoute un peu faire son Stevie, ou son Marvin. Ben en tout cas, moi, il me gêne pas, le blanc-bec, et je dirais même qu'il le fait plutôt bien, même si effectivement, on ne peut s'empêcher de trouver tout cela un petit peu convenu...



...C'est vrai, quoi, Jamie, c'est presque super classique, "Jim" ! Bon, de toutes façons, ce mec à un capital sympathie chez moi qui ne risque pas de s'affaisser, donc passons. Et profitons-en pour jeter une oreille aux remixes qui en ont été faits : celui de Fulgeance est parfait, comme d'hab', j'ai envie de dire. Celui de Mr Oizo est juste très pénible. C'est la vie.

En parlant de çà, j'y retourne.
Bien des bises, camarades.
J.

21 août 2006

WITNESS THE FITNESS !

Alors d'abord, la fiche bricolage du professeur jUne : aujourd'hui, comment réparer son casque lorsque celui-ci est cassé ? Hein ? Alors, il vous faut un tournevis, une plaque de gaz (pour chauffer le tournevis, parce que vous n'avez pas de perceuse, hein), un écrou et une vis.
Et du temps.
Et des pansements, aussi :

casquebricolage

Bon, j'ai mis 3 heures, mais le résultat est là : un casque blindé, qui a certes pris un peu de poids, mais qui fonctionne mieux que jamais, et qui devrait perdurer un peu plus longtemps dans le temps...

Bon et alors quoi ?

Vendredi après-midi, session freesbee nounours avec Jeff, pendant les quelques heures ou le climat s'est montré clément : une apparition furtive du soleil et nous en étions déjà à nous éclater les doigts (cet enculé de Jeff est fort, je dois bien admettre).
Fin d'après-midi, petit coup de main au gars Guillaume Long qui emménageait du côté du quartier Battant. Autant dire qu'entre le freesbee et le déménagement, j'avais épuisé mon crédit "activité physique" pour la semaine, hein.

Le soir, virée à la Crémerie (déjà ?) pour une soirée drum'n'bass made in Feetwan. Les gens étaient nombreux et chauds, et à 2 heures, j'ai esquivé l'after qui se montait, pour remonter à la maison, juste à temps pour me faire brancher par 3 ou 4 mecs bien imbibés qui, apparemment, n'avaient jamais vu de zozo marcher dans la rue avec un gros casque sur la tête. Bon, les mecs me faisaient des signes alors que je les croisais, j'enlevais donc le truc de mes oreilles, pour tomber sur un peu près ça :
"Eh le mariole, il est assez gros ton casque ? T'a pas froid aux oreilles ?
- Euh, pardon ?
- Je te demandais si t'avais pas un casque encore plus gros ?
- Ah, mon casque ? Ouais, j'aime bien vraiment entendre ce que j'écoutes, alors autant avoir un vrai casque, pas vrai ?
- Ouais ouais, en fait t'es surtout un gros frimeur avec ton gros casque, non ? Tu te crois où ? Ah ah ah, écoutez ça, les gars, le mec écoute du rap. Hein, t'écoutes du rap, connard ?"


Bon, je commencais à regretter de m'être arrêté, d'habitude je trace la route mais après les quelques bières bues pendant la soirée, j'étais chaud comme la braise, et probablement un peu maso, aussi :
"Ben écoute, si tu sais ou je pourrais en trouver un encore plus gros, ca m'interresse, comme ça j'entendrais plus les relous dans ton genre, genre...
- Attends, t'a dit quoi, là ?

(là, un troisième crétin arrive, passablement ivre aussi :)
- C'est à qui que tu causes comme ça, minus ? Ah tu fais moins le malin sans tes potes les melons, hein ?
(ca faisait bien 15 ans qu'on m'avait pas traité de minus, au passage, et pas assez longtemps que j'avais entendu le doux terme de "melon")
- Ah nous y voilà, je suis un frimeur minus, surement pote avec des "melons", ah ah ah, allez, tu sais quoi...
- Nan nan nan tu restes là, avec ta musique de bougnoule, connard !
- C'est qui que tu traites de connard, bâtard ?"


Et là, j'étais super chaud, bien décidé à défendre ma position de minus, voire à défendre la justice et la fraternité républicaine, malgré le constat évident que face à n'importe lequel de ces connards (look tunning, face de rien, la totale), je n'aurais pas tenu 20 secondes. D'ailleurs je vois pas face à qui je pourrais tenir 20 secondes, en y réflechissant bien. Ah si, peut-être face à Mimi Mathy, ligotée dans le dos. Et encore. Si elle était droguée, peut-être. Bref.
Alors que deux des 4 crétins avaient l'air super motivé pour me gonfler les burnes (et éventuellement me casser la gueule), et qu'il me semblait décuiter à grande vitesse, cette montagne d'Ali, un vieux pote à tendance euh, "téci", déboule de la rue adjacente, assistant à la scène, et s'arrêtant net, comprenant la situation. Je croise son regard, il capte le mien, hoche la tête comme pour me demander si ca allait...
J'y croyais même pas, je me voyais déjà en train d'avoir mal je sais pas où (au nez, peut-être, ou au ventre, genre) (ca faisait une paie, mais ces choses-là reviennent vite, hein...), de remonter chez moi avec mon casque à nouveau cassé... Et subitement, sorti de nulle part, Ali, sa gueule de biais, sa masse musculaire, son téléphone portable (à tendance gyrophare) à la main, et son regard de mec qu'aime pas trop des mots comme "melon"... Incroyable.

Au moment ou le second connard commencait à s'impatienter (ca devait le démanger d'étaler le poids plume qui le qualifia de "bâtard", en tout cas, c'est l'impression qu'il m'a laissé), je me laissais aller et j'élevais la voix :
"Et sinon tu sais ce qu'elle te dit, ma musique de bougnoule ?
- Eh mais toi, t'a un sérieux problème, mec, mais bon, je vais t'expliquer ça...
- Ah ben super, t'a rien contre le fait de l'expliquer aussi à mon pote Ali ? AAAAALLLLLIIIIII !!!!"
.

Ouais, c'est nul, c'est lâche, et tout. Mais bon, Ali n'est jamais avare de taquets dans la gueule, et puis bon, ils étaient 4, j'étais seul avec mon casque et "ma musique de bougnoule" (c'est vrai que le beat qui sortait du casque, et signé Funkstorung, est un pur produit du maghreb, bon, un maghreb à tendance allemande, mais la géographie, comme quoi que ce soit d'ailleurs, n'avait pas l'air d'être le fort de ces probables connards de Haute-Saône)...
3 des 4 mecs firent la tronche et se sentaient subitement moins en verve, malgré une supériorité physique indéniable, et le quatrième, le cervelet de la bande, me sortit un magnifique "Ah ouais d'accord, tu veux te la jouer avec tes potes...
- Nan mec, moi je veux me la jouer que dalle, je remonte chez moi tranquille, et mon casque et moi, on vous avait pas sonné, je crois.
- Nan mais si tu veux qu'on se la donne, on se la donne, hein..."


Je commencais à désespérer : ce qui aurait pu se finir avec une probable claque humiliante dans ma gueule était en train de virer au bon vieux baston minable, et le fait qu'Ali approcha sa carcasse en 2 temps 3 mouvements, n'allait peut-être pas stimuler un soudain traité de paix.
Abruptement, Ali approcha sa tête à environ 5 millimètres du plus balèze des 4, imposant son regard noir (mais alors, super noir, hein), et balanca un "Alors les gars, on s'amuse bien ?" du plus bel effet ; le plus gros des 4 crétins, qui avait un peu la tête d'un Jacques Ballutin jeune et costaud, haussa les épaules et laissa échapper un "Non mais y'a pas d'embrouilles, hein, on allait récupèrer notre voiture au parking, tranquille, et...
- Lui raconte pas ta vie, qu'est-ce qu'il à, lui aussi, hein, qu'est-ce qu'il à ?"
, répondit le mec au gros QI, qui était le moins balèze, mais, comme à l'accoutumée, le plus teigneux, et le plus aggressif.
"Il a rien du tout, mais ca peut venir, selon ce que me dit mon ami Ju, hein, Ju ?, me fit Ali, calme, serein, mais, je connais la bête, prêt à bondir.
- Moi je dis rien, je pense que nous ne tomberons pas d'accord au vu des expressions lancées par monsieur ce soir, et qu'on ferait mieux de laisser tomber"
...
La voix de la sagesse, c'est moi. Bon, et puis même si je suis super confiant envers mon pote, ils étaient 4 quand même, et les sauvages de la Haute-Saône, je les connais, ils sont pires que les jurassiens ou que les bressans, ils te sortent une serpette du coffre, ca tarde pas, hein.
"Attends, tu me traites de bâtard et après tu flippes, connard ? C'est pas très glorieux, dis-moi, me fit l'autre.
- Ah mais il me semble qu'au jeu des insultes, j'arriverais pas premier, si je me souviens bien, t'avais pas dit quelque chose au sujet des gens, euh, comment dire, des gens comme le gars, là ? Fis-je en montrant Ali en pointant le menton dans sa direction.
- Qu'est-ce qu'il a dit, Ju ? répondit Ali.
- Rien de très malin, mais on peut aller chacun de notre côté et oublier ça, exceptionnellement, non les gars ? fis-je en brillant stratège pacifiste que je suis...
- Attends tu rigoles ou quoi, minus
(le mec avait les yeux brillants, il devait être super satisfait du vocabulaire grandiose qu'il avait trouvé), tu crois que ca va se régler comme ça ? Tu veux rire ?"
Et au moment précis ou je me disais que ca ne pouvait que mal finir, remonté comme le nain l'était, de la petite rue du cinoche arriva je sais pas, 6 ou 7 mecs, des potes à Ali, une majorité de reubeus. Je me disais que même Mathieu Kassovitz l'aurait pas tourné aussi bien, cette scène super cliché, et aussitôt après, je pensais que si les crétins étaient vraiment décidés, les potes d'Ali, vu l'attitude de certains d'entre eux, auraient répondu présents. Et la supériorité du nombre n'étant jamais une donnée stimulant la réaction intelligente, je me disais aussi que cette soirée allait mal, vraiment mal se terminer...
Les lascars arrivaient, tous ayant perçu le souçi, et affichant une attitude vraiment, mais alors vraiment pas sympa. C'était rassurant et jubilatoire de se sentir subitement "du meilleur côté", mais la dernière chose que je voulais, c'était que ca parte en vrille. Et ca ne pouvait que partir en vrille...
Averell, le plus balèze des 4 crétins, pris son pote mini-QI par l'épaule, et le somma de le suivre. Les 4 connards prirent donc la même direction, et en 4 secondes, les 4 silhouettes de ces fils de merdes de fachos de merde étaient déjà éloignées.
Un des potes d'Ali, agaçé et apparemment stimulé par le faciès des connards, insistait pour que cela ne finisse pas comme ça, mais tous les autres eurent la sagesse de laisser tomber. Alors que je tapais une bise à Ali et que celui-ci me demandait comment ca allait depuis la dernière fois, j'en finissais pas de lui dire 15321384 fois merci ; et ses potes de me demander ce qui s'était passé, ce qui s'était dit. J'hésitais à resortir les mots que les tocards sortirent, de peur que l'énervé du crew d'Ali se mette à courrir après eux, et la posture adoptée par la majorité de la bande me bluffa.
"Tu sais, si on devait se battre à chaque fois qu'un rebeu ou qu'un black se faisait insulter de melon ou de bougnoule, ca serait la guerre civile en permanence, mon frère !" me dit un putain de grand black qui portait un maillot des Knicks qui lui tombait presque sur les chevilles, et des diam's aux oreilles, des diam's gros comme mes poings ; ou presque. Bref.

Le pire, c'est que je le sais bien, tout ça.
Mais je l'avais presque oublié.
En remontant chez moi, je me suis souvenu de mon enfance dans une cité plutot calme et cool, à Dole, des premières prises de tête raciales à l'école primaire, puis plus tard, dans les soirées à la con des bleds alentours. Passablement éméché, j'essayais d'évaluer la situation actuelle et future, tentant une grosse synthèse de ce que pouvait produire dans mon crâne les conversations avec des potes feujs, des potes reubeus, des potes rien du tout, et les lectures régulières du Monde Diplo, de Courrier International, et du matraquage médiatique qui offre un boulevard aux Sarko en tout genre... La mélasse.
C'est vraiment pas gagné pour la bande à Ali, ni pour les autres.
Après coup, j'ai presque regretté de ne pas avoir laissé les 4 crétins du 7-0 dans la misère...

Bon, et sinon ?
Très peu lu, très peu été productif en quoi que ce soit. Eh, c'est les vacances, alors... Alors je dors, bordel !
Ah si quand même : Christopher Priest devient gonflant et redondant avec "Black panther" (le tome 4 en VF est sorti chez Marvel France), c'est chiant comme la pluie et totalement téléphoné, Geoff Darrow est de plus en plus barré avec son "Shaolin Cow-Boy" (mon royaume pour voir les planches "pour de vrai") et pour finir, John Irving je trouve ça super chiant ; ouais, "aussi".

Sinon, maté "Lord of war" hier soir, un truc avec Nicolas Cage, Ethan Hawke, Jared Leto, produit par Philippe Rousselet et écrit et réalisé par Andrew Nichol (pas sûr de moi pour l'orthographe...) ; le genre de film dont le traitement scénaristique était sûrement censé valoriser un cynisme jusqu'auboutiste, mais qui au final est complètement vidé de son caractère "message" par sa volonté de plaire, vraiment... Du coup, on arriverait presque à s'attacher au personnage principal du film, un important trafiquant d'armes, à qui l'on pourrait presque trouver des excuses... Et puis non. Cage fait son Cage, sans cabotiner mais en restant fidèle à son jeu en mode "minimum syndical" (c'est dommage, je le trouve pas mauvais, ce mec), Jared Leto, défoncé en quasi-permanence a l'air de faire sa suite, version soft, de "Requiem for a dream"... L'image est belle, quoiqu'un poil trop démonstrative (Rousselet ne fait "que" produire ce truc ?), mais voilà, ca ronronne, ca effleure des sujets bien vus (et à exploiter), mais ca reste le cul coincé entre plein de chaises, et donc, on se fait pas mal chier. J'avais lu à sa sortie "pamphlet engagé", warf warf. Bref.

Allez... Soyons un peu positifs ! C'est pas parce que mes 15 jours de vacances se passent sous la flotte que tout va mal. D'abord, parce que parfois, c'est beau l'amour (c'est dur, mais c'est beau)... Uh uh uh.

Ensuite : je vais probablement passer pour le mec qui se répète un peu (beaucoup), mais samedi soir c'était Boogie time, et que dire ? Que depuis mon arrivée à Besançon il y a une demi-douzaine d'années, cette soirée fut probablement la meilleure, en terme de satisfaction personnelle.
D'abord, parce que la soirée avait bien débuté chez Sophie et Narqo, avec Tristan, pour une petite bouffe bien chouette, ponctuée par une tarte à la rhubarbe accompagnée d'une glace caramel, bref, un bien bon début.
Ensuite, parce qu'alors que nous n'étions encore qu'à caller la sono, Tristan, Narqo et moi-même (il ne manquait que Zo pour que le crew soit au complet), que mon gars Sto à déboulé super tôt, pour ne partir qu'à la fin, et c'était franchement cool de le voir bouger son booty à une soirée bisontine, nom de dzousss. Evidemment, Cécile et Jeff étaient de la partie, le gars Balthazar aussi, Alex et sa clique, entre autres, et tout ce petit monde a eu l'air de passer une bonne soirée, ca fait plaisir.

boogiestonarqo
(Sto et Narqo).

Et ce qui fait encore davantage plaisir, pour couronner le tout, c'est d'avoir été rejoint par pas mal de gens (et ce, relativement tôt), qui étaient, ma foi, super chauds, et c'est rien de le dire : il était guère plus d'onze heures que la petite piste de La Crémerie (le nouveau quartier général du retour du Boogie, qu'on se le dise) était déjà pleine, et que ca soit sur l'afrofunk de Sharon Jones ou sur le hip hop peinard des Jurassic Five, les gens ont dansé comme des guedins, incroyable.
Big big biiiiiiiiig boogie time : Tristan qui balance le remix de "Witness..." de Roots Manuva, et les gens tous à donf... L'hallu. Ca regonfle à bloc, en tout cas.

boogie0512

Besançon, tout chaud le samedi soir sur autre chose que du métal ou de la hard-tech ? Waouh.
Et comme le crémier avait l'air plutôt content de la soirée, lors du petit after chez Tristan (avec Narqo et Sophie, Jeff et Cécile, Balthouze, les gars de Honeybox, etc), eh ben plein de boogie tout prochainement :

boogie092006flywebCOUL

On air on radiojUne :
Pas mal de trucs en ce moment, je ne fais que mixer à la maison pendant ces vacances... Ca et jouer au freesbee quand le temps le permet ! Donc plutôt que de creuser dans les piles de skeuds qui s'accumulent tout partout, une playlist de ce que j'ai joué samedi soir au Boogie :

- King Tubby "Blessed dub".
- Fat Freddy's Drop "Hope".
- Shuggie Otis "Inspiration information".
- Sharon Jones & the DapKings "How long do I have to wait for you" (Daptones).
- The TSU Toronadoes "Getting the corners".
- Build an ark "The blessing song" (Kindred Spirits), je me remet toujours pas de ce morceau...
- David Axelrod "Good day sunshine" (par Ray Brown, en fait).
- Breakestra "At the end of the day" (Ubiquity 10").
- Tony Alvon "Sexy coffee pot".
- Ramsey Lewis "Back in the USSR".
- Jurassic Five "Jayou".
- Jeru the Damaja "Come clean". C'est marrant, c'est en réécoutant le premier Cinematic Orchestra, tranquille à la maison, que le Solid Steel de dj Food m'est revenu en tête, et ce morceau culte de Jeru dans la foulée (checkez la Solid Steel pour apprécier comment le Jeru est amené sur le "Channel one suite" de la bande à Swinscoe..).
- De La Soul "Me myself & I".
- Pete Rock & CL Smooth "I got a love".
- Labbi Siffre "I got (the blues)" était dans mon sac, et cet enculé de Tristan l'a passé EXACTEMENT quand je voulais le faire ! Quelle enflure... 8)
- Cymande "BRA".
- Herman Kelly "Let's dance to the drummer beat".
- Funk inc "Kool is back".
- Brenda & the Tabulations "Hey boy !", magnifique pépite boogie sortie en 66 sur Dionn ; Brenda et ses Tabulations (un groupe de dactylos ?) sont davantage connues, je crois, pour leur reprise (moyenne...) du "California Soul" de Marvin Gaye et Tammi Terrell, sublimé par Marlena.
- Charles Wright & the Watts 103rd street band "Express yourself". Ah putain j'aurais du le passer, le NWA qui couvait dans mon sac ! 8)
- Sharon Jones & the DapKings "I just dropped in to see what condition my condition is" (Daptones 10").
- The Vibrettes "Humpty dump" ; non, non, pas le nouveau combo de nénéttes, non, les Vibrettes d'il y a déjà quelques décennies, dont le classique "humpty dump" a servi de base au personnage des Digital Underground, big nose and co... Et à la "Humpty dance", aussi ! Ca nous rajeunit pas, crévindzousss.
- Catherina Valente "39° de fièvre", la reprise du mythique "Fever" de Davenport, en version française dont je me lasse pas. Ce titre, comme plein d'autres, est dispo sur les excellentes compilations produites par les gens du label St-Germain des Près, à savoir, toute la bande à dj Bronco, à Bando, aux gens de Pure Records... En l'occurence, sur la seconde compilation "Orchestral Party".
- Ozomatli "Cut Chemist suite" (Almo).
- Quasimoto "Life is...".
- Diplo "florida" (Big dada).
- AntiPop Consortium "Ghostlawns", mais pas le remix de Mike Ladd que je joue d'habitude : l'original, parce que mon bro Feet venait d'arriver à la soirée, et qu'il kiffe ce titre. 8)
- Dillinger "Flat food hustling".
- Kid 606 "Xanopticon bizarre" ($ #10).
Ouais, le boogie, ca commence cool, mais ca finit quand même avec du Kid 606 et autres Planet Mu...


junecasque
Oh le joli casque. 8)

Bon.
Demain, journée à Dijon, notamment pour croiser Alcor le Raclo, et fin de semaine, petit passage chez Maman, et décollage pour Rome, avec quelques millions de disques, pour le mariage de Maud et Tom, à la Villa Medicis. Ouais, un mariage à la Villa Medicis, c'est pas tous les jours que ca arrive, et que l'on me demande d'y jouer quelques disques pour un mariage (pas de "Danse des canards" ni de Bézu, hein, du vrai bon gros son, heavy-funk-sugar-soul-afro-broken-hip-hop and co, quoi !), encore moins, alors... Avec un peu de chance, l'aéroport ne perdra pas les disques, et nous ramènerons quelques photos !
A bientôt, peut-être. Ou pas, hein.