Six degrés de séparation, encore et toujours.
(ou : qui lira mon blabla facebookien un soir d'août ?)
Il y a un peu plus d'un quart de siècle de ça, j'écoutais religieusement chaque dimanche un certain programme radiophonique musical anglais qui était diffusé "partout dans le monde"
et notamment sur Couleur 3, radio suisse que je captais bien au 7ème étage du HLM jurassien que j'habitais. Lors de l'une de ces émissions (que j'ai encore quelque part sur une cassette de 120', pardi), un vieux morceau de soul psyché me tape dans l'oreille : les arrangements étaient dingues, la prod était folle
. Je tombe, comme pas mal d'autres avec moi, amoureux de la musique de Charles Stepney (1931-1976), qui sera remise au goût du jour notamment via quelques très solides reprises (Nuyorican Soul, anyone ?) en 97. J'ai d'ailleurs l'une des plus belles anecdotes de ma vie à raconter à ce sujet, mais c'est une autre histoire.


Les mois, les années qui vont suivre, je vais creuser l'œuvre de ce type de Chicago, que l'on connaît pour être autant arrangeur que compositeur, producteur que musicien. Je m'étonne que son nom ne soit pas davantage célébré, parce qu'au fil des années, son travail s'amoncelle dans mon panthéon musical personnel : sur mes étagères (j'ai douze milliards de disques auxquels il aura contribué d'une manière ou d'une autre, les très réussis et quelques autres plus dispensables) et dans mon cœur.
Le logo du label Cadet est parmi mes préférés (certain.e.s l'auront déjà remarqué
) et les liens de Stepney avec celui-ci auront là encore considérablement ouvert mon spectre d'exploration musicale.
En 2005 (environ), j'ai même pressé à quelques dizaines d'exemplaires un petit cd d'une sélection-hommage que j'avais faite, et dont l'essentiel de mes potes ne m'a jamais reparlé uh uh. Hum. Un bon gros fan, vous dis-je.
Le logo du label Cadet est parmi mes préférés (certain.e.s l'auront déjà remarqué

En 2005 (environ), j'ai même pressé à quelques dizaines d'exemplaires un petit cd d'une sélection-hommage que j'avais faite, et dont l'essentiel de mes potes ne m'a jamais reparlé uh uh. Hum. Un bon gros fan, vous dis-je.
Avance rapide : ces derniers mois, j'ai bossé sur une expo consacrée à un autre géant, bien vivant celui-là, et précisément dans les environs de Chicago : un auteur de bande dessinée appelé Chris Ware (page pub : l'expo est encore visible au 2ème niveau du Centre Pompidou, à Paris, pour encore un mois tout pile).
Parmi les nombreux sous-chantiers à ce vaste chantier, nous avions confié, sur les conseils de l'auteur lui-même, un micro-tournage à un vidéaste nommé Brian Ashby. Sans l'avoir jamais rencontré, j'ai l'impression d'avoir passé pas mal de temps avec lui, notamment en retranscrivant une partie des échanges qu'il avait enregistré dans la maison de Chris.
Ces derniers mois, le label International Anthem (pour moi le label contemporain le plus excitant de ces dernières années, pas moins) a rendu dingue les fans de Stepney : en annonçant la sortie d'un disque de versions studio quasi-inédites (en tout cas rares - même si j'avais déjà dégoté ces titres il y a quelques années sur l'initiative des filles Stepney Sisters elles-même, qui entretiennent comme personne la mémoire paternelle) et en célébrant Charles Stepney via différents grands rendez-vous qui me fichent bien les boules de ne pas résider à Chicago cette année !
Entre deux concerts, un mini-documentaire en quatre parties, dont le premier est sorti aujourd'hui du côté des furieux de Wax Poetics, dispo sur youtube & cie.
Et qui est l'auteur de ce petit docu ? Ben, Brian Ashby, pardi !
Alors vous me direz "ouais mais mec, c'est Chicago, Chicago, c'est tout petit !". Hé ! Dans une époque où plus personne ne sait quoi et qui croire, laissez-moi imaginer un instant un alignement cosmico-stepneyien, okay ? Merci pour ça.
Ce monde est minuscule.


"CHARLES STEPNEY: OUT OF THE SHADOWS is a four part documentary series directed by Brian Ashby – all of which will premiere via the crucial Wax Poetics website – and Episode One: "In The Basement" is out today!!!
Across the four-episode series, Ashby highlights Stepney’s life and work, and his daughters’ efforts to celebrate his undersung legacy. Episode One follows Stepney into his basement studio on the Southside Chicago, where he workshopped, recorded and created much of the music that would become gold & platinum selling hits, as well as all the tracks included on International Anthem's forthcoming double LP release 'Step on Step', and even more music that would never see the light of day. It features interviews and testimonies from members of Earth, Wind & Fire, Terry Callier, Chuck Barksdale of The Dells, and The Stepney Sisters, and it can be streamed via Wax Poetics' website now."
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