24 septembre 2010

Mouairf.

L'humeur est à l'image du temps et la fatigue des préparatifs de notre petite sauterie autour de la bande dessinée se fait déjà ressentir, annihilant au passage toute forme de patience et de raison.

A 14h48 ce samedi, alors que des torrents de pluie enterrent l'idée d'un automne agréable dans cette région verte, verte, verte plus que de raison, je mange un biscuit au chocolat en buvant un verre de lait, devant la fenêtre, en essayant de comprendre pourquoi les gens courent et courent autour de moi, sans que je ne comprenne rien à leurs courses ; à ce moment précis résonnent délicatement de mes enceintes les premiers accords de clavier du "with a little luck" de Macca et sa clique, me projetant environ trente ans en arrière, au dernier étage d'un HLM de Dole, seul avec ma mère, un samedi après-midi, à regarder la pluie tomber en bas, sur les gens qui, décidément, courent depuis bien longtemps. Je n'aurais pas été davantage surpris s'il s'agissait de quelqu'un d'autre que moi qui avait choisi cet album hérité d'une autre vie.

Le temps passe, il reste quelques personnes auxquelles on tient, il reste aussi quelques disques qui seront probablement écoutés jusqu'au bout, et puis des gens qui courent. Ca ne fait pas tant de choses, finalement.

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