16 avril 2013

1 fanzine par jour : Mister Uppercut, de Roméo Julien.


Mister Uppercut, de Roméo Julien,
140x170mms, 36 pages, 2013, Les Machines.

En 2011, la jeune structure éditoriale Les Machines sortait une première version du joli petit livre “Mister Uppercut”, probablement en trop peu d'exemplaires pour contenter tous les curieux de la rétine. Deux ans plus tard, une belle surprise nous attendait quelque part dans les allées du OFF d'Angoulême : une réédition (intérieur monochrome rouge, imprimé en Riso) permettait aux retardataires de prendre le train en marche, et de découvrir le boulot de Roméo Julien.

L'aventure complètement fofolle dans laquelle l'auteur nous entraîne tourne autour de Mister Uppercut, vrai non-héros brinquebalant, et brille par sa fantaisie comme par son traitement graphique. On a affaire à un jeune type qui ne se contente pas de régurgiter les lectures de ses glorieux aînés, mais qui prend le temps de proposer un ensemble de propositions réellement bienvenues dans la pléthore de clones de clones de choses déjà vues.
A ce titre, suivre le personnage dans ses tribulations extra-sensorielles est un délicieux exercice : ça m'a personnellement évoqué un Blexbolex qui aurait une vingtaine de balais aujourd'hui, et à qui on aurait demandé d'inverser son mode opératoire graphique en troquant ses aplats et ses volumes pour des contours et des traits.
C'est évidemment contradictoire d'évoquer l'un des plus grands après avoir insisté sur la singularité du jeune Roméo Julien… Il se trouve qu'après avoir refermé la dernière page de Mister Uppercut, on est encore un peu remué de cette virée dans de cette belle production made in Angoulême.
Vivement !

(note : j’ai écrit cette courte chronique initialement pour "1 Fanzine Par Jour", un tumblr mis à jour collectivement par plusieurs passionnés de l'objet fanzine, initié et créé par Jean-Philippe Garçon en 2011, aujourd'hui un poil moribond)

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