1 juin 2016

Fuck the police coming straight from the underground.

Je suis à Rennes, pour une huitaine.
Je participe à l'encadrement d'une résidence artistique proposée par Spéléographies, et mardi 31 mai 2016, on a reçu une magnifique leçon de démocratie appliquée, ah ah ah, lorsque des manifestants ont essayé de rentrer dans l'Hôtel Pasteur, le lendemain du début de la dite résidence, suivis de près par une meute de flics donnant de la matraque téléscopique en veux-tu en voilà.

Tous les copains n'ont pas perdu le nord et ont eu le temps de prendre une ou deux photos-souvenirs de ce petit moment.

Complètement disproportionné, d'une violence démesurée par rapport à ce qui se déroulait : les violences policières ne sont pas récentes, et ne datent pas de la manif d'avant-hier, donc je ne suis pas surpris outre-mesure par les coups donnés à tort et à travers. Ce qui m'a davantage soufflé, c'est la façon dont cette violence s'est invitée à l'heure des carottes râpées dans un fracas qui nous a rappelé que nous ne sommes nulle part chez nous, mais bien partout chez eux.
L'état d'urgence, ce genre de conneries.

Ah ? Mais ? On me signale que nous avons un témoignage vidéo de ce beau moment de convivialité !


"Vous vous souvenez, mardi midi, Rennes, les boeufs qui débarquent et foutent le merdier dans notre modeste résidence artistique collective ? Eh bien on a de nouvelles images, elles rejoignent direct la magnifique collection « les flics, cette sous-race » qui grossit quotidiennement (depuis toujours, mais assez démesurément ces derniers temps).
ps : à celles et ceux qui estimeront qu’on ne mélange pas « témoignage d’une répression violente inacceptable » et « gribouillis d’artistes », on pourra rétorquer que cette vidéo à le mérite de préserver un peu l’anonymat des manifestants injustement chargés. Non pas qu’ils aient quelque chose à se reprocher, mais on sait depuis longtemps que ça n’est pas parce que l’on est innocent que l’on ne peut pas se prendre des coups dans la tronche."

La dite vidéo est visible ici : www.jaimelesartistes.fr/guests/Je remercierais jamais assez ses auteurs, je ne remercierais jamais assez ses hébergeurs.
il n'est évidemment pas question d'attendre quoique ce soit de la diffusion de cette vidéo : elle n'est pas si atroce dans la violence, pas vrai ? Il y en a des bien pires, etc, et surtout ces derniers mois, n'est-ce pas ?
Soit. Mais une fois encore : ça n'est pas une raison, car ça n'est pas acceptable, point. Aucune violence policière n'est admissible. Jamais.

Dans la foulée, quelques lignes au sujet de ce non-événement dont tout le monde se serait bien passé, sur le site des Inrocks, comme quoi.

Et après, ça va se plaindre de voir surgir des tags ACAB un peu partout...



Belle capture écran, non ?

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