21 octobre 2019

WTCHMN.


On est fin 87, début 88 et je me prend en pleine tronche ce qui restera comme l'un des trucs les plus marquants de toute ma vie.

On a tout dit au sujet de Watchmen et d'Alan Moore ; et le storytelling spontané qui s'est naturellement créé autour de cette œuvre magistrale (via les lecteurs, les théoriciens, etc) a achevé de lui conférer un statut de somme culte et mythique, au fil des ans.
Alors bien sûr, l'évolution du langage bande dessinée est passée par là, et je doute qu'un.e môme de 14 balais soit bousculé.e comme je le fus s'il/elle venait à lire Watchmen aujourd'hui. Les innovations narratives super stimulantes à l'époque sont bien plus communes désormais, l'encrage et le colorisation ont pris une bonne claque dans la gueule, autant de freins possibles à la correcte appréciation de ce qui pourrait désormais surtout s'apparenter à une belle bande dessinée patrimoniale pour vieux quarantenaires anciens lecteurs de comics.

Le souvenir d'avoir été pris par le colback et d'avoir été secoué en tous sens, de trouver ensuite les publications Lug/Semic (90% de mes lectures à l'époque, je pense) complètement fadasses et répétitives, et rétrospectivement, d'être un peu plus entré dans l'âge adulte (gros raccourci), tout ça par contre, c'est inaltérable.

Des années plus tard, bien plus récemment d'ailleurs, d'autres chocs me sont parvenus quant à ce que l'on me racontait, et la manière dont on le faisait. Cette fois, c'était via le format de la série, en pleine période d'ébullition elle aussi.

Aujourd'hui, les deux mondes se rencontrent.
En fait ils se sont déjà rencontrés depuis hier soir sur HBO, mais perso je vais déguster ça fin de journée, inch allah.

Voilà, comme d'hab, je suis noyé sous le taf en retard et les couches lavables, mais je raconte ma life sur fcbk, t'sais.

Aucun commentaire: