Moi je tiens une chronologie de tous les petits moments de ma vie où j'ai senti qu'il se passait un truc pas cool pour l'avenir de ma carcasse. Il y en a eu PLEIN, mais surtout :

une chute sur un muret, Cours Saint-Mauris à Dole, vers 4/5 ans avec ma grand-mère, avec jolie ouverture crânienne. Recousu aussitôt chez le véto juste à côté, et petit relief pour le restant de mes jours, ressenti à chaque shampoing, vindzouss.

encore aujourd'hui, un truc qui bouge lors de la flexion de mon coude droit : spectaculaire chute de vélo en vacances en camping à Saint-Palais-sur-Mer vers 7 ans, avec mon grand-père tout blanc/vert qui me ramasse tant bien que mal.

les genoux pourris vers 16 ans (mais pour la vie) après THE chute en skate depuis le drop de la mort d'une rampe avec beaucoup trop de vert pour moi (vers Arbois, paie ton trick exotique).

vers 35 balais, un coup de poing dans quelque chose de trop dur pour moi (cette blague) : poignet explosé, soins pris à la légère, kiné zappé, suivi inexistant parce que je suis une grosse tâche ; et deux ou trois ans après, boum : douleurs discrètes au début puis désormais, impossibilité de porter une casserole remplie d'eau sans grimacer de douleur, ah ben bravo.

une douleur lancinante et permanente (et fatigante, un peu, avec des gestes que je ne peux plus faire sans pour autant être handicapé ; savoir relativiser, hein !) à la nuque depuis un tassement du rachis il y a 5 ans tout pile, quelque part vers Mulhouse.
Il y a d'autres balafres (des brûlures de pot d'échappement de Kawazaki 1300 ; des griffures de chats à 1 cm de l'œil toujours bien visible après quarante ans ; des cicatrices d'opérations variées), d'autres gnons marquant surtout moralement (ah le foyer familial, ses coups de pied dans le cul qui te font perdre connaissance), d'autres accidents (des tonneaux en voiture, des glissades en moto), mais ce choc-là, mon vieux, il fût terrible !

Non, vraiment, fait pas bon vieillir, vindzouss.
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