21 avril 2005

ANOTHER BOARD, YES YES.

Le premier qui trouve a quoi correspond le titre ci-dessus gagne un filet garni.

¤¤¤ C'est marrant, ca fait 4 stickers que je pose à un endroit précis de Besancon, et paf, le lendemain matin (sur la route du travail), le sticker a disparu ; c'est pas l'oeuvre de la Propreté Bisontine, des services de nettoyage de la ville de Besancon, car d'autres stickers, bien plus visibles et dans des endroits bien plus lourdingues, restent des semaines, sans l'ombre d'un souci. Hors, voila, cette borne a la con, cette bite d'amarrage urbain, elle n'a pas l'air de souffrir plus que ca quand je lui colle un tag adhésif dans la tronche... Alors quoi ? Il sont moches à ce point, mes stickers, bordel ? (si t'en veux, du sticker, tu demandes, et je t'envoie de quoi rhabiller ta bagnole).

¤¤¤ Ah, la bonne nouvelle du jour, c'est qu'on va peut être enfin se trouver le temps d'aller voir l'expo Dave McKean qui se termine dans 12 jours, à Yverdon, en Suisse. C'est pas très loin, la Suisse, c'est même juste a coté, là, mais sans bagnole, et avec le climat changeant du moment, c'est pas super motivant ; ah ouais, pis on bosse aussi (faudrait pas croire, non plus, hein). Bref, c'est encore jusqu'au 1er mai 2005, et c'est à la Maison d'Ailleurs, Place Pestalozzi, 1401 Yverdon-les-Bains, Suisse. Si ca se fait dans une semaine, comme ca a l'air de se mettre en place (Manue, si tu nous regardes... ih ih ih), n'attendez rien de ce blog dans les jours qui suivent : quand je vois du McKean de près, je passe trop de temps sur l'ordi à me décourager tout seul, les jours qui suivent...

McKean rules


¤¤¤ Hier midi, j'ai bouffé avec Feet, et je dirais pas ou, mais putain, a 2 heures du mat j'étais encore en train de digérer, je crois... Habile transition un brin téléphonée pour vous rappeler qu'un super bon skeud est sorti, et cette fois, je vais pas bouffer le nom : c'est un 12" d'AudioPulse, sorti chez Flexible Future (c'est la 7ème sortie du label), et ca rigole mais alors pas du tout, hein.

¤¤¤ Comme vous êtes des milliards à nous l'avoir demandé, Monkey et moi nous avons craqué, et le résultat est magnifique, à tomber par terre, nous en pleurons de bonheur : 54 minutes de célébration, allelulia, 54 minutes de musique bizarre parfois, oscillant entre futurs hymnes abstract et homages décadents à la drill'n'bass la plus habitée, car, comme chacun sait, nous sommes le renouveau, nous sommes l'originalité, nous somme bons, et en plus, ce qui ne gâche rien, nous sommes beaux.
Bon, sérieux, y'a un mix de presqu'une heure de son, ca va du break super mou à la June (12 bpm maxi, quoi) a la drill la plus furieuse du copain Monkey, qu'est tout vènère en ce moment, y'a pas beaucoup de weed sur besak, mais dis-le, Monk, que tu veux de la drogue, merde ! Le tout dans un superbe boitier crystal pourrave (les cd, ca pue vraiment du cul, y'a pas à dire) avec une pochette mystère, mais pas tant que ca (voir le prochain post sur ce meme blog).
Ca s'appele "Burn Baby Burn", on voulait appeler ca "Burn Hollywood Burn", mais mon vieux pote Chuck tiquait un peu, alors je lui ai laissé, à lui et à Big Daddy et au gros Cube, qui a tiqué aussi quand je lui ai proposé "Fuck Compton". Peace, les copinous, hein. Bon, ca s'appele "Burn Baby Burn" parce que dedans, on a collé des morceaux des disques de folie furieuses dont j'ai cramé les pochettes (lire le post d'hier). Voilà, vous savez tout ; ah non : pour vous procurer le skeud, envoyez un cheque en blanc, sans montant ni ordre, à mon adresse. Sinon on s'arrange quand on se voit, mais ca vaut cher, hein...


Bon, sinon, comme j'ai absolument rien à dire sur l'élection de leur nouveau chef, à nos amis fervents catholiques, je passe directement aux choses sérieuses, passsqu'on est pas là pour rigoler, non plus :

¤¤¤ Tout le monde ne parle plus que de Frantico, un jeune (?) artiste plutot super doué qui balance des tranches de vie pleines d'humour, assez réalistes, désenchantées, et bien branchées cul, par le biais d'un blog dessiné de manière quasi-quotidienne.
Bon, les rumeurs vont bon train concernant la réelle identité de ce Frantico (je ne sais plus quel est censé être son "vrai" nom, bref), et tout le monde d'y aller de sa petite version, de son petit fantasme, de sa petite projection ; Frantico existe-t'il seulement ?
Dans tous les cas, si c'est encore ce satané farceur de Lewis qui ne sait plus quoi faire pour se passer le temps depuis qu'il a réduit la cadence sur le gros-oeuvre, ca aura au moins eu le mérite de faire parler dans tous les sens, ce qui est quelque chose de très drôle a voir quand on s'en branle un peu, de savoir qui est Frantico.

Et si Frantico est Frantico, eh ben c'est déjà pas mal : on aura élaboré les théories les plus poilantes sur sa face, le mec aura eu des records d'audience avec des milliers de connections par jour, son blog aura été le rendez-vous de tout le microcosme bandedessinéesque, il aura été en lien sur toutes les pages de tonnes d'auteurs de bd, et enfin, enfin, la majeure partie de ses lecteurs aura été d'accord pour dire que putain, Frantico, c'est vachement bien.
Et c'est vrai que c'est pas mal du tout, Frantico.
Un peu lourdingue sur la longueur (on espère vraiment que ce looser pathétique finira par baiser un jour de manière régulière, sa manière de traiter le sujet me saoulant pas mal par moments, on glisse souvent a coté du borderline...), c'est quand même un sacré exploit d'avoir fédéré autant autour d'une oeuvre officiellement en devenir. Car ce gugusse qui débarque de quasiment nulle part avec autant de maitrise, autant de talent, et par ces temps ou le premier gribouilleur du dimanche ouvre un blog pour exposer ses "dessins", ca en a forcément énervé plus d'un : personne ne le connaissait il y a 6 mois, et aujourd'hui, Frantico est hype, Frantico est cool, Frantico déchire... Nul doute que derrière les clap clap et les bravo, les dents grincent.
Bon, l'ancien dijonnais Boulet le connaitrait... Mais connaissant la fantaisie du sieur Boulet, et au vu du temps que ce mec peut passer à se réfugier dans son (riche) imaginaire (il n'y a qu'a voir son blog et celui de ses potes pour comprendre que Boulet n'existe pas, et qu'il n'est qu'un robot avec des crayons vissés à ses membres mécaniques), on ne peut pas dire que la théorie "Boulet connait Frantico !" soit ce qu'il y a de plus fiable...
(note pour moi-même : demander à Seb, qui connait bien Boulet, s'il n'a pas moyen de le cuisiner un peu...)

Loin de vouloir valoriser sa propre image comme il est bon ton de le faire de manière très sournoise dans la grande tambouille autobiographique (genre qui n'en finit plus de sévir dans la grande marmite de la bande dessinée contemporaine), Frantico a choisi la voie de la sincérité, à l'instar d'un Joe Matt, qui ne cache pas qu'une branlette lui fait le plus grand bien, et que décidément, il faudra faire quelque chose pour séduire une bonne fois pour toutes... Après, cette sincérité sera a remettre en considération si l'auteur derrière Frantico est "déjà" un auteur connu, voire reconnu ; personnellement, je ne sais pas trop quoi en penser. Faut-il s'en offusquer ?
J'ai moi aussi vu un fort rapport entre Frantico et le Trondheim de "A.L.I.E.E.N" (le formidable ouvrage que Lewis a sorti chez Bréal l'an passé, et qui est un petit chef d'oeuvre, à ranger entre "Frank" de Jim Woodring, "Krazy Kat" d'Heriman, et "Acme Novelty Library" de Chris Ware, pas moins en ce qui me concerne), notamment dans la colorisation ; dans les deux cas, on assiste à une utilisation moderne du moirage, ce phénomène issu initialement d'un défaut d'impression, correspondant la plupart du temps à une mauvaise inclinaison des trames mécaniques lors des prises de vues sur banc photo, en offset notamment.

go to chez frantico


De manière numérique, et à grand renfort de Photoshop (probablement...), Frantico nous balance une sauce bien old school dans la couleur, jouant avec les défauts d'impression et les surimpressions foireuses, exactement comme Trondheim dans "A.L.I.E.E.N". Bon, après tout, Trondheim aura pu donner envie, j'ai moi même passé plusieurs heures à m'essayer à ce procédé de colorisation, avant de me rappeler que n'etait pas Trondheim qui veut, et que la couleur, elle m'avait jamais aimé. Bon, bref.
Après ca, on peut trouver des similitudes de ton, de rythme de narration, d'univers même, et s'il n'y avait pas eu l'incursion de personnages humains dans les trucs de Frantico (chose encore jamais vue dans l'oeuvre de Trondheim, si je ne m'abuse), on aurait pu dire qu'effectivement, tout cela parait bien plausible... Frantico est-il Lewis Trondheim ? Que peut bien penser Brigitte Findakly de la médiocrité crasse dans laquelle arrive à se projetter son doux compagnon ? La parfois brute misogynie de Frantico, qui se dissimule sous une épaisse couche d'humour tantôt subtil, tantôt trashos/brut de décoffrage, est-elle issue de l'imagination fertile de notre Lewis favori ? Est-ce que Frantico ne serait-il pas responsable à partie de la misandrie ambiante qui se caractérise par le refus catégorique de Drinette de me laisser finir le nougat glacé qu'on a commencé hier soir ? Ne serait-ce pas Jean-Paul II réincarné qui se cacherait sous le pseudo de Frantico ?
On verra bien, eh eh eh.

¤¤¤ Pas mal de monde se touche sur le dernier Daft Punk, qui est a mon gout probablement le pire que les deux aient fait depuis qu'ils ont arreté le rock'n'roll, il y a pas loin de 10 ans. Autant je conserve leur premier 12" chez Soma dans une jolie petite pochette plastique, autant là, pour ce troisième album,
Bon, jusque là, rien de très spécial ; les deux zozos avaient déjà fait preuve d'un certain goût pour les trucs bien efficaces, mais on peut dire qu'avec l'indigeste "robot rock", ils ont placé la barre très haut, enfin, très profond. D'abord parce que leur gimmick aurait pu fonctionner s'il n'avait pas été mis en boucle sur minutes sans grand travail sur la longueur.
"GuyMan, check cette loop ! Elle est pas chanmé ?
- Mortel, Tom ! Vas-y, fais tourner (nan Pédro, je te cause pas), et balance un peu un filtre !
- Nan, le filtre, c'est mort, c'est has-been, c'est dead to the bone, tu vois. Rhâââ putain c'est mortel tel quel, cette loop, viens, on en fait un Roulé !
- T'es ouf ? on le refourgue à Virgin, ces nazes doivent encore avoir un peu de caillasse à nous lâcher..."

Bref. Il se trouve qu'en 1984, un groupe nommé Breakwater (que tout le monde a probablement oublié, j'en fait partie) a sorti un titre appelé "Release the beast", morceau que vous devriez trouver un peu partout sur le net en cherchant un peu... comme par exemple juste ici.
Je cite un camarade dont nous préserverons l'anonymat : "je crois qu'y en a qui feraient bien d'appeler un avocat, ils auront sûrement droit à une belle retraite ! Moi en tout cas, je suis toujours sur le cul"... T'es pas le seul, copain. Et si Breakwater c'etait le groupe aux papas des Daft ? Un bon moyen de faire circuler le blé dans la famille, ni vu ni connu.

¤¤¤ L'espace Multimedia Gantner, formidable zone de défrichage culturel du secteur Est, accueille le samedi 23 avril (a partir de 17h) le poète new-yorkais John Giorno, qui donnera une probable magistrale lecon de spoken word a qui voudra bien l'entendre, comme il le fait depuis plus de 40 ans déjà. Il sera accompagné d'Anne-James Chaton et de Charles Pennequin, et nous devrions pouvoir en attendre une lecture/performance de poésie extatique et de créativité orale des plus excitantes. Enfin, quand je dis "nous", je me comprends, moi, je serais coincé a la librairie jusqu'a 19h... C'est mort !
Espace Multimédia Gantner, 1 rue de la Varonne, 90140 Bourogne
phone : 03 84 23 59 72 - fax : 03 84 23 59 69.

¤¤¤ Jason est un putain d'auteur talentueux, ca, c'est pas un scoop.
Minneapolis, MN est pas une ville ou il se passe des tonnes de choses, ca c'est pas un scoop non plus.
Alors fatalement, des infos comme ca, ca se partage :
"Minneapolis, MN -Psst!" is a performance based on Jason’s graphic novel of the same name. Utilizing actors in full mask dressed as Jason’s iconic characters, Psst! is a performance of movement and music and little language just like the book, and is a classic love triangle brought to life on stage. Psst! includes a series of intriguing and startling stage effects produced by 2 visual artists, dressed in black to remain invisible to the audience, magically creating giant drawings behind the actors.
> WHERE :
Franklin Art Works, 1021 Franklin Ave., Minneapolis, MN 55404, USA.
> WHEN :
April 21, Thursday - April 23, Saturday
April 28, Thursday -April 30, Saturday
>TICKETS: $14 (students/seniors) $16 all others. For the Opening Night Gala Benefit dinner and show, $75 for two / $40 for one. Available at the door or call (612) 724-7372 to reserve your ticket in advance."


¤¤¤ Et Crumb dans tout ca ? Eh bien Crumb est exposé en long, en large et en travers mais à Londres.
Robert Crumb gallery exhibition in London, UK :
The Whitechapel Gallery has an exhibit entitled “Robert Crumb: a Chronicle of Modern Times.”
> WHERE :
Whitechapel Art Gallery, 80-82 Whitechapel High Street, London E1 7QX.
> WHEN : April 1, Friday - May 22, Sunday.


Allez, zou, au lit maintenant.



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