31 mai 2005

CINNAMON

J'ai l'impression que ca fait 2 semaines que j'ai pas bloggé... Alors qu'en fait non ; les dernières journées ont juste été assez remplies.

Fin de semaine dernière, passé pas mal de temps à rattrouper les planches du second numéro de "L'affaire du siècle tome cinq", à les scanner, les monter.. et surtout à finir in-extemis mes planches, à peine esquissées et pas abouties du tout. Du coup, une fois de plus, je fournis un truc torché de chez torché, mais bon, ca pourra être que mieux pour les prochains, hein...

Samedi, on accueillait Mezzo à la librairie, et je dois dire que j'ai passé là un excellentissime moment ; d'abord, il faisait super bon : il faut avouer qu'un apéro-déjeuner en terrasse ombragée sous un soleil de plomb, à écouter cet auteur décidément surprenant, après nos dernières mornes journées pluvieuses, c'était carrément du bonheur...

Mezzo n'est pas un débutant, le monsieur a un parcours conséquent, et il pose sur tout ca un regard très lucide, très sobre, et s'il possède un caractère apparemment assez marqué, il n'en demeure pas moins un type curieux, à l'écoute, et avide de partage, d'échange.
La journée, qui s'est déroulée avec son pote le bisontin Gilles Poussin (qui bosse cependant chez Gilda, à Paname, et qui est également le co-auteur d'un bouquin sur Metal Hurlant à sortir chez Denoel Graphic en fin d'année) et la compagne de ce dernier, a été une succession de bons moments ; si les lecteurs n'ont pas été des milliards le samedi après-midi, les gens présents étaient cependant des gens interressés et curieux, aucun collectionneur de mes deux à l'horizon, juste des gens amateurs de l'univers du monsieur, ou juste de son splendide dessin.
Bien sûr, les inspirations ont finies par être abordées, et si au final on peut observer des similitudes avec l'univers graphique d'un Charles Burns (référence assumée mais qui le lasse quelque peu), après en avoir parlé "de visu" avec Mezzo, il s'avère que ce n'est pas si simple : assumant malgré tout ces comparaisons, Mezzo ressent davantages de similitudes avec énormément d'autres influences, et ne retient véritablement au final qu'un processus d'encrage forcément similaire (l'effet "pointes", effectué au pinceau, est un gimmick commun aux 2 auteurs) ; une fois de plus, les conclusions hatives jetées à la va-vite, sans vraiment étudier les choses de près, tombent vite (les miennes aussi, je dois avoir l'honneteté de l'admettre) et une rencontre avec les personnes en question sont quand même forcément constructives au plus haut point.

Après les dédicaces de l'après-midi, re-terrasse et diner a la cool, profitant au maximum des températures incroyables ; l'ami Balthazar nous rejoint pour le diner et jusqu'en fin de soirée, après quelques verres (encore en terrasse) dans les bars du coin, nous étions d'accord pour dire que Mezzo, on aime l'écouter parler. Et puis parmi bien d'autres références plastiques, un dessinateur qui cite des gens comme Eisner, Baladi ou Woodring comme étant des auteurs qui le fascinent et qu'il apprécie de manière démesurée, ne pouvait que me plaire, hein. 8)
Gilles et Martine habitant du même coté que chez moi, et Mezzo squatant chez eux pour le weekend, nous remontons ensemble, et arrivé à la maison, je décide de me mater le début d'un DVD, j'allume la télé, tombe sur la fin d'Ardisson et suis stupéfait de voir ce zozo de Laurent faisant le clown en live : dj Cam faisant le pousse-disques chez Ardisson ? Quelle misère... Dépité, j'en tombe de fatigue et finis au pieu avant même d'avoir mis le DVD dans le lecteur ; tssss, je materais ce DVD de skate un peu plus tard.

Le dimanche matin, malgré la courte nuit, je me lève tôt pour tracer dans le Jura (c'est sympa), ou je suis encore inscrit sur les listes électorales ; à 9h30, il fait déjà super chaud, et je décide d'oublier mon idée première d'effectuer les 60 bornes qui me séparent du bled en stop, pour sauter dans un train.
Arrivé à Dole, mon frangin me récupère, direction chez notre soeur, ou nous déjeunons tous ensemble avant d'aller voter ; c'était cool de voir mon neveu et ma nièce, de constater que dans mon bled, il y a désormais un petit skate-park (je ne m'y ferais plus chier), mais c'etait également cool de rentrer : une visite de par chez moi, même de 2 heures tous les 6 mois, me plongent systématiquement dans un spleen de folie furieuse.
Du coup, une fois dans le train qui retournait à Besancon, je soufflais, puis me motivais et dessinais une petite maquette de graff.

De retour à Besancon vers 15h, j'allais remplir mon sac de bombes, appelait tous les compères pour les chauffer, sans succès : décidément, cette année, j'ai voté plus tôt que les autres, et du coup je suis seul pour la journée. Qu'a cela ne tienne !
Grosse grosse grosse session graff tout seul dans un squatt parfait, au soleil. Bilan de la journée, un graff de plus de 2.5m de haut qui me plait presque (incroyable), mon stock amputé d'une dizaine de bombes (je sens que je commence à comprendre comment exploiter au mieux les Alien), et forcément, j'ai loupe le bus de retour du coté de chez moi...

Les mains de toutes les couleurs et le sac faisant cling-cling, je trace vers 20h30 au centre ville, ou je retrouve Balthazar pour boire un verre en terrasse en attendant les résultats des élections. Nous finissons par aller checker le hall du Kursaal, ou les politiques locaux ont mis sur pied une annonce de résultats télévisés, etc ; on arrive pile poil pour les résultats : j'avoue que si je ne suis plus dans un stade d'attente particulière du pouvoir politique en place, que je n'attends pas grand chose non plus d'une opposition que je trouve bien fadasse, et que je fais partie des gens qui espérent malgré tout quelque chose d'une construction européenne, le NON annoncé me satisfait pleinement. On se fait inviter par une troupe de nanas du PC pour aller "feter ca", je décline poliment et me ravise presque quand on passe à proximité du QG de l'UMP : leurs gueules déconfites me rempliraient presque de joie et du coup, j'ai presqu'envie d'aller boire, en fait. 8)

A ce moment précis (et comme quoi, les choses sont bien faites...), Drine me phone pour me dire qu'elle est rentrée de son bénéfique week-end a la campagne, et qu'elle m'attend à la maison, qu'elle se fend bien la gueule et qu'il faut que je me depeche pour voir la tronche de Chiracou ou de ce gros porc de Sarko, et leurs déceptions affichées.
Bonheur, bonheur, rien que dans ces moments-là, je suis content d'avoir la télé : la radio aurait largement suffit, mais à la radio, on ne voit pas leurs traits fatigués et leurs traits défaits... Tout le monde est vert, y compris ces maudits idiots du PS qui auraient presque l'air étonnés... Besancenot cloue le bec de ses interlocuteurs de la plus intelligente des facons, en restant droit, poli et en attaquant d'entrée sur "la suite", là ou les autres ont l'air bien parti pour se déchirer comme les ploucs qu'ils sont.

Merde, mais je parle de politique sur mon blog ? C'est nul, pardon.
Mon weekend s'achève ici, de toutes facons.

- avez-vous trouvé en librairie "La chute" et "Désordre", deux flip-book édités par les Suisses d'Olga éditions, absolument hilarants ? C'est dans toutes les bonnes librairies, et c'est vraiment, vraiment marrant.
- dans Jazz Mag 559 (en kiosque), un petit dossier plutot sympa et pas trop pointu sur la période fusion dans le jazz, avec des articles sur Miles, Jaco Pastorius, Weather Report, le Mahavishnu Orchestra, les Headunters, et bien d'autres : à lire.
- je suis très amateur du cinéma de Gus Van Sant (ses premiers films tout comme ses expériences récentes, "Elephant" ou surtout le très bon "Gerry"), mais j'ai vraiment, mais alors vraiment pas envie de me prendre du tribute to Kurt Cobain dans la gueule ; le décès tragique de ce mec ayant été en ce qui me concerne quelque chose de vraiment, comment dire... bienvenu ? Merde, je vais encore passer pour un gros con... Tant pis. En tout cas, moi j'entends ou vois Cobain, plus ca va ; est-ce que "Last days" tient ses promesses ?
- j'aime pas dire du bien de Marvel France mais est sortie une collection d'épisodes du run de Morrison sur les X-Men, ca réconcilie vraiment avec ce comics, et c'est du mainstream de très haut-vol, probablement les meilleurs épisodes depuis le run de Claremont-Byrne ? Bon, j'ai pas lu la traduction, mais il y a 4/5 ans, la lecture des VO m'a procuré un plaisir comme ca faisait longtemps que j'en avais pas eu chez Marvel.
- "L'affaire du siècle volume cinq" numéro 2 est sorti, vous savez ou le trouver. C'est toujours aussi magnifique, splendide, géniallissime, hein.
- dans quelques jours on recoit Frederik Peeters et je suis super content ; voilà, c'est dit, nan mais.
I'm out.

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