27 juin 2005

ELEPHANTS TRANSPARENTS

Bon, puisque tapoter son clavier semble être encore l'activité qui fait le moins transpirer...

Justement, puisqu'exceptionnellement nous n'avions rien de prévu le soir, nous avons déserté la chaleur, Drine et moi, pour aller chiller à la maison, au frais.
Au programme, les trois premiers épisodes de cette série dont tout le monde me parle depuis un bon moment déjà, "Lost", qui est diffusée sur notre chaîne favorite, TF1.
Bon, pour faire court : intrigue à tiroirs multiples trop girouettes pour être honnête, psychologies taillées au sécateur manquant grave de finesse, dialogues téléphonés... Les personnages ne sont pas attachants, le scénar part en couille dès la seconde partie du premier épisode... Non, j'ai pas accroché l'ombre d'un instant ; Ok, c'est plutot joli pour une série : les caméras sont pas forcément là ou on les attends, ca sent la série "riche", y'a des moyens et ils sont exploités, peut-être.
Mais franchement, la brochette de caricatures qui font office de personnages principaux sont à pleurer de pauvreté, et ca, ca suffit pour en faire une série vraiment peu alléchante ; j'étais encore partant pour tenter le second épisode (c'eut été radical d'avoir un avis sur une série après avoir uniquement vu son premier épisode...), mais au troisième, j'ai décroché pour me torcher une monstre coupe de glace ; revenu devant l'instrument du diable, Drine m'avouait que je n'avais rien loupé. Même "24h" m'avait emballé davantage... Déçu je suis.

C'est la fête du cinéma, partout en France, on peut aller s'envoyer du grand écran de chez grand écran à moindre coût, alors feu, Drine et moi avons prévu notre petit programme ; malgré quelques divergences : je vais aller contempler moi-même l'étendue des dégats -ou pas, d'ailleurs- sur "Sin City", que Drine ne veut absolument pas voir... Bon.
Nous avons donc commencé notre tournée des petits films intimistes par "Batman Begins"...
...
...Que dire ?
J'ai pas vu les 2 derniers longs sur l'homme-parapluie en entier tellement je me faisais chier, c'eut été dur de faire plus mauvais ; et la dessus, on est rassurés, c'est bien meilleur que les épisodes immmmmmmondes made in Joel Schumacher, mais on est quand même loin d'un truc interressant, d'un truc "batmanien". Burton s'était fait conchier par les fans de base, moi à l'époque j'avais trouvé super excitant (même si pas forcément proche de l'idée qu'on pouvait se faire de Batman), mais là...
Je pense tout simplement, comme la plupart, que l'univers du Batman est tellement riche, et que le personnage, son univers, ont été remaniés par tellement de scénaristes, qu'il est forcément dur de rendre une copie qui plaira à beaucoup de "lecteurs". Et si ce film-là se base (plus ou moins) sur "Batman : Year One" signé Miller/Mazzuchelli, on est loin de plonger dans l'ambiance magistrale plantée par Mazzu-notre-dieu-à-nous-autres-gens-de-bon-goût, fatalement ; et puis, la surenchère d'adaptations de chez Marvel (y compris les réussies) m'a quand même pas mal calmé, je suis un peu écoeuré par ces nombreuses variations : une adaptation est elle réellement quelque chose de nécessaire, y compris pour l'amateur de bande dessinée ? Probablement non. Alors qu'est-ce qui m'a poussé à aller constater le gouffre qui sépare la meilleure des adaptations "possibles" de la visions que j'en attendais, de ce que j'en espérais ? Masochisme, passion trop aigue ?
Je crois que même la meilleure relecture du meilleur réal possible (Christopher Nolan était quand même derrière "Insomnie" ou encore "Mémento" que j'avais plutôt trouvé réussi) n'ira jamais chatouiller les plus mauvais souvenirs de mes pires lectures ; là, on est certes dans quelque chose de noir, mais voilà : c'est un film d'action, point.
Après, qu'il y ait des zozos costumés ou pas n'y change pas grand chose, quand bien même ils se nomment Batman, L'epouvantail, ou Ras.
C'est bien mis en scène (il me semble, en tout cas), le rythme ressemble à quelque chose de bien géré, et Christian Bale, oui, pourquoi pas... Mais l'intrigue condensée pue du cul, c'est assez mauvais, assez pouet-puet, assez fédérateur j'imagine ; Morgan Freeman fait ce qu'il fait de mieux : jouer son Morgan Freeman, et c'est putain de chiant, Katie Holmes récite péniblement ses quelques lignes (pas fluide pour un sou la jeune fille), Liam Neeson fait de son mieux, mais, surprise, la bonne idée c'est quand même Michael Caine qui fait un Alfred formidable.
Note pour moi-même : penser à aller voir "Alfred, majordome" quand il sortira.

Pour continuer la soirée, nous sommes allés voir "My summer of love" de Paul Pavlikovsky, sans savoir exactement de quoi il retournait ; à l'issue de la séance, croisé quantité de potes qui en avaient lu le plus grand bien... Et pour cause. En ce qui me concerne, c'est probablement le meilleur film que j'ai vu cette année.


Le pitch en deux lignes : de nos jours, quelque part dans la province anglaise, la médiocrité de la vie rattrape le quotidien de deux ados, deux nanas qui se rapprochent irrémédiablement, tant leur vie est creuse, insipide, foireuse ; comme tous les ados, leur volonté les poussera à idéaliser des jours meilleurs, et les verra se faire joliment retourner par la vie, une fois de plus. Désillusion, détachement, maturité... le tout formant une tranche de réalité réaliste, justement. On y croit, que demander de plus ?


Ca joue super bien (les deux nanas sont parfaites, et l'une d'elle est méga-craquante), c'est monté de la plus jolie manière qui soit, la caméra est inventive sans tomber dans l'excès démonstratif outrancier, les dialogues servent merveilleusement bien des idées très bien exploitées : ca sonne juste, ca sonne vrai, et si l'histoire concerne 2 jeunes filles et touchent directement à leur part de féminité, je me suis malgré cela complètement impregné et immergé dans ces 87 minutes de pur régal cinématographique.
La filiation avec "Virgin suicides" risque d'appauvrir l'argumentaire qu'on fera de ce film, mais si vous me lisez et si vous avez envie de voir un film qui pue le vrai, sans tomber dans quelque miévrerie que ce soit, ben feu, alors.

Demain, c'est lundi, boulot non-stop jusqu'à jeudi soir, après : eurockéennes de Belfort pour 3 jours, si tout va bien.
Mais d'ici là, j'aurais terminé ma fête du cinéma : en prévision pour demain, "Sin city" (pour constater par moi-même, j'ai eu toutes sorte d'avis et ca n'a fait que me stimuler, tssss), "Le cauchemar de Darwin" (car deux fois valent mieux qu'une), "Les poupées russes" (car on s'est matés "l'auberge espagnole" il y a 1 semaine, alors pourquoi pas sa "suite" à 2 euros ?), j'hésite pour "Dear Wendy" de Thomas Vinterberg, et pourquoi pas une dose de flippe avec les 3 courts de Fruit Chan, Takashi Miike et Park Chan-Wook, "3 extrêmes"...
More soon.

On air on RadioJune :
- Presage "outer perimeter" , un truc de 98 (déjà, putain !...) de mr Dibbs, Jel et Dose, du tout bon très instru.
- une compil promo de matériel récent et à venir en provenance de chez Lex, les Warp version urban break.
- après avoir maté "Clean" d'Assayas la semaine dernière, une grosse envie de réécouter Mazzy Star et surtout Hope Sandoval (coucou Fred), jusque sur "sometimes always" de The Jesus and Mary Chain...
- et après avoir vu "Holy Lola" de Tavernier il y a deux jours, je récoute les quelques enregistrements de monsieur Texier que je possède... Du nettoyeur d'oreilles qui laisse une pellicule d'or fin, quoi.

O.U.T.

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