13 juillet 2005

ANTI ORIGINAL : 10 DAYS IN THE LIFE OF...

Bon, encore une semaine bien prenante. Faut vraiment que vous n'ayez que ca a foutre de me lire, là, parce que c'est du pur journal de bord, hein. On y parlera de zik, de bd, de potes, bref, que de choses totalement brand new et super prenantes...

Il y a une semaine environ, donc, se terminaient les eurockéennes (mini-report du vendredi un peu plus bas dans le blog, ainsi que dans les pages de "L'affaire du siècle tome cinq" numéro 4) et a part headbanger, lever l'index sur Saul Williams, hurler pendant le set de Jamie Lidell, sautiller en beuglant pendant Le Tigre, je dois bien admettre que j'ai pas fichu grand chose cet avant-dernier weekend... En ce qui concerne le dimanche, more soon, mais en gros : rien de vraiment traumatisant : Le Tigre, donc, super efficace et aux chorégraphies hilarantes, Kraftwerk : assez chiant mais heureusement bien rodé sur scène (bon, faut être dans le trip, bien sûr, 4 gugusses super statiques derrière leur laptop pendant 2 heures, faut adhèrer, y'a pas), loupé Tom Ze, loupé Marcello D2, Amon Tobin super nul à chier mais vraiement super nul à chier (incohérent, pas construit pour un sou et malheureusement pour lui, son méga dégueu), Royskopp : on aurait cru à un retour de Pet Shop Boys avec leur ingé son de l'époque (c'était pas top, donc), Slum Village : les 2 mc's bien plus à l'aise que leur formation instrumentale, avec un son pas top (la plage), TTC super fastoche derrière Amon Tobin, à mettre le feu au bout d'environ 20 secondes (je parlerais pas de leur conférence de presse qui restera dans les anales si j'ai bien tout compris), Sonic Youth plutot easy-access par rapport aux dernières fois ou je les ai vu...
Bref, un dimanche cohérent mais pas de claques du niveau du vendredi. Pour résumer, et pour ceux que ca intèresse, j'ai pas vu Dalek, j'ai pas vu Kasabian, j'ai pas vu Moodyman (ca, ca me fait chier), j'ai pas vu Raphael Saadiq, j'ai pas vu Raw T (mais je m'en cogne), j'ai pas vu Bonnie Prince Billy (ca me fait chier), j'ai pas vu Louise Attaque (et j'en suis fort aise)... Parait qu'il y avait Spleen en prog de dernière minute mais j'ais pas eu une seconde pour vérifier le pourquoi du comment du où...

La semaine a donc repris de manière classique : taf, gribouillage (toujours à la bourre pour "L'affaire", entre autre), pique nique avec la brune ou terrasses à droite à gauche... Jusqu'au bouclage du 4ème numéro de "L'affaire du siècle tome cinq", qui nous a bien pris la fin de la semaine... A noter, un petit article dans le spécial été de la revue régionale "Vu du Doubs", un canard qui est distribué de manière euh.. super large niveau local ; bilan, la demande est supérieure à l'offre, va falloir qu'on tire à plus grande échelle, mazette !



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Une belle bande d'idiots ont encore fait parler d'eux en faisant n'importe quoi à Londres, et j'ai du attendre 24 heures pour avoir des mails rassurants de la part des amis londoniens, ou coincés à Londres. Quelle merde, putain.

Le vendredi commencait bien, l'ami Vadim m'envoyant le total promo-package (stickers, affiches, cd's, etc) de sa dernière sortie, "Children of possibility", excellent album sorti chez Ninja Tune ; pour les ceusses qui n'auraient pas encore compris malgré mon ramdam d'ici-bas, il vous faut jeter une oreille à cette excellente tranche de midtempo très instrumentale et qui montre une nouvelle facette du dj producteur. Ca reste hip hop, mais on s'aventure tout au bord de frontières peu fréquentées habituellement : ce projet One Self recèle de très bonne surprises, à découvrir au fur et à mesure des écoutes. Franchement, la moitié des titres de cet album mérite de figurer sur la cassette qui accompagnera votre été (summer mix-tapes rules, c'est aussi simple que ca, bordel).
Je m'en vais donc passer le reste de la semaine à sticker, à coller de l'affiche, etc... Si ca vous branche, les affiches sont tirés du visuel de l'album et sont super jolies, signées par les espagnols de inocuodesign...

Au taf, toujours vendredi, croisé pendant le déballage d'import US l'amie Cécile de Télérama qui quitte donc notre petite ville pour retrouver son Paris, ses deadlines et ses très bons articles, le grand retour de bonnes chroniques BD dans Télérama ? A suivre.

Vendredi soir, néammoins, seconde excellente surprise musicale à La Nuit Bleue (formidable séance de découvertes musicales et acoustiques proposés chaque année par l'association Elektrophonie), ou, pour une fois, je n'étais pas bénévole mais spectateur, avec l'ami Marc-de-la-Fnac (oui, bon, ca va, j'ai le droit d'avoir un pote qui bosse à la Fnac, hein...) ; et ca tombait bien, car un des concerts proposés était carrément formidable. Je ne m'étendrais pas sur la prestation pourtant riche et volontaire proposé par l'Ensemble Euphoria Post Mortem, auquel je n'ai pu accrocher plus que ca... En seconde partie, Vincent Royer et Jean-Philippe Collard-Neven ont quand à eux donné une formidable prestation, alliance réussie piano/violon alto/machines (Jean-Marc Sullon, du Centre de Recherches et de Formation Musicale de Wallonie, était aux manettes) : nous avons eu droit à 6 formidables pièces de Luc Ferrari, Steve Reich, et David Shea, entre autres, et si le lieu avait déjà à la base un potentiel magique (les Salines d'Arc-et-Senans, magnifique endroit pour ceux qui ne connaissent pas, classé patrimoine mondial par l'Unesco), ces 3 zozos, invités en résidence pour une semaine par les non-moins zozos de l'asso Elektrophonie, ont su nous purifier l'ouie (et les sens en général) pour un bon moment, merci et bravo à eux. Marc à pris quelques clichés avec son équipement estampillé Nasa, puis nous sommes repartis pour Besançon.


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Le lendemain, samedi, deux concerts live par mesdemoiselles AGF (d'Allemagne) et Zavoloka (d'Ukraine) conçus pour La nuit bleue : je n'y étais pas, pas plus que je n'ai pu assister à l'annuel voyage acousmatique qui dure toute la nuit (j'ai pour ma part passé une partie de ma soirée à bouquiner et ingurgiter une énooooorme pizza, avec Drine, devant de nouveaux épisodes de "Lost", qui n'a décidément rien de la série formidable qu'on m'avait vendu)... Mais rien que le vendredi en valait déjà la peine, de fréquenter La Nuit Bleue.
Par contre, le samedi, taf, et plusieurs visites bien coolos : Dyotte is back dans le secteur, après 2 ans à New York City, mais pas pour trop longtemps, et quelques vandales dont je tairais le nom m'incitant à me joindre à eux pour vider de l'Alien le lendemain ? Diantre, c'est tentant, mais demain, les gars, chui super busy...
...Dimanche, rien branlé, juste chillé à la maison, le temps de finaliser la maquette de "L'affaire", de préparer un poulet à la June pour ma brunette, et de bouquiner un peu...

- "Albion" (Wildstorm), le premier épisode de la nouvelle mini-série d'Alan Moore, est dessiné par Shane Oakley, encré par Georges Freeman, avec papa Alan aux idées et fifille Leah (Moore, donc) et John Reppion au scénar ; un soupçon de League et ca repart, quoi. Rien de super excitant, mais suffisemment bien mené pour donner envie de lire la suite...

- "Neverwhere" (DC/Vertigo), écrit par Mike Carrey d'après le roman de qui vous savez si vous êtes un habitué du coin (ou si vous avez tout simplement bon gout, uh uh uh) et dessiné (merveilleusement bien) par Glenn Fabry... Bon, pas de surprises, on connait l'histoire, on connait même la fin, celle qui clot ce classique de Neil Gaiman. L'idée sent le plan "remplissons les popoches" a donf, mais le résultat est plutot valable, a la hauteur de ce que l'on pouvait en attendre. Bon, ok, j'en attendais rien, mais je voulais constater... Et bien ca tourne, pas de soucis.

- "Negative Burn" (Calib... ah nan, flûte : Image !) : le grand retour d'une des meilleures anthologies comics des 90's, NB se présente comme un come-back plutot prometteur... C'est toujours Joe Pruett aux manettes, par le biais de son label Desperado Publishing, mais ca fait quand même bizarre de voir ce titre sous la banière de ce dont il était l'exacte antithèse en 93, lors de sa création : NB chez Image, soit. On reconnaitra à Image Comics, ces derniers mois, d'avoir multiplié les audaces éditoriales, autant de choses qu'on aurait jamais imaginé quelques années en arrière.
Dans ce nouveau numéro (estampillé "Winter 2005"), on retrouve tout simplement une sélection de qualité (la plupart du temps) d'historiettes inédites signées (en vrac), ouffff : Evan Dorkin, Jim Mahfood, Zander Cannon, Ron Marz, Brian Bolland, Marshall Dillon, Erik Larsen, Kurt Busiek, Steve Lieber, et bien d'autres ; 95 pages de bd en noir et blanc comme on aimerait en voir dans bien d'autres collectifs, et ca tombe bien, car pour montrer aux retardataires de quel bois on se chauffait il y a 10 ans, Desperado va nous pondre un "best of" avec Alan Moore, Paul Pope, Bob Burden, Terry Moore, P.Craig Russell, Art Adams... et bien d'autres choses, tout ca en fin d'année si tout va bien.

- "Beautiful things" (Boychild productions), écrit par l'anglais Sean Michael Wilson et dessiné par plein de monde... comme la couverture le dit, nous sommes devant "a collection of poetic short stories in comic book form" et bon, oui, pourquoi pas... Certaines associations fonctionnent et le dessinateur aura saisi les émotions distillées par Wilson, pour restituer une poésie narrativement exploitée de manière correcte, mais malgré le talent de certains artistes (et celui, évident, du scénariste), on reste dans les premiers pas, les prémices d'un concept à suivre... Pas inintèressant, mais pas indispensable non plus.

- "Lo-Fi" numéro 3, le nouveau magazine estampillé "comics and entertainment magazine". Bon, plein de bonnes idées, de bonnes intentions, jalonnent ces 80 pages bi-mensuelles, mais une maquette un tantinet lourdingue rendent l'ensemble assez indigeste au final : on passe de Brian Wood à un sujet sur les enervés de Social Distortion en passant par une interview de Mignola, d'un article intitulé "Punk as fuck", et de 2313584 petits articles mis bout a bout... Je sais pas, je sais pas quoi en penser. Il y a du bon mais faut accrocher à l'ambiance punk rock qui se dégage du truc. Je pensais le garder, mais je vais le rendre à Bob La Loutre. 8)

- j'ai reçu mon pack de "Blood Orange", les 4 premiers volumes édités par Fantagraphics, avec la crème de l'actu indy internationale, un peu comme dans "Bete Noire", dont je parlerais dans quelques jours. "Blood Orange" est un petit objet soigné, tout comme son contenu signé, dans le désordre, Rebecca Dart, Lark Pien, Jeffrey Brown, Renée French, Matti Hagelberg, Chris Wright, Lauren Weinstein, John Hankiewciz, Anders Nilsen, Baladi, et bien d'autres ; du très bon et du moins bon, comme dans tous les collectifs qui fleurissent ici et là ; bon, ici, on parle quand même de Fantagraphics, et même si le résultat n'est pas forcément à la hauteur de l'attente (ben ouais, on ne dira jamais assez de bien de Fantagraphics), il demeure tout de même sacrément plaisant et satisfaisant.

- en parlant de Jeffrey Brown, son petit "AEIOU" (Top Shelf) est une lecture essentielle de ces derniers mois, paf, nan mais. Là ou cet espèce de zozo m'avait fait récemment hurler de rire et sourire de satisfaction à la lecture de "Big Head", le voilà qui remet le couvert dans l'exploration super intime et émotionnellement chargée (ou totalement niaiseuse, selon le niveau d'aigreur ou de masculinité mal placée du lecteur-de la lectrice...) ; "Any easy intimacy", son titre complet et plus explicite, relate une nouvelle expérience avec l'autre, cette fois, l'autre se nomme Sophia, et aura donné bien de la matière à griffoner pour ce pauvre Jeffrey...
Là ou je m'attendait déjà à soupirer en me disant "Bon, c'est bon, là, Jeff, on a compris, tu nous à déjà fait le coup...", surprise : non seulement ca fonctionne, mais en plus Brown est arrivé au sommet de sa méthode de travail, en répartissant ses souvenirs, ses moments partagés, ses états d'âme de manière foncièrement séduisante, sans pour autant tenter de dissimuler des maladresses de diction, de narration, ou parfois même d'idée de base. Du coup, AEIOU est dirigé par un rythme assez frais, et cela suffit pour le rendre convaincant.
Attention, hein : ceux qui n'auront pas apprécié ses précédents travaux n'accrocheront pas plus... Mais les autres, ben... Foncez. C'est juste et touchant, comme d'hab.
Petit spoiler, une sorte d'avertissement tiré du bouquin :
"Although based on actual events, this book leaves so much left unsaid that you may as well consider it to be fiction. Time and memory have a way of distorbing things, ans Sophia's side of the story is necessarily lacking. Perhaps someday I will be reconcilied with her but until then this book is dedicated to Sophia, with apologies, regrets, thanks, anger, sadness, love and a million other mixed emotions"...


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...Moi, j'aime ce mec, surtout lorsque la lecture de AEIOU a suivi la lecture de "Be a man" (32 pages pour 3 dollars, chez Top Shelf aussi), l'autoresponse parodique plein pot que Brown s'est infligé ; hilarante variation extreme autour d'une autocritique sur le mode "ne serais-je pas un peu pleurnichard et pathétique dans mes bouquins ?", Jeffrey Brown part dans un trip parodique à mourir de rire, ou il est question, je cite, de "rrrr, beer, sex, sports, ungh, unh, porn, kick ass, fuck, explosions, trucks, breasts, meat, bitch"... Super drôle. J'adore ce mec.

- aucun roman en cours, et depuis quelque temps déjà : mes statistiques vont chuter, ca m'apprendra à voir à la hausse mes moyennes de lectures dans des questionnaires à la con. 8)

Lundi, Bob the Otter m'amène donc quelques exemplaires finalisés du fameux numéro 4 de l'Affaire, et de sa couverture "à la con" (appelons un chat un chat) signé JB, qui s'est laché avec la couleur... Bientôt le 48CCHFKK, promis ; a ce rythme là, ca va se préciser vite, et je compte bien racheter Dargaud. Ou Casterman. Ou Soleil. Ah ouais, surtout Soleil...

Le soir, Yves-je-fais-4-aller/retour-dans-la-nuit-ca-me-fait-pas-peur et Dude me récupérent à la maison, et on va se cogner une soirée tranquille en terrasse, apéro puis repas, juste le temps de se prendre une méga-rabasse pendant qu'on bouffe, cool.
Dude m'offre un DVD sauce DIY, un truc spécial Star Wars nommé "the Star Wars Fan Films" qu'il a confectionné tout seul avec ses petits doigts, avec des tonnes de shorts movies réalisés par des fans, du désormais classique "Troops" au très très pro "Georges Lucas in love" ; j'en ai pas encore vu un tiers que je suis déjà super fier de ce truc, énorme.
Il est fort ce Dude.
Il apprend même aux barmen à lui confectionner le breuvage qu'il affectionne tant, tellement il est fort (grand jeu sans obligation d'achat : quelle est la boisson favorite du Dude ?)...

Mardi, rien de très marquant, si ce n'est Manue et Alex qui viennent bouffer, super bonne soirée d'ailleurs, et voilà ou j'en suis : ils viennent de partir et je digère péniblement mes fajitas trop épicées en tapotant lentement sur le clavier, alors que Drinette est tombée de fatigue sur la dernière page de "Generation X". Ok, c'est pas le meilleur de Coupland, mais quand même, merde...

Demain, mercredi : il y a une démo du skate team Cliché devant le skate shop local, ou mon homeboy Feetwan m'a convié à passer un peu de son ; je m'en vais donc aller faire une ptiote sélection et je vais prévoir large, au cas où Howie me confirmerait qu'on joue également vendredi soir ensemble...

La première des infos du jour, c'est que nous abandonnons l'appart à plein d'amis du 1er au 13 août, jours pendant lesquels nous irons faire les larves sous le soleil des Landes, quelque part le long de la trèèèèèèès grande plage toute droite, genre...
la seconde, c'est un truc que je met en dernier comme ca vous le gardez en tête, gens du coin ; c'est un petit mail de Laulaure, envoyé depuis Budva (Montenegro) :
"Je présenterai une vidéo dans le cadre de l'exposition Affinités à la Saline Royale d'Arc et Senans (25).
Le film, crée pour l'occasion s'appelle 'celle qui n'était pas' et s'inspire des écrits de l'écrivain slave Ivo Andric."

Laure fait partie de la troupe de zozos qui fêtent les 10 ans du Pavé Dans La Mare a la Saline (61 artistes à la Saline Royale d'Arc et Senans du 27 juillet au 3 septembre 2005), décidément the endroit of the moment in alentour...

Et je crois que cette fois c'est fini.
Ah nan : le talentueux Hippolyte quitte l'hexagone pour les îles lointaines, et tous ceux qui se réjouissaient de le rencontrer pour le salon des Mots Doubs en septembre à Besançon peuvent être verts, car son déménagement tombe quasiment en même temps ; si ca, ca fait pas chier, je m'y connais pas... (et pourtant en caca j'en connais un rayon).

Sur ce, bonne route.

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