19 août 2005

VITE FAIT.

Toujours pas des tonnes de temps pour updater ici bas...
Entre le retour de vacances et la grosse période de spleen qui s'en suit (à chaque fois il nous faut 15 jours pour repartir du bon pied...), difficile de remplir les journées avec le même entrain qu'habituellement...

Pour faire un bref résumé de ces 15 jours de pure glande salvatrice, je dirais :

- Pures vagues dans ta gueule, enculé. L'Atlantique, rien que pour l'énergie qu'il emploie à te signifier à quel point t'es qu'une petite merde dans ses gigantesques vaguouses, on devrait le décorer.
D'ailleurs, certains le font, à leur façon : un dauphin s'est échoué sur une plage, à proximité de là ou on était, et ma main à couper qu'il avait un sac plastique de supermarché coincé quelque part dans la tronche. C'est beau, les vacances.

Ceci étant dit, j'ai finalement explosé mon body-board (super cheap, faut admettre), lors d'une vague un peu plus enervée que l'autre... Ouais, je sais, ceux qui me connaissent doivent se marrer en m'imaginant sur un bodyboard, mais franchement, ce furent des moments formidables, à base de speed, de stress, de glissouille, et de bonnes tasses d'eau salée dans le gosier ; j'en conserve une belle bosse bien douloureuse derrière le crâne, 10 jours après une vautre un peu plus méchante qu'une autre, après qu'une vague m'ait envoyé tutoyer le fond un peu plus longtemps que d'habitude... Bref ; coule, les vagues. J'ai fait mon activité physique pour l'année, rendez-vous en 2006.

- pures lectures entre l'ombre des pins, les tapis de sable, les coins de plage isolés ou il n'y avait que Drine, moi, la flotte, le sable et le ciel ; je me suis goinfré de bouquins, jouant mon Oslonovitch quand il le fallait : au retour dans notre grandiose appartement de 3 m2, le soir venu, je finissais mes bouquins à la lumière d'un butagaz, les yeux larmoyants, et les bras piqués par les bestioles...
De biens beaux moments, et quelques magnifiques lectures, donc (je focalise sur les titres qui sont sortis de la malle que j'avais embarqué...) : "Choke" de Chuck Palahniuk, ouvrage que j'ai trouvé beaucoup mieux construit et convaincant que "Survivant", par exemple (même si la première moitié de "Survivant" reste l'un de mes plus gros chocs littéraires de ces dernieres années) ; le récit est moins bargeot et peut-être moins attractif, mais la lisibilité et l'attention y gagnent au change, à mes yeux. Magnifique bouquin, en tout cas (merci du conseil, Fred), et marrant dans le timing : j'avais lu "Survivant" aux mêmes endroits, l'année dernière.
"La vengeance de la pelouse" de Richard Brautigan est un recueil de nouvelles qui m'a plu, sans m'emporter dans la spirale de satisfaction que cet auteur a généré autour de moi ; certaines histoires sont excessivement belles et pleines de ce charme dû à une écriture vraiment goûtue, mais la plupart m'ont laissé sur ma faim ; il va me falloir un récit plus long pour appréhender au mieux ce grand monsieur.
"Zeropolis : l'expérience de Las Vegas" de Bruce Bégout, un essai dans la Petite collection d'Allia, où l'auteur prend un pied pas possible à sa lâcher un peu sur la ville, sur le pourquoi du phénomène, en approfondissant l'aspect sociologique des écrits déjà réalisés sur cette thématique américaine ; un petit presque-pamphlet méritoire, et carrément drôle, qui n'épargne pas grand monde.
"Eisner/Miller", paru chez Dark Horse : conversation très instructive entre 2 grands gugusses de la bd ricaine, dans laquelle sont abordées de nombreux thèmes, de nombreuses idées, de nombreux souvenirs... Comme d'hab, Miller est bien rigide dans ses pompes, et comme d'hab, Eisner est (était) un peu ego-trip, mais les échanges, une fois bien démarrés, nous emmenent avec eux dans 350 pages riches en illustrations et en extraits de leurs oeuvres. Pour les ceusses qu'apprécient le travail de l'un, de l'autre, des deux, mais pas que : un agréable retour historique sur l'industrie de la bd nord-américaine, entre autres.
"Le canon de Lasselille et autres racontars" a été ma petite récréation estivale. Ce 7eme tome de la "série" des racontars scandinaves de Jorn Riel n'en finit plus de nous narrer les péripéties de nos chasseurs congelés, et plus je découvre les auteur scandinaves, plus je suis client.

- purs moments de détente et de bonne humeur, en retrouvant la copine Laure, et quelques personnes de son entourage, pour de bien bonnes bouffes entre gens du Doubs (vindzousss), à environ 100 mètres du rivage atlantique... Ahhh, y'a pas à chier, ca fait du bien de se voir en dehors des terrasses bisontines, hein...




Bouffes pendant lesquelles nous auront découvert les lagagnons (appelés aussi lavagnons, apprendrais-je auprès des vrais autochtones...), et pendant lesquelles la vodka croate aura réchauffé la soirée. Bien cools moments ; Laure, si tu me lis, dès que tu reviens dans le secteur, fais coucou, on se bouffera du coquillage à la maison (j'ai également vu Julie, déprimée d'être rentrée aussi, qu'a l'air partante...)...

Pour finir, on est bien contents car on a trouvé sur la côte atlantique, en pleine haute saison, comme on dit, un endroit encore relativement épargné par la foule, et ca, après une seconde année, ben j'en reviens toujours pas. Nous y reviendrons probablement dans les années à venir, même si nous envisageons d'autres séjours pour les prochaines virées, mais en attendant, voilà un plan vraiment à préserver, car il est cool, bordel.
Et je dis pas ça passsque je me suis pas fait tauper en train de vider de l'Alien sur des murs vierges, en front de mer, hein... Nan nan nan.
Je dis pas ça non plus passssqu'on a trouvé du pur miel du coin trop bon (et pas cher), ou du savon aux huiles essentielles super bonnards (mais bien reuchs), hein... Nan nan nan.

Bon, Drine étant partie mardi (à notre retour, en fait) pour respirer l'oxygène sain de sa contrée natale jusqu'à ce matin, j'en ai profité pour me goinfrer de saloperies en bouquinant les derniers achats du moment, à savoir "The cute manifesto" de James Kochalka, un recueil qui n''est probablement pas son bouquin le mieux fichu, mais qui contient quelques histoires qui m'ont semblé super justes, super belles, super sinçères, belles à pleurer, notamment lorsque Kochalka raconte son désir de paternité, la manière dont l'envie est venue, et les émotions qui l'ont dirigé à cette période. Super beau, je l'ai déja dit. Ben je le répère : super beau.




Bon, en attendant des posts un peu plus constructifs, quelques trucs en vrac : Neil Gaiman à désormais une traduction française de son blog ici, il a accordé une interview digne d'intêret (avec Chris Bolton, chez Powells.com) ici (ca date de début août), Dave McKean travaille sur un projet de comédie musicale adaptée autour de "The vampire Lestat" (vous vous en fichez ? Moi aussi, presque, mais bon), Christopher Walken se présente aux élections ricaines de 2008, et Johnny Depp paie la facture du feu d'artifice qui enverra les cendres du regretté Hunter S. Thompson dans les cieux, une ultime fois.

Bonne nuit, jeunes gens.
A bientôt.

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