25 octobre 2005

BLACK MONDAYS.

Bon, weekend passé en quatrième vitesse, une fois de plus : pas fichu grand chose... Repos, repos, et repos...

Loupé l'invitation de Zo à passer tester un nouveau bar du coin un samedi soir, apparemment ouvert aux grosses soirées kwality soul-funk ; j'ai loupé Zo aux manettes mais je me suis pris sur mon répondeur "Baltimore Oriole", la grosse grosse heavy bassline de Lorez Alexandria, produite par le tandem Carmichael/Webster, probablement le morceau de 1963 avec la plus grosse ligne de contrebasse jamais enregistrée pour l'époque (source : ju) (ouais, c'est mon blog, je dis ce que je veux). Ce qui m'a replongé illico dans une irrésistible envie de me réécouter des vieilles saloperies d'époque, tout le weekend...

Sinon, attaqué cette semaine par une formation incendie hier lundi, à base de tripotages d'extincteurs dans une clairière pleine de palettes en feu, de bidons d'essence léchés par les flammes, par des bouteilles de gaz en feu, et avec tout l'attirail d'extinction, de la serpillière humide à poser sur la friteuse enflammée, aux gros extincteurs à poudre, à CO2, ou à flotte... Impressionnant, surtout quand on est ni pyromane, ni fan de feux... Et instructif, aussi.

Ensuite, bien avancé sur un-petit-projet-couleur-qui-va-bien, puis sur l'affiche de la prochaine rencontre à la lib', ainsi que sur "L'affaire du Siècle tome 5" numéro 9 (oui, oui, "déjà"), et passé le reste du lundi après-midi à réécouter des vieilles saloperies tout en bidouillant du vectoriel sur le meilleur logiciel du monde...
Peu de disques me mettent systématiquement dans le même état, au fil des années.
"Hey, love" de The New Rotary Connection, un skeud paru chez Cadet Concept il y a euh... quelques années déjà, est d'ailleurs un des très rares à me surprendre malgré des centaines d'écoutes (je pèse mes mots) ; alors comme en ce moment, Drine bosse sur des pochoirs assez précis pour impression sur tissu, on se lâche un peu sur les thèmes abordés...



cadetTshirtXXXX, originally uploaded by jUne.


Après pas mal de modèles assez personnels (...), je vais donc me faire pèter une compo propre, basée sur un double hommage : d'une part, à Cadet, le défunt label de Chicago, de l'autre, à Charles Stepney, le merveilleux producteur de tonnes d'hymnes soul-jazz-funk de l'époque, dont les meilleurs titres de Minnie Riperton (une des chanteuses de Rotary Connection, d'ailleurs), entre bien d'autres tueries.
Bon, je me suis fait chier à refaire le cheval, le logo de Chess/Cadet (pas encore fini, il y a des trucs à retravailler), et j'y ai ajouté le logo plus 70's, celui qui est sur les centreurs du vynil, puis j'y ai ajouté quelques trucs à la con, histoire de tester, au passage, si les choses ultra-fines ressortiront aussi bien en pochoirs vectoriels. Nous verrons bien, mais ce n'est que le début.

En parlant d'imaaaaaage, comme dirait Balthazar, le numéro 124 du magazine Etapes comporte plein de trucs bonnards, as usual, mais débute par un édito assez pessimiste et interrogatif, tout en esquintant l'horreur de la rentrée, le logo correspondant à la nouvelle identité du Crédit Lyonnais ; ouais, je sais, on s'en fout, mais quand même : qu'est-ce que c'est laid, bordel...

Le meilleur du numéro 3 de "Or Else", le comicbook de Kevin Huizenga, se situe essentiellement sur la 3ème de couv, sur une page qu'il consacre à Floyd Gottfredson, dessinateur qui bossa notamment sur le strip quotidien de Mickey Mouse dans les années 30.
En une page, Huizenga fait ce qu'il sait faire de mieux : il plante une ambiance avec trois fois rien, mais ca fonctionne, et il termine sur un extrait d'intelligence et de finesse, noyé (c'est le cas de le dire) dans une larme de poésie. Malgré tout ce qu'on dira, et même si Kevin Huizenga ne produit pas là son meilleur (petit) bouquin, "Or Else" demeure une lecture carrément super valable.

Sinon, si quelqu'un était sympa et pouvait me donner un avis sur les derniers Wenders, Haneke, Burton, ca m'arrangerait bien : je n'ai eu que des avis de gens déçus par "Don't come knocking", le dernier Haneke m'attire mais j'ai vraiment trop de mal avec l'insupportable Juliette Binoche, et la bande-annonce du dernier Burton me fait un peu flipper et m'a semblé bien moins "organique" que "Nightmare before Christmas", et du coup, un peu froid... Je parle même pas du dernier Terry Gilliam qui a déçu tous mes précieux conseillers ciné... Chier, il me semblait que le dernier trimestre devait être plein de super films ; j'ai du louper un épisode.


=> POTIN OBJECTIF SPECIAL CASUAL DRAGON : Seth Farmer, le fils de qui-tu-sais, a une moustache ridicule.

=> APPRENONS LE FRANCAIS AVEC LA TELE-REALITE :
Jean-Luc de la Star'Ac' ne dit pas "un hymne" mais "une hymne".


ON AIR on RadiojUne :
(Le grand jeu du répondeur, malgré plusieurs propositions, n'a toujours pas de gagnant cette semaine... Bien ouej' JB, bien ouej' Laurent, mais nan, perdu, uh uh uh)

La ptite playlist est donc forcément consacrée à Stepney ; je sais, je sais, c'est pas la première fois... ben c'est pas la dernière, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, moi !
- Le dernier temps de "Love is", écrit par Rudolph et Stepney, et sa basse démoniaque isolée des vocaux de la première partie de la chanson, reste un classique absolu. Sydney Simms dechire tout sur ce track.
- "Les fleurs", repris vingt mille fois, rarement égalé (quoique les interprétations des westlondiens Dego and co valent le coup quand même), est un exemple parfait de l'écriture poétique et intensivement heavy-beat endormi de Stepney ; du miel pour les oreilles.
- "Song for everyman" est un titre made in Chicago de part en part, et pour cause : écrit par Terry Callier (alors qu'il n'avait pas encore sombré dans le trou que fut l'essentiel de sa vie, qu'il n'était pas encore devenu informaticien et qu'il n'était donc pas encore réapparu des décennies plus tard, songwriter folk d'exception with a vengeance), produit par Stepney, 5:32 de pur bonheur.
- "Vine of Happiness" est un hymne au bonheur, à la beauté, et la qualité de l'enregistrement dirigé par Stepney dans le Ter-Mar Recording Studio de Chicago (avec Gary Starr derrière la grosse console) intervient directement sur les canaux lacrymaux humains, provoquant à chaque chorus une larme de joie intense. C'est beau, tout simplement. C'est de la même trempe que le classique des classiques, l'indémodable, le fatidique, l'incommensurable, le géniallissime, le fantastique, le merveilleux, le sensationnel "I am the black gold of the sun", sur lequel je me suis par le passé bien trop étendu pour conserver un minimum de crédibilité si j'en parlais encore ce jour. 8)

Allez, zou.

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