BOUQUINS.
Sur le toujours très sympathique blog de l'ami Gino, un nouvel exemple de ces questionnaires a la con, qui tournent sur le net en polluant les boites, et désormais, les blogs ; malgré cela, loin du spam casse-bonbon, il en est de plus distrayants, comme celui qui suit, donc ; oui, je sais, Gino, tu me l'a pas fait passer, ton questionnaire, mais euh, j'ai eu envie de m'y frotter quand même, voila ! 8)
1. combien lisez-vous de livres par an?
Comme beaucoup de monde, j'imagine, cela dépend directement de mon train(-train) de vie.
En ce moment, par exemple : j'ai lu 2 romans la semaine dernière, mais probablement une petite douzaine de bandes dessinées, y compris les merdes sans nom sur lesquelles je me force afin d'avoir une opinion dans le cadre de mon activité professionnelle... Cette semaine, je n'ai encore rien attaqué en matière de romans (que je ne lis que très rarement en une seule fois, contrairement aux bandes dessinées), que je lis, pour la petite information primordiale pour le bon déroulement de votre vie, au format de poche, hormis quelques très rares "nouveautés" qui me titillent trop pour attendre leur parution en format économique ; par contre, j'ai du lire 3 bds lundi soir, autant hier soir, et ce matin, j'en ai lu 1 (1 bouse, hein).
En régle générale, je concentre toutes mes petites activités sur 6 jours dans la semaine, très denses, et je tâche de me préserver une journée ou je ne fous rien d'autre que de me reposer ou me faire plaisir "a la cool", et là, j'en profite généralement pour lire un peu de presse de la semaine, et des bouquins (bandes dessinées et formats poche) que j'avais envie de "savourer", loin des plages aménagées entre 2 activités en semaine. En vacances, ma moyenne monte de manière significative, je lis une dizaine de romans par semaine de glande sur la plage (je passe pas mon temps à essayer de me noyer, non).
Allez, disons, en moyenne, 10 bandes dessinées par semaine, et en moyenne toujours, 1 roman par semaine ; ce qui nous donne une moyenne d'environ 500 bd par an, et 10 fois moins en romans... Ce qui m'étonne, je ne dois pas lire autant de romans, je ne suis pas un très grand lecteur, au final.
2. quel est le dernier livre que vous ayez acheté?
Chez le bouquiniste, "Secheresse", de JG Ballard, une édition de 1977 au Livre de Poche, et une pièce de théatre, "J'adore ce qui me brûle", de Max Frisch, qu'on m'a fait découvrir avec l'excellent "Homo Faber" (paru en poche chez Folio).
En romans, "Tamara" de Eeva Kilpi, et "Le club de chasse" de Thomas McGuane, tous deux parus en 10/18.
En bandes dessinées, "Hamgrad utopia porcina" de Marthes Bathori aux Requins Marteaux, et le second tome de "La vie de Bouddha" de Tezuka (chez Tonkam).
Et enfn, un bouquin de belles images sur le graffiti a tendance progressiste, images principalement issues du mouvement post-graff.
3. quel est le dernier livre que vous ayez lu?
"Cicatrices" de Toni Davidson (folio 4072), innatendu au possible et très souvent borderline, assez déviant, et qui m'a titillé grave, un bouquin un peu orienté cul mais sous un angle assez inédit (pour moi en tout cas), bref... très bon.
"Waiting period" de Selby Jr (flammarion), pas de la puissance des classiques que l'on sait, mais malgré tout loin devant "le saule", qui m'avait pas transporté autant que ces fameux classiques, disais-je... Du tout bon, malsain, critique, fumeux... Du Selby, quoi.
"Madrid, Montana" de Deirdre McNamer (10/18), un roman très sympa qui se lit d'une traite, une nouvelle petite critique de la société ricaine, ce qui n'est pas très original dans l'idée, mais dans la forme : très réusssi. C'est encore une fois sans pitié, et ca fonctionne bien.
Bernard Noel parle très bien de cul (dans "L'enfer, dit-on, chez Lignes-Manifestes), de son importance dans l'imaginaire, de sa présence et du rapport qu'il instaure dans les echanges et le fantasme commun, mais je serais bien incapable d'approfondir (hum) le fond (hum) de ma pensée. "L'image erotique n'a de puissance qu'a la condition qu'elle associe le trouble sexuel a la violence inherente a l'espece", qu'il dit en 4 de couv, pour donner envie... Bon, ok, ca marche pas ? Mais c'est une reflexion plutot interessante (meme pas 100 pages, ca va tres vite).
en comics, j'ai adoré le dernier "Owly : just a little blue" de Andy Runton chez Top Shelf, une petite pépite de poésie pleine de tendresse, le tout en language universel, vraiment réussi.
Le "Project : superior" proposé par Chris Pitzer, Dean Haspiel et Scott Morse, chez AdHouse : un projet incroyable avec la crème de la scène indé ricaine (Jeffrey Brown, Ronnie Del Carmen, Farel Dalrymple, Paul Hornschemeier, R. Kikuo Johnson, Daniel Krall, Jim Mahfood, Paul Pope, Brian Wood, entre autres), ou chacun s'illustre sur le thème des super-héros... Entre vibrant hommage et pétage de plombs, j'ai adoré.
4. listez 5 livres qui comptent beaucoup pour vous ou que vous avez particulièrement appréciés.
Cinq ? Mais ma bonne dame, c'est beaucoup trop dur, trop réducteur, et puis, faut pas déconner, je vais pas répondre à un questionnaire sans broncher et bousculer un peu la régle, sinon, ca serait trop facile, puis c'est mon blog et je fais ce que je veux, hein... Et puis, il y a 6 mois, j'ai du répondre des choses complètement différentes, non ? Et il y a 2 ans ? Et dans 10 ans ?
"La course au mouton sauvage" de Haruki Murakami, une épopée touchante, juste et parfois burlesque sur la recherche de soi et bien d'autre choses, admirablement retranscrite du japonais de ce formidable auteur qu'est Murakami (pas Ryu, l'autre). Peu de bouquins m'ont emballé comme ca, me laissant Et vidé ET rempli d'un je ne sais quoi... Enorme, classique, indispensable, formidable, incroyable.
"Comix 2000". Parce que je trouve que ce projet délirant, et venu a terme, montre du doigt la quintescence de ce que peuvent être les éditeurs indés/alternatifs (barrez la mention inutile) : aller la ou personne ne les attends, mettre sur pied des choses a priori complètement folles, et satisfaire un lectorat déjà curieux en leur plombant la tronche avec de quoi meubler 1 semestre de soirées solitaires... Du grand oeuvre, avec des tonnes de moments, à défaut d'etre tous mémorables.
"Et l'or de leurs corps", de Charles Gorham, une biographie plus ou moins romancée du peintre Gauguin, un vieux bouquin traduit en 1956 et paru aux éditions René Julliard ; ce bouquin m'a complètement transporté lors de sa première lecture. Moi aussi, au gré des pages, j'etais aux 4 coins d'Europe et j'ai fini dans le îles tahitiennes, avec ce sacré lascar de Gauguin. L'écriture, comme la manière d'aborder le personnage, m'ont beaucoup plu. Et la rare satisfaction d'avoir posé la main dans un vieux bac de vieux ouvrages au bon moment, au bon endroit... Un condensé de plaisir qui m'ont forcément servi ce bouquin sur un petit plateau.
"Frank" de Jim Woodring ; il existe une version francaise (rassemblant quelques historiettes) parue en un seul tome a L'Association, mais ces bandes dessinées muettes sont avant tout une série de comics formidables parue chez Fantagraphics. Depuis déjà un bon moment, cet auteur a composé une éblouissante bande dessinée, résolument mature, cynique, humaniste, désespérée et touchante, et jouant avec maestria avec le médium lui-même ; un véritable chef d'oeuvre, tant dans le fond que dans la forme, ou Woodring fait preuve de génie quand à l'approche narrative de ses bandes. Je n'ai jamais essayé la lecture de Woodring sous chimique puissants, je me promets d'y penser.
"L'antechrist" de Nietzche, alors c'est pas ce que vous pensez, hein : je n'ai aucun repère en philo, et la plupart du temps, je sors épuisé de mes lectures, avec le sentiment d'avoir peiné à cerner le point de vue de l'auteur. Ici, Nietzche, peu de temps avant de véritablement sombrer dans la folie, vide son sac contre les barrières psychologiques qu'on peut s'imposer avec la foi, avec l'acceptation de la religion pour discipliner son chemin de vie. Radical, mais tellement jubilatoire, particulièrement sous le joug du panzer cardinal passéiste et assassin (non, Balthazar, je ne parle pas de toi).
"Days of future past", un arc de Uncanny XMen qui m'avait vachement marqué à l'époque... Peu de temps après la mort de Jean Grey, qui m'avait déjà par sa seule évocation ruiné ma scolarité, Claremont, Byrne et Austin (on oublie toujours l'encreur...) récidiviaient dans le trip "les gosses, on va vous remuer un peu". Certes, on est pas encore dans la noirceur et la maturité d'un Miller sur "DarkKnight" ou la lucidité avant-gardiste d'un Moore sur "Watchmen" (deux autres chefs d'oeuvre qui m'auront vachement marqué aussi), mais dieu que ce pessimisme et ce désespoir lancinant ont pu me toucher ! Probablement mon meilleur souvenir made in Marvel.
"1984" de George Orwell. Classique parmis les classiques (je crois, en tout cas, qu'il s'agit d'un dénominateur commun à bien des gens de mon entourage), ce récit édifiant et captivant, anticipation des plus plausibles (pas très dur de l'imaginer, en tout cas...), est un véritable cauchemar à retardement, et fut une incitation à l'anarchie passive et à la révolte active, pour l'ado perdu dans ses comics que j'étais... Une petite claque, angoissante, saisissante de justesse.
La série "Sandman", écrite par Neil Gaiman et pléthore de dessinateurs, encreurs, coloristes, reste pour moi un grand moment de retranscription d'influences, comme on en fait rarement. Loin de vouloir s'affranchir de ces lectures qui ont fait de lui l'auteur qu'il est, Gaiman a joué de tous ses souvenirs, ses ressentiments, ces bases d'histoire, pour composer une saga atypique dans la bande dessinée, qui m'a entrainé malgré moi dans un univers a de années-lumière de ce que je lisais alors en bande dessinée. Pour les récalcitrants a la bande dessinée, et même si le dessin a souffert de l'usure du temps, voici une partie formidable de cache-cache découverte ou Gaiman immobilise vos pions au fil de 74 episodes souvent formidables.
"Avec les damnés", ou "Contes de la folie ordinaire" (son titre original est déjà fabuleux), de Bukowski. Ou peut-être "Factotum", ou encore "Au sud de nulle part", du même. Ou bien un Kerouac, ou un Ginsberg, ou quelque chose comme ca. Un truc qui ouvre les horizons, qui remet les choses a plat, qui reconnecte la petite diode "alternative/choix supplémentaire" trop souvent éteinte par le carcan souple et discret qu'on nous colle délicatement, discrétement... Un de ces bouquins qui donne envie de dire "et si t'allais te faire enculer ?" aux gens qui vous font chier, et qui vous envoient faire votre sac illico, parce qu'une autre voie est empruntable, quelque part... Bon, je dis ca, mais en attendant, je suis toujours assis ici, hein... Quelle misère.
5. a qui allez-vous passer le relais (3 blogs) et pourquoi?
Alors il y aurait d'abord un hors-catégorie, le sudiste qui a remonté la vallée du rhône, a savoir le gars Oslonovitch, pour qui le livre, sous la majeure partie de ses formes, serait un équivalent de l'oxygène pour nous autres humains biologiquement "normaux". Ok, il n'update plus vraiment son blog, mais il donne toujours de très forts conseils de lecture par le biais d'une sorte de mailing-list (ok, la mailing-list s'adresse pas à la planète entière, mais bon...) hebdomadaire, vraiment sympa, demandez-lui, bordel ! Lui, les bouquins, il en lit 12 par semaine (je crois pas plaisanter, hein), et ses coups de coeur, ses claques mortelles, ses conseils de lecture demeurent exemplaires, et toujours instructifs. Tenez, depuis que vous avez lu cette ligne, il a déjà entammé un nouvel ouvrage, c'est sûr...
Et puis après ce monsieur bouquin, il y a pas mal de zozos a qui j'aurais envie de faire parvenir ce questionnaire... Parmi eux, Matt Murdock, Namrepus (aka Dolph, aka Laulau, aka Nam, aka..., Marc Lizano, Sylvain Ricard (qui a changé d'adresse de blog),
Madame Fafé s'est fait refiler le bébé par Gilles Rochier ou David Scrima, je ne sais plus, mais je ne me souviens pas avoir vu/lu ses réponses (j'ai loupé du blog ces dernières semaines, mais c'est reparti...).
Et j'aurais bien voulu avoir les opinions éclairées de non-bloggers, aussi : Dude, Ceranskiiiyyy, Xaxa, Ed the horse, Laure, Daibo, Mitchum, Nico de Xeroxed, Thierry Dupont, Xavier en Suisse et bien d'autres encore... Allez les loulous, si le coeur vous en dit, je bloggerais vos réponses. Et si le coeur vous en dit pas, je serais seulement vexé a mort, c'est tout. 8)
D'autres bloggers ayant déjà répondu à ce questionnaire ont fourni des réponses appétissantes, je leur aurais bien refilé le bébé s'ils ne se l'étaient pas déjà pris dans tronche : Gino, donc, mais aussi IokanaaN, et bien d'autres....
Zou.
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27 avril 2005
25 avril 2005
C'EST EN FRANCE...
COMMUNIQUE : A LIRE TOUTES AFFAIRE CESSANTES.
(retranscription du texte posté il y a quelques jours par Sylvie Chabroux sur le forum du site de la Maison des Auteurs de Bande Dessinée, notamment).
"Les éditions ego comme x, représentées par Fabrice Neaud et Loïc Néhou, étaient invités le dimanche 17 avril 2005 à la bibliothèque de Viroflay pour y parler d’autobiographie en bande dessinée.
Nous recevons la veille, un appel de la directrice de la bibliothèque, Madame Marie-Christine Jacquinet, qui se voit contrainte d’annuler la rencontre sur la demande du conseil municipal pour la raison suivante : vendredi soir, lors de la tenue de ce même conseil, un élu soit disant opposant à la majorité UMP a fait irruption dans la séance en hurlant qu’il était honteux que la ville s’apprête à accueillir, des gens faisant l’apologie de la pornographie et de l’homosexualité ! À l’appui de sa protestation, il brandit un tract reproduisant deux pages extraites du Journal (1) de Fabrice Neaud (nous ne parviendrons pas à savoir lesquelles, malgré nos demandes insistantes auprès de l’élu à la culture, Mme Simone Faulhaber), qu’il menaçait de distribuer dans toutes les boîtes aux lettres viroflaysiennes. En outre, il menaçait encore de venir perturber la rencontre, si celle-ci devait finalement avoir lieu malgré ses « dignes » et « très morales » protestations !...
L’élu à la culture, Mme Faulhaber, jointe par Sylvie Chabroux n’a pu lui donner ni le nom du conseiller, ni une copie du tract. Et à la question pourquoi le conseil municipal a-t-il obtempéré sous la pression de cet élu, la seule réponse qui lui a été faite : il s’agirait d’une « erreur de programmation ». Envolé l’argument de l’apologie de l’homosexualité, restant celui de la pornographie, la rencontre avec ego comme x devenait incompatible avec une remise de prix bande dessinée pour les enfants devant attirer un public familial ce même dimanche. Information importante, la rencontre était prévue depuis cinq mois et avait l’aval du conseil municipal.
De plus, nous avons appris, il a quelques temps, que nos ouvrages étaient mis à l’index de certaines bibliothèques comme celle de Boulogne-Billancourt.
Qui l’eut cru ?...
C’est en France que ça se passe...
Loïc Néhou & Sylvie Chabroux."
Eh ben...
Pour information, et pour ceux qui n'auraient pas encore lu un des ses ouvrages, Fabrice Neaud est un des auteurs de bande dessinée parmi les plus brillants apparus ces dernières années.
Travaillant dans un registre autobiographique (comme l'essentiel des auteurs du catalogue des éditions Ego Comme X), le travail de Fabrice Neaud repose une base fondamentalement sincère, encrée dans le réel, et tant dans le fond (le parti pris radical de ne rien dévoiler, de ne rien dissimuler, de ne rien altèrer dans les élements qu'il décide de raconter), que dans la forme (son travail sur la narration est tout simplement fabuleux), son approche est extremement digne, intelligente, et noble, et le résultat, s'il choquera forcément les plus réactionnaires des extremistes regressifs (car le monsieur est homosexuel, ma brave dame), n'a vraiment rien d'apologique...
Plus encore que ses 3 prédécesseurs (déjà de très bons bouquins), le 4ème tome du "Le journal de Fabrice Neaud", paru il y a environ 2 ans, témoigne d'une grande maitrise du médium bande dessinée, et est empli d'une finesse, d'une richesse, d'une subtilité, qui devraient donner à réflechir a ces élus dont les enfants se prélassent probablement dans la misère intellectuelle et le contenu misogyne, vulgaire et souvent profondément encré dans le porno (soft ou pas du tout, d'ailleurs) proposé par de lamentables éditeurs, ceux-là même qui innondent les librairies et les grandes surfaces de leurs albums grossiers, nauséabonds et avillissants...
Qu'en France, en 2005, on ose agir de la sorte en censurant ainsi le travail d'Ego comme X et de leurs auteurs, qu'on argumente "l'apologie de la pornographie et de l'homosexualité" à l'égard des ouvrages de Fabrice Neaud lorsque des évenements invoquant son travail sont prévus (d'ailleurs, ont-ils attendus 5 mois avant de se demander qui étaient leurs interlocuteurs, ces responsables de la culture ?), c'est tout simplement une excessivement mauvaise farce, témoignant d'une intolérance crasse, d'une putain de vraie incompétence, et d'un manque de respect total, et si j'etais habitant de Viroflay ou habitué de sa bibliothèque, je saurais ou m'adresser pour exprimer mon mécontentement ; les choses avancent vraiment dans le bon sens, c'est fou ce que ca me réconforte avec l'humanité...
Drôle : 2 jours après, le gouvernement espagnol votaient pour le droit au mariage et l'adoption pour les couples homosexuels... On devrait envoyer le fameux élu un peu cardiaque faire un stage longue durée là-bas.
Vivement le tome 5...
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COMMUNIQUE : A LIRE TOUTES AFFAIRE CESSANTES.
(retranscription du texte posté il y a quelques jours par Sylvie Chabroux sur le forum du site de la Maison des Auteurs de Bande Dessinée, notamment).
"Les éditions ego comme x, représentées par Fabrice Neaud et Loïc Néhou, étaient invités le dimanche 17 avril 2005 à la bibliothèque de Viroflay pour y parler d’autobiographie en bande dessinée.
Nous recevons la veille, un appel de la directrice de la bibliothèque, Madame Marie-Christine Jacquinet, qui se voit contrainte d’annuler la rencontre sur la demande du conseil municipal pour la raison suivante : vendredi soir, lors de la tenue de ce même conseil, un élu soit disant opposant à la majorité UMP a fait irruption dans la séance en hurlant qu’il était honteux que la ville s’apprête à accueillir, des gens faisant l’apologie de la pornographie et de l’homosexualité ! À l’appui de sa protestation, il brandit un tract reproduisant deux pages extraites du Journal (1) de Fabrice Neaud (nous ne parviendrons pas à savoir lesquelles, malgré nos demandes insistantes auprès de l’élu à la culture, Mme Simone Faulhaber), qu’il menaçait de distribuer dans toutes les boîtes aux lettres viroflaysiennes. En outre, il menaçait encore de venir perturber la rencontre, si celle-ci devait finalement avoir lieu malgré ses « dignes » et « très morales » protestations !...
L’élu à la culture, Mme Faulhaber, jointe par Sylvie Chabroux n’a pu lui donner ni le nom du conseiller, ni une copie du tract. Et à la question pourquoi le conseil municipal a-t-il obtempéré sous la pression de cet élu, la seule réponse qui lui a été faite : il s’agirait d’une « erreur de programmation ». Envolé l’argument de l’apologie de l’homosexualité, restant celui de la pornographie, la rencontre avec ego comme x devenait incompatible avec une remise de prix bande dessinée pour les enfants devant attirer un public familial ce même dimanche. Information importante, la rencontre était prévue depuis cinq mois et avait l’aval du conseil municipal.
De plus, nous avons appris, il a quelques temps, que nos ouvrages étaient mis à l’index de certaines bibliothèques comme celle de Boulogne-Billancourt.
Qui l’eut cru ?...
C’est en France que ça se passe...
Loïc Néhou & Sylvie Chabroux."
Eh ben...
Pour information, et pour ceux qui n'auraient pas encore lu un des ses ouvrages, Fabrice Neaud est un des auteurs de bande dessinée parmi les plus brillants apparus ces dernières années.
Travaillant dans un registre autobiographique (comme l'essentiel des auteurs du catalogue des éditions Ego Comme X), le travail de Fabrice Neaud repose une base fondamentalement sincère, encrée dans le réel, et tant dans le fond (le parti pris radical de ne rien dévoiler, de ne rien dissimuler, de ne rien altèrer dans les élements qu'il décide de raconter), que dans la forme (son travail sur la narration est tout simplement fabuleux), son approche est extremement digne, intelligente, et noble, et le résultat, s'il choquera forcément les plus réactionnaires des extremistes regressifs (car le monsieur est homosexuel, ma brave dame), n'a vraiment rien d'apologique...
Plus encore que ses 3 prédécesseurs (déjà de très bons bouquins), le 4ème tome du "Le journal de Fabrice Neaud", paru il y a environ 2 ans, témoigne d'une grande maitrise du médium bande dessinée, et est empli d'une finesse, d'une richesse, d'une subtilité, qui devraient donner à réflechir a ces élus dont les enfants se prélassent probablement dans la misère intellectuelle et le contenu misogyne, vulgaire et souvent profondément encré dans le porno (soft ou pas du tout, d'ailleurs) proposé par de lamentables éditeurs, ceux-là même qui innondent les librairies et les grandes surfaces de leurs albums grossiers, nauséabonds et avillissants...
Qu'en France, en 2005, on ose agir de la sorte en censurant ainsi le travail d'Ego comme X et de leurs auteurs, qu'on argumente "l'apologie de la pornographie et de l'homosexualité" à l'égard des ouvrages de Fabrice Neaud lorsque des évenements invoquant son travail sont prévus (d'ailleurs, ont-ils attendus 5 mois avant de se demander qui étaient leurs interlocuteurs, ces responsables de la culture ?), c'est tout simplement une excessivement mauvaise farce, témoignant d'une intolérance crasse, d'une putain de vraie incompétence, et d'un manque de respect total, et si j'etais habitant de Viroflay ou habitué de sa bibliothèque, je saurais ou m'adresser pour exprimer mon mécontentement ; les choses avancent vraiment dans le bon sens, c'est fou ce que ca me réconforte avec l'humanité...
Drôle : 2 jours après, le gouvernement espagnol votaient pour le droit au mariage et l'adoption pour les couples homosexuels... On devrait envoyer le fameux élu un peu cardiaque faire un stage longue durée là-bas.
Vivement le tome 5...
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21 avril 2005
ANOTHER BOARD, YES YES.
Le premier qui trouve a quoi correspond le titre ci-dessus gagne un filet garni.
¤¤¤ C'est marrant, ca fait 4 stickers que je pose à un endroit précis de Besancon, et paf, le lendemain matin (sur la route du travail), le sticker a disparu ; c'est pas l'oeuvre de la Propreté Bisontine, des services de nettoyage de la ville de Besancon, car d'autres stickers, bien plus visibles et dans des endroits bien plus lourdingues, restent des semaines, sans l'ombre d'un souci. Hors, voila, cette borne a la con, cette bite d'amarrage urbain, elle n'a pas l'air de souffrir plus que ca quand je lui colle un tag adhésif dans la tronche... Alors quoi ? Il sont moches à ce point, mes stickers, bordel ? (si t'en veux, du sticker, tu demandes, et je t'envoie de quoi rhabiller ta bagnole).
¤¤¤ Ah, la bonne nouvelle du jour, c'est qu'on va peut être enfin se trouver le temps d'aller voir l'expo Dave McKean qui se termine dans 12 jours, à Yverdon, en Suisse. C'est pas très loin, la Suisse, c'est même juste a coté, là, mais sans bagnole, et avec le climat changeant du moment, c'est pas super motivant ; ah ouais, pis on bosse aussi (faudrait pas croire, non plus, hein). Bref, c'est encore jusqu'au 1er mai 2005, et c'est à la Maison d'Ailleurs, Place Pestalozzi, 1401 Yverdon-les-Bains, Suisse. Si ca se fait dans une semaine, comme ca a l'air de se mettre en place (Manue, si tu nous regardes... ih ih ih), n'attendez rien de ce blog dans les jours qui suivent : quand je vois du McKean de près, je passe trop de temps sur l'ordi à me décourager tout seul, les jours qui suivent...
¤¤¤ Hier midi, j'ai bouffé avec Feet, et je dirais pas ou, mais putain, a 2 heures du mat j'étais encore en train de digérer, je crois... Habile transition un brin téléphonée pour vous rappeler qu'un super bon skeud est sorti, et cette fois, je vais pas bouffer le nom : c'est un 12" d'AudioPulse, sorti chez Flexible Future (c'est la 7ème sortie du label), et ca rigole mais alors pas du tout, hein.
¤¤¤ Comme vous êtes des milliards à nous l'avoir demandé, Monkey et moi nous avons craqué, et le résultat est magnifique, à tomber par terre, nous en pleurons de bonheur : 54 minutes de célébration, allelulia, 54 minutes de musique bizarre parfois, oscillant entre futurs hymnes abstract et homages décadents à la drill'n'bass la plus habitée, car, comme chacun sait, nous sommes le renouveau, nous sommes l'originalité, nous somme bons, et en plus, ce qui ne gâche rien, nous sommes beaux.
Bon, sérieux, y'a un mix de presqu'une heure de son, ca va du break super mou à la June (12 bpm maxi, quoi) a la drill la plus furieuse du copain Monkey, qu'est tout vènère en ce moment, y'a pas beaucoup de weed sur besak, mais dis-le, Monk, que tu veux de la drogue, merde ! Le tout dans un superbe boitier crystal pourrave (les cd, ca pue vraiment du cul, y'a pas à dire) avec une pochette mystère, mais pas tant que ca (voir le prochain post sur ce meme blog).
Ca s'appele "Burn Baby Burn", on voulait appeler ca "Burn Hollywood Burn", mais mon vieux pote Chuck tiquait un peu, alors je lui ai laissé, à lui et à Big Daddy et au gros Cube, qui a tiqué aussi quand je lui ai proposé "Fuck Compton". Peace, les copinous, hein. Bon, ca s'appele "Burn Baby Burn" parce que dedans, on a collé des morceaux des disques de folie furieuses dont j'ai cramé les pochettes (lire le post d'hier). Voilà, vous savez tout ; ah non : pour vous procurer le skeud, envoyez un cheque en blanc, sans montant ni ordre, à mon adresse. Sinon on s'arrange quand on se voit, mais ca vaut cher, hein...
Bon, sinon, comme j'ai absolument rien à dire sur l'élection de leur nouveau chef, à nos amis fervents catholiques, je passe directement aux choses sérieuses, passsqu'on est pas là pour rigoler, non plus :
¤¤¤ Tout le monde ne parle plus que de Frantico, un jeune (?) artiste plutot super doué qui balance des tranches de vie pleines d'humour, assez réalistes, désenchantées, et bien branchées cul, par le biais d'un blog dessiné de manière quasi-quotidienne.
Bon, les rumeurs vont bon train concernant la réelle identité de ce Frantico (je ne sais plus quel est censé être son "vrai" nom, bref), et tout le monde d'y aller de sa petite version, de son petit fantasme, de sa petite projection ; Frantico existe-t'il seulement ?
Dans tous les cas, si c'est encore ce satané farceur de Lewis qui ne sait plus quoi faire pour se passer le temps depuis qu'il a réduit la cadence sur le gros-oeuvre, ca aura au moins eu le mérite de faire parler dans tous les sens, ce qui est quelque chose de très drôle a voir quand on s'en branle un peu, de savoir qui est Frantico.
Et si Frantico est Frantico, eh ben c'est déjà pas mal : on aura élaboré les théories les plus poilantes sur sa face, le mec aura eu des records d'audience avec des milliers de connections par jour, son blog aura été le rendez-vous de tout le microcosme bandedessinéesque, il aura été en lien sur toutes les pages de tonnes d'auteurs de bd, et enfin, enfin, la majeure partie de ses lecteurs aura été d'accord pour dire que putain, Frantico, c'est vachement bien.
Et c'est vrai que c'est pas mal du tout, Frantico.
Un peu lourdingue sur la longueur (on espère vraiment que ce looser pathétique finira par baiser un jour de manière régulière, sa manière de traiter le sujet me saoulant pas mal par moments, on glisse souvent a coté du borderline...), c'est quand même un sacré exploit d'avoir fédéré autant autour d'une oeuvre officiellement en devenir. Car ce gugusse qui débarque de quasiment nulle part avec autant de maitrise, autant de talent, et par ces temps ou le premier gribouilleur du dimanche ouvre un blog pour exposer ses "dessins", ca en a forcément énervé plus d'un : personne ne le connaissait il y a 6 mois, et aujourd'hui, Frantico est hype, Frantico est cool, Frantico déchire... Nul doute que derrière les clap clap et les bravo, les dents grincent.
Bon, l'ancien dijonnais Boulet le connaitrait... Mais connaissant la fantaisie du sieur Boulet, et au vu du temps que ce mec peut passer à se réfugier dans son (riche) imaginaire (il n'y a qu'a voir son blog et celui de ses potes pour comprendre que Boulet n'existe pas, et qu'il n'est qu'un robot avec des crayons vissés à ses membres mécaniques), on ne peut pas dire que la théorie "Boulet connait Frantico !" soit ce qu'il y a de plus fiable...
(note pour moi-même : demander à Seb, qui connait bien Boulet, s'il n'a pas moyen de le cuisiner un peu...)
Loin de vouloir valoriser sa propre image comme il est bon ton de le faire de manière très sournoise dans la grande tambouille autobiographique (genre qui n'en finit plus de sévir dans la grande marmite de la bande dessinée contemporaine), Frantico a choisi la voie de la sincérité, à l'instar d'un Joe Matt, qui ne cache pas qu'une branlette lui fait le plus grand bien, et que décidément, il faudra faire quelque chose pour séduire une bonne fois pour toutes... Après, cette sincérité sera a remettre en considération si l'auteur derrière Frantico est "déjà" un auteur connu, voire reconnu ; personnellement, je ne sais pas trop quoi en penser. Faut-il s'en offusquer ?
J'ai moi aussi vu un fort rapport entre Frantico et le Trondheim de "A.L.I.E.E.N" (le formidable ouvrage que Lewis a sorti chez Bréal l'an passé, et qui est un petit chef d'oeuvre, à ranger entre "Frank" de Jim Woodring, "Krazy Kat" d'Heriman, et "Acme Novelty Library" de Chris Ware, pas moins en ce qui me concerne), notamment dans la colorisation ; dans les deux cas, on assiste à une utilisation moderne du moirage, ce phénomène issu initialement d'un défaut d'impression, correspondant la plupart du temps à une mauvaise inclinaison des trames mécaniques lors des prises de vues sur banc photo, en offset notamment.
De manière numérique, et à grand renfort de Photoshop (probablement...), Frantico nous balance une sauce bien old school dans la couleur, jouant avec les défauts d'impression et les surimpressions foireuses, exactement comme Trondheim dans "A.L.I.E.E.N". Bon, après tout, Trondheim aura pu donner envie, j'ai moi même passé plusieurs heures à m'essayer à ce procédé de colorisation, avant de me rappeler que n'etait pas Trondheim qui veut, et que la couleur, elle m'avait jamais aimé. Bon, bref.
Après ca, on peut trouver des similitudes de ton, de rythme de narration, d'univers même, et s'il n'y avait pas eu l'incursion de personnages humains dans les trucs de Frantico (chose encore jamais vue dans l'oeuvre de Trondheim, si je ne m'abuse), on aurait pu dire qu'effectivement, tout cela parait bien plausible... Frantico est-il Lewis Trondheim ? Que peut bien penser Brigitte Findakly de la médiocrité crasse dans laquelle arrive à se projetter son doux compagnon ? La parfois brute misogynie de Frantico, qui se dissimule sous une épaisse couche d'humour tantôt subtil, tantôt trashos/brut de décoffrage, est-elle issue de l'imagination fertile de notre Lewis favori ? Est-ce que Frantico ne serait-il pas responsable à partie de la misandrie ambiante qui se caractérise par le refus catégorique de Drinette de me laisser finir le nougat glacé qu'on a commencé hier soir ? Ne serait-ce pas Jean-Paul II réincarné qui se cacherait sous le pseudo de Frantico ?
On verra bien, eh eh eh.
¤¤¤ Pas mal de monde se touche sur le dernier Daft Punk, qui est a mon gout probablement le pire que les deux aient fait depuis qu'ils ont arreté le rock'n'roll, il y a pas loin de 10 ans. Autant je conserve leur premier 12" chez Soma dans une jolie petite pochette plastique, autant là, pour ce troisième album,
Bon, jusque là, rien de très spécial ; les deux zozos avaient déjà fait preuve d'un certain goût pour les trucs bien efficaces, mais on peut dire qu'avec l'indigeste "robot rock", ils ont placé la barre très haut, enfin, très profond. D'abord parce que leur gimmick aurait pu fonctionner s'il n'avait pas été mis en boucle sur minutes sans grand travail sur la longueur.
"GuyMan, check cette loop ! Elle est pas chanmé ?
- Mortel, Tom ! Vas-y, fais tourner (nan Pédro, je te cause pas), et balance un peu un filtre !
- Nan, le filtre, c'est mort, c'est has-been, c'est dead to the bone, tu vois. Rhâââ putain c'est mortel tel quel, cette loop, viens, on en fait un Roulé !
- T'es ouf ? on le refourgue à Virgin, ces nazes doivent encore avoir un peu de caillasse à nous lâcher..."
Bref. Il se trouve qu'en 1984, un groupe nommé Breakwater (que tout le monde a probablement oublié, j'en fait partie) a sorti un titre appelé "Release the beast", morceau que vous devriez trouver un peu partout sur le net en cherchant un peu... comme par exemple juste ici.
Je cite un camarade dont nous préserverons l'anonymat : "je crois qu'y en a qui feraient bien d'appeler un avocat, ils auront sûrement droit à une belle retraite ! Moi en tout cas, je suis toujours sur le cul"... T'es pas le seul, copain. Et si Breakwater c'etait le groupe aux papas des Daft ? Un bon moyen de faire circuler le blé dans la famille, ni vu ni connu.
¤¤¤ L'espace Multimedia Gantner, formidable zone de défrichage culturel du secteur Est, accueille le samedi 23 avril (a partir de 17h) le poète new-yorkais John Giorno, qui donnera une probable magistrale lecon de spoken word a qui voudra bien l'entendre, comme il le fait depuis plus de 40 ans déjà. Il sera accompagné d'Anne-James Chaton et de Charles Pennequin, et nous devrions pouvoir en attendre une lecture/performance de poésie extatique et de créativité orale des plus excitantes. Enfin, quand je dis "nous", je me comprends, moi, je serais coincé a la librairie jusqu'a 19h... C'est mort !
Espace Multimédia Gantner, 1 rue de la Varonne, 90140 Bourogne
phone : 03 84 23 59 72 - fax : 03 84 23 59 69.
¤¤¤ Jason est un putain d'auteur talentueux, ca, c'est pas un scoop.
Minneapolis, MN est pas une ville ou il se passe des tonnes de choses, ca c'est pas un scoop non plus.
Alors fatalement, des infos comme ca, ca se partage :
"Minneapolis, MN -Psst!" is a performance based on Jason’s graphic novel of the same name. Utilizing actors in full mask dressed as Jason’s iconic characters, Psst! is a performance of movement and music and little language just like the book, and is a classic love triangle brought to life on stage. Psst! includes a series of intriguing and startling stage effects produced by 2 visual artists, dressed in black to remain invisible to the audience, magically creating giant drawings behind the actors.
> WHERE :
Franklin Art Works, 1021 Franklin Ave., Minneapolis, MN 55404, USA.
> WHEN :
April 21, Thursday - April 23, Saturday
April 28, Thursday -April 30, Saturday
>TICKETS: $14 (students/seniors) $16 all others. For the Opening Night Gala Benefit dinner and show, $75 for two / $40 for one. Available at the door or call (612) 724-7372 to reserve your ticket in advance."
¤¤¤ Et Crumb dans tout ca ? Eh bien Crumb est exposé en long, en large et en travers mais à Londres.
Robert Crumb gallery exhibition in London, UK :
The Whitechapel Gallery has an exhibit entitled “Robert Crumb: a Chronicle of Modern Times.”
> WHERE :
Whitechapel Art Gallery, 80-82 Whitechapel High Street, London E1 7QX.
> WHEN : April 1, Friday - May 22, Sunday.
Allez, zou, au lit maintenant.
>
Le premier qui trouve a quoi correspond le titre ci-dessus gagne un filet garni.
¤¤¤ C'est marrant, ca fait 4 stickers que je pose à un endroit précis de Besancon, et paf, le lendemain matin (sur la route du travail), le sticker a disparu ; c'est pas l'oeuvre de la Propreté Bisontine, des services de nettoyage de la ville de Besancon, car d'autres stickers, bien plus visibles et dans des endroits bien plus lourdingues, restent des semaines, sans l'ombre d'un souci. Hors, voila, cette borne a la con, cette bite d'amarrage urbain, elle n'a pas l'air de souffrir plus que ca quand je lui colle un tag adhésif dans la tronche... Alors quoi ? Il sont moches à ce point, mes stickers, bordel ? (si t'en veux, du sticker, tu demandes, et je t'envoie de quoi rhabiller ta bagnole).
¤¤¤ Ah, la bonne nouvelle du jour, c'est qu'on va peut être enfin se trouver le temps d'aller voir l'expo Dave McKean qui se termine dans 12 jours, à Yverdon, en Suisse. C'est pas très loin, la Suisse, c'est même juste a coté, là, mais sans bagnole, et avec le climat changeant du moment, c'est pas super motivant ; ah ouais, pis on bosse aussi (faudrait pas croire, non plus, hein). Bref, c'est encore jusqu'au 1er mai 2005, et c'est à la Maison d'Ailleurs, Place Pestalozzi, 1401 Yverdon-les-Bains, Suisse. Si ca se fait dans une semaine, comme ca a l'air de se mettre en place (Manue, si tu nous regardes... ih ih ih), n'attendez rien de ce blog dans les jours qui suivent : quand je vois du McKean de près, je passe trop de temps sur l'ordi à me décourager tout seul, les jours qui suivent...
¤¤¤ Hier midi, j'ai bouffé avec Feet, et je dirais pas ou, mais putain, a 2 heures du mat j'étais encore en train de digérer, je crois... Habile transition un brin téléphonée pour vous rappeler qu'un super bon skeud est sorti, et cette fois, je vais pas bouffer le nom : c'est un 12" d'AudioPulse, sorti chez Flexible Future (c'est la 7ème sortie du label), et ca rigole mais alors pas du tout, hein.
¤¤¤ Comme vous êtes des milliards à nous l'avoir demandé, Monkey et moi nous avons craqué, et le résultat est magnifique, à tomber par terre, nous en pleurons de bonheur : 54 minutes de célébration, allelulia, 54 minutes de musique bizarre parfois, oscillant entre futurs hymnes abstract et homages décadents à la drill'n'bass la plus habitée, car, comme chacun sait, nous sommes le renouveau, nous sommes l'originalité, nous somme bons, et en plus, ce qui ne gâche rien, nous sommes beaux.
Bon, sérieux, y'a un mix de presqu'une heure de son, ca va du break super mou à la June (12 bpm maxi, quoi) a la drill la plus furieuse du copain Monkey, qu'est tout vènère en ce moment, y'a pas beaucoup de weed sur besak, mais dis-le, Monk, que tu veux de la drogue, merde ! Le tout dans un superbe boitier crystal pourrave (les cd, ca pue vraiment du cul, y'a pas à dire) avec une pochette mystère, mais pas tant que ca (voir le prochain post sur ce meme blog).
Ca s'appele "Burn Baby Burn", on voulait appeler ca "Burn Hollywood Burn", mais mon vieux pote Chuck tiquait un peu, alors je lui ai laissé, à lui et à Big Daddy et au gros Cube, qui a tiqué aussi quand je lui ai proposé "Fuck Compton". Peace, les copinous, hein. Bon, ca s'appele "Burn Baby Burn" parce que dedans, on a collé des morceaux des disques de folie furieuses dont j'ai cramé les pochettes (lire le post d'hier). Voilà, vous savez tout ; ah non : pour vous procurer le skeud, envoyez un cheque en blanc, sans montant ni ordre, à mon adresse. Sinon on s'arrange quand on se voit, mais ca vaut cher, hein...
Bon, sinon, comme j'ai absolument rien à dire sur l'élection de leur nouveau chef, à nos amis fervents catholiques, je passe directement aux choses sérieuses, passsqu'on est pas là pour rigoler, non plus :
¤¤¤ Tout le monde ne parle plus que de Frantico, un jeune (?) artiste plutot super doué qui balance des tranches de vie pleines d'humour, assez réalistes, désenchantées, et bien branchées cul, par le biais d'un blog dessiné de manière quasi-quotidienne.
Bon, les rumeurs vont bon train concernant la réelle identité de ce Frantico (je ne sais plus quel est censé être son "vrai" nom, bref), et tout le monde d'y aller de sa petite version, de son petit fantasme, de sa petite projection ; Frantico existe-t'il seulement ?
Dans tous les cas, si c'est encore ce satané farceur de Lewis qui ne sait plus quoi faire pour se passer le temps depuis qu'il a réduit la cadence sur le gros-oeuvre, ca aura au moins eu le mérite de faire parler dans tous les sens, ce qui est quelque chose de très drôle a voir quand on s'en branle un peu, de savoir qui est Frantico.
Et si Frantico est Frantico, eh ben c'est déjà pas mal : on aura élaboré les théories les plus poilantes sur sa face, le mec aura eu des records d'audience avec des milliers de connections par jour, son blog aura été le rendez-vous de tout le microcosme bandedessinéesque, il aura été en lien sur toutes les pages de tonnes d'auteurs de bd, et enfin, enfin, la majeure partie de ses lecteurs aura été d'accord pour dire que putain, Frantico, c'est vachement bien.
Et c'est vrai que c'est pas mal du tout, Frantico.
Un peu lourdingue sur la longueur (on espère vraiment que ce looser pathétique finira par baiser un jour de manière régulière, sa manière de traiter le sujet me saoulant pas mal par moments, on glisse souvent a coté du borderline...), c'est quand même un sacré exploit d'avoir fédéré autant autour d'une oeuvre officiellement en devenir. Car ce gugusse qui débarque de quasiment nulle part avec autant de maitrise, autant de talent, et par ces temps ou le premier gribouilleur du dimanche ouvre un blog pour exposer ses "dessins", ca en a forcément énervé plus d'un : personne ne le connaissait il y a 6 mois, et aujourd'hui, Frantico est hype, Frantico est cool, Frantico déchire... Nul doute que derrière les clap clap et les bravo, les dents grincent.
Bon, l'ancien dijonnais Boulet le connaitrait... Mais connaissant la fantaisie du sieur Boulet, et au vu du temps que ce mec peut passer à se réfugier dans son (riche) imaginaire (il n'y a qu'a voir son blog et celui de ses potes pour comprendre que Boulet n'existe pas, et qu'il n'est qu'un robot avec des crayons vissés à ses membres mécaniques), on ne peut pas dire que la théorie "Boulet connait Frantico !" soit ce qu'il y a de plus fiable...
(note pour moi-même : demander à Seb, qui connait bien Boulet, s'il n'a pas moyen de le cuisiner un peu...)
Loin de vouloir valoriser sa propre image comme il est bon ton de le faire de manière très sournoise dans la grande tambouille autobiographique (genre qui n'en finit plus de sévir dans la grande marmite de la bande dessinée contemporaine), Frantico a choisi la voie de la sincérité, à l'instar d'un Joe Matt, qui ne cache pas qu'une branlette lui fait le plus grand bien, et que décidément, il faudra faire quelque chose pour séduire une bonne fois pour toutes... Après, cette sincérité sera a remettre en considération si l'auteur derrière Frantico est "déjà" un auteur connu, voire reconnu ; personnellement, je ne sais pas trop quoi en penser. Faut-il s'en offusquer ?
J'ai moi aussi vu un fort rapport entre Frantico et le Trondheim de "A.L.I.E.E.N" (le formidable ouvrage que Lewis a sorti chez Bréal l'an passé, et qui est un petit chef d'oeuvre, à ranger entre "Frank" de Jim Woodring, "Krazy Kat" d'Heriman, et "Acme Novelty Library" de Chris Ware, pas moins en ce qui me concerne), notamment dans la colorisation ; dans les deux cas, on assiste à une utilisation moderne du moirage, ce phénomène issu initialement d'un défaut d'impression, correspondant la plupart du temps à une mauvaise inclinaison des trames mécaniques lors des prises de vues sur banc photo, en offset notamment.
De manière numérique, et à grand renfort de Photoshop (probablement...), Frantico nous balance une sauce bien old school dans la couleur, jouant avec les défauts d'impression et les surimpressions foireuses, exactement comme Trondheim dans "A.L.I.E.E.N". Bon, après tout, Trondheim aura pu donner envie, j'ai moi même passé plusieurs heures à m'essayer à ce procédé de colorisation, avant de me rappeler que n'etait pas Trondheim qui veut, et que la couleur, elle m'avait jamais aimé. Bon, bref.
Après ca, on peut trouver des similitudes de ton, de rythme de narration, d'univers même, et s'il n'y avait pas eu l'incursion de personnages humains dans les trucs de Frantico (chose encore jamais vue dans l'oeuvre de Trondheim, si je ne m'abuse), on aurait pu dire qu'effectivement, tout cela parait bien plausible... Frantico est-il Lewis Trondheim ? Que peut bien penser Brigitte Findakly de la médiocrité crasse dans laquelle arrive à se projetter son doux compagnon ? La parfois brute misogynie de Frantico, qui se dissimule sous une épaisse couche d'humour tantôt subtil, tantôt trashos/brut de décoffrage, est-elle issue de l'imagination fertile de notre Lewis favori ? Est-ce que Frantico ne serait-il pas responsable à partie de la misandrie ambiante qui se caractérise par le refus catégorique de Drinette de me laisser finir le nougat glacé qu'on a commencé hier soir ? Ne serait-ce pas Jean-Paul II réincarné qui se cacherait sous le pseudo de Frantico ?
On verra bien, eh eh eh.
¤¤¤ Pas mal de monde se touche sur le dernier Daft Punk, qui est a mon gout probablement le pire que les deux aient fait depuis qu'ils ont arreté le rock'n'roll, il y a pas loin de 10 ans. Autant je conserve leur premier 12" chez Soma dans une jolie petite pochette plastique, autant là, pour ce troisième album,
Bon, jusque là, rien de très spécial ; les deux zozos avaient déjà fait preuve d'un certain goût pour les trucs bien efficaces, mais on peut dire qu'avec l'indigeste "robot rock", ils ont placé la barre très haut, enfin, très profond. D'abord parce que leur gimmick aurait pu fonctionner s'il n'avait pas été mis en boucle sur minutes sans grand travail sur la longueur.
"GuyMan, check cette loop ! Elle est pas chanmé ?
- Mortel, Tom ! Vas-y, fais tourner (nan Pédro, je te cause pas), et balance un peu un filtre !
- Nan, le filtre, c'est mort, c'est has-been, c'est dead to the bone, tu vois. Rhâââ putain c'est mortel tel quel, cette loop, viens, on en fait un Roulé !
- T'es ouf ? on le refourgue à Virgin, ces nazes doivent encore avoir un peu de caillasse à nous lâcher..."
Bref. Il se trouve qu'en 1984, un groupe nommé Breakwater (que tout le monde a probablement oublié, j'en fait partie) a sorti un titre appelé "Release the beast", morceau que vous devriez trouver un peu partout sur le net en cherchant un peu... comme par exemple juste ici.
Je cite un camarade dont nous préserverons l'anonymat : "je crois qu'y en a qui feraient bien d'appeler un avocat, ils auront sûrement droit à une belle retraite ! Moi en tout cas, je suis toujours sur le cul"... T'es pas le seul, copain. Et si Breakwater c'etait le groupe aux papas des Daft ? Un bon moyen de faire circuler le blé dans la famille, ni vu ni connu.
¤¤¤ L'espace Multimedia Gantner, formidable zone de défrichage culturel du secteur Est, accueille le samedi 23 avril (a partir de 17h) le poète new-yorkais John Giorno, qui donnera une probable magistrale lecon de spoken word a qui voudra bien l'entendre, comme il le fait depuis plus de 40 ans déjà. Il sera accompagné d'Anne-James Chaton et de Charles Pennequin, et nous devrions pouvoir en attendre une lecture/performance de poésie extatique et de créativité orale des plus excitantes. Enfin, quand je dis "nous", je me comprends, moi, je serais coincé a la librairie jusqu'a 19h... C'est mort !
Espace Multimédia Gantner, 1 rue de la Varonne, 90140 Bourogne
phone : 03 84 23 59 72 - fax : 03 84 23 59 69.
¤¤¤ Jason est un putain d'auteur talentueux, ca, c'est pas un scoop.
Minneapolis, MN est pas une ville ou il se passe des tonnes de choses, ca c'est pas un scoop non plus.
Alors fatalement, des infos comme ca, ca se partage :
"Minneapolis, MN -Psst!" is a performance based on Jason’s graphic novel of the same name. Utilizing actors in full mask dressed as Jason’s iconic characters, Psst! is a performance of movement and music and little language just like the book, and is a classic love triangle brought to life on stage. Psst! includes a series of intriguing and startling stage effects produced by 2 visual artists, dressed in black to remain invisible to the audience, magically creating giant drawings behind the actors.
> WHERE :
Franklin Art Works, 1021 Franklin Ave., Minneapolis, MN 55404, USA.
> WHEN :
April 21, Thursday - April 23, Saturday
April 28, Thursday -April 30, Saturday
>TICKETS: $14 (students/seniors) $16 all others. For the Opening Night Gala Benefit dinner and show, $75 for two / $40 for one. Available at the door or call (612) 724-7372 to reserve your ticket in advance."
¤¤¤ Et Crumb dans tout ca ? Eh bien Crumb est exposé en long, en large et en travers mais à Londres.
Robert Crumb gallery exhibition in London, UK :
The Whitechapel Gallery has an exhibit entitled “Robert Crumb: a Chronicle of Modern Times.”
> WHERE :
Whitechapel Art Gallery, 80-82 Whitechapel High Street, London E1 7QX.
> WHEN : April 1, Friday - May 22, Sunday.
Allez, zou, au lit maintenant.
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20 avril 2005
19 avril 2005
how whould I know ?
Le travail de Nicolas Robel fait l'objet d'une expo en 3 temps ; "How should I know ?", c'est le nom de l'expo, commence (avec projection) au festoche Fumetto de Lucerne jusqu'au 24 avril, passe par Geneve (Suisse) du 4 avril au 25 juin a la Bibliothèque de St-Jean (Av. des Tilleuls 19, 1203 Genève, Bus 7, 11, 27, arrêt Miléant), et a la Galerie Jan Ken Poï (Rue Ecole-de-Médecine 11, 1205 Genève, Bus 1, arrêt Ecole-de-Médecine).
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BON, BEN VOILA, QUOI.
Bon, faisons court, faisons bref : je suis complètement dans les choux en ce moment, et les habituels 13576845 projets en cours me demandent un peu plus de temps que d'habitude, ce qui fait que le blog est comme qui dirait momentanément au ralenti... Attention, hein, pas arreté ! Non, non ; juste en mode ralenti. C'est pas les conneries a poster qui me manquent, mais le temps, réellement.
La bonne nouvelle c'est qu'à l'issue de cette période de simili-absence, il y aura du concret, du palpable, et ca, c'est quand même extrémement motivant... On en recause.
Ah ouais, "pourquoi donc en francais, tiens ?" : ben tout simplement parce que j'ai beaucoup plus de feedbacks (pardon, de retours...) par des gens francais, ou du moins francophones, qu'anglophones ; ajoutons à cela que j'ai décidé de me mettre à une troisième langue, et pas des plus faciles, et... Et voilà, quoi. Ca ne veut pas dire que je posterais toujours en francais, hein : juste que je me réserve le droit de poster en l'une ou l'autre des langues, après tout, on s'en fout, pas vrai ?
Bon, il y quand même deux ou trois trucs à dire, avant d'oublier...
En attendant impatiemment la sortie du second bouquin de Jeffrey Brown en francais (apres un premier titre sortant bientot chez 6 Pieds sous Terre), Simon Hureau de retour avec "Bureau des prolongations", voila une bonne nouvelle, doublee d'une seconde : le fort talentueux (et très attendu) Lucas Methe va sortir incessament sous peu "Ca va aller", chez Ego Comme X, brillant éditeur qui, a mon humble avis, fait une grosse connerie en décidant de rejoindre Casterman/Fluide Glacial/BambooDeMes2 pour la diffusion de leurs bouquins... On peut aisement imaginer que Ego decide de vouloir se donner des moyens plus conséquents que le boulot effectué par Le Comptoir des Independants (quoique), mais rejoindre Casterman pour la distrib, je doute fort que ca puisse les aider en quoique ce soit, l'equipe commerciale censee proposer les ouvrages aux libraires n'etant pas la plus fiable et curieuse du monde. Ces gens focaliseront toujours sur la mise en place des gros titres de leurs catalogues, et Ego n'est malheureusement pas suffisemment vendeur pour les interresser reellement. Ce que je deplore, notez, mais bon ; Le comptoir ont bien des defauts, mais savent parler de leurs bouquins avec enthousiasme et faire des mises en place a hauteur de leurs moyens, et des potentiels lecteur/acquereurs.
10 contre 1 que la petite bande d'Angouleme, dont j'adore la quasi totalité du catalogue, sera decue d'ici moins de 2 ans. A noter également quelques souvenirs en couleur du festoche d'Angouleme, justement, vu par les gens de chez Ego.
Niveau ricains, le toujours tres bon Paul Hornschemeier fait l'objet d'un profil chez les toujours opportunistes de Time Magazine, le toujours tres truculent Johnny Ryan repond a quelques questions pendant 2 minutes, Leah Hayes devoile son site, le meilleur des debuts de Peter Bagge enfin reuni dans un softcover de 340 pages pas cher et tres bonnard. Peter Bagge qu'on retrouve d'ailleurs dans une interview ici chez Reason.com, mais aussi dans une histoire illustrée dans Tom Strong #12 (avec bien evidemment monsieur Alan Moore aux manettes), dans une histoire avec Johnny Ryan (decidement) sur Matrix (une collec de comics arrive), ainsi que dans le comics de presentation de "Urbz", le dernier projet des createurs des Sims, le jeu. Ouf !
Par ailleurs, apres Tony Hawk (un mec a qui j'ai refile quelques tricks), Kelly Slater (idem, mais sur la flotte), et Q-Bert (idem, mais sur des 1200's), Errol Morris (le realisateur de l'excellent documentaire "Fog of war") a realise des pubs pour Apple avec Daniel Clowes (un mec a qui j'ai refile deux ou trois trucs sur comment dessiner). La pub est juste ici, elle est marrante, les zozos nous expliquent ce qu'il pensent de leurs Macs, et pourquoi ils y sont passes... Tres sympa.
Bon, sinon, tout le monde aura remarque que c'est l'annee du Bresil, c'est dur d'y echapper, et tous les festivals de zik y ont bien pense. Ca va etre dur de faire la selection, entre les bonnes surprise qu'on va manquer et les nullites qu'on pourra probablement se cogner par inadvertance... Il faut toutefois cocher son agenda, pour feter le Bresil, et surtout sa richesse musicale, a deux occasion au moins (trois si on compte Rio Loco, le festival annuel de Toulouse, qui aura lieu du 17 au 21 juin).
La premiere, c'est les enerves de Zutique Productions, a Dijon, qui comme chaque annee ne manquent pas de se faire remarquer. Jusqu'au 4 juin, ils nous auront offert (facon de parler) les prestations sceniques de Marcello D2, Seu Jorge, Renata Rosa, Silverio Pessoa, dj Dolores... De quoi se reconcilier avec les muchiques brachouliennes, d'autant plus que ces dernieres annees, il y a eu du gros venant de la-bas.
La seconde, ca sera a 100 metres de la plus belle des plages francaises, pour le 10eme anniversaire du Festival de Contis, qui se déroulera du 25 au 28 juillet. Le dernier jour (le 28, donc, y'en a qui suivent, c'est bien), et en guise d'apotheose, Gilberto Gil en concert a 21h. Si c'est pas la classe, ca, je sais pas ce que c'est, mais ca y ressemble. Il est conseille de reserver, et en plus les zozos de Contis meritent aussi qu'on leur lache un peu de tune, leur boulot les vaut.
petit extrait du programme : "La journée Brésilbrésils, l’Année du Brésil en France s’articulera de la façon suivante :
1/ Un grand débat se tiendra l’après midi du 28 juillet sur le thème : diversité culturelle, tranversalité et démocratie raciale, en présence de Monsieur Gilberto Gil, Ministre de la Culture du Brésil entouré d’autres invités prestigieux.
2/ Deux projets vont être annoncés lors du débat, L’ « exportation » du festival au Brésil : Un projet est en cours, d’exporter le festival de Contis au Brésil, à Atibaia, près de Sao Paolo.
Le parrainage d'un village brésilien : Lors de cette rencontre nous souhaitons aussi évoquer le parrainage pérenne d’un village brésilien à la demande d’habitants de Contis-Plage.
3/ Présentation d’artistes brésiliens, plasticiens, musiciens, auteurs.
4 / Projection d’un programme de courts métrages brésiliens.
5/ Gilberto Gil, en concert le 28 juillet à 21h".
Tout a fait autre chose, mais le Klub des Loosers sur le net, c'est juste la :
Et puis la bonne nouvelle c'est que mon homeboy Feetwan, ces jours-ci, sort enfin son maxi chez Flexible Future, 2 tracks réalisés en collaboration avec son breakmate Sam, et la seule chose a faire c'est de l'acheter, et vite ; non seulement parce qu'en matière de drum'n'bass a la francaise, ca tient méchamment la route niveau prod' (les fines bouches bloqués amen breaks me retorqueront que je suis pas un specialiste de la drum, mais je les merde), mais qu'en plus, le gars Feetwan, c'est un des gars les plus valables du monde, tout simplement. Et que depuis le temps qu'il est tombé dans la grosse marmite de la jungle (ca nous rajeunit pas, mais il n'y avait pas des tonnes de provinciaux a jouer de la jungle, il y a 10 ans...), il serait grand temps que ce précieux zozo soit remercié. Achetez son skeud ! Feetwan rules, nuff said.
Bon, c'est l'heure ; je vais aller jeter aux horties ce DVD de chez Girl Skateboards, non seulement parce que Spike Jonze me broute avec ses plans a tomber par terre, que je n'arrive pas a cesser de mater (pour ensuite aller me vriller les chevilles sur le premier trottoir venu), mais en plus parce que j'ai un titre de Le Tigre dans la tete, entetant a souhait, et a des annes-lumiere de mon habitude auditive, bordel.
Pendant que je me vautre au fin fond d'un fauteuil (meme pas confortable, en plus), le son et le dessin n'avancent guère...
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Bon, faisons court, faisons bref : je suis complètement dans les choux en ce moment, et les habituels 13576845 projets en cours me demandent un peu plus de temps que d'habitude, ce qui fait que le blog est comme qui dirait momentanément au ralenti... Attention, hein, pas arreté ! Non, non ; juste en mode ralenti. C'est pas les conneries a poster qui me manquent, mais le temps, réellement.
La bonne nouvelle c'est qu'à l'issue de cette période de simili-absence, il y aura du concret, du palpable, et ca, c'est quand même extrémement motivant... On en recause.
Ah ouais, "pourquoi donc en francais, tiens ?" : ben tout simplement parce que j'ai beaucoup plus de feedbacks (pardon, de retours...) par des gens francais, ou du moins francophones, qu'anglophones ; ajoutons à cela que j'ai décidé de me mettre à une troisième langue, et pas des plus faciles, et... Et voilà, quoi. Ca ne veut pas dire que je posterais toujours en francais, hein : juste que je me réserve le droit de poster en l'une ou l'autre des langues, après tout, on s'en fout, pas vrai ?
Bon, il y quand même deux ou trois trucs à dire, avant d'oublier...
En attendant impatiemment la sortie du second bouquin de Jeffrey Brown en francais (apres un premier titre sortant bientot chez 6 Pieds sous Terre), Simon Hureau de retour avec "Bureau des prolongations", voila une bonne nouvelle, doublee d'une seconde : le fort talentueux (et très attendu) Lucas Methe va sortir incessament sous peu "Ca va aller", chez Ego Comme X, brillant éditeur qui, a mon humble avis, fait une grosse connerie en décidant de rejoindre Casterman/Fluide Glacial/BambooDeMes2 pour la diffusion de leurs bouquins... On peut aisement imaginer que Ego decide de vouloir se donner des moyens plus conséquents que le boulot effectué par Le Comptoir des Independants (quoique), mais rejoindre Casterman pour la distrib, je doute fort que ca puisse les aider en quoique ce soit, l'equipe commerciale censee proposer les ouvrages aux libraires n'etant pas la plus fiable et curieuse du monde. Ces gens focaliseront toujours sur la mise en place des gros titres de leurs catalogues, et Ego n'est malheureusement pas suffisemment vendeur pour les interresser reellement. Ce que je deplore, notez, mais bon ; Le comptoir ont bien des defauts, mais savent parler de leurs bouquins avec enthousiasme et faire des mises en place a hauteur de leurs moyens, et des potentiels lecteur/acquereurs.
10 contre 1 que la petite bande d'Angouleme, dont j'adore la quasi totalité du catalogue, sera decue d'ici moins de 2 ans. A noter également quelques souvenirs en couleur du festoche d'Angouleme, justement, vu par les gens de chez Ego.
Niveau ricains, le toujours tres bon Paul Hornschemeier fait l'objet d'un profil chez les toujours opportunistes de Time Magazine, le toujours tres truculent Johnny Ryan repond a quelques questions pendant 2 minutes, Leah Hayes devoile son site, le meilleur des debuts de Peter Bagge enfin reuni dans un softcover de 340 pages pas cher et tres bonnard. Peter Bagge qu'on retrouve d'ailleurs dans une interview ici chez Reason.com, mais aussi dans une histoire illustrée dans Tom Strong #12 (avec bien evidemment monsieur Alan Moore aux manettes), dans une histoire avec Johnny Ryan (decidement) sur Matrix (une collec de comics arrive), ainsi que dans le comics de presentation de "Urbz", le dernier projet des createurs des Sims, le jeu. Ouf !
Par ailleurs, apres Tony Hawk (un mec a qui j'ai refile quelques tricks), Kelly Slater (idem, mais sur la flotte), et Q-Bert (idem, mais sur des 1200's), Errol Morris (le realisateur de l'excellent documentaire "Fog of war") a realise des pubs pour Apple avec Daniel Clowes (un mec a qui j'ai refile deux ou trois trucs sur comment dessiner). La pub est juste ici, elle est marrante, les zozos nous expliquent ce qu'il pensent de leurs Macs, et pourquoi ils y sont passes... Tres sympa.
Bon, sinon, tout le monde aura remarque que c'est l'annee du Bresil, c'est dur d'y echapper, et tous les festivals de zik y ont bien pense. Ca va etre dur de faire la selection, entre les bonnes surprise qu'on va manquer et les nullites qu'on pourra probablement se cogner par inadvertance... Il faut toutefois cocher son agenda, pour feter le Bresil, et surtout sa richesse musicale, a deux occasion au moins (trois si on compte Rio Loco, le festival annuel de Toulouse, qui aura lieu du 17 au 21 juin).
La premiere, c'est les enerves de Zutique Productions, a Dijon, qui comme chaque annee ne manquent pas de se faire remarquer. Jusqu'au 4 juin, ils nous auront offert (facon de parler) les prestations sceniques de Marcello D2, Seu Jorge, Renata Rosa, Silverio Pessoa, dj Dolores... De quoi se reconcilier avec les muchiques brachouliennes, d'autant plus que ces dernieres annees, il y a eu du gros venant de la-bas.
La seconde, ca sera a 100 metres de la plus belle des plages francaises, pour le 10eme anniversaire du Festival de Contis, qui se déroulera du 25 au 28 juillet. Le dernier jour (le 28, donc, y'en a qui suivent, c'est bien), et en guise d'apotheose, Gilberto Gil en concert a 21h. Si c'est pas la classe, ca, je sais pas ce que c'est, mais ca y ressemble. Il est conseille de reserver, et en plus les zozos de Contis meritent aussi qu'on leur lache un peu de tune, leur boulot les vaut.
petit extrait du programme : "La journée Brésilbrésils, l’Année du Brésil en France s’articulera de la façon suivante :
1/ Un grand débat se tiendra l’après midi du 28 juillet sur le thème : diversité culturelle, tranversalité et démocratie raciale, en présence de Monsieur Gilberto Gil, Ministre de la Culture du Brésil entouré d’autres invités prestigieux.
2/ Deux projets vont être annoncés lors du débat, L’ « exportation » du festival au Brésil : Un projet est en cours, d’exporter le festival de Contis au Brésil, à Atibaia, près de Sao Paolo.
Le parrainage d'un village brésilien : Lors de cette rencontre nous souhaitons aussi évoquer le parrainage pérenne d’un village brésilien à la demande d’habitants de Contis-Plage.
3/ Présentation d’artistes brésiliens, plasticiens, musiciens, auteurs.
4 / Projection d’un programme de courts métrages brésiliens.
5/ Gilberto Gil, en concert le 28 juillet à 21h".
Tout a fait autre chose, mais le Klub des Loosers sur le net, c'est juste la :
Et puis la bonne nouvelle c'est que mon homeboy Feetwan, ces jours-ci, sort enfin son maxi chez Flexible Future, 2 tracks réalisés en collaboration avec son breakmate Sam, et la seule chose a faire c'est de l'acheter, et vite ; non seulement parce qu'en matière de drum'n'bass a la francaise, ca tient méchamment la route niveau prod' (les fines bouches bloqués amen breaks me retorqueront que je suis pas un specialiste de la drum, mais je les merde), mais qu'en plus, le gars Feetwan, c'est un des gars les plus valables du monde, tout simplement. Et que depuis le temps qu'il est tombé dans la grosse marmite de la jungle (ca nous rajeunit pas, mais il n'y avait pas des tonnes de provinciaux a jouer de la jungle, il y a 10 ans...), il serait grand temps que ce précieux zozo soit remercié. Achetez son skeud ! Feetwan rules, nuff said.
Bon, c'est l'heure ; je vais aller jeter aux horties ce DVD de chez Girl Skateboards, non seulement parce que Spike Jonze me broute avec ses plans a tomber par terre, que je n'arrive pas a cesser de mater (pour ensuite aller me vriller les chevilles sur le premier trottoir venu), mais en plus parce que j'ai un titre de Le Tigre dans la tete, entetant a souhait, et a des annes-lumiere de mon habitude auditive, bordel.
Pendant que je me vautre au fin fond d'un fauteuil (meme pas confortable, en plus), le son et le dessin n'avancent guère...
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KILL YOUR IDOLS, AND SIT ON YOUR MATERIALISM.
Pendant l'une de mes nombreuses périodes sans maison (plus communément appelées également "tiens, voila June-le-squatteur-et-son-sac-a-dos"...), j'ai eu l'occasion de faire tout ce qu'une personne stupide peut faire d'une magnifique collection de disques vynils "d'époque", à savoir les laisser dans un garage, pas forcément super isolé, entre une machine à laver et un carton de bouquins, merci frangin pour l'espace mis à disposition.
Au pire, me disais-je, je raménerais quelques araignées dans ma nouvelle demeure, au passage ; et puis, rien ni personne viendra les faire chier, ces bons disques, dans ce coin paumé...
Perdu, tout faux.
Un beau jour, j'ai retrouvé quelques uns de mes plus fiers bacs de skeuds (ben ouais, si tu crois que j'ai de quoi me payer des flight cases cadenassés, tout propres, pour tous mes disques, ben nan, hein) avec au moins 8 centimètres de flotte au fond, du joli, quoi.
Résultat : quelques dizaines (centaines ?) de disques aux pochettes bousillées, dégueues, puantes, et le plus important, les disques eux-mêmes, complètement crades, forcément altérés par ce bain forcé dans une eau froide... Le nettoyage m'aura pris des semaines (on lave pas un disque comme on lave sa voiture, hein), et au final, si j'ai réussi à sauver quelques disques (les préparations de nettoyage des spécialistes west-coast auront fait leurs preuves ces semaines-ci), leurs pochettes, elles, ne sont plus qu'un joli souvenir, pour la plupart.
Bon, quand même, les vieilleries du genre CTI, Atlantic, Impulse et autre Cadet, elles étaient bien au chaud dans une caisse plus "douillette" que les autres, on a tous nos petits chouchous ; mais quand même, y'a eu du dégât, et de la douleur au ventre, au coeur, un peu partout en fait.
La collectionnite pour la spéculation et la côte, elle, je m'en branle, je l'ai soignée depuis bien longtemps.
Par contre, l'attachement à certaines pochettes, objets soignés, précieux, témoins d'une époque ou toute révolution graphique était affaire de minutie et de démarche jusqu'auboutiste, pochettes aux contours taillés dans des cartons dignes, lourds et épais, couvertures au pelliculage usé par les nombreuses mains d'amateurs de tout poil ayant eu la chance de les faire transiter, enveloppes de papier aux impressions lourdes, d'un temps ou "le marché du disque" ne faisait pas encore d'économie sur un packaging peu orthodoxe...
Cet attachement, s'il est venu sur le tard, et de manière quasi-viscérale, n'est qu'un de ces nombreux témoignages de mes trop nombreuses névroses, je crois... Putain, voilà, dès que c'est vieux, dès que ca a une histoire, que c'est passé par 15 paires de mains, ca me parle, l'objet me regarde et me parle... Qui l'avait acheté ? Ou ca ? Auprès de quel disquaire passionné, dans quelle boutique spécialisée ? Que trimballe cette sous-pochette intèrieure, hormis une tonne de saloperies et de poussières de toutes sortes ? De quels actes manqués, de quelles jolies histoires ces bouts de cartons avaient-ils été les témoins ?
Et puis, les disques... Quel bonheur d'etre toujours surpris, à chaque audition, par telle ou telle note, replaquée de cette manière là, c'est vrai, j'avais oublié... Quelle satisfaction de poser le disque pour la première fois sur la platine, de laisser parler le sillon, et de se prendre en stéréo et en pleine tronche un putain de souffleur ou un putain de batteur, de se prendre la voix d'une Minnie Riperton ou des New Birth, de se retrouver nez à nez avec l'énorme mélodica de Doug Hammond... Et puis, merde, j'ai cogné le skeud comme une grosse merde que je suis, j'aurais mieux fait de regarder ce que je faisais en changeant de face, plutot que de te parler, chier !
Si ces disques sont de jolis poèmes pour les oreilles et sont aussi de solides détergents contre les tracas qui polluent l'âme, certaines de leurs pochettes étaient des oasis pour les yeux. Pour les miens, en tout cas, et si l'on oublie l'immonde pochette qui confirme la régle...
Ce qui m'a fait le plus mal au cul, c'est aussi que certains skeuds ne m'appartenaient meme pas, mais restent la propriété d'un mec réellement cool dont j'ai perdu le contact il y a déjà 4 ou 5 ans, et que j'avais briévement cotoyé lors d'une courte expérience professionnelle parisienne ; je me suis retrouvé avec ces skeuds, et quand fut venu le moment de m'arracher de paname, le mec etait ingaulable. Pendant de longues semaines. Les skeuds, je les ai gardé, bien au chaud.
Mec, d'ailleurs, si tu lis ces mots, tu sais qui tu es, tu me fais signe, tes disques sont là (il en reste la plupart, ne te soucie pas trop), et n'attendent que toi... Arrière, chacals ! 8)
Bref.
Parce que je n'arrivais pas a jeter ces pochettes humides (pour ne pas dire trempées), qui commencaient à germer de tous les cotés, et qui abritaient probablement un début de vie, même microscopique (l'odeur en témoignait...), Drine m'y a gentiment poussé.
C'est vrai qu'il y avait un carton de pochettes irrécupérables, qui moisissaient sous un meuble, c'était pas très sympa-sympa...
"Et puis, si tu ne peux pas les récupèrer maintenant, autant t'en débarrasser, Ju...
- Ouais, mais putain, brunette, ca me fait chiiiiieeeeeeer...
- Oui je sais, mais c'est pas de les voir de faire de l'oeil dans un carton dégueu, toutes froissées et délavées, qui va donner du coeur à l'ouvrage... Jette-les donc...
- Arghhhh mais Drinette, tu sais pas ce que tu dis..."
Lors d'un de ces dimanches après-midi bien dégueulasses, où le froid invite l'homme à célébrer sa petitesse, je sus que le moment était venu.
J'ai pris le carton de ces nombreuses pochettes foutues, pourries, et d'une marche solennelle, j'ai pris le chemin de la maison abandonnée, juste en face de chez moi ; ce qui, dans une métropole quelconque, aurait fait un très sympathique squatt, fut le théatre d'une étrange cérémonie, ce jour là.
J'ai fait un gros feu pour en finir avec ces pochettes bousillées d'Art Blakey, de Jimmy Smith ou des Temptations, de Sonny Rollins ou du MJQ, de Herbie ou encore de Bobby Womack.
C'était pathétique et ca ne servait à rien, les énormes poubelles étaient sorties, au bas de chez moi, j'aurais pu poser le carton là, et tâcher de ne plus y penser.
Au lieu de ca, je suis resté à alimenter le feu avec ces pochettes, de moins en moins nombreuses de par le monde, et j'ai regardé les couleurs d'une pochette de Coltrane se mélanger avec celle de Weldon Irvine, dans un crépitement vraiment pas agréable à entendre.
La fumée était âcre, et les yeux me piquaient.
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