10 octobre 2006

KEBABYLON !!!

Il est fort ce Will Sweeney...

Par où commencer ?

La semaine passé, Besançon m'a surpris.
Il me semblait, après quelques années passées dans ce bled, que cette ville, malgré un potentiel confortable, vivotait dans les limbes culturelles : programmation musicale faiblarde, activité nocturne en constante diminution, seuls quelques illuminés et autres passionnés semblaient vouloir y croire encore, et même si on voyait, ici ou là, quelques formidables initiatives, mon-bilan-à-moi, c'était : vivement qu'on se casse.
Et puis ces derniers mois, alors que la majeure partie des bars "vivables" retrouvaient Annihilus dans la zone négative, v'la t'y pas que certains remous se faisaient ressentir... Je veux dire, autre chose que les sempiternels teufs-pour-teufeurs, où la qualité de la soirée sera forcément proportionnelle à la dose de came que ton organisme peut amortir. Ce qui, en ce qui me concerne, est rangé dans mon tiroir "souvenirs de jeunesse bien où ils sont"... Quel vieux con, hein...

Et paf ! Sans prévenir, et là, j'en ai rien à foutre mais comme dirait le gars Vince, "je vais me pisser dans le poil", les soirées du Retour du Boogie qui fédérent de plus en plus d'alcooliq, euh, de gens, et puis des plans qui tombent à droite à gauche, et puis ce festival, là, Musiques de Rues...

Et stupéfaction : oui, on peut encore rameuter des dizaines de milliers de personnes avec une programmation pas forcément super exigeante (mais je laisse la critique systématique aux fâcheux, pour une fois), les bisontins rappliquent.
La triste preuve tient notamment dans ce qui aurait pu/du être l'apothéose du festoche : samedi soir, aux Prés de Vaux, dans une friche industrielle à quelques centaines de mètres du centre ville seulement, devait avoir lieu le (probable) meilleur concert des "grosses machines" présentes dans le cadre de ce festoche, le Hot 8 Brass Band, une bande de bruyants tout droits débarqués de la New Orleans... Mais je vais tacher de reprendre dans l'ordre...

Avant ça, le mardi soir, Feetwan et moi avons joué à La Crémerie. Soirée de soutien (La Crém' va mal, etc), pas mal de gens cools, et puis du bon gros son, la semaine commencait bien.
Bon, d'accord, je bossais le lendemain matin, mais bon.

Puis, le mercredi soir, nous sommes donc allés voir les Georges Leningrad au Cylindre, ainsi que ces débiles de Dr Gronoff. Un concert pas inoubliable, malgré une certaine énergie de la part du combo de Montréal ; je sais toujours pas quoi en penser, en fait. Puis le duo cryptotrotskystobootleg de Gronoff : une expérience, à base de Teletubbies qui se font défoncer sur scène à coup de maillet par le duo en question, très beau dans leurs costumes de catcheurs mexicains. Super con, mais super drôle. Et la musique dans tout ça ? Bof, c'est pas trop le problème, en fait, on était davantage à une soirée entertainment qu'à un réel concert, non ? Non ? J'ai pas compris ? Ah bon.
Alors, d'accord, je bossais le lendemain matin, mais bon.

Déjà, le jeudi soir, toujours avec copain Feet, on a passé du gros breakbeat, du gros funk, et du sale hip hop lors de la première Block Party, le rendez-vous "culture urbaine" de ce festival : breakdance avec les RES-KP et une démo de la cie Accrorap, du graff avec ces vandales de Will et Mika, et du gros son avec Feet et moi, en plein centre ville, Place Pasteur, à l'heure de l'apéro... Et ca avait été super cool (à part une platine foireuse), les breakers bisontins des RS-KP se la donnant avec les deux jumeaux brésiliens d'Accrorap sur nos sons...


Sergio et son crew des RS-KP. Ca envoie.


Il sont forts, les deux zozos...

Comme dirait machin, "ca fait bien plaisir, la vérité, t'as vu."
Bon, d'accord, je bossais encore le lendemain matin, mais bon.

Le vendredi soir, rebelote, avec Dee Nasty aux platines : Jeff et moi retrouvons Balthazar en ville, puis Feet et sa clique, pas de surprises, et puis un matos qui n'a pas laissé au bonhomme l'occasion de tout éclater niveau scratches, mais pas grave : des mecs qui dansent sur du Sadat-X à 21h devant le Quick, c'est pas souvent, et encore moins quand des tonnes de gens applaudissent, genre...
On termine place de la Révolution, avec les gars du Boogie, complètement défaits (si, si, faut assumer un peu), et dans un état simplement lamentable. Demain est un autre jour, alors on rentre pas trop tard.
Premier caillou dans la belle machine prévisionnelle de l'agenda de June, l'ami Laulau, sur Besançon pour quelques jours, qui dors à la maison ; on se voit pas souvent alors forcément, on cause, et forcément, on se couche tard...
Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, le gars Tristan (soit 1/4 du Retour du Boogie, faut suivre un peu, merde), au téléphone, le vendredi soir :

"Yo Ju, samedi soir, Zo et Narqo font bien un Retour du Boogie à la Crémerie ?
- Ouaich mon négro, pourquoi donc ?
- Ben parce que tu te pointes samedi soir, on joue aux Prés de Vaux pour le GROS after de Musiques de Rues, à partir de minuit !
- Hein ? Mais... Mais je peux pas, je vais à la crémaillère de potes, et puis... Et puis...
- Des centaines et des centaines de personnes, amène du gros, gros !
- Maaaaaaaiiiiii-eeeeeuuuuuu...
- Bisous !"


Damn.
Bon, ok, je bossais aussi le samedi matin, mais bon.

Un gros after avec du probable gros son ? Et on refourgue ça au Retour du Boogie ? Sacré Tristan, roi des VIP pour le son qui fait bouger les pieds.
Allez, fais chauffer le flight-case.

flightready011

Le samedi, on commence par la Crémaillère de Nancy Pena et Guillaume Long (message privé : oui, Guigui, j'arrive, j'arrive !), ce dernier ayant passé la journée à gribouiller ses bouquins à la boutique. Pas mal de monde, pas mal de gens cools (à part Berth ou Bob La Loutre, comme toujours), et la soirée valait bien le coup aussi : ca faisait un peu soirée de dessineux (Guigui, Nancy, Mathieu Pierangelo, Everland, Berth, Sandrina Cambera, Panzer Cardinal, entre autres...), mais on a bien mangé, on a un peu bu, on a surtout bien rigolé, puis...

Puis l'heure d'aller rejoindre mon homeboy Tristan avait sonné ! En fait, mon téléphone, surtout. Mais avec Tristan dedans, qui me disait de me pointer vite, car les gens sont déjà là, et semblent déjà chauds. Il est à peine minuit, merde !
Non sans quelques scrupules (on passait quand même une bonne soirée, merde), nous voilà partis, Drine, Panzer et moi, on raccompagne Thierry chez lui, près de Besac, et durant le trajet de retour, le téléphone ne cesse de sonner... Trop de monde... Centaines de gens... Flics... Annulation... Embouteillage... Ingérable... Milliers de gens... Trop de monde... Et finalement, Tristan, sur le point d'amorcer la déprime du siècle :
"Yo Ju, laisse tomber, ne va pas loin, où que tu sois, trop de monde, ils démontent le matos, c'est fini...
- Mec ? Il est pas 1h du mat !!!
- Je sais... Putain, mec... Chui vert...
- ??? Et moi donc !"


En catastrophe, alors que nous arrivions sur place, nous voilà repartis pour le centre ville, pour rejoindre Zo et Narqo pour la fin de leur Boogie à eux, puis pour finir en after chez Narqo. Frustration, énervement, déception... Les boules.

Alors voilà. A l'heure d'aujourd'hui, je ne connais pas exactement toutes les raisons de cette douloureuse annulation. On parle de débordement, d'une affluence record, pas prévue à quelque moment que ce soit par les organisateurs, et ingérables aux Prés-de-Vaux, ou l'on parlait d'une capacité d'un millier de personnes grand max... Le Hot 8, qui devait jouer à minuit la-bas, a été annulé, donc l'after a été annulé. "Mieux vaut prévenir, bla bla bla".
Bon.
On va tâcher d'être dans les starting-blocks pour l'année prochaine, et puis surtout, surtout, on va parler d'autre chose, tiens...
...De l'après-midi du dimanche, avec la parade moyenne-moyenne, qui s'est fort heureusement terminé beauté avec une heure de freesbee nounours dégueulasse (dans la boue de la Gare d'Eau, eh ouais, on est comme ça nous autres franc-comtois), et surtout, le fameux concert du-dit Hot 8 Brass Band.
Une fanfare qui envoie sévère, et qui reprend Marvin ; vous prendrez bien une (petite) vidéo ?



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Voilà, c'était un bref résumé de cette loooooongue semaine, qui s'est ponctuée par le bouclage du dernier numéro de L'Affaire du Siècle tome 5.
Il s'agit donc du numéro 18, qui, après un break estival totalement disproportionné, revient avec 32 pages de super héroic-fantasy tout en couleurs (téléchargeable sur le site dans les jours qui viennent).
Et évidemment, il y a toujours des mauvaises langues se vautrant dans la lourdeur la plus euh... la plus lourde.

32magazinePUB

Rhôôô, alors ça, c'est pas super sympa-sympa...

On air on radiojUne :
- Pulseprogramming "Blooms eventually", mais tout l'album "Tulsa for one second", sorti en 2003, chez Aesthetics. Un vrai monument de délicatesse, coincé entre une petite électronica très soft et un low-tempo tout posé. Délicat, ouais, je crois que c'est encore le meilleur mot. Putain, je devrais être journaliste dans la presse musicale, moi.
- attention, ca rigole plus du tout, j'écoute du Sylvester ,"Over and over", parce qu'un bon hymne disco le mardi matin en descendant au taf, c'est impec' quand on a la super-gueule dans le cul.
- Marvin Gaye "Sexual healing", réminiscence de dimanche après-midi.
- Studio One Scorchers part.2, encore une compilation qui défonce chez Soul Jazz.
- et puis au gré de la lecture du groooooos "Can't stop won't stop" de Jeff Chang (paru récemment chez Allia), pas mal de vieux trucs hip-hop... Ca change, hein !?

Allez, zou.
A plus tard, peut-être.
Ou pas.


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Allez, au lit.

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