18 octobre 2006

ET UNE HIPHOUSE PARTY POUR LA DOUZE, UNE !

Message personnel : hier, mardi après-midi, c'était disquettes, bombes de peintures, et Posca time.

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Voilà.

Bon, j'aurais voulu vous dire des tonnes de trucs.

J'aurais pu vous saoûler en vous racontant comme je me suis fait 6 ampoules dans la main droite, un peu moins dans la gauche, en essayant de monter un gros meuble de cuisine avec un tournevis pour tout outil (mon royaume pour une visseuse électrique, vindzousse). Mais je ne pense pas que cela serait véritablement intéressant pour qui que ce soit, mis à part pour les quelques personnes qui savent quel fabuleux rapport j'entretiens avec l'outillage et le bricolage, et qui doivent rigoler rien que de m'imaginer en train de pleurer sur mes mains meurtries, une notice Ikéa chiffonnée au sol.

Je voulais vous dire tout le bien que je pense du dernier film de Christophe Honoré, "Dans Paris", qui, après un premier quart d'heure qui m'a fait flipper (laborieux dialogues pas très bien interprétés, rythme un peu brinquebalant), m'a complètement embarqué.
D'abord, la trame de base est suffisement vierge pour que nous puissions nous y retrouver nombreux : un homme (Romain Duris, grosse présence) repasse par la case famille/paname après une fin d'histoire sentimentale conséquente, champêtre, mais foireuse ; son jeune frère (Louis Garrel, qui m'avait gonflé dans "Ma mère", en fait beaucoup, mais m'a convaincu quand même), ses parents séparés, tous vont tourner autour de son malheur sans réellement pouvoir l'en sortir. Impuissante mais présente, cette famille va assister au naufrage temporaire d'un des leurs. Classique, mais bien fichu, bien traité, bien dirigé, et plutôt bien joué.

J'aurais pu vous dire que la semaine dernière, copain Dude est venu avec de la bière et un dvd sur lequel étaient gravés les 3 premiers épisodes de la série américaine "Heroes".
Et qu'à la date d'aujourd'hui (date de diffusion du quatrième épisode "la-bas"), je me dis que j'ai hâte de voir comment tout cela va se mettre en place, en espérant que cela finisse mieux qu'une énième série fantastico-machin à la Marvel meets the X-Files... N'empêche, la cheerleader avait l'air en mauvaise posture dans le 4ème épisode. Et si le jeune frère, cette sorte de Leech version Heroes, comprend son pouvoir dans le même épiso... Oh merde. Je crois bien que j'ai envie de voir la suite. Dude, grrr...
///update-qui-tombe : Dude vient de me laisser un sms laconique ; apparemment, ce quatrième épisode était 'achment bien... A suivre

J'aurais bien voulu dire pourquoi "NonNonBâ", de Shigeru Mizuki, sorti chez Cornélius, était un bien chouette bouquin, mais on verra ça plus tard ; j'aurais bien voulu dire ce qui m'avait emballé et ce qui m'avait déçu du "Tout l'univers de Dupuy Berberian" (mais où est passé le "&" entre leurs noms, à ceux-ci ?), livres d'images et résumé en couleurs d'une grande carrière (paru chez Panama) ; je voudrais aussi pouvoir vous dire tout le bien que je pense de deux adaptations en bande dessinée de classiques de la littérature d'aventure, parues simultanément : "Le Maître de Ballantrae" de Stevenson adapté par Hippolyte (chez Denoel), et "Gulliver" adapté par Kokor (chez Vents d'Ouest), ainsi que de l'un des nombreux bouquins scénarisés par Fabien Vehlmann ("Les cinq conteurs de Bagdad", avec Duchazeau, chez Dargaud) ; de la dispensable sortie en "10-18 en dur" du "On bullshit" de Harry G. Frankfurt (sous le difficile titre français "De l'art de dire des conneries") ; j'aurais bien voulu parler un peu, aussi, du magazine "Gasface" sorti cet été en kiosque, et qui, pour 3 euros, offre 80 pages de journalisme hip hop instruit, engagé, anti-langue de bois, et souvent instructif... Ouais, ca change de la presse musicale habituelle, et si Gasface peut donner dans la mauvaise foi sur certains points, au moins il ne donne pas dans le léche-cul caractéristique à trop de pseudo-journaleux donnant dans "la culture urbaine" (expression qui donne envie de vomir tant elle résonne partout en ces temps de festivités au Grand Palais de Paris...) ; et en parlant de hip hop, j'aurais aussi voulu dire que décidément, le boulot du gars Jeff Chang, paru récemment chez Allia sous le titre "Can't stop won't stop", est admirable à plus d'un titre ; et enfin, parce qu'il semblerait qu'il y ait quelque insistance de la part de certaines personnes, j'aurais quand même parlé du dernier et du prochain bouquin du dénommé Guillaume Long, à savoir "Anatomie de l'éponge" (paru chez Vertige) et "Le grand méchant huit" (bientôt à La Joie de Lire)...

guiguibes035
(ca bosse dur, au fond...)

...J'aurais voulu vous dire tout ça, et plein de choses, mais...
...Mais j'ai déjà le nez dans 5 bouquins, et 5 bouquins en cours, c'est 4 de trop pour moi.

Alors plutôt que de m'embrouiller encore davantage dans ces lectures croisées, je vais prendre le temps de finir ces trucs, tranquillement, et on causera après ; la pile de livres, d'essais, de bandes dessinées, de revues continuera à s'accumuler, et puis tant pis pour moi, nom d'un petit bonhomme.

Auparavant, il me faut signaler la nouvelle maquette du nouveau "Poly" (le précédent nom, "Polystyrène", semait encore trop le trouble chez trop de gens, allons-y pour du plus simple), mensuel traitant toujours de l'actu pluri-culturelle du grand est, avec, pour ce numéro 101, des tonnes de papiers intéressants (as usual), et un mini-questionnaire où l'on demande à quelques "pros" du secteur, de donner des conseils de lecture (ou d'écoute, car mon gars Jef est mis à contribution dans ce même numéro) de manière déguisée : quelques questions visqueuses et détournées, des réponses dissimulant des tuyaux et des raccourcis.
Pour celles et ceux qui, pour de forcément mauvaises raisons, ne prendraient pas le temps de lire le très bon magazine qu'est Poly, voici ma petite contribution à ce numéro d'octobre ; je rame pas mal à chaque fois, car il me faut synthétiser en trois lignes, en 12 mots, des trucs pour lesquels je suis capable de faire des pages, vous me connaissez...

- Pour sauvegarder les forêts en incitant à lire de la bd sur le net : les belges de "L'employé du moi" ne font pas que des livres (employe-du-moi.org), l'allemand Demian 5 casse l'écran (demian5.com), et l'américain Kazu Kibuishi signe le drôle et tendre "Copper" (boltcity.com).

- Pour offrir à Guillaume Durand qui ne connaît que Le Chat de Geluck : "Frank" est-il un chat ? Les avis divergent : Frank est avant tout l'incarnation graphique du vaste imaginaire habité, glauque et déjanté de ce probable grand bouffeur d'acide qu'est le culte Jim Woodring. ("Frank", 2 tomes, L'Association)

- Pour dégeler l'ambiance parmi les marins du Koursk (108 m. de fond dans la mer de Barents) : 28 petites pages de non-sense et de minimalisme, à parts égales : une hilarante petite curiosité signée du suisse Ibn Al Rabin. ("Cot cot", Atrabile)

- Pour pouvoir frimer avec le truc que tout le monde s'arrachera dans deux mois : En 2005, R. Kikuo Johnson, un jeune auteur hawaien (ancien élève de Mazzuchelli), déboule avec un premier long récit époustouflant ; parfaite digestion de ses aînés, maîtrise (déjà) totale du médium : la classe. ("Nightfisher" chez Fantagraphics, traduction à venir au Seuil).

Voilà.
J'espère que j'ai pas trop mal parlé de "Nightfisher/Lignes de fuite" (qui vient de paraître), j'aimerais pas me prendre un procès... Ouh là là, elle était facile, celle-là, allez hop, on oublie, autant pour moi.

A noter dans le même Poly, un petit questionnaire et une planche inédite de Loïc Gaume, contributeur régulier au meilleur fanzine bisontin du monde, L'Affaire du Siècle tome 5, dont le dernier numéro (spécial héroïc-fantasy, tout en couleurs), le #18, est online ici-même.

Et pour finir, une annonce réservée aux plus dijonnais d'entre vous : le lamentable personnage se cachant derrière le non-moins lamentable pseudo Casual Dragon, l'ami Manu, et moi-même, irons passer quelques bons disques au Sé'bar, rue Monge à Dijon (suivez un peu, merde), mardi 31 octobre, et comme c'est une veille de jour férié, on oublie le lendemain et on fait la teuf, bordel de merde.
Au passage, Alcor a besoin d'une nouvelle chemise : aidez-le en lui achetant une carte son, pas cher, pas cher.
Pour l'occasion, voilà le flyer/affiche, un bouquet garni au premier qui reconnaît qui a signé le dessin...

hiphousepartyDIJONblog

Ouais, oubliez Technicart, Chronic'Art et autres revues censées donner le "La" de la hype. La dernière attitude à la mode, qui fait passer les trendy-mes couilles et les grave-inside pour des ploucs cosmiques, c'est de jouer la carte du revival HipHouse, et rien d'autre.
Quoi ? Comment ? Vous ne voyez pas de quoi il s'agit ? Damned, vous êtes définitivement has-been, c'est pas bon pour vous.
Ce qu'est HipHouse, mais c'est tout simple.
Je vous l'aurais bien dit, mais faut vraiment que j'y aille, cette fois.

Ah si, un truc ! Si tout va bien, un nouveau radio-show hebdomadaire, chaque dimanche soir, sur Radio Campus Besançon, comme au bon vieux temps ou presque, puisque cette fois, l'émission se fera à deux personnes, voire même à quatre mains, avec cet enfoiré de Jef. On attend une confirmation et des précisions d'horaire, mais ca devrait rouler, on l'espère.
Radio Freesbee, voilà un nom parfaitement crétin pour deux heures d'émission largement plus sérieuse, si tout se passe bien... Et si tout se passe bien, et selon les rumeurs, la diffusion online, sur le site de la radio, est prévue pour tout bientôt, ce qui signifie en gros : si t'es pas sur Besac mais qu'il a un ordi connecté chez toi, eh ben c'est pas grave, lapin.
On en recause.

On air on radiojUne :
- Andre Ceccareli, tout l'album "Rhymes" (sur De Wolfe UK), un truc de 76 bien bluffant, à base de breaks de folie pour coincer des phrases jazz bien décalquées...
- "Zouk" ! Voilà un titre qui en dit long, merci à Marius Cultier pour cette épopée afro-broken complètement bargeot... Hypnotique et pas très loin d'un afro-noise, circa 76 aussi. Grand cru !?
- Hanibal and the Sunrise Orchestra, le classique "children of the fire", un plaidoyer anti-vietnam à la limite du free, mais bon. Encore une vieille saloperie, de 74, cette fois, et il y a une réédition chez nos amis, nos frères, nos très respectables gens de chez Soul Jazz, pardi.
- Lali Puna et l'espèce de reprise du "Together in electric dreams" de Moroder (ouch !) ; dispo sur le EP "Left handed" de chez Morr Music (2003), et aussi sur le "I thought I was over that", collection de remixes, de raretés, de b-sides sorti l'année dernière chez les mêmes (avec des collabos avec Bomb the Bass, des remixes de/pour Two Lone Swordsmen, Boom Bip ou Dntl, de Sixtoo...).
- "Wu-Tang, motherfucker...", le titre du clan, "reunited", défoncé par Funkstörung ; c'est toujours comme ça avec les gens qui splittent, ca me donne envie de réécouter leurs trucs, ca doit être l'âge qui fait ça... RIP Fnkstrng, comme on dit.
- Le Tigre "Friendship station", parce qu'à force de voir des discussions sur le rock'n'roll sur d'autres sites, ca donne envie de retourner l'appartement, boooordel.
Et encore, j'arrive pas à retrouver ma cassette favorite de Fugazi, c'est le voisin qui devrait être content. Oui, parfaitement, ma cassette. Oh, et puis merde, hein.

Allez, à bientôt.
Peut-être.

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