24 novembre 2006

CHOSE PROMISE, CHOSE... EUH, NON, RIEN.

Pas mal de trucs, mais comme d'habitude, un peu dans les choux...
D'abord, une 6ème carte postale de San Francisco reçue cette année. J'aimerais comprendre, tout le monde s'est donné le mot, ou quoi ? En tout cas, grâce à mon copain Fred, je sais que j'irais pas perdre de temps au Comics Art Museum ("une demi-planche de Renée French à côté de la porte des chiottes"...). Merci copain Fred.

Hier soir, grosse réunion avec les auteurs du meilleur fanzine bisontin du monde, le bien-nommé "L'Affaire du Siècle tome 5". En vrac, une sombre histoire de papier/entretien en cours pour un magazine mensuel apparemment aux antipodes des réelles préoccupations du comité éditorial du fanzine (que personne ne connaît vraiment, de toutes façons, mais il me semble que cela à a voir avec le rachat de la Pologne, si j'ai bien compris), et puis plusieurs projets à peine amorcés.
Allez, en guise de teasing, un scoop, un vrai, chaud bouillant : dans les pages du numéro 20, la participation d'un auteur de bande dessinée plutôt connu, mais je sais pas si je peux en dire plus... Allez, quelques indices : il est l'un des auteurs de la série Donjon (ce n'est pas Obion, je n'ai pas parlé de nouveau dessinateur d'un des titres de cette série, hein), et... Oh et puis non, j'en ai déjà trop dit.
Mazette, quel suspense !

La semaine dernière, nous sommes allés voir le film egyptien "L'Immeuble Yacoubian" de Marwan Hamed, et Alaa' Al Aswany, l'auteur du livre presque polémique qui a donné lieu à cette adaptation était présent. Globalement, pour moi, le film réussit à toucher à pas mal de thèmes pas si courants que ça dans le cinéma nord-africain ; on retrouve pêle-mêle ce qui a fait du bouquin un best-seller dans le monde arabe, et alors que le film se déroule au Caïre et passe au crible la société egyptienne, il a été interdit en certains autres pays. Ca en dit long sur les trucs qu'il soulève...

Rien de très neuf au fond : la société maghrébine d'hier se heurte à celle d'aujourd'hui, de celle de demain, la condition de la femme, l'évolution de la religion, les lendemains qui déchantent, et le propos en forme de critique n'est pas excessivement virulente, mais voilà, il s'agit d'un livre écrit par un égyptien, adapté au cinéma par un autre égyptien, et du coup, même si l'on connaît (ou croit connaître) la situation, on sent bien qu'un regard interne n'a pas le même impact. A ce titre, donc, le truc est réussi. Et puis c'est plutôt bien fait, bien interprèté, bien rythmé.

J'ai relevé cependant un gros point noir qui m'a limite choqué, mais après en avoir parlé avec certains lecteurs du livre (contrairement à moi qui ait découvert l'histoire lors du film), il s'agit d'un triste raccourci, mieux exploité et apparemment plus clair dans le bouquin : on explique l'homosexualité d'un des personnages par un trauma remontant à l'enfance, pour faire simple. En gros, le pédé est pédé parce qu'il a vécu quelque chose de particulier dans ses jeunes années. Pour une histoire censée représenter une vision progressiste et pertinente de la société egyptienne actuelle, ca se pose là, non ?

Et quoi d'autre ?
Décembre se présente comme un mois bien chargé cette année (je crois qu'il y a aussi quelques fêtes, hein), on va tâcher de l'attaquer en beauté avec quelques tours dans les salles à l'occasion du festival Le cinéma de la musique, soit, du 4 au 10 décembre, des tonnes de trucs à voir, à (re)découvrir, avec quelques trucs simplement immanquables.

En vrac, des trucs comme "Le chanteur de jazz" de d'Alan Crosland (usa, 1927), le dernier Gondry ("Dave Chappelle’s block party", avec des prestations scéniques de Kanye West, Erykah Badu, Mos Def...), ou encore le dernier film des frères Quay, "L’accordeur de tremblements de terre", qui a l'air assez terrible, le classique "Fingers" de James Toback (1977), avec Harvey Keitel, "Rize" de David LaChapelle, et aussi quelques perles, comme "L’homme au bras d’or" d’Otto Preminger (1955), "L’Ile nue" de Kaneto Shindô (1961), "Mo’better blues" de Spike Lee (1990), "Ghost Dog" de Wu Tang Jarmush...

Et puis une chouette séance de rattrapage inopinée pour moi, avec les projections du film de Thierry Jousse, "Les Invisibles" (2005), qui n'a paraît-il pour seul défaut que d'avoir Lio devant la caméra (mais quel gros défaut, quand même), mais aussi le "Shadows" de John Cassavetes (USA, 1959) que putain, j'ai jamais vu, ou encore "La saveur de la pastèque" de Tsai Ming-Liang (2004)... Ca en fait déjà un paquet, de bons films, hein.

Quelques curiosités aussi, comme "Theremin, an electronic odyssey" de Steven Martin, ou "Barney Wilen, the rest of your life" de Stéphane Sinde, un docu (en présence du réalisateur) explorant un peu la vie du saxo Barney Wilen, qui joua avec Miles ou Monk, "sa disparition volontaire à l’âge de 22 ans. Et son retour." ca peut être vachement bien, ça..

Barney Willen

Et puis certaines présences notables, comme celle de Ken Russell (ouais, ouais, ca cause, quand même), notamment pour la projection de "Music lovers" (un truc datant de 70 qui paraît-il est vachement bien, mais il y aura pas mal d'autres de des long-métrages, au bonhomme) ; celle de Patrice Blanc Francart qui viendra présenter "POP 2 Velvet Underground" de Claude Ventura (note pour moi-même : penser à récupèrer le 10" de La Funk Mob prêté depuis trop longtemps à cette enflure de René), et celle d'Olivier Cachin, qui, avant d'être le fanfaron pote de Doc Gyneco (que l'on m'explique, pitié, que l'on m'explique), fut quand même, malgré tout ce qu'on peut en penser, un élement essentiel de la diffusion du hip hop au tout début des années 90 ("Rapline", sur M6) ; Cachin nous présentera un docu sur IAM, donc je n'ai plus grand chose à foutre, mais cette opinion n'engage que moi, hein... Mais j'aimerais quand même aller checker le mec, faxo, genre...

Dans le registre "du gros, du lourd", il y a enfin la diffusion du "Wattstax" de Mel Stuart, le concert de l'été 72 donné au Watts Stadium, à Los Angeles, 5 ans après les émeutes qui marquérent la communauté afro-américaine à jamais. Miam miam, le line-up était quand même pas dégueu du tout.

Ah putain j'oubliais le principal ! Va falloir rameuter le crew de b-boys, yo, parce qu'on aura aussi doit à la projection du un-peu-chiant mais super-mythique "Wildstyle", de Charlie Ahearn, le cultissime long métrage de 1983, qui vaut surtout pour ce que l'on y voit et ce que l'on y entend : Grand Master Flash aux platines, Double Trouble en freestyle, Georges "Lee" Quinones et Dondi en train de s'esquinter les poumons à grand coup de spraycan, le Rocksteady Crew dans tous ses états (et qui déchire, of course), les Cold Crush Brothers clashant les Fantastic Five... Sans parler de la bande son, mythique aussi, celle-là, concoctée par Fab 5 Freddy et Chris Stein, et qui vaut, rien qu'à elle, le déplacement ; pour les plus en retard (ca arrive), les meilleurs trucs de Nas, parus sur son premier (et meilleur) album ("Illmatic"), sont directement issus (on peut parler de pillage) de cette bande son. Mais y'en à d'autres, hein...

Wildstyle

En disant "un-peu-chiant", j'exagère un peu : je suis le premier à considérer ce film comme étant simplement gigantesque, totalement séminal, mais ce n'est pas pour la qualité de son scénar ou celle de sa réalisation, oh que non : c'est davantage la suite d'instantanés d'une époque (révolue, ce qui présente encore plus d'intérêt) qui donne à ce film son caractère quasi-documentaire : les premiers émois autour d'une scène, d'un mouvement qui n'en était qu'à un stade d'effervescence ultra-créatif, archi-spontané, les prémices du dernier gros courant musical en date (dites-moi si je me trompe), si Ahearn et sa bande auraient voulu mieux rendre compte de la naissance du hip hop, je vois pas trop comment ils auraient pu faire.
J'avais acheté une vidéo en import il y a quelques années déjà, du coup je n'avais pas raqué le dvd (alors qu'il est blindé de trucs supplémentaires pas mauvais du tout, paraît-il), je pense que le plan de mater ce film sur écran de ciné, ca devrait être dope, youknowhatImsayin ? Bref.
Le Cinéma de la musique, du 4 au 10 décembre à Besançon.

Attention, je vais causer de télé.
Mon dieu... Qu'est-ce... Qu'est-ce qui m'arrive ?
Je regarde la télé plus que de raison ces derniers temps ; et je dois dire qu'il y a au moins quelques rendez-vous qui pourraient presque me fidéliser, si j'avais que ça à foutre de mater la télé, évidemment... Exemple : j'aime beaucoup la manière dont Samuel Etienne présente un très court "JT" sur Canal, vers 19h. Sa voix est limpide, le mec n'a pas une dictée pompée sur ces horribles rythmes dégueulasses qu'ont la plupart de ses contemporains (il suffit de regarder les vrais faux-sujet du Groland pour comprendre de quoi il retourne, appelons cela le Pernaud flow), et il n'en fait pas des tonnes. C'est encore mieux présenté que le journal d'Arte, même si le traitement des sujets, lui, ne fait guère le poids, c'est clair.
Autre truc qui me pourrit mes habituelles lectures de fin de soirée : Frédéric Taddéï propose et présente ce qui est actuellement, en ce qui me concerne, la meilleure émission "culturelle" du paf, loin devant les autres (mais quels autres ?) ; ca s'appele "Ce soir ou jamais", c'est tous les soirs de la semaine sur France 3, ca brasse super large et dans tous les domaines, et, il faut le noter, c'est en direct.
Et le mec tient son truc ! Il faut voir Taddéï en action, avec sa manière de ne même pas essayer de dissimuler qu'il ne connaît pas forcément son sujet, mais que c'est pas grave, parce que l'essentiel de ses téléspectateurs non plus. Et les trucs avec lesquels il s'empoigne, donc ; encore que, on peut lui reconnaître un truc, c'est qu'au moins, ses invités, on les entend, ils ont le temps de se laisser aller, et d'élargir leur champ d'action, même si on est à la télé et que l'on reste donc (comme si c'était si naturel que ça, notez) dans une probable promotion (d'un film, d'un bouquin, d'un disque, d'un événement quelconque...), mais pas forcément.
L'autre jour, nous avions droit à une discussion avec quelques acteurs majeurs de la scène slam française. Je dis ça, je dis rien : je connais pas la scène slam, moi, à part Sarah Jones, Saul, Mike, et encore, les plus gros noms de la scène de NY, je suis largué. Ca a tourné au vinaigre, mais c'est pas grave : au moins, on a vu des zozos parler de leurs trucs (ils étaient 4, et pas un n'avait la même définition de son truc, c'était assez drôle, au fond). On a eu droit aussi à Sinclair, de plus en plus varietoche, la plus grande déception du côté du clan Blanc-Francard, qui n'en finit pas de faire sa promo (mais pourquoi, au juste ?), à parler de lui alors qu'il se faisait maquiller. Tout ça pour dire que dans la forme aussi, il y a quelques tentatives, pas toutes transformées, mais c'est l'intention qui compte, hein.
Et puis des mecs comme Angelin Preljocaj, le regard brillant, à parler avec divers autres interlocuteurs (parce que ça rebondit de l'un à l'autre, on attend presque que Polac déboule tout le monde, mais non, il est trop vieux pour ça, et puis Taddéï ne semble pas être là pour polémiquer systématiquement, non plus), à exprimer dans la petite lucarne la magnificence de l'expression corporelle... La danse ? Quelle danse ? En tout cas, mission réussie : le mec présente "Les Quatre saisons" (avec Fabrice Hyber) début décembre à Metz, et j'ai qu'une envie, c'est d'aller y faire un saut, hop. Ou de me faire offrir le bouquin "Angelin Preljocaj/Rudy Ricciotti/Pavillon noir", chez Xavier Barral. Bref, une émission qui pourra rappeler que la télé n'est pas forcément synonime de médiocrité ou de temps de cerveau disponible.
Putain, on rigole on rigole, mais avec tout ça, je crois que j'ai encore loupé la redif de la Star Ac'... Pfffff...

Samedi dernier, grosse, grosse soirée, plusieurs concerts et Le Retour du Boogie en guise de digestif, jusqu'à tard, très tard dans la nuit. L'avantage des soirées privées, c'est qu'on est pas emmerdés avec les sempiternelles fermetures arrivant toujours trop tôt. Du coup, je ne me souviens pas avoir vu la lumière du jour dimanche ; ou alors, très tôt le matin, parce qu'en émergeant vers 19h, j'avais comme qui dirait loupé un truc...

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La soirée était cool ; les vidéos arrivent pour le prouver, eh eh eh : il y avait du monde, des zozos pour venir jammer sur les classiques heavy-soul-funk que l'on passait (sax, basse...), et l'ambiance était chouette aussi. De biens moments, qu'on espère revivre ce samedi, à La Crémerie, avec encore plus de gens sympas et encore moins de caillera, t'as vu : Tristan, La Chauve-Souris, Narqo et moi-même, soit le crew au complet, ce qui n'est pas si fréquent :



Venez nombreuses et nombreux !

Sinon, pour continuer la série "mais pourquoi je ne suis donc pas plus productif le weekend ?", encore une petite visite qui s'annonce plutôt bien, celle de Lisa Mandel, le samedi 2 décembre, à la librairie, et c'est une chouette nouvelle.

Paaaaaaataaaaaaaalo !!!!

Je suis vert parce que je n'ai pas encore lu le dernier Nini Patalo, qui vient de sortir, mais d'après les échos il est très très bon, du grand Mandel. Chouette, je vous dis.

En parlant de bouquins, tiens...
Honnêtement, et comme chaque année, me voilà aux prises avec une sorte de mini-ras le bol de lecture ; la fin d'année dans le domaine de la librairie doit probablement jouer, les quantités de titres que l'on manipule toute la journée doit affecter l'envie d'en tripoter à nouveau le soir venu. Ou c'est simplement une fatigue passagère, ce qui est peut-être plus probable. Bref.
Donc, au milieu de toutes ces piles, pas tant de lectures réellement satisfaisantes, en définitive. Beaucoup de trucs "ouais boaf", et énormément de bouses sidérales, ben ouais, c'est bientôt Noël, hein... Je posterai davantage en début de semaine prochaine sur mes dernières lectures claquantes ; "S" de Gipi, chez Coconino/Vertige, restant la sortie majeure de ces derniers jours, pour ma part, mais j'y reviendrais.

Quelques trucs quand même (pas forcément du tout récent-récent, hein), à commencer par le très bon 8ème numéro de Comic Art, la revue dirigée par Todd Hignite et éditée par Alvin de chez Buenaventura.
Le magazine a changé de format, change également de rythme de parution, et comporte quelques lectures à ne pas manquer. Moments de bravoure : Richard McGuire y est disséqué sur plus de 30 pages, sous les plumes de Françoise Mouly, Chris Ware et Thierry Smolderen, un très bon papier sur Anke Feuchtenberger, un autre sur Drew Friedman, une longue exploration du "Warlock" de Jim Starlin (précurseur sur quelques points, malgré les questions que l'on peut se poser à l'évocation de la présence de ce papier dans cette revue), et Zak Sally réalise une de ses plus belles histoires courtes (8 pages), où l'on peut réaliser une énième fois la grandeur du bonhomme ("The man who killed Wally Wood"), mais également foultitude d'articles savoureux et de découvertes étonnantes. A ranger quelque part entre Kramer's Ergot et le Comics Journal.

Pour revenir sur Anke l'allemande, "La putain P fait sa ronde" (cosigné avec Katrin de Vries) et "Si mon chien meurt je me taille une veste" sont sortis au Fremok, dans le cadre de l'expérience Alice. On y reviendra aussi, parce que ca en vaut la peine.

Et quoi d'autre, à part ça ?
C'est pas sorti avant-hier, mais quand même, hein : "God hates cartoons" est un dvd qui comporte une floppée de segments d'animation où l'on retrouve les personnages et les univers de quelques gros bonnets de la bande dessinée alternative. On y retrouve donc des auteurs comme Tony Millionaire, Kaz, Ivan Brunetti, Walt Holcombe, Lance Myers, ainsi que l'ami Jim Woodring, entre autres... Il y a un petit trailer ici :



Si quelqu'un a déjà maté le truc, qu'il se manifeste maintenant ou qu'il se taise à jamais ; apparemment, les courts de Holcombe, Millionaire (du Maakies animé, bordel de merde !) et Woodring (il s'agit d'un truc issu du dvd produit par les japonais de PressPop) sont largement au dessus du reste, mais quand même, je suis intrigué...

Autre chose, en passant : Death Cab for Cutie clippé par Jeffrey Brown, je sais, c'est pas brand new fresh, mais c'est de rigueur pour dire bravo aux parents, and welcome to Oscar !



Sinon, il avait parlé de ce projet en mars dernier à Bourg Les Valence, et ben on l'a pas oublié : Jonathan Larabie, lorsqu'il ne trimballe pas sa grande carcasse de boîte aux lettres en boîte aux lettres, prend le temps de nous pondre de jolies choses sur le web (merci Fred).

Enocre de l'image qui bouge ? Encore du gros son, t'as vu, ouaich ? Des suburbs de Dole, dans le Jura, à ceux de Los Angeles, il n'y a qu'un pas... Bon, ok, il y en a un peu plus, mais qu'importe, Miss Lakdar s'en accommode allégrement et nous balance quelques premières images d'un truc à venir plutôt appétissant, et qu'on a hâte de voir achevé. Attention, on est pas chez les plus sympas de la côte ouest, hein, mais... On reste dans le hip hop.


==== On air on RadiojUne :
Je vais pas me faire chier, j'ai plein de disques sortis mais pas le temps d'en taper les infos, alors voilà ce qu'on va faire : j'ai parlé de hip hop plus que de raison dans ce post, alors si vous y êtes allergiques, passez votre chemin ; si vous vous faites vraiment, vraaaaaiiiiment chier, vous pouvez toujours essayer d'identifier les disques ci-dessous, sortis pour un Retour du Boogie sans platines vinyl, argh...)

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Pour les autres, quelques vidéos qui devraient rappeler pas mal de choses à pas mal de gens... Big up to those people @ Nool Music !

Afrika Bambaataa and James Brown - Unity

Afrika Bambaataa and John Lydon - World Destruction

Arrested Development - mr. wendal

A Tribe Called Quest - Oh My God ft. Busta Rhymes

Beastie Boys- You Gotta Fight For Your Right To Party

Beastie Boys - Check it Out Live Letterman

Beastie Boys - Intergalactic (live)

Beastie Boys - No Sleep Till Brooklyn

Beatnuts - Props Over Here

Cee-Lo on The Wakeup Show

Channel Live Feat Krs One - Spark Mad Izm

De La Soul - Potholes In My Lawn

De La Soul Feat. Double U Gotta Believe

Digital Underground - Humpty Dance

Dr. Dre - Let Me Ride

Gang starr - Whos Gonna Take The Weight

Geto boys - Mind playin tricks on me

Grandmaster Flash and The Furious Five - The Message

Ice Cube - Today was a good day

Kid Koala Live

KRS One - Mcs Act like They Dont Know

Krush Groove All Stars - krush groovin - Kurtis Blow, Run DMC, the Fat Boys Sheila E

Lady Sovereign - 9 to 5

Missy Elliot - Work It

Mobb Deep - Hell On Earth

Mobb Deep - Peer Pressure

Mobb Deep feat Capone n Noreaga Tragedy Khadafi - LA LA

Nas - It Aint Hard to Tell

Old School HipHop1

Old School HipHop2

Old School HipHop3

Old School HipHop4

Old School HipHop5

Pharcyde - Drop

Pharcyde - Runnin

Public Enemy - Dont Believe The Hype (Live)

Roots and Erykah Badu - You Got Me

Run DMC - Its Like That

Run DMC Aerosmith - Walk this Way

Run DMC feat. Pete Rock and CL Smooth - Down With The King

Run DMC Its Tricky feat Penn and Teller

Run DMC VS Treacherous Three

Souls Of Mischief - 93 Til Infinity

Tone Loc - Funky Cold Medina

Yo! MTV RAPS - Live - Rakim, KRS-ONE, and More

Young MC - Bust A Move

3rd Bass - Gas Face

Black Moon - Buck Em Down

Black Moon - How Many MCs

Boogie Down Productions - Bridge Is Over

Das Efx - Baknaffek

Das Efx - Real Hip Hop

EPMD - Strictly Business

Jungle Brothers - Brain

KMD - Who Me

Kool Keith - Plastic World

Lords Of The Underground - Here Come The Lords

Ol Dirty Bastard - Brooklyn Zoo

Roots Freestyle

Smif N Wessun - Wrekonize

Special Ed - I Got It Made

UMCs - Blue Cheese

X-Clan - Funkin Lesson

Ca fait beacoup d'images qui bougent, du coup.
A bientôt, hein.

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