12 janvier 2007

A SERVIR CHAMBRÉ.

De source sûre, et parce que les gens du FIBD ont probablement mieux à foutre que de mettre à jour leur site, quelques précisions quant à certaines rencontres internationales : la rencontre avec Touis, Frydman et Woodring aura lieu le vendredi à 14h30, juste après la rencontre Mattioli et Trondheim, programmée quant à elle à 10h30... En gros, on va foncer à travers les routes de France, dès tôt le matin, pour voir les zozos en début d'après-midi...

Dans un autre registre, quelques gentils dessinateurs vendent, pour la bonne cause, quelques inédits sur ebay, dont l'infâme, mais vraiment infâme Berth (celui-là même qui conduira vite vite vite le vendredi matin, entre Besançon et Angoulême, le vendredi 26 janvier...), et puis Rémy Malingrey, Lindingre, Lefred-Thouron...
La preuve avec des mots (et en images si vous prenez le temps de cliquer sur le texte) :
"200 visites d’huissiers à son domicile, 30 procédures judiciaires en cours...
C’est la réponse de Clearstream et de ses banques clientes ou des autorités judiciaires françaises et luxembourgeoises aux révélations du journaliste écrivain Denis Robert. Son seul tort, avoir dit la vérité. Face aux moyens financiers colossaux de ses détracteurs Denis Robert ne peut opposer que son énergie, ses livres et sa bonne foi.
Ça risque de ne pas suffire.
Vu les sommes réclamées et la multiplication des procédures nous avons décidé de lui venir en aide en créant un comité de soutien, amical et financier.
Notre but est de collecter des fonds et régler pour Denis Robert les frais d’huissier et d’avocats engendrés par ce harcèlement judiciaire.
Vous pouvez nous y aider en versant 10 euros ou plus ou moins à l’ordre du «comité de soutien à Denis Robert» et en envoyant votre don à cette adresse.
(Pour toute question, envoyez-nous un mail à lesoutien@gmail.com)
Comité de soutien à Denis Robert, BP 93602, 54016 NANCY CEDEX."


Sinon, je découvre avec enthousiasme Nicholson Baker, et je fréquente désormais son univers bargeot et haut en couleurs avec une assiduité certaine (4ème bouquin en à peine plus d'une semaine, youpi).
Pour le moment, si je devais n'en garder qu'un, ce serait probablement "Le point d'orgue", véritable bouquin sur la nature humaine et sa condamnation à l'éternel sentiment de solitude, en forme de faux recueil d'écrits parfois bien pornographiques, et récemment réapparu en 10-18.
Véritable malade de la vie, bardé d'intentions délicates à l'égard de ses semblables, tombant amoureux toutes les 2 minutes (ou presque), le personnage principal de ce livre se découvre une sorte de super-pouvoir (innatendu et assez originale, je vous rassure, on est pas chez Marvel non plus, hein), et ce que fait Baker de ce postulat de départ est sacrément convaincant.
C'est très, très cul, mais il faudrait mal lire ce livre pour ne pas comprendre les intention de l'auteur. Rarement utilisation du porno aura autant été justifiée, et aura autant débouché sur une suite de réflexions aussi bienvenues.

J'ai lu aussi le premier tome de "Gus" de Blain, chez Dargaud.
Une fois de plus, belle démonstration de la virtuosité du bonhomme, entre le dessin (on ressent plus que jamais comme une envie d'aller à l'essentiel) et le découpage, la narration (mention spéciale au second chapitre, surtout son début). L'histoire, celle d'un fieffé coquin épris de tune et de damoiselles, et de ses comparses de copains, dans un far-west à la Blain, peut-être facilement résumée : historiettes de coeur sans lendemain, où les fiers bandits servant de héros ne sont pas forcément les mieux lotis, où hold up à deux balles qui dégénereront souvent de manière bien perchée.
Malgré tout ça, ce ressentiment qu'à vouloir privilégier l'urgence de l'expression Blain passe à côté de trucs... Certains passages, certains actes, certaines mises en scène auraient mérité qu'on leur consacre davantage de temps, de cases, de pages, que les dialogues/échanges sont parfois en mode économique (pas une manière épurée, ou bien minimale, non, plutôt expédiés, pour moi en tout cas).
Encore, Blain se pose comme comme un zozo qui, à force de bouquins, parvient à la maîtrise ultime de son dessin (aux antipodes d'Hop-Frog, scénarisé par David B., qui était magnifique, dans un autre registre) : 3 traits, les bonnes courbes, les bons effets, les bons volumes, et ca fonctionne plein pot.
Dommage que ses histoires de cow-boy un brin fleur bleue ne soient aussi plaplates, aussi gentillettes, aussi faussement acidulées. Il n'y a bien que cette chouette amitié entre ces 3 copains qui lie un peu le bouquin, mais cela ne suffit pas pour en faire une véritable réussite.

Attention, attention, avis à la population :
Demain samedi soir, et pour la première fois, l'équipe du Retour du Boogie sera présente au grand complet, pour une soirée qui s'annonce d'ores et déjà mémorable. C'est d'autant plus rare que l'un d'entre eux n'est plus trop dans le secteur ces derniers mois, alors en un mot comme en cent : demain samedi 13, de 21h30 à 2h, à La Crémerie, rue Pouillet à Besançon, Le Retour du Boogie, avec Zo, Narqo, Tristan et ouam.



Et pour le son, celles et ceux qui louperont le Boogie de demain soir peuvent toujours aller se purger les oreilles (rhôôôôô) sur Autobiogriffue, le blog de Nancy Pena et Guillaume Long, où j'anime une petite radio. La troisième sélection devrait être online tout bientôt...

Bon weekend, à bientôt.
Ou pas.

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