5 août 2008

Cucurbitacée/Blanc du Jura (merci Moog et Jef pour ce titre de merde. Potes de merde).

Mardi 5 août 2008, les cieux sont gris ; c'est un peu ainsi que j'imagine le ciel du nord, là où l'on dit qu'en tendant bien le bras,on pourrait l'attraper. Mais non : c'est le mois d'août à Besançon, quoi ; entre deux passages de flotte, un bout de ciel bleu, mais toujours, forcément, à la fin, la pluie.

Bon. De Soljenitsyne, on sait pas trop ce dont il faudrait se souvenir... Des opinions parfois assez insupportables, voire innaceptables (son approche de la peine de mort, ses prises de positions par rapport à la Tchétchénie, son éventuel antisémitisme, et pas mal d'autres dérapages un peu crados), ou son oeuvre, magistrale, marquante, terrible. Il aura survécu à une guerre, au goulag, à un cancer, mais pas à 2008, année merdique de première catégorie.

On va avoir droit à un déluge de commentaires sur la mort de ce barbu, d'ailleurs ca a pas tardé, le socialo Mélenchon à dégaîné dans les premiers ; marrante transition : ce dimanche, on s'est tapés l'expo sur les affiches de Mai 68, au Musée des beaux-arts de Dole, avec Mouth, Elo, Dada et Moog. Une bien chouette expo, avec plus de 200 affiches, certaines ayant existé sur des murs, d'autres n'étant pas sortis des ateliers où elles étaient concues, puis imprimées en sérigraphie, au pochoir, ou en litho. Pas mal de documents à tomber par terre, du matériel photo grand format qui pète sa race, sans jamais tomber dans le travers du triste anniversaire, l'expo révèle la créativité d'un ensemble d'individus, et ne se souvient que de rares noms : ca m'a redonné envie d'explorer un peu, notamment, la production de la fameuse coopérative des Malassis.





Est-ce que je rebondis sur ce qu'il convient désormais d'appeler l'affaire Siné ? Non, on a tout lu, tout entendu, à ce sujet. Donc je m'abstiens, en stipulant toutefois qu'en ce qui me concerne, je me range du côté des pro-Siné, bien évidemment. Ce pauvre Cavana doit vraiment avoir la gerbe chaque mercredi lorsqu'il passe devant un kiosque. Charlie est devenu un truc juste tellement gerbant...

Ca fait un moment que j'aurais du tripatouiller la pelote de liens qui me sert de colonne de gauche, là, vous savez, tous les sites divers et variés dont vous n'avez rien à foutre... Eh ben ca m'aurait permis d'y faire figurer pas mal d'endroits qui valent le coup d'être visités :

- à part le dessin, qu'ont donc en commun Olivier Texier, Tanquerelle, Yoann, Bartex, John Super Wayne... ? Le catch bien sûr ! C'est du grand n'importe quoi, et comme dans tous les cas de grand n'importe quoi, ca peut parfois sembler très drôle.

- la première ou le premier qui me dit qu'après tout, ces gentils auvergnats n'ont pas à pâtir de sombres détails de l'histoire gagnent un panier garni avec des vrais bouts de claques dedans.
On critique, on critique, n'empêche qu'il y a quand même une sacrée assise de la part des supports de Sarko. De l'affront permanent, voilà ce qu'on se prend. Mais après tout, tant que ca passe, hein...

- Mulatu Atsaké avec the Heliocentrics derrière, ce pouvait être sacrément excitant sur le papier. Eh bien non ! C'était encore mieux que çà, apparemment : à Londres en avril 2008, ici ou bien encore là (merci la Red Bull Music Academy...)

- et pendant ce temps-là, à Toulouse (à la galerie GHP), le copain Ease n'en finit plus de faire le pitre avec des images (vidéo), et avec ses acolytes du collectif Play. Et ensuite il se détend en regardant ca (vidéo). Yo copain !

- Oui, oui, les productions Pixar, tout çà, c'est vachement bien fait, oui oui, on sait... Bon. Ok.
...Et puis... Il y a environ 1 siècle, Winsor McCay pondait çà, prouvant qu'il était non seulement un véritable gén (vidéo), et ouvrant la voie à bon nombre de zozos (Disney, mais aussi Moebius, Miyazaki...) qui le citeront (ou pas...) comme une influence majeure (trouvé sur Bulledair).

- Besançon, ville de Vauban, sa douceur de vivre, ses jolies filles, son temps foireux, et ses soirées Boogieboxxx Party.
Le 13 juin 2008, nous organisions la 4ème soirée Boogieboxxx, où le défrichage et les oreilles grandes ouvertes restent de rigueur : l'excellent label Musique Large était notre invité, et la délégation a marqué les esprits (en plus d'être une ribambelle de gens tout simplement super cools, putain c'est rare) ; en attendant une petite vidéo de la soirée elle-même, deux extraits plus centrés sur les prestations live de Fulgeance et de Débruit. Mazette ! Bleep Hop at its best.

- il paraît qu'il y a beaucoup de sportifs et de journalistes en ce moment en Chine. Et pendant ce temps-là, à Singapour... Merci meusssieur Funkysterie pour le lien.

- Grems a pondu un oeuf, les hyperactifs du 404 en font une omelette, miam.

- Je vous ai déjà parlé de Besançon, ville de Vauban, sa dou... Quoi ?
Ah bon. Bref. Bon eh ben y'a pas que les Boogieboxxx Party à Besançon, il y a aussi
d'autres soirées bien mortelles ! Pour le 14 juillet, nous on lâche l'affaire avec les pétards et les feux d'artifice, et on se fait réellement plaisir, avec dj Vadim en soirée gratos chez Pum, gentiment débutée par Alcor et mézigues...





"Whooooo is your deeeejay goooowd ? Whhhoooo is iiiiit ? Is iiiiit
Babuuuu ? Nooooo... Is it Q-Bert ? Nooooo..."


La veille, le dimanche 13, j'avais déjà poussé mes disques, mes baskets, et mes copains les gribouilleurs lyonnais associés jusqu'au Noumatrouff de Mulhouse, ou la clique tenait un stand de vente d'affiches sérigraphiées pendant le festival Bêtes de Scènes (au programme, Bibi Tenga, Omar, et puis Vadim, donc, et mézigues).



Au premier plan, de la sérig, de la sérig, encore de la sérig, et au fond, mon homeboy Dada qui se recoiffe, et mon autre homeboy Nelio qu'essaie de pécho de la HK.

Je posterais d'autres photos (si j'y pense, mais est-ce si important ?), et en attendant, paf, attention, séquence mi-egotrip, mi-émotion, avec l'affiche de la soirée, en sérigraphie siouplaît, tirage limité, exécuté de main de maître par Nono chez All Over (Lyon rules !), concu par Small Studio, alias Petit Studio, alias
Barre-De-Chocolat-Suisse-En-Crans Uno, alias euh bref.
Cimer Vincent, cimer Nelio, cimer Dada pour le weekend qui carresse les tympans et les rétines (et l'ego, donc) :



Tout plein d'autres tophs, courtesy of Alcor ici-même... le même Alcor avec qui nous faisons des mixtapes depuis... pffff.
Bref, pour marquer le coup, et en prévision de notre petit séjour à venir dans les Landes fin août (bonjour l'angoisse, mes premières vacances estivales entre copains depuis des années : Alcor, donc, mais aussi Vince Moog, Dada Vouhvoue, Picon Jef, Panzer Kardinal... aïe aïe aïe !), pour marquer le coup disais-je, Alcor et moi avons pondu un petit mix, 4 plages de 20 minutes environ, une double pochette deux faces, l'une par lui, l'autre par moi, et parce qu'on est une bande de gens sympas, le truc est gratos, et était distribué lors de la soirée avec l'ami Vads.
Il nous en reste quelques-uns, vous aussi soyez au top de la hype et posez négligemment la jaquette de cette sélection mixée à 4 mains sur votre table de salon (contactez-moi si ca vous chauffe : j'ai environ 36516144 mix promis à plein d'entre vous, ca changera guère...).



"Contis plage dispos", par Alcor et June.

Ah, sinon, et pour rester dans le même trip, la 5ème mixtape "More Radio June" est prochainement online (mais déjà disponible dans pas mal de foyers bisontins, hein !), et voici sa pochette :

More Radio June #05 : another lovely springtime (2)

Il y est question de musiques molles, de musique soul, de musique lente, de musique belle, de musiques propices à la confusion émotionnelle, de type "tristesse/nostalgie/mélancolie". Prozac time baby !

- En parlant de tendresse... Les United Dead Artists n'en finissent plus de produire, ca imprimer ca imprime, eux ont bien compris le message de notre président adoré : ils travaillent plus, c'est sûr ; par contre, en vendant l'excellent Tendon Revolver pour 5 misérables euros, je doute qu'ils gagnent plus...
Sous une couv de Blexbolex, de bien chouettes choses signées Burns, Blanquet, Robel, Lolmède, et puis Aurélie William Levaux (à paraître bientôt, un bouquin à La Cinquième Couche très, très prometteur), Mïrka Lugosi, Marie-Laure Dagoit, Nuvish Mircovich, Wouter Vanhaelemeesch, et Daisuke Ichiba, que l'on croise juste dessous, hop :



32 pages, format 17x26cm, couverture couleur sur Rives 170 gr., intérieur noir et blanc sur papier centaure 110 gr, tout çà pour 5 euros. Pffff.

- Aaaah, la pléthore de trucs vécus/autobios/témoignages vibrants/autres trucs relous qui n'en finissent plus de ne plus en finir... Eh ben Gilles Rochier déboule là-dedans, et, mine de rien, pose non pas une brûlure, ni même un flop, et encore moins un top to bottom, non, rien de tout cela, rien qui ne dégouline, rien qui ne tâche :
juste un putain de bon bouquin.



A Colombes, Rochier se met en scène sans vraiment se mettre en avant, laissant un point de vue à la manière d'une caméra filmant en suggestif ; le lecteur partagera donc un moment de la vie de cet auteur de 40 balais dont les exercices autobiographiques allaient davantage flirter avec une déconnade sensible, mais souvent plus "légère". Il y a parfois eu une certaine gravité dans ses bouquins,
parce que Rochier observe et décortique malgré-lui ses semblables, et le constat peut être plus salé qu'il n'y paraît à première vue...
Ses potes, le tiequar, les commercants du coin, le basket, sa famille, le skate : Rochier dépose la Spaarvar ou la Krylon quelques instants, et prend le temps de regarder le malaise, la vacuité des choses, la sensation de vide autour de lui, le temps de s'approcher de la dépression qu'il traverse. L'auteur esquinte gentiment les acteurs de son quotidien, ne s'oublie pas lui-même, et font résonner bien des choses pour qui a passé un peu de temps, ou une vie, dans "un quartier". En fait, rarement on aura évoqué cet environnement de vie de manière aussi concise et touchante, marrante aussi.
Rochier renifle le mec sinçère, j'avais déjà évoqué son boulot notamment dans le cadre de ses "En vrac" ou de "Igor et moi", et là, paf ! Grosse surprise.
"Temps mort" est une très bonne bande dessinée, tout en bichromie et en sinçérité. Big up, Gilles.

Si j'arrive à poster comme prévu (ah ah ah), vous aurez bientôt des nouvelles du formidable Benoît Guillaume, aussi. Sinon, mais ca n'intéressera guère qu'Ed : mes papiers sont sur la route, mec ; prêt pour la côte est yo ! NYC here we come. Et puis plein d'autres trucs, yo.

On air on RadiojUne :

- Samiyam "Shrimp etovee".
- Professor Ojo "Snack food".
- Doug Carn & Jean Carn "Higher ground".
- Flying Lotus "Ping pong draft".
- Raphael Saadiq: "100 yard dash".
- OH NO feat. Oneness Of Juju (from the new Stones Throw library)
- 1000Names "Dr Who new".
- The Bug "London zoo" (lp).

More soon.
Ou pas.

Amour, paix.
J.

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