17 juillet 2011

Prosopagnosie.

"Eh salut ! Dis, comment ça va depuis la dernière fois ?!", c'est le genre de conneries que l'on sort, l'air presque convaincant (et en tout cas dans l'espoir de convaincre), lorsque l'on croise quelqu'un qui vous aborde avec un semblant de familiarité, mais dont le visage ne vous dit pas grand chose, voire rien.
C'est le lot de tous les gens qui ont du mal à réunir tous leurs neurones au même moment, ceux-là même dont je fais partie, et qui souffrent de cette affection appelée prosopagnosie, donc. Ouais, faut pas croire que je titre mes notes de blogs avec mes pieds, hein, non plus.


La prosopagnosie, ça va du père de famille qui reconnaît pas ses gamins, au truc plus courant qui consiste à ne pas reconnaître quelqu'un qu'on a vu que peu souvent, dont on reconnaît qu'un truc précis, genre le t-shirt de PE ou les lunettes en écailles. Je suppose que ce problème peut suivre en parallèle un simple manque de concentration, surtout lorsqu'on est commerçant, par exemple, ou que l'on rôde dans, prenons un exemple, le monde de la nuit : on croise alors quantité de personnes, tout le temps, et peut-être un peu trop.
Il y a donc plusieurs degrés de prosopagnosie. Ne pas reconnaître sa femme en ouvrant les yeux au petit matin, c'est un peu moins funky que de ne pas voir la différence entre Orwell et Beckett.
Mais dans tous les cas, c'est bien relou.

Sinon ? Eh ben ça va.
- chaque semaine, je collabore toujours avec la Zine Dream Team sur le tumblr mutel 1 Fanzine par Jour. C'est ici que ça se passe, et mes acolytes au sein de ce projet de revalorisation patrimoniale sont des dingues.
(en cliquant sur l'image vous déboulez sur Ebay où Joe Matt vend un vieil exemplaire du zine réalisé avec Chester Brown et Seth où les trois lascars dynamitent les Peanuts de Schulz, circa 91).

- La Nuit Bleue, vous savez, cette manifestation dont j'ai dû chanter les louanges chaque année depuis sa création et qui s'est arrêtée l'an passée avec une édition inoubliable, La Nuit Bleue, disais-je donc, est peut-être morte, mais quelques unes de ses cendres, attisées par l'association Elektrophonie, reprendront un peu d'ampleur lors de Back To The Trees, le samedi 24 septembre, dans un bois des environs de Besançon.
L'événement, une fois de plus, surprendra par sa forme (check la prog), et si j'étais vous, je ne laisserais pas passer ça. Oui, parce que les manifestations culturelles qui ne feront pas long feu par les temps qui courent, on en voit déjà pas mal, mais il semblerait que cela soit loin d'être fini, n'en déplaise à Martine et à ses 30% de budget culturel en plus, qu'est-ce qu'elle est cool cette Martine... Bref.

- Tony Williams était en concert à Paname, avec Don Alias aux congas, Larry Young au clavier, Juni Booth à la basse, Warren Smith aux percus, et Ted Dunbar à la guitare. Il fût programmé à L'Olympia, et fit un détour par un plateau télé... Welcome back to 71.
Williams n'a pas chanté sur des milliards de titres mais ce qui reste pour moi comme la plus folle de ses compositions, "There comes a time" (le second morceau de la première face de son excellent album "Ego", paru chez Polydor en 71, mais dispo en cd chez Verve depuis une dizaine d'années), est ici complètement sublimée par une prestation live inoubliable...
Les zozos qui regardaient Patrice Blanc-Francard présenter "Pop 2" savaient-ils la chance qu'ils avaient ? En même temps je ne sais pas trop si PBF était encore aux manettes de ce programme produit par l'ORTF, ne connaissant que très peu cette période précise de la télé française...

"This is an excerpt from a POP2 episode, broadcast on August 7, 1971. The program was 30 minutes of Tony playing and talking... great no-nonsense show!"


Mazette, merci Dimlite de faire tourner ce genre de came. Je crois l'avoir regardé au moins douze fois depuis hier...

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