19 décembre 2019

Le saviez-vous ?

Les "personnalités" politiques bisontines du moment, plus communément appelées désormais "girouettes éborgneuses" au delà du terter, semblent donc toujours prêtes à profiter du sens du vent. Elles sont légion à Besançon : c'est culturel, c'est probablement un truc dans l'eau, ou je ne sais quoi, toujours est-il que ces personnes "débutent" en enfilant un costume de militant et attirent à elles quelques gentil.le.s militant.e.s un peu candides puis quelques années plus tard, qu'à cela ne tiennent, elles tendent leur petit doigt en l'air après l'avoir humecté, et surprise : les voilà qui vont embrasser une cause différente de la première (ou de la seconde, etc). 🔥 C'est comme partout : 99,90% (source : institut Misserey) des personnes visant tout ou partie d'une carrière politique sont d'opportunistes carriéristes, divisés entre deux camps : celles et ceux qui sont tellement imbu.e.s de leurs personnes qu'ils/elles sont persuadé.e.s d'être utiles et indispensables au bon fonctionnement de la circonscription sur lequel ils/elles lorgnent, tandis que les autres, plus sournois.es, s'en tamponnent le cul par terre du terrain et avancent tels des chars d'assaut en campagne.
Pour les prochaines municipales du coin, c'est donc Alauzet qui s'y colle, accompagné en cela d'une ribambelle de joyeux.ses habitué.e.s du même acabit, qui n'ont aucune raison d'hésiter à se foutre de la gueule du monde puisqu'après tout ce temps, force est de constater qu'ils ont raison : après tout, personne ne leur a encore coupé la tête à ce jour, donc pourquoi hésiter ? Bon. 🕳
Il y a quelques années, Alauzet était écolo à vélo, il répandait la semence verte autour de lui, se contentant de montrer du doigt les collines environnantes pour expliquer que l'écologie devait être au centre d'un projet politique, que c'était important, tout ça. J'ai un souvenir ému de cette époque, totalement hors-contexte : l'année de la fameuse canicule de début de siècle, ma compagne d'alors habitait dans l'immeuble en face de chez lui, en plein centre ville. Bon, elle c'était un genre de gros studio en loc, un peu cheap sous les toits, lui c'était un bel appartement de l'autre côté de la rue avec pas mal de bois, probablement du bois de Brégille, en tout cas, du bois de chez nous quoi. Je me souviendrais donc toute ma vie d'Alauzet en slip jouant au piano, cherchant la fraîcheur entre chien et loup, depuis nos fenêtres respectives. Voilà, c'était mon moment plein d'émotion le concernant. 🌻
Aujourd'hui, j'en ai bien moins : le mec (probablement toujours à vélo) fait sa petite campagne sans trop crier sur les toits qu'il est LREM aujourd'hui (on se demande bien pourquoi), mais en assumant quelques points cruciaux dans son programme, dont le fameux "il faut armer la municipale", parce que chacun sait que Besançon est un empire du crime et qu'un bon flic est un flic sur-armé (il préconise dont que la municipale ait des armes LÉTALES ; ben tiens). Parce qu'il a de la suite dans les idées, il veut étendre les horaires de rondes de la-volaille-qui-nous-protège, parce que chacun sait que Besançon est un empire du crime, et sans rire, il veut équiper la ville de drones (oui, des drones), parce que s'il s'agit de surveiller, faisons-le bien dans un empire du crime comme Besançon. 💣
Alauzet est dans la suite logique de la splendide carrière du maire de Besançon, Fousseret, d'abord conseiller municipal depuis le début des années 80 avant d'être maire pendant près de 20 ans. Le père de Fousseret, faut-il le rappeler, était l'un des fondateur de la Commune Libre de Saint-Ferjeux (un quartier de Besançon), ça commençait donc bien. Bon, malheureusement, ça se gâte, avec un début au PS mais lors du supra-foirage des socialos aux législatives de 2017, il démissionne du parti (hou !) pour devenir quelques mois plus tard (surprise) le président de "Tous politiques !", couveuse merdique lancée par Castaner pour servir ultérieurement la République en marche. Pendant ses dernières années en tant que Maire, Fousseret aura laissé de magnifiques vitrines XXL de ses mandats (un tramway avec des autocollants "Vauban", une cité des arts parce que c'est important, un arrêté anti-mendicité qui ont tou.te.s fait la célébrité de la ville), qui sont comme chacun sait les seules choses qui comptent pour ces gens là, bien au delà des vrais bilans sur les questions de la pauvreté, de la misère sociale, etc. 🍾
En 2018, Alauzet répondait à un journaliste du Parisien ainsi : "Les retraités d'aujourd'hui font partie d'une génération dorée ! Et s'ils ont travaillé toute leur vie, ça ne suffit pas comme argument au moment où il faut trouver de l'argent pour renflouer les caisses de l'Etat."
Ah, les caisses de l'état. Ah, l'état providence, l'assistanat, les feignasses, tout ça.
Ah, la retraite.
Bordel.
Bon, des comme ça, il y en a des tonnes, il suffit d'aller regarder à droite (krrr krrr krrr) à gauche pour trouver des exemples du sens de l'à-propos de ce type et de son équipe de commerciaux du dimanche, dont je n'arrive pas à savoir si elle est davantage dégueulassement orgueilleuse ou simplement transparente. Probablement un peu les deux, même si j'ai du mal à estimer en quelles proportions.
Saloperie de génération en génération. Au diapason de la destruction en cours.
💰
-> lire Le Compost ou encore Factuel.info pour + d'infos.
-> et pour la blague, suivre les aventures de nos compères un peu partout, ils la ramènent tellement que c'est un combat en soi de les éviter.

Aucun commentaire: