16 avril 2020

Lombricompost.

Un micro-post entre deux complaintes sur l'après-confinement qui me met déjà dans tous mes états... Je ne décolère pas ; on va morfler sévère, on le sait ; et on en peut pas dire qu'il y ait des tonnes de raisons d'être optimiste sur l'avenir, sur la manière dont nous devrions nous fédérer les un.e.s les autres, il me semble (mais que les choses soient claires, j'adorerai me planter hein... Je ne demande que ça, même).

Je bosse sur un projet que j'ai en tête depuis un peu plus d'un an et que j'espère pouvoir finir de peaufiner pour la fin du mois. On en reparlera. Ça parle de la manière de consommer et de lire, je garde ça pour plus tard, mais ça arrive, ça arrive.

Dans le même temps, j'essaie de rattraper le temps que j'ai perdu tous ces derniers mois au jardin, moi qui imaginait déménager durant le printemps et qui avait décidé de ne pas préparer une nouvelle belle saison sur le coin de terre ici... Du coup malgré une absence de préparation j'ai tout de même des tonnes de semis sur le feu, j'essaie de compenser comme je peux la mauvaise préparation du terrain, mais heureusement, notre compost super massif nous fournit une tonne de came à mélanger chichement aux terres déjà en place. J'ai déjà planté quelques conneries mais mon vrai souci c'est l'absence de flotte de ces beaux mois de mars/avril, bien au delà des normales saisonnières en terme de température, et bien en dessous du quota "normal" de précipitations... Ouh que c'est sec tout ça. On verra bien.
Ce matin je suis justement allé préparer deux bacs (probablement pour les aromates) que j'avais bricolé ces derniers jours avec des vestiges de palettes et des vis de récup : zéro investissement, et puis un mélange de terre et de compost et ça devrait faire la rue Michel comme on dit vindzouss'.

Et sinon, tous les jours je vais faire quelques bornes dans les bois alentours, avec mon mini-quintal sur le dos, qui gazouille devant les arbres en fleurs, qui bougonne aussi, et qui s'endort souvent. On est confinés mais le bois est à nos portes et mis à part un couple de jeune retraités qui s'entretiennent et une jeune meuf qui promène un gros chien, je ne croise personne. Les gens du coin ont probablement mieux à foutre.
Moi, je pense au confinement et à la manière dont je le vivrais si j'étais encore dans une téci, comme jadis. Et je me dis que si je ne vais pas marcher dans la forêt pour moi-même, la moindre des choses serait de le faire pour le moi confiné d'un monde alternatif, qui serait encore coincé dans une existence cadrée et empêchée par trop de contraintes. Aujourd'hui, je suis certes fauché comme jamais, surtout avec toutes ces annulations professionnelles qui me fichent clairement dans une merde noire, mais je ne vis pas plus avec des voisins à droite, à gauche, au dessus, en dessous. 
Lesquel.le.s de mes voisin.e.s de l'époque habitent encore là-bas ? Y sont-ils sereinement confinés ? Lesquels sont résignés ? Lesquels sont en colère ?
Ici, je suis au calme.
A l'orée d'un bois. Je suis un privilégié.
J'en profite.




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