16 novembre 2005

LE DIMANCHE ON FAIT LES CONS.

(Keuk, June, Léo -pic by me-, somewhere dans le Jura, novembre 2005)

Wééééééé, dimanche, on a fait les cons.

Bon, la veille, le samedi, on avait bien commencé : genre 15 minutes pour monter à la gare juste après la fin de mon taf, où Drine et moi avons pris le train pour le Jura, ou tous mes frères et soeurs étaient venus nous chercher à la gare, ensemble. Ca faisait des années qu'on s'était pas retrouvés seuls ensemble, sans la maman, et ces quelques minutes avant la tempête furent grave coolissimes, tout comme la soirée d'anniversaire de Marco, qu'on a vite calmé pour ses 50 balais. Faut pas déconner, bordel.

Soirée bien gravissime, avec lâchage total de tout le monde (nous étions quelques uns chez la frangine, vindzouss'), mais surtout gros gros pétage de plomb des 2 refrès ; nb : ne jamais laisser trainer d'appareil photo à proximité : on a pris tout ce qu'on pouvait prendre de photos conceptuelles débiles, comme lors de ces trop rares lachages qui se font rares, et le résultat nous vaudrait d'être internés, direct.
Je tiens à signaler qu'habituellement, je ne bois pas, rien, jamais. Ou si peu, ou très rarement, voire les 2 à la fois, c'est dire.
Bref.

En tout cas, ca fait un bail que je m'étais pas marré autant en famille, je pensais même plus que ca allait arriver ; il se trouve que j'ai jamais été très famille, mais depuis que mes cadets se sont reproduits, l'ainé que je suis apprécie de faire le tonton de base.

Des heures plus tard, passé la nuit à l'hôtel (pas assez de place pour tout le monde à la maison de soeurette), c'est bien la première fois que je dors à l'hôtel à... Tavaux, bordel de merde. Ca calme, quand même, si on me l'aurait dit 3 ans en arrière, je l'aurais jamais cru... Encore un traumatisme psychologique, tiens.

Et comme Tavaux c'est un bled graaaaaave calme, Drine et moi étions seuls de seuls, dans un hôtel assez glauque et surtout complètement vide, les proprios en weekend (incroyab') ; là encore, je crois que si j'avais pas été avec Drine, j'aurais probablement fait le porc, ou le vandale, bref, le mec un peu raide que j'étais aurait probablement fait des bétises.
L'alcool, ce fléau.

Le lendemain, réveil puis sortie de l'hôtel pour tomber nez à nez avec du copaing tavellois de la grande époque (forcément, ca laisse des traces, ce genre de bled), puis bouffe avec la petite cellule familiale reconstituée, le beau-papa, la maman, les 3 frères et soeurs, les nièces et neveux, les chiens, les chats ; une fois de plus, partie de foot dans le carré d'herbe du coin, encore bien humide de la veille. On a rendu Léo, 4 ans, dans un état lamentable à ma soeur avant de se casser comme des voleurs, couverts de boue aussi ; entre temps, je me suis pris environ 22 buts à zéro, et un tacle de la part du beauf, plus sportif que moi, comme quoi, tout est possible.

Tombé de sommeil dans le train, la tête pleine bons moments de grosse décompression.
Arrivé à la maison, je lance "random play" pour me purger quand même les oreilles de la soupe que ma famille s'envoie ; et là, Sly Stone miaule "Family affair"... Ca s'invente pas, et c'est plutôt drôle...

Bon, et à part ca ?
Lu "Comment lire la bande dessinée" par Frédéric Pomier, édité chez Klincksieck ; un bouquin qui n'apprend pas des tonnes de choses mais qui à l'extrême mérite de proposer un instantanné de la situation actuelle, précise, de la bande dessinée aujourd'hui. Précis, détaillé, Pomier aborde pas mal de choses sur 160 pages et 50 questions. Méritoire, une synthèse comme j'aimerais en lire plus souvent.
Attaqué "Narayama" de Shichiro Fukazawa, en Folio, ainsi que "L'année du déluge" de Eduardo Mendoza, en Points.

-> Monsieur Cristalo, talentueux défricheur ayant marqué la scène drum française alors qu'elle donnait encore envie (et paf, comment se faire des potes en 3 mots...), reste non seulement un monsieur qui possède plein de bons disques, mais aussi un super copain qui ferait bien de pointer son cul un de ces 4 au vert ; en plus, Talo, j'ai toujours le mémoire de maâââdame, et ça, je sais, c'est la honte sur moi...
La preuve qu'il est sympa, il fait tourner un truc pour les fans de Shadow...
"Le projet de fin d'année d'un étudiant fan de Shadow. C'est un peu bancal mais ca reste du beau boulot...
Après on peut rêver et imaginer le projet prendre une forme plus "pro" avec shadow aux platines..."

Merci msieur Talo.

-> Je reviendrais pas sur la toute récente perfide et déplacée descente en régle d'un blog d'un copain (grand grand grand amateur de bande dessinée, d'art séquentiel, de narration graphique, mais aussi auteur amateur), par un trouduc cosmique aussi prétentieux que lamentable, mais pour illustrer (plus ou moins) le propos initial du thread-de-la-fin-du-monde, une énième preuve de la misère médiatique qui recouvre la bande dessinée : entendu hier soir (mardi) au journal de la nuit de France 3 :
"(...)une série formidable, entre polar et fantastique, signé par de fabuleux auteurs, la série s'appele "Phénoménum", est publiée chez Glénat, et c'est tout simplement for-mi-dable(...)"
Tu m'étonnes, après ce genre d'infos de merde, que le lectorat potentiel d'une bande dessinée intéressante se retrouve dépité et s'oriente vers autre chose que ce médium pourtant si riche, si varié, si large... Il se passes des milliards de choses terribles en bande dessinée, mais on ne nous sert que de la soupe, putain, y'a de quoi être gavé.

-> Flop, Tante Hortense, M Jo et David Scrima lancent un label qui va faire des envieux : les Disques Bien.
2 sorties coup sur coup, et en parlant de coups, il sera bientôt temps d'aller en boire quelques-uns :

Bienfaisance #1 -jeudi 17 novembre
CONCERT à Mains d'oeuvres
Les Disques Bien présentent Bienfaisance#1 avec Flóp + Tante Hortense
+ David Scrima + M Jo
à l´occasion du lancement du label Les disques bien
20h30 o 5 euros

...extrait du dossier de presse de 22656984 pages que les gens d'Universal sont encore en train de tenter de déchiffrer :
"Tante Hortense, David Scrima et M Jo sont des chanteurs français atypiques dont la qualité artistique est garantie par la subjectivité assumée du centre nodal des disques bien, omnidécisionnaire. Leur liberté artistique est totale et revendiquée. En effet, seul l´artiste décide du contenu de son disque bien, et aucune pression n´est exercée sur les artistes du label dans le but de leur faire "améliorer" leur oeuvre."

-> lecteurs en psycho-thérapie, vous serez ravis d'apprendre que le génial Marko Turunen sera de passage à Paris pour le salon du livre jeunesse, ainsi qu'au super-youpi-terrible-festoche d'Angoulême, qui s'annonce comme un sacré foutoir cette année.

-> Le 9ème numéro de l'Affaire du Siècle tome 5 est disponible dans toutes les bonnes officines.
Bon, ok, y'en a pas des masses pour le moment, des officines du genre, mais une grosse surprise à base de .pdf et de site web arrive incessament sous peu... Tiens, d'ici demain, si ca se trouve. Et pour les plus parisiens d'entre vous, une autre bonne nouvelle : un paquet est parti pour une bonne librairie du côté de chez vous... Rappelons que l'Affaire du Siècle tome 5 est un fanzine de bande dessinée, mensuel, made in Besançon, et, ce qui ne gâche rien, totalement gratos.

-> rappel pour moi-même :

- mercredi 16 : "Waterbomb" proposé par Attac!, salle Battant si je me souviens bien, toujours à Besançon.
- jeudi 17 : Bruce Bégout en rencontre nocturne à la lib. J'ai adoré ses 2 premiers petits bouquins chez Allia, il parait que le dernier est très bon. Et il est jeune, le bougre.
- samedi 19 : Feet et moi faisons le warm-up pour TTC & Busdriver en concert.
la fin de semaine va être longue !

ON AIR ON juneRADIO :

Le saviez-vous ? J'aurais vraiment voulu apprécier la virée de Philippe Zdar, mec devant lequel je me prosternais il y a encore quelques années, j'aurais donc voulu apprécier sa virée dans euh, la chanson française ; mais franchement, non, je peux pas. "Music kills me", signé avec Julien Baer (pourtant un joli prénom, avec un chouette nom derrière), est l'exemple parfait d'un énième truc super chiant à mes oreilles.
J'ai vraiment beaucoup de mal avec cette espèce d'obligation-pseudo-hype de renouer avec la chanson française ; Si M est un fieffé coquin qui s'approprie bien des univers et restitue un truc jamais original, toujours très inspiré, jamais inventif, mais toujours acceptable, peu nombreux sont les suiveurs dont les oeuvres me semblent supportables.
J'avais entendu un titre de Pauline Croze qui me semblait plutot très sympa, un truc assez soul à tendance low-funk, et rien que la dessus, j'ai voulu croire les interviewés qui disaient se retrouver dans une espèce de nouvelle scène, aux antipodes des pénibles Delerm, Biollay et consorts ; j'ai eu tort, le groupuscule Chedid Jr est chiant comme la pluie. Je persiste à croire qu'en matière de soul-funk inspirée, le fils Blanc-Francard, lui, avait dit bien des choses dans ses 2 seconds albums, avant de sombrer peu à peu dans une certaine vacuité, jusqu'aux dernieres bouses qui m'ont abimé les tympans.

Bon, donc :
- "Djekafo" Mamani Keita (No Format). Wé wé wé !
- un vieux mix de P'taah, avec plein de trucs jamais sortis, et pas dancefloor pour un sou. Enfoiré de west-coastien.
- Medeski Martin and Wood, le premier alboume je crois.
- Busdriver, pour me préparer au bonhomme, en live ce samedi soir.
- "Family affair" Sly and the family Stone (Epic/CBS), donc.

Allez, zou.

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