14 décembre 2005

BON NORMALEMENT ON SE REVOIT AVANT 2006.

Pas grand chose de neuf, c'est décembre, et donc y'a du boulot dans le commerce, vindzouss.

Semaine dernière, le retour du boogie a contribué (par deux fois, deux !) au réchauffement climatique en commençant par le quartier Battant/Madeleine à Besançon, avec 2 soirées qui m'ont bien nettoyé les oreilles mais qui m'ont aussi bien pourri pour les longues journées de taf qui suivèrent ; eh ouais mec, c'est ça de vouloir remplir sa vie : ca fatigue, alors assume et tais-toi. Ah bon.

On remet ça pendant tout le mois de décembre, dans un post précedent il doit y avoir le flyer pour davantage d'infos (pour les bisontins, les autres, vous avez le droit de passer mais j'y crois pas trop) ; en tout cas, avec Zo, Narqo et Tristan, on vient à chaque fois avec nos potes Sly, Roy, Marlena, Herbie, Fela, et plein d'autres. Plein de morceaux que vous n'entendrez ni à la Star Ac, ni dans les pubs pour le gel avec David Gheta, ni sur France Inter. Du bon son, je vous dis.

Comme je me suis pourri ma petite forme toute la semaine dernière, vendredi soir, vu que j'étais tout seul à la maison, je me suis envoyé le dvd de "Mallrats", la version spéciale 10ème anniversaire, et ca n'a pas loupé, je me suis encore pris 10 ans la tronche, ce qui tombe plutot bien : non, Kevin Smith n'est décidément pas le meilleur cinéaste du monde, mais dieu que je suis réceptif à ses dialogues totalement en phase avec son époque, c'est à dire... 1995 ? 96 ? Euh...
Ouais, ses films vieillissent mal, mais on s'en fout : ils ont marqué une époque, et inauguré un truc : les vrais slackers, s'ils étaient passionnés et jusqu'auboutistes, pouvaient également aller loin dans le délire, et aller jusqu'à se faire produire des films carrément bancals. Bon, y'a Jason Lee qui débutait une carrière (quelle carrière ?), et qui est drôle ; y'a aussi la nénétte qui jouait plus tard dans "Chasing Amy (méprise multiple)", du même Smith ; y'a le plus mauvais des frères Affleck, et quelques autres pseudo-acteurs. Evidemment, y'avait aussi Mewes (as Jay) et Smith himself (as Silent Bob), et puis jusqu'à Stan Lee dans son propre rôle.



Sinçèrement ? j'ai l'impression que j'ai 20 ans quand je mate les films de Smith ; techniquement, rythmiquement, je sens 15 défaillances à la minute, mais bon, c'est plus fort que moi, ca me convient, et du coup je me suis enquillé les heures de bonus (comme un de ces nombreux crétins congénitaux que je critique à longueur d'année), notamment l'espèce de réunion genre "ten years after" ou tout ce petit monde se retrouve pour parler avec une audience conquise d'avance à ce performer qu'est Smith sur scène... Une fois de plus, un véritable show, j'aurais souhaité des sous-titres en VF car quand Smith dégaine, ca va parfois assez vite... En tout cas, un bien bon moment, et j'ai pas honte de dire que je me suis poilé comme une baleine devant cette bande de joyeux zozos.

Toujours dans le registre dvd, j'ai commencé à me mater mon dernier achat de la série "The Directors Label" ; après Spike Jonze, Michel Gondry, et Chris Cunningham, et en attendant Stéphane Sednaoui, Jonathan Glazer et Anton Corbjin (sortis récemment), le dvd consacré à Mark Romanek ne m'a pas emballé plus que ça. Oui, le mec à un oeil, et a des tonnes d'idées, certes. Mais son univers ne me séduit pas plus que ça, et du coup, je reste sur cette impression : cette collection n'a guère de cohérence, on y retrouvera donc une palette de réalisateurs venus essentiellement du clip et de la pub, réunis sous un inprint commun, mais basta. Le critère principal n'étant clairement pas d'offrir un espace pour des créateurs inventifs et systématiquement novateurs.
Inventeur, Romanek l'a probablement été dans sa manière d'aborder les music videos qu'il eu signé ; je me souviens de la fraicheur que m'avaient distillé les vidéos de Eels ("novocaine for the soul"), du "closer" de Nine Inch Nails, pourquoi pas du "Got till it's gone" de la cadette Jackson. Tout ça, et bien d'autres choses, peuvent témoigner d'un oeil et d'une approche plutot digne, on entrait dans le clip souvent "chiadé".
Oui mais voilà, sortir ce nouveau volet de la Director Label Serie après avoir sorti ceux de Gondry ou Jonze, aie aie aie, ca rend pas service, en 2005, aux réals de cette deuxième vague.
Leur fraicheur, leur réel repositionnement quand à ce qui se faisait alors, cantonne les performances de Romanek à une vilaine démonstration d'académisme, limite. Il y a toujours des moments de grandeur ("Devil's haircut" de Beck, "99 problems" de Jay-Z...), mais on est loin de l'exaltation et des claques à répétition des deux zozos à l'origine du truc (je parle pas de Cunningham, talentueux monsieur mais peut-être classé trop vite dans la catégorie des grands réals, à mes yeux en tout cas).
Bilan plus que mitigé, mais bon, je vais me finir l'intégralité du dvd avant de dire que je regrette mon achat ; bon, ok, il y a un joli livret de 56 pages, comportant une interview faite par Spike Jonze, avec tout plein de très belles photos de Mark Romanek (comme d'habitude). A voir.



J'ai aussi récupéré "Morvern Callar" de Lynnie Ramsay ; je pense me mater ça peinard le 24 au soir : noyeux joel, here we come.

Voilà pour les images qui bougent devant les yeux.
Pour celles qui bougent derrière, j'ai lu une bonne partie de la première fournée de bandes dessinées de la nouvelle collection "Onomatopée", dirigée par le malheureusement rare Matthieu Blanchin, pour le compte des éditions Lito.
6 titres, pas moins, composent ce galop d'essai, et devraient se joindre aux milliards de trucs annoncés pour le début d'année ; ils s'agit pour la plupart de premiers tomes de séries, je ne sais toujours pas si c'est une bonne nouvelle... Je n'ai pas lu :
- "Les aventures de mégamonsieur : l'attaque des ploutes", par Martin Desbat, même si des quelques pages que j'ai pu en voir, il s'agissait d'un des titres les plus excitants de cette première vague ; à suivre donc.
- "Petit sapiens : la vie de famille", par Ronan Badel.
J'ai lu, par contre :
- "Folalié, le chevalier au scotère d'argent", scénarisé par Pierre Coré et Philippe Kailhenn, et dessiné par ce dernier ; que dire ? Quelques bonnes idées (un chevalier sur un scooter, ca aurait pu me parler), mais j'ai vraiment trop de mal avec le dessin, mais aussi avec le scénario et la manière dont il se déroule comme une pelote de ficelle, pour aboutir sur euh, sur pas grand chose ; il y a probablement un lectorat pour ce genre de trucs batards, à mi-chemin entre les romans de chevalerie classique et les trips absurdo-délire, mais j'ai pas absurdo-déliré, moi.
- "Inconnu à la déverse", scénarisé par Dorothée de Monfreid, et dessiné par Jean-Yves Duhoo ; une famille/bande de potes cambrioleurs, cambriolent, ca tombe bien. Mouairf. Là encore, de bonnes idées, des bonnes mises en scène, mais bon, rien de renversant.
- "Laura et Patrick", scénarisé par Riad Sattouf et dessiné par Mathieu Sapin ; pas de grande surprise quand on connait le travail récent de ces deux auteurs. On est réceptifs ou pas à l'écriture de Sattouf, je ne le suis pas forcément. L'univers délabré et tellement bancal de Mathieu Sapin, lui, me sied bien mieux. Et ce bouquin est une réussite en ce sens que Sapin tire ce que Sattouf sait faire de mieux (les préoccupations habituelles de la jeunesse d'aujourd'hui, passées à la moulinette et avec beaucoup d'acidité), mais ressemble à s'y méprendre à une création purement Sapinienne : on retrouve le toujours bien perché professeur Tannenbaum, toujours dans un cadre paradisiaque de joli bord de mer, toujours à la ramasse. Du "Salade de Fluits" revisité, pour simplifier.
En tout cas, c'est marrant, c'est très très con, et ca fonctionne sur moi, en tout cas mieux que le "Pipit Farlouse" ou le dernier "Jérémie" de Sattouf. Ca s'apelle "les jeunes de la jungle", et si vous voulez de la bande dessinée ou les surfers chantent Hélène Segara et ou les happy endings et la morale n'existent pas, c'est ici que ca se passe.
- "Les semi-aventures des hommes-rats", par Wolgang Placard ; bon, la bonne surprise du lot, je l'ai trouvé dans le seul titre qui ne soit pas essentiellement humoristique. Et d'ailleurs, il ne l'est pas du tout, ou alors en toutes petites portions de tragi-comique, ce bouquin.
Wolgang Placard (tout un programme !) réussit l'exploit de balancer un premier titre (d'après ce que j'en sais...) avec une construction plutôt réussie, et un rythme presque soutenu, ses personnages sont palpables, vivants, son histoire est originale même si inspirée d'un pan entier de la littérature d'aventure dans ce qu'on peut en attendre de plus traditionnel, le tout saupoudré de brillantes idées, et, comme si ca ne suffisait pas, servi par un dessin carrément convaincant, qui, lors des séquences les plus dynamiques et les plus réussies, rappele la fluidité d'un Carlos Nine, parfaitement ma brave dame. Les visages et leurs expressions, et une colorisation un peu hésitante, restent encore le point faible de ce bouquin, je serais aux premières loges lorsque le second tome, ou n'importe quel autre titre de ce monseur Placard, pourra sortir. Un auteur à suivre, il me semble ; et non, je ne raconterais pas l'histoire : ca sera bien, vous verrez.
Bilan mitigé, donc. On verra bien comment la collection Onomatopée sera accueillie dans quelques semaines. J'espère que Matthieu Blanchin, très bon auteur au demeurant, réussira ses choix éditoriaux et saura trouver un équilibre dans l'audace éditoriale qui à l'air d'être de mise dans cette première volée. A suivre donc.

Bon.
Dimanche dernier, Ed passe à la maison pour poser quelques milliards de skeuds puis l'on trace à Dijon, histoire de visiter le manoir de Cath et Alcor.
Mazette ! Cet olibrius de Kokore s'est lâché, ca va faire un joyeux squatt pour de jolios barbecues printaniers, et je parle pas du néo-studio, ca devrait le faire grave quand tout ça sera terminé.
Bon, chez eux, y'avait de drôles de gens qui faisaient de drôles de choses sur un drôle de gros truc blanc.
Que... ? Ah...? Oui, une seconde... Oui... Très bien... Bon, on m'apprend à l'instant qu'il s'agissait d'un canapé à 12 plaques. Ah bon, ok.

Chez Alcor, c'est comme chez Habitat.

Ca fait du bien de passer de bons moments avec de bons copains ; j'en parle pas si souvent parce que ca n'arrive pas si souvent, mais voilà, c'est dit.
Après avoir fait le tour de Dijon dans la nuit et le froid, nous avons fini par nous écorcher les oreilles avec de la vraie musique de merde dans un pub à la con, que nous avons vite déserté pour aller remplir nos panses. En sortant, nous tombons nez à nez avec un vieux Tornado (j'adoooooore). J'ai des preuves :

Tornado power !

Oui, ma vie est tragiquement creuse, je parle aux aspirateurs pourraves en sortant du meilleur italien de Côte d'Or. Ben ouais.
On termine autour d'un thé chez Alcor, on bave devant sa cuisine toute neuve et toute mortelle, on se fout de la gueule de sa domotique (Alcor ? Is it correct ?) en cours d'installation, et on se casse, notre ami est propriétaire, je ne puis rester une minute de plus. 8)

Au retour, Ed et moi pleurons sur la situation politique de notre pays, et c'est quand même la flippe ; alors qu'en toute logique, nous devrions espèrer qu'une étincelle d'initiative vienne resusciter notre gauche moribonde, en lieu de celà nous exaltons presque à l'idée que la droite se désagrège toute seule et se déchire autour du monstre bicéphale de l'UMP ; je deviens croyant l'espace d'un instant, espère de tout coeur que la situation peut changer, mais la foi ne vient pas, et je flippe à l'idée d'une apparition d'horreur, celle du visage de Sarkozy, connard arriviste arrogant, méprisant et méprisable, maître-prestidigitateur parmi les illusionnistes amateurs, à l'issue d'un second tour déjà nauséabond... Heureusement que dans le sound-system de notre 4x4 tunning, on à BlackStar de Mos Def et Talib Kweli, le premier album de n*e*r*d et celui de Rasco, peut-être même que ca marche, je sais pas...

Fact 1 :
J'ai une tonne de skeuds à vendre ; j'ai fait du tri (plus de place à la maison), j'y ai ajouté des piles de skeuds que des potes vendent, ca fait une sélection breakbeat, electro, bleep, hip hop, soul jazz, electronica, assez vaste, assez large, et avec des prix franchement plus que corrects. Bon, pas besoin de dire que c'est strictly vinyl, hein ; Boards of Canada, UNKLE, dj Shadow, Burnt Friedmann, Cinematic Orchestra, Pan Sonic, Les Gammas, Plaid, Autechre, Plastikman, Roots Manuva, du Def Jux, du Skam, du Ninja Tune... Plein de trucs, et pas reuch : on a besoin de tunes, bordel, soyez sympas et achetez mes disques. 8)
Je vais pas tarder de faire pareil avec les bandes dessinées. Y'aura surtout du comics US, principalement mainstream, et plein d'autres trucs.

Fact 2 :
Nous commencons à reçevoir des mails d'insulte concernant les contenus du meilleur fanzine de le monde, l'Affaire du Siècle tome 5 (numéro 10 online, tout frais) ; ca signifie probablement que nous sommes sur la bonne voie, celle du respect, du pouvoir, et du régime totalitaire que nous voulons mettre en place depuis bien longtemps déjà. J'appelerais bien ça SuperVatican33, faut que j'en parle aux autres.

Fact 3 :
Je suis crevé. Bonne nuit.
[edit] : En fait, hier soir j'ai lu "Au revoir, à demain" de William Maxwell, ancien éditeur du New Yorker (ou il s'occupa notamment de Salinger) ; un petit bouquin ma foi plutot réussi, que j'ai refermé pile au moment ou commencait "Histoires courtes", le magazine de courts-métrages de France 2. Il s'agissait là d'une émission spéciale consacrée à Mathieu Amalric, avec interview du bonhomme et 3 (très bons) courts, et décidément, j'aime bien ce type, à tout point de vue. Voilà, il fut vital que cela soit dit. 8)

Sinon, comme d'hab, plein de trucs sur Flickr :

Photo Sharing, © Bitch and Moan rules !
Bitch and Moan défonce.

Photo Sharing, © Warren Ellis
Warren Ellis fait du teasing.

Photo Sharing, © Joachim
Et Joachim déchire pas mal aussi.

Et pour finir, une curiosité visuelle refourguée il y a quelque temps par "Nico-de-la-Snow", vindzousss.
Je crois que c'est tout.

ON air on jUneRadio :
- les dernières saloperies de Spacek sur Sound In Color ; 21st century soul, as usual.
- l'intégrale de Rasco ; chui un putain de bad boy, yo.
- ah nan en fait chui un lover : mon hymne du mois étant "three is the magic number", de Bob Dorough. 3 minutes (justement) de pur bonheur. De La Soul ne s'y étaient pas trompés.
- Coltrane, l'album "Giant steps". Parce que.
- Spanky Wilson "Sunshine of your love", une reprise énorme, heavy-funk, de l'original soupe et chiant du Cream de Clapton.

Cette fois, j'y vais.
Bonne journée.

7 décembre 2005

ET LES NOMINES SONT...

Les nominations d'Angougou sont tombées.
Non pas qu'on doive s'en éclater la tête par terre, mais bon, c'est trop tentant, je fais ma sélection dans la sélection :

Prix du meilleur album :
- "Olivia Sturgess" t.4, de Rivière et Floc'h (Dargaud) : zzzzzzzzz.
- "Les damnés de Nanterre", Chantal Montellier (Denoël Graphic) : un peu de vénère n'a jamais fait de mal, et l'on sait bien que ce type de bouquin n'est pas prêt de gagner...
- "Fritz Haber", de Vandermeulen (Delcourt) : premier tome d'une trilogie qui commence, c'est vrai, super bien. Du grand art. Méritoire.
- "Hanté", de Dupuy (Cornelius) : impossible de rentrer dedans. Sans moi.
- "Notes pour une histoire de guerre", de Gipi (Actes Sud) : L'un des bouquins de l'année. Clairement le meilleur de cette sélection. Clairement la révélation de cette année.
- "Le petit bleu de la côte ouest", de Tardi : un des rares Tardi que je n'ai pas terminé. Ca arrive rarement, mais ca arrive.
- "Ripple", de Dave Cooper (Seuil) : Juste après le Gipi. Une bonne petite claque.

Prix du meilleur scénario :
- "the autobiography of me too, two", de Bouzard (Requins Marteaux) : bien drôle, mais pas le meilleur scénario de l'année...
- "Hemingway", de Jason (Carabas) : j'adore Jason, mais je l'ai pas fini. No comments donc...
- "Dans la prison", d'Hanawa (Ego Comme X) : plutôt bonnard.
- "A history of violence", de Wagner et Locke (Delcourt) : Mouairf...
- "Les mauvaises gens" d'Etienne Davodeau (Delcourt) : méritoire aussi, le zozo. A plus d'un titre. Mon choix.
- "les passe-murailles" de Cornette et Oiry (Humanos) : nan.
- "Le roi des mouches" de Pirus et Mezzo (Albin Michel) : très beau, mais... univers trop proche d'un autre zozo pour que j'apprécie ce bouquin à plein régime.

Prix du meilleur dessin :
- "Chocottes au sous-sol" de Blanquet (La joie de lire) : formidable. Blanquet est formidable. Tout le temps, ici comme ailleurs (et j'ai quand même préféré ailleurs).
- "Cinéma Panopticon" de Ott (L'Asso) : magnifique et justifié.
- "Gogo Monster" de Matsumoto (Delcourt) : si on oublie le papier ultra cheap, un nouveau tour de force du nippon déjà culte.
- "Mitchum" de Blutch (Cornelius) : magistral, mais essentiellement une réédition, donc hors-concours en ce qui me concerne. Mais magistral !
- "le prestige de l'uniforme" de Hui Phang et Micol (Dupuis) : très bonne surprise, vite d'autres bouquins, les deux.
- "Quimby the mouse" de Ware (L'Asso) : Mon choix.
- "le vol du corbeau" de Gibrat (Dupuis) : zzzzzzzzz.

Prix du meilleur album :
- "A la lettre près" de Pomès (Albin Michel) : mouairf...
- "Aya de Yopougon" de Abouet et Oubrerie (Gallimard) : pas encore lu, mais après l'avoir feuilleté, je pourrais le croire, ouais ?
- "Le blog de Frantico" de Frantico (Albin Michel) : drôle sur quelques très bons gags, lourdingue et sordide sur le reste, non merci. Vraiment premier album ?
- "Cornigule" de Kurihara (Cornélius) : nan.
- "Kinki et Cosy" de Nix (Le lombard) : ben si on m'avait dit qu'un jour je voterais pour Le Lombard dans la catégorie premier album...
- "Essence" de Janusz et Gawronkiewicz (Glénat) : mouairf...
- "The goon" de Powell (Delcourt) : mouairf, j'aurais préféré le truc des frères Luna, encore.

Prix de la meilleure série :
- "Black Hole" de Burns (Delcourt) : pour l'intégrale en VO chez Panthéon, pourquoi pas. Pour la version en gris foncé chez Delcourt, nan merci.
- "Blacksad" de Canales et Guarnido (Dargaud) : je veux bien qu'on me dise que c'est beau (?), mais qu'est-ce que c'est chiant...
- "Bone" de Smith (Delcourt) : super chouette mais nan.
- "Bouncer" de Jodo et Boucq (Humanos) : nan.
- "Lupus" de Peeters (Atrabile) : ben carrément, ouais. Allez, merde, faut lui filer cette année, quoi...
- "Pascin" de Sfar (L'Asso) : en troisième, juste après Burns et juste avant Smith... Ou après Smith...
- "Théodore Poussin" de Le Gall (Dupuis) : pas lu.

Prix du patrimoine de la bande dessinée :
- "L'école emportée" de Umezu (Glénat) : génial au départ mais vite chiant quand même.
- "Hypocrite" de Forest (L'Asso) : pas le meilleur de Forest...
- "Locas" de Hernandez (Seuil) : bon, ca a finalement fini au Seuil... Enfin, bordel de merde !
- "Polly and her pals" de Sterrett (l'An 2) : formidable. Second choix.
- "Popeye" de Segar (Denoël Graphic) : mouairf.
- "Prince Norman" deTezuka (Cornelius) : pas encore lu.
- "Snoopy et les peanuts" de Schultz (Dargaud) : ben cette question. Directement preums, ouais.

Prix de la meilleure réédition, donc :
- "La balançoire de plasma", de Pierre La Police et Jean Le Cointre (Cornélius) : monument absolu enfin redisponible. Essentiel et en algue.
- "Mitchum" de Blutch (Cornélius) : magistral, disions-nous.
- "Gens de France" de Teulé (Ego Comme X) : formidable.

Prix du mec qui va avoir le grand prix, même que ca encore énerver plein de gens (mais pas moi, hein) :
- Joann Sfar.
- Bob la Loutre (peu probable, mais sait-on jamais).

Prix du patrimoine, mais qu'on a pas encore enterré, quand même :
- "Archives Stanislas", de Stanislas (L'Asso) : inaltérable, le gars Stanislas.

Prix du meilleur paillasson pour les gens de bon goût :
- le coffret "tout en poils" qui entoure un gros paquet d'allume-cheminée, coffret Trolls de Troy, éditions Soleil.

Prix du meilleur carnet de bord déguisé :
- "Brighton Report" de Vanoli (Ego Comme X) : Vanoli est génial, et pis c'est tout.

Prix de l'initiative éditoriale bien bargeote et qu'était pas gagnée :
- la série des "le mois de..." du Groinge.

Prix du logo le plus abusé :
- celui d'un nouvel éditeur qui a repris le nom d'un vieil éditeur.

Prix de la meilleure bande dessinée qui coute pas trop cher à traduire :
- "Siné Qua Non" de Marcel Ruijters (L'An 2) : tout simplement le livre le plus drôle de l'année.

Prix du truc para-bd que tout le monde devrait acheter :
- calendrier Attac, publié par ces sales gauchos de FLBLB.
- bonbons à la canelle reconstituée "Devil Girl" dans une belle petite boîte de Robert Crumb.

Prix du livre le plus drôle de l'année :
- si vous suiviez un peu, vous le sauriez déjà : "Siné Qua Non" de Marcel Ruijters (L'An 2),
- "Quel est le propos ?" de Laurent André (L'Asso) : pas loin derrière le suivant.
- "La balançoire de plasma", de La Police et Le Cointre, déjà nominé ailleurs.

Prix de la meilleure colorisation :
- Ruby, pour des trucs aussi réussis que "Le roi des mouches" ou "Le prestige de l'uniforme".

Prix du truc pas super récent que mon homeboy Fred m'a prêté et qui devrait être publié un jour ici, bordel :
- "Three fingers", de Rich Koslowski (Top Shelf).

Prix du bouquin pas franchement bande dessinée qui m'a un peu dérouté quand même alors que bon :
- "J comme je", de Julie Doucet (Seuil).

Prix du doublé redécouverte d'auteur :
- le Frémok, pour "Base" et "La mort rôde ici" de ce furieux de Marko Turunen.

Prix de la découverte du doublé d'auteur :
- L'asso, pour "Safari Monseigneur" de ces furieux de Rupert et Mulot.

Prix du plus bel hommage :
- Mezzo, pour son bouquin plein de Scrooge et de Donald Duck, tous aussi beaux les uns que les autres (Mosquito).

Prix de l'expo qui tue :
- Dave Cooper, Angoulême, mais ca aurait pu être un peu mieux.
- Dave McKean, Maison d'ailleurs, Yverdon, Suisse, et je vois pas comment ca aurait pu être mieux.

Prix des auteurs qui m'ont manqué cette année :
- David Mazzucchelli.
- Fabrice Neaud (la contribution à "Japon", c'était une superbe mise en bouche, mais bien frustrante quand même).

Prix de la trasherie :
- "la jeune fille au camélia", Maruo, bordel.

Prix de la glauquerie la plus réussie en attendant une seconde glauquerie encore plus glauque :
- Paul Hornschemeier pour "Adieu Maman", en attendant "Le retour de l'Elephant", tous deux chez Actes Sud.

Prix du livre qu'a énervé tout le monde, qu'est certes plein de mauvaise foi, mais qu'est sacrément salutaire et que de toutes façons moi je dis Respect :
- JC Menu pour "Plates-Bandes" (l'Asso).

Prix du meilleur premier bouquin pour ceux qu'on pas oublié de tout lire, comme au FIBD :
- "Des chiens, de l'eau", d'Anders Nilsen, chez Actes Sud.

Prix de l'éditeur qui fait plein de traductions de bons bouquins plutôt correctement :
- Cà & Là.
- Akiléos.

Prix de l'éditeur qui fait plein de fautes de lettrage, plein de coquilles, plein de typos :
- Rackham.

Prix du libraire le plus sympa dès lors qu'on cause un peu avec :
- Christian, Super héros, Paname.

Prix de la bande dessinée vachement dans un style jeunesse quand même :
- "Une araignée, des tagliatelles et au lit, tu parles d'une vie !" de Camille Jourdy, au Drozophile.

Prix de la meilleure publication relative à la bande dessinée, ma brave dame :
- "Xeroxed", la version papier comme la version numérique, de Nicolas de la Bulle d'Or.

Prix du titre de fanzine le plus nul :
- "L'affaire du Siècle tome 5", par les crétins de l'Affaire du Siècle tome 5.
- "Papier Schneel", quand même aussi.

Prix du fanzine le plus nul :
- "L'affaire du Siècle tome 5", par les crétins de l'Affaire du Siècle tome 5.


Voilà.
A votre service, jeunes gens.

3 décembre 2005

Shades of Lenny.

Brrrr, fait froid.
Avant de blablater : ce weekend, nous avons reçu à la lib Christian Marmonnier et Gilles Poussin, les deux auteurs du récent gros pavé relatant l'aventure éditoriale que fut le magazine Métal Hurlant. Ils étaient accompagnés des auteurs Jano et Ben Radis, et je dois dire que j'ai été très agréablement surpris du caractère de ces deux zozos, auteurs bien moins médiatisés qu'à une certaine époque, ayant derrière eux un putain de parcours, et restant zen et carrément sympatiques.
Pas un gramme de nostalgie chez eux : une réelle curiosité pour le présent, à tous les niveaux.

Pour exemple, Ben Radis, auteur qu'on situe aisément dans une ambiance "rock 80's", dans les premiers "Max et Nina", citait, avec sa co-scénariste Dodo, Cypress Hill ou le Wu-Tang. "Et en 2005, msieur Ben Radis, t'écoutes toujours un peu de hip hop ?", dis-je sans trop y croire à ce lascar dégarni, déjà des décennies de bande dessinée au compteur. La réponse :
"Ben j'étais grave dedans jusque vers 96-97, après je trouvais que ca tournait pas mal en rond. Ces derniers temps, j'écoute encore beaucoup les productions d'El-P chez Def Jux, même si les derniers ne sont pas à la hauteur d'un bon vieux Can'Ox ou que les premiers Co'Flow ; j'aime bien la scène de la Bay, aussi, même si Madlib me fait un peu chier à la longue. Sinon, ce revival électro minimal dans les prods actuelles, voir le trip miami bass, ca me parle pas mal."
...Putain, scotché, le june : pouvoir parler de bande dessinée et de pur bon hip hop avec un auteur dans un repas payé par la librairie, j'en redemande, uh uh uh.

Et super rencontre avec Kïrsi (faut que je trouve l'orthographe exacte avant de me faire laminer), la compagne de Jano, traductrice finlandaise, faisant partie du jury du festoche d'Angoulême 2006, et avec qui j'ai pu causer de Ville Ranta, de Jenni Rope, de Marko Turunen, et de bien d'autres, et apprendre des tonnes de trucs. Ultra cool !

Bon.
Finalement, le numéro 6 de Comic Book Artist, excellent magazine américain de critiques, analyses, reportages, interviews et diverses autres choses ayant rapport à la production américaine, vient de sortir ; il s'agit d'un épais numéro en forme d'hommage à Will Eisner, décédé en janvier dernier, donc.
Les gens de CBA (sous la houlette de Chris et Brett chez Top Shelf, éditeurs du mag) ont mis les petits plats dans les grands et produisent donc ce qui ressemble plus ou moins au Tribute définitif qu'Eisner méritait. 250 pages remplies à ras bord d'articles, d'hommages, d'analyses, d'essais consacrés à monsieur Eisner : plus de 233 participants de plus de 15 pays, et un sommaire de la mort : Matt Wagner, Brian Michael Bendis, Art Spiegelman, Denis Kitchen, Howard Cruse, Mike Allred, Karen Berger, Dave Gibbons, Gilbert Hernandez, Tim Sale, Kim Deitch, Mike Mignola, Sean Philips, Craig Thompson, Alan Moore, Diana Schutz, Harvey Kurtzman, David Lloyd, David Mazzucchelli, Paul Dini, Scott McLoud, Neil Gaiman, Darwyn Cooke, Ted McKeever, Arthur Adams, Frank Miller, Georges Pratt, Bill Sienkiewicz, Duncan Fregedo ou Jeff Smith, aux côtés d'amateurs du monde entier tentant de rendre un ultime hommage à ce grand monsieur que fût le créateur du Spirit (je tiens à dire que mes 4 derniers mots sont probablement la plus grande synthèse que j'aurais fait dans ma vie).

CBAeisner

Une partie des profits générés par les ventes de ce CBA seront refourguées au Comic Book Legal Defense Fund.
Un espèce de gros collectif plein de consistance (des articles vraiment denses, des entretiens avec le maître souvent passionants) et de bonnes surprises (plein de jeunes auteurs), ce numéro double comble donc, à sa manière, le vide laissé par Will Eisner ; quand j'aurais ajouté que Drine et moi-même sommes ultra fiers d'y figurer au beau milieu d'un line-up de folie, j'aurais tout dit. 8)

En parlant d'Eisner, Matthew Forsythe est un des auteurs ayant été nominé aux derniers Eisner Awards, dans la catégorie "Best digital comic".
Eh bien il faut constater que pas mal d'auteurs se faisant repérer sur le web franchissent le pas du format papier, et souvent, ça tue.
Un correspondant anonyme, dont je tairais le nom et ne dirais pas qu'il est lyonnais, m'a récemment fait parvenir une nouvelle petite réussite, ca s'appele "Ojingogo", et c'est un petit livre de 28 pages, édité en sérigraphie monochrome très subtile et qualitative, au format bien carré et à l'imaginaire bien rond.

ojingogo

En plusieurs séquences au déroulement totalement innatendu, Forsythe sème des tonnes de poésie et d'absurde qui, au fil des pages, finissent par former un tout (plusieurs, plutôt), ou les personnages prennent vie dans des mondes abscons mais teintés de réel ; ses personnages complètement fantaisistes parlent un language inédit, qu'on traduit sans problèmes aucun : l'auteur s'emploie à varier le contenu de ses rares philactères tout en faisant en sorte que l'action, et son cadre, parle de lui-même.
L'auteur, visiblement, à non seulement intégré l'art de la narration, mais en plus, son dessin et son trait semblent être un mélange original d'influences mondiales ; quelque part entre le kawaï et la nouvelle scène souple nord-américaine, "Ojingogo" est ma première incursion dans le monde irréel et passionnant de Matthew Forsythe. Je vais me rencarder sur le reste chemin faisant...

Wassup ?
Le numéro 10 de l'Affaire du Siècle tome 5 sortira lundi ; quasi toute la clique s'y est collée, mais rassurez-vous, c'est toujours aussi nul, hein.
Par contre, il est assez épais mais je ne peux pas en dire davantage, il s'agit d'une surprise pour l'un d'entre nous. Waouh, suspense. Et bientôt, of course, dispo sur l'Affaire online.

. . . . . edit : cette fois ça marche, hein... 8)

laffaire10

Internet, ses sites, ses échanges, ses newsgroups, ses foras, ses blogs... Quel bordel.
Je sais pas si c'est moi ou quoi, mais je constate un peu partout, ces derniers temps, une sorte de grisaille assez chiasseuse, à base d'extraits de créateurs un peu frileux (et curieusement souvent hermétiques au monde extérieur, ou alors, ouverts de la manière dont ils le décident) et de discussion sans fin sur des thématiques déjà 1000 fois croisées. Mais bon, chacun y trouve son compte, au final, non ?
Curieusement, alors que l'évolution de l'oeuvre de Joann Sfar fait couler beaucoup d'encre virtuelle ces derniers temps (je laisse aux décideurs et aux professionnels du point final le soin de juger de la pertinence de ces hectolitres), j'ai lu hier soir "Alexandre Dumas - Causeries sur Delacroix", un étrange ouvrage : une adaptation du texte que Dumas à écrit en 1864, à l'occasion d'une exposition consacrée au peintre, mort un an auparavant. Cette adaptation est riches en ajouts, car réalisée par Catherine Meurisse, une jeune illustratrice de presse et jeunesse, qui balance de très fines illustrations, drôles et à point.

delacroix

"(...)les critiques les moins malveillants se bornèrent à dire : "Delacroix est un coloriste mais ne dessine point."
Il y avait du vrai et en même temps du "malveillant" dans cette manière de s'exprimer. On avouait que Delacroix était un coloriste, parce que personne ne peut nier la couleur.
On dit d'un homme : "il est né coloriste" comme certains marmitons privilégiés, selon Brillat-Savarin, naissent rôtisseurs ! On n'admet pas que la couleur soit une étude : on se trompe. La preuve, c'est que les élèves de Titien, de Véronèse, de Rubens et de Rembrandt sont coloristes. Alors que les élèves de Monsieur Ingres font gris.
Mais du dessin, il n'en est point de même : le dessin n'est pas un don, c'est une qualité, il s'apprend. Donc, répétons-le, Delacroix est coloriste... mais n'est point dessinateur...(...)"
"Alexandre Dumas - Causeries sur Delacroix" est un bouquin qui sortira bientôt chez les suisses Drozophile et QuiQuandQuoi ; il aurait pu sortir chez Buchet-Chastel, genre. Mais le gars Christian Droz, là, il a bien des trucs formidables sous le coude. Faut lui acheter ses bouquins, ils sont biens : à venir aussi, le second bouquin de la terrible Camille Jourdy, dont je tairais les racines pour ne pas vexer les non-dolois -si, si-, déjà responsable du très bon "Un araignée, des tagliatelles et au lit. Tu parles d'une vie". A suivre, donc.

J'épouse les opinions des gens de bon goût de mon entourage : oui, Gipi est l'auteur révélation de ces derniers mois ; après la lecture de ses 3 premières traductions françaises, je suis à quatre pattes devant la maestia du mec. C'est tout simplement très très très bon, à tout point de vue. "Le local", le dernier en date (au moment ou je tape ces mots, "Extérieur nuit" me cligne de l'oeil) est une nouvelle réussite... Je l'ai pas déjà dit dans mon dernier post ? Ah merde...
Lu les 2 premiers tomes de "The world is mine" de Hideki Arai, chez Sakka. Présenté comme un truc presque pamphletaire, ultra violent et très dans l'air du temps, je me retrouve avec un truc qui me semble brouillon, que je peine à lire, et qui me donne l'impression d'un gros rushe de préparation. Boaf.
En train de finir "Gogo monster" du génial Matsumoto ; magnifique dessin, comme d'hab, dans un très bel objet si on ne fait pas gaffe au papier lamentablement fin et cheap utilisé par Delcourt sur ce coup. Ce bouquin était annoncé comme un fac-simile ; d'après ce que je me souviens, la version japonaise était imprimée sur du papier, pas sur du torche-cul.
Pour faire passer tout ça, je continue la lecture légère et hilarante des racontards de Riel, chez 10/18. De la grosse poilade.
Puuuutain, entre les fausses critiques dans le zine et les trucs bloggés ici, je mélange tout et je ne sais plus où j'en suis dans ce que j'ai envie de dire sur mes lectures. Chier.

"Y'en a marre de la bande dessinée, ju !".
C'est bien vrai.

boogieblog

Durant tout le mois de décembre, Tristan, Narqo, Lorenzo et moi-même orchestrons "Le retour du boogie", une soirée à base de soul-funk, d'afro-beat, de jazz tunes, de rare groove, comme on dit ; ca se passe 2 fois par semaine, dans deux bars différents. Nous n'avons finalement pas trouvé de meilleur nom pour cette soirée, malgré un brainstorming annonçé à la maison, qui s'est vite mué en séance d'écoute de bons sons, autour d'un bon thé, et qui a finit en partie de ce jeu débile que Howie m'a ramené du japon, le jeu de yura-yura de Doraemon. Howiiiiiiiiie ! J'ai des bouquins pour toi, enfoiré.
Donc, "le retour du truc" ; tous les 4, nous irons braver la neige et le froid hivernal franc-comtois pour casser les oreilles alentours. Ask for more infos. Be there, and be funkized.

Sinon, en ce moment, je bouffe des dates empaillées à la pâte d'amande, je bois du Snapple (parce que c'est ultra bon et en déstockage massif chez les soldeurs alimentaires bisontins) et j'écoute le premier The Goats, entre autres.
Pis Shuggie Otis, aussi ; pis Arab Strap, et The Rentals. Ainsi que les compils Electric Soul, ou des vieux Rythmn and Soul. Voilà.

Personne n'a encore trouvé qui joue du piano sur mon message de répondeur ; c'est normal, à part Laulau, je vois pas qui va pouvoir trouver. Ed Youngster, peut-être. Ou quelqu'un qui aime les bons joueurs de piano. Bah.

Observation numéro 1 : vider de l'Alien par temps froid, c'est vraiment plus mon trip. Pas de peinture d'ici le printemps, puisque c'est ça.
Observation numéro 2 : j'ai des tonnes de mails de retard (Vince M., Sam, mon homeboy Laulau, Sylvain...) ; copines, copains, restez mes copines, mes copains, et ne soyez pas en colère : j'arrive, promis.
Observation numéro 3 : lors de ma dernière soirée mouziquale, j'ai dû casser avec une pince le cadenas qui immobilisait mon flight-case de skeuds. Si quelqu'un en vend un, entre des charnières usées et une fermeture foutue, j'ai l'air d'un nase avec ma boîte pourrave, alors ca m'intèrresse. Wooord.
Observation numéro 4 : le matin, pendant ma phase d'éveil du décérébré matinal que je suis, je ne peux ni écouter de la musique, ni écouter la radio ; je déjeune devant La Matinale de Canal+.
J'ai un peu honte, la télé, c'est tellement mal. Est-ce grave, docteur ?
Observation numéro 5 : faut-il relancer les gens qui vous bookent dans des soirées 2 mois à l'avance ? J'ai tellement pris l'habitude de me faire inviter 6 semaines avant telle ou telle soirée et de ne pas avoir de nouvelles ensuite que maintenant, j'ai du mal à gérer certains plans. Du coup, je viens de zapper un plan soirée, prévu il y a presque 2 mois, et dont l'instigateur me relance la veille... Est-ce mal, docteur ?

Sinon, pour répondre aux questions que vous vous posez tous : "Mais comment on peut blogger tant de conneries sans connection à la maison ?"
La réponse :

3poucesetdemi

Allez, zou. Bon weekend, hein.