7 avril 2006

intro + contenu + outro.

Ouf ! Enfin, une nouvelle bécane à la maison (many thanks to Bob la Pu... Bob la Loutre), qui cette fois, nous laisse rebrancher la tablette wacom, la MPC, et tout le bordel... Il était temps, et on se retrouve avec 300 gigas, grands dieux, quelle démesure, voilà où ça mène, ma brave dame.
Je me suis donc attelé à la lourde tâche de numériser (c'est comme ça qu'on dit ?) la plupart de mes vynils les plus rares, comme ça, si mon appartement flambe, mon ordi crèvera comme mes disques, et j'aurais fait tout ça pour rien... Uh uh uh.

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Et hop, un cactus sudiste, made in Drine, last week (voir plus bas).

Autre chose, j'ai encore 12 milliards d'emails sur mon ancien disque dur, et en attendant de récupèrer tout ce bordel, je vais avoir du retard dans mes correspondances. Soyez sympas, et insultez-moi pas trop durement si je ne vous ai pas encore répondu : je suis sévèrement à la bourre, je le sais et en suis désolé.

Et un truc, pendant que j'y pense : lors de la manif' de mardi dernier (le 4 avril), pas mal de pancartes, de drapeaux, de banderolles, de panneaux... Jusqu'à ce qu'on se retouve, toujours dans la foule, quelques dizaines de mètres derrière un truc magnifique (photo à venir), une habile déviation du franco-français "travail famille patrie", magnifiquement détourné.
L'art est-il soluble dans la contestation sociale ? En tout cas, en se frayant un chemin dans la masse pour voir le truc de plus près, paf, je vous le donne en mille : le drapeau suspendu était l'oeuvre de Panzer Cardinal himself, qui soutenait sobrement et dignement son truc, suant sous les rayons du soleil, présent lui aussi.

Ils sont forts, ces auteurs de l'Affaire du Siècle tome 5 ! Et comme l'auto-promo ne saurait décemment s'arrêter là, voici la couverture (en cours...) du numéro à sortir fin avril, le déjà (eh oui) numéro 15...

laffaire15

Bon, en ce moment, je suis un peu tout seul à la maison, Drine reconstruisant lentement sa colonne vertébrale au calme, chez maman. Bilan, je sombre dans une phase gros casanier, ne sortant de chez moi que pour aller bosser, et glandant à l'appart entre casseroles sales partout, linge étendu qui séche partout, cables ordi/mpc/ampli/platine un peu partout, disques étalés partout, bouquins étalés partout... Bref.

Donc : je lis beaucoup en ce moment, j'écoute pas mal de trucs aussi, mais je sors pas trop.
Vivement bientôt (dans le secteur, hein) :
- Ce samedi 8 avril, Baru invité à la librairie. Voilà un personnage que j'ai hâte de rencontrer ; on en reparlera après (fin avril, le beau brun Christophe Gaultier, en mai, la supratalentueuse Nancy Pena (dont "La Guilde de la mer" est ENFIN sorti, j'en parlerais davantage la semaine prochaine, mais en gros, allez investir intelligemment et offrez-vous ce bouquin, c'est aussi simple que ça), et plein de gens en prévision, stay tuned).
- Nouvelle semaine de congés dans la foulée. Récup' des heures de Noël, impeccable en ce moment ; et il y aura une petite soeur en mai, alors tout va bien, pas de surmenage en ce moment.
- One Self (dj Vadim, BluRum 13, Yarah Bravo, Bongo Pete...) en live au Cylindre le dimanche 16 avril (veille de jour férié).
Ca risque fort d'être la date de l'année au Cylindre, j'ai pas grand chose d'autre à dire, mais je pense que le dernier passage de Vadim dans cette salle (2000 ? 2001?) aura marqué suffisamment pour que je ne m'étende dessus...
Ci-dessous un extrait du programme du Cylindre, avec un petit texte par mézigue.

oneself

- Le 22 avril, hop ! Au Noumatrouff de Mulhouse, avec Konono #1. Kinshasa dans la place, ca va êre démoniaque, comme à chaque fois avec ces congolais aux likembés magiques. Un truc à voir, absolument, et à écouter, surtout.
- Une semaine après, festoche des Artefacts (Laiterie de Strasbourg), avec notamment Sharon Jones, Birdy Nam Nam, Architecture in Helsinki...
- Du 21/04 au 26/05, à Dijon, l'asso Sabotage propose le festoche "Kill your pop", avec entre autres Burgalat, Joakim (de Tigersushi), Fugu, Sebastien Tellier, Fog... C'est marrant, ca fait très Dijon, cette affiche, uh uh uh...
- Feetwan et moi-même offrirons une vraie sélection chiadée du cul et tout, un vrai truc travaillé pour l'occasion, pour l'édition 2006 de La Nuit Bleue (7-8 juillet 2006). Breakbeat full spectrum, as usual.
Et rien que de savoir que nous jouerons aux côtés de Venitian Snares ou de Luke Vibert, tout ça dans un cadre ultra-séduisant (la Saline Royale d'Arc-et-Senans, patrimoine de l'humanité selon l'Unesco), moi je dis : chouette. Chouette !

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Et hop encore, le même cactus, en plus gros. Ben ouais, faut bien amortir le numérique, hein.

"Comment réussir un bon début de journée, part. 3265984 :"
être réveillé par un facteur apportant 2 colis au réveil, un rempli de bandes dessinées gentiment offertes par un chouette éditeur, l'autre rempli de skeuds sur lesquels je bavais depuis un moment. Tout ça sous un soleil presque printanier. Les 35h, c'est déjà ça de pris, bordel.
/edit : depuis, j'ai reçu le rappel de ma taxe d'habitation, et il a neigé. Oui, oui, neigé.

Bon, sinon ?

=> En 1998, tout le crew Metalheadz répondait présent et se retrouvaient dans "Talking Headz", un documentaire de 60 minutes qui retrace l'histoire du label, et, en parallèle, l'histoire du mouvement drum'n'bass.

J'avais raté ce truc à l'époque, mais mon homeboy Feet vient de me le refiler, et je dois bien admettre que j'ai bien vibré en voyant tous ces gorets en action. Bon, tout le monde ne dit pas que des choses intelligentes, mais la plupart des membres de ce collectif qui a toujours bien brassé arrivent à restituer leur enthousiasme pour un genre musical qui, mine de rien, est le seul dont les gens de mon âge auront vécu l'arrivée, la naissance, quasiment en direct (considérons le broken beat comme un dérivé batard, hein, et de toutes façons malheureusement trop mineur pour qu'on se touche vraiment dessus) ; ah, je me souviens bien des block parties dans le Bronx à la veille des années 80 mais... Nan, j'déconne.
La drum'n'bass, donc.

MTLHDZ

Bien sûr, c'est (déjà) axé sur l'axe londonien, mais on croise pas mal de gens, et pas mal de ceux qui, par la suite, et déjà à l'époque, montraient la diversité du genre alors au top (il n'y a pas eu un golden age officiel, dans le mouvement ? Ah bon, alors je prend des libertés...) : évidemment, Grooverider ou Lemon D y sont déjà célébrés, mais on y croise aussi une bonne partie du gratin de l'époque, comme Optical, Ed Rush, Lemon D, Adam F, Ray Kieth, Digital, J Majik, Dilinja, Bailey, Randall, Doc Scott, Nathan Haynes, Phil et Jim de Source Direct et leur putain de look d'enfer, Gilles Peterson blablatant devant la BBC, Stuart de Metropolis (THE place, à l'époque au moins, pour le mastering) dans le feu de l'action, les légendaires soirées au Blue Note, et même le bon gros Gus de chez Reinforced. Ah ! Et Goldie, aussi...

Bon, je dois bien avouer que je suis aujourd'hui complètement largué en terme de drum, saoulé par l'essentiel d'une production plutot tabasse proposé par cette scène il y a quelques années (moi je suis plus rollin', comme garçon, et plus ca va, moins ca s'arrange...), et je n'ai pas l'ombre d'une légitimité pour critiquer quoi que ce soit, mais j'étais vachement content d'entendre Adam F, s'il parle du collectif Spiral Tribe comme d'une claque (le mouvement originel, pas les amateurs de tribe royal canin qui suivirent le troupeau et nous arrosent depuis d'une immondissime bouillie aussi kilométrique qu'indigeste, genre), parler également du hip hop comme d'une base antérieure essentielle....

J'aimerais que les kids en kaki et aux chiens pouilleux, qui se vautrent tous les weekends dans des partouzes de décibels aussi creuses qu'inaudibles qu'ils appelent "soirées jungle", qui sont persuadés que la drum'n'bass n'est qu'une course au binaire accéléré et à la tabasse hardue, et qui chient sur les productions Hospital ou autre ("c'est de la house, mec, c'est pas de la drum, va ! La drum, c'est Aphrodite, par exemple, tu vois, mec..."), voient ce docu, et entendent tous ces séminaux zozos parler de leur manière de concevoir le truc, d'appréhender le genre par un bout pour mieux en saisir le contenu : la drum, à la base, c'est un breakbeat, non ? Bref. En tout cas, on se sent moins seul. Quel putain de vieux réac, ce june, hein !

Tout ça pour dire que depuis le visionnage de ce docu, ben je me coltine une réécoute en boucle de ce que m'ont laissé ces 10 dernières années... Et je me rend compte que ca fait plus de 10 ans que Goldie, assisté par le wonder duo de 4 Hero ou de Rob Playford, a pondu le chef-d'oeuvre "Timeless", notamment... Ca nous rajeunit pas...
Allez, zou, the ultimate drum'n'bass selection from jUne, nom de dzouss ; en restant dans les classiques, hein...
- Adam F "dirty harry" (1997, F-Jams)
- Die "jitta bug" (2000, Full Cycle)
- dj Krust "breaking point" (Full Cycle, je sais plus de quand date le EP "Genetic manipulations"...)
- Dolis Hill "Desist" (1997, Metalheadz)
- Optical "to shape the future" (1997, Metalheadz)
- Roni Size "Daylight" (1995, Full Cycle)
- Roni Size "Brown paper bag" (1997, Talkin' Loud)
- Adam F featuring MC Conrad "F-Jam" (1996, F-Jams)
- Krust "Cold war" (1998, Talkin' Loud)
- Courtney Pine "Tryin times (Peshay remix)" (1997, Talkin' Loud)
- Data "Optimus prime (Underdog remix)" (1998, Sirkus)
- Bel-Air Project "Jazz with altitude" (1997, Corn-Flex)
- Photek "the fifth column" (1997, Science)
- Peshay "Switch" (1999, Island Blue)
- Peshay versus dj Shadow "What does your soul look like ? (part. 1)" (1997, Mo'Wax)
- dj Hype "Supershap shooter" (1996, Ganja Kru)
- Ed Rush and Optical "Zardoz" (1998, Virus)
- Seiji "Density" (1998, Reinforced)
- Bebel Gilberto "So nice (dj Marky and XRS remix)" (2002, Crammed)
- Boymerang "Still" (1997, Higher Ground/Prototype)
- Danny Breaks "Astral vibes" (Droppin' Science)
- High Contrast "Make it tonight" (2000)
- Seiji "the long way" (1997, Reinforced, c'est le Rivet 115, et si quelqu'un le lâche, je suis ultra-méga-preneur, ma copie est bien mangée...)
- Chris Energy "Astral funk" (1996, Reinforced)
- Jon B. "Secrets" (1997, Higher Ground/Prototype)
- Jonny L featuring Lady Miss Kier (1999 ? Un white dont je ne sais plus le titre, chez XL je crois ?)
- Codename John featuring Grooverider "Dream of heaven" (1997, Higher Ground/Prototype).
Et maintenant j'attend qu'Alcor, Howie ou Talo viennent me vanner dans les commentaires... 8)

=> Le magazine Polystyrène, mensuel traitant de l'actualité culturelle du grand est (de Strasbourg à Dijon en passant par Besançon, Nancy, Belfort...), couvre l'essentiel des affaires culturelles du secteur, celles-là même qui souffrent souvent d'un cruel et conséquent manque d'exposition médiatique ; c'est la raison de vivre principale de ce mag qui propose également, ceci étant dit, un paquet de rubriques annexes souvent intéressantes, qui valent également le détour.

Depuis bientôt 100 numéros (quand même), Polystyrène couvre également (et entre autre) l'actu du livre, de la bande dessinée, en proposant chaque mois une sélection de titres, ainsi que plusieurs espaces de création ouverts à des auteurs du secteur ; en plus de graphisme, de peinture, de photo, on aura notamment croisé dans les pages de Poly bien des auteurs de bande dessinée, amateurs ou confirmés, comme Nancy Pena, Drine, Sylvain-Moizie, Lindingre, Vincent Vanoli, Baudoin... pour des planches originales à figure imposée, orchestrées par un curieux pluridisciplinaire qui propose à certains libraires du coin, à compter de ce mois, de répondre par des conseils de lecture à ses questionnaires décidément bien compliqués...

Parmi une vingtaine de questions, il me fallait répondre à 5 d'entre elles, en synthétisant au maximum, ce qui, si vous me connaissez un peu, relève de l'impossible, tout simplement ; la sélection pouvait se permettre de donner un peu dans le pointu, le lectorat de Polystyrène se portant probablement plus facilement du côté des lecteurs audacieux que chez les consommateurs de chez Soleil ou Bamboo... Ce qui, vous l'aurez compris, me convient parfaitement, hein.
Etant totalement incapable de synthétiser, de résumer, de réellement sélectionner, sans être frustré ou me demander quel titre est plus méritoire que l'autre, le mag publie une version light de mes réponses. En voici donc la version originale (et légérement enrichie, au passage), qui vaut ce qu'elle vaut, qui est probablement un instantané d'un moment précis, car en le relisant, j'en changerais déjà la moitié... Bref.

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- Pour ceux qui prendront le train Metz-Dijon :

La position assise et statique imposée par un voyage en train semble idéale pour apprécier le désormais classique "Jimmy Corrigan" de Chris Ware (Delcourt), un pavé qui, à lui tout seul, a fait avancer la bande dessinée d'un grand pas, dans une nouvelle cour toute neuve.

Les anglophones pourront opter pour l'intégrale de la saga onirico-fantastique de Neil Gaiman, "Sandman" (Vertigo/DC), et éviter la vilaine version française publiée partiellement dans un triste désordre ; ou encore pour l'excellent polar ultra-noir (que Tarantino devrait lire), "Stray Bullets" du très bon David Lapham, autopublié via El Capitan (auteur à découvrir en français avec "Tue-moi à en crever" imminent chez Delcourt).

Enfin, on pourra se perdre dans les pensées à tiroir du souvent très bon Joann Sfar : ses "Carnets" (à L'Association) sont incontournables pour qui est déjà un peu familier de l'oeuvre du l'auteur du "Chat du rabbin", entre autre ; et hop, 800 pages d'un coup au fond du sac.

- Pour que Blake et Mortimer découvrent des femmes (avec un cerveau) :

La bande dessinée étant historiquement un milieu excessivement masculin, on ne sera pas étonné du peu de représentation "valable" de la femme, la parité (l'égalité ?) étant un concept malheureusement aussi abstrait en bande dessinée que dans la vie de tous les jours.
On orientera donc progressivement notre vieux couple vers la malice de Laureline, l'une des premières héroïnes dotées d'autre chose qu'une simple plastique ("Valerian agent spatio-temporel" par Christin et Mézieres , Dargaud), puis vers la subtilité de l'héroine de Tardi, "Adèle Blanc-Sec" (chez Casterman), voire vers le jusquauboutisme déluré de la "Jeannine" de Reiser (Albin Michel).

Et puis, au risque d'être un peu secoué, Blake pourrait se perdre aussi dans les récits emprunts d'autobiographie des talentueuses Anna Sommer, Jenni Rope, Roberta Gregory, Kiriko Nananan, Debbie Drechsler, Jessica Abel, ou de la géniale Julie Doucet, pendant que Mortimer ira lire la très bonne récente version française de "Locas", de Jaime Hernandez (Seuil), "Mariée par correspondance" de Mark Kalesniko (Paquet, ou encore mieux, enrichissez donc l'éditeur original américain), ou encore la trilogie des "Nuits" de Baladi (La cafetière).
Espérons que nos deux compères ne soient pas trop traumatisés par toutes ces rencontres...

- Pour mieux connaître le monde que The Economist :

Depuis son fauteuil, on lira du reportage, du témoignage, venant de l'hexagone, avec "Rural" ou "Les mauvaises gens" d'Etienne Davodeau (Delcourt), ou d'ailleurs : le grandiose "30/40" de Willem (pépite difficilement trouvable mais encore disponible éditée chez Futuropolis, vaillant éditeur aujourd'hui défunt), "Gorazde" ou "Palestine" du formidable Joe Sacco (Rackham), "Pyongyang" de Guy Delisle (L'Association), "Deogratias" de Stassen (Aire Libre/Dupuis), auxquels on ajoutera les trois "Le photographe" de Guibert, Lefèvre et Lemercier (Aire Libre/Dupuis), ainsi que le trop méconnu "Les rois vagabonds" de James Vance et Dan Burr (Vertige Graphic).
Autant de bons bouquins qui portent chacun un regard trop peu courant en bande dessinée, celui du reportage souvent critique, souvent bien fait.

- Pour oublier les nouveaux Star Wars de George Lucas :

On se consolera avec "L'ambassadeur des ombres", le 6ème album des aventures de "Valerian agent spatio-temporel" (décidément...) de Mezières et Christin (Dargaud), un classique de SF plutôt intelligente, et tout public.
Puis avec l'incontournable série post-SF de Frederik Peeters, "Lupus", qui doit plus à "Solaris" ou "2001" qu'à l'univers de Lucas (et dont le tome 4 -et dernier- est dans toutes les bonnes librairies).

Et parce que la science-fiction n'est pas le genre le plus dignement représenté en bande dessinée, on préférera s'aventurer dans les univers proches du comics de superhéros, de l'anticipation trash ou du fantastique bargeot, avec certains épisodes de la série X-Men (notamment les récents "New X-men" du bargeot Morrison), traduite en France en grosse intégrale, collection Marvel Deluxe) ou «Teen Titans» de Perez et Wolfman (enfin disponible en France de manière digne, après une première publication avec une traduction à gerber et un lettrage dégueu en kiosque dans les années 80), le classique "Akira" d'Otomo (Glénat), ou le génial "The invisibles" de Grant Morrison (en vo, Vertigo/DC).

- Pour toucher l'héritage de mémé qui est cardiaque :

On ira crescendo dans les lectures barrées, en commencant par "Spirale" de Junji Ito (Tonkam), trois tomes d'une saga d'horreur qui n'en finit pas, ou par le géniallissime Stéphane Blanquet ("Guimauve", "La nouvelle aux pis" chez Cornelius, ou "Mon méchant moi" chez Chacal Puant) ; on enchainera avec "Serpent rouge" de Hideshi Hino (IMHO), "From Hell" d'Alan Moore et Eddie Campbell (Delcourt), notamment pour une scène d'autopsie d'anthologie, et enfin avec "La jeune fille aux camélias" de Suehiro Maruo (IMHO).
Si avec tout ça mémé n'y met pas du sien...

- Pour sauvegarder les forêts en incitant à lire de la bd sur le net :

L'éditeur belge "L'employé du moi" développe énormément de projets pas forcément imprimés, avec une ribambelle d'auteurs à suivre.
Le projet initié "pour rire" sur le très bon forum barbelith.com a donné vie à "Jenny Everywhere", première héroine copyleft : le genre de proposition qui donne tout son sens au web, tandis que l'allemand Demian 5 exploite les caractéristiques de votre écran comme personne.
Ensuite, on pourra aller picorer les sites de l'américain Kazu Kibuishi, des belges (encore ?) Dampremy Jack et Marshall Joe, de James Ottoprod, de Louis-Bertrand Devaud, de Melvil Massacre ou consulter chaque numéro du fanzine L'affaire du siècle tome 5.
Enfin, un peu de réflexion sur le merveilleux petit monde de la bande dessinée, avec les sites de Nicolas -XRXD- Verstappen ou Harry Morgan.

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Voilà, bon, c'est une sélection qui a déjà changé, hein, et que j'aurais modifié probablement encore pas mal de fois, mais elle me semblait valable... Qu'auriez-vous proposé ? Ca m'intéresserait de savoir.

Et puis, dans le dernier Poly (le #96, celui-là même avec mézigue en douzième de page, rien que pour ça faut en acheter une vingtaine et je sais pas, moi, les offrir ? Hum), une couv avec Baru, le monsieur s'avérant passionnant dans l'entretien fait avec lui. Je sais, je sais, je dis ça trop souvent... Mais le gars Baru, après plus de 20 ans d'énervement engagé (mais toujours raisonné), ne lâche que dalle, et reste un des (trop) rares témoins d'une époque merdique qui laissera des bouquins qui tiennent énormément du constat social, du témoignage assez brut, signés par un mec super lucide sur cette échelle sociale dont il éclate une marche, de temps en temps.
Super papier proposé par Fabien Texier (as usual) ; vous connaissez beaucoup de magazines culturels non spécialisés qui traitent de bande dessinée ? Poly fait même la couv...

=> Depuis Cologne, et depuis 25 ans déjà, les éditions Taschen proposent une floppée de bouquins dont le point commun pourrait être un certain aspect de la vulgarisation de l'art pictural, de manière assez large. Bien sûr, il sera de bon ton pour les réels amateurs de cracher dans la soupe que nous balancent ces allemands, et on pourra blablater durant des plombes sur la forme (une facheuse tendance à ne pas prendre de risque avec des maquettes bien dans l'air du temps, des impressions moyennes, un contenant maussade et très "catalogue") autant que sur le fond (un espèce de grand écart entre la soupe compilatoire aux vues très précises : se réferer aux titres, aux thématiques abordées, aux artistes publiés) ; s'ils ne sont pas de beaux livres d'art, qui ne traitent d'ailleurs pas forcément de ce qu'on trouve de plus noble sous cette vaste dénomination (c'est vrai, après tout, ca veut dire quoi, "art", d'abord ?), les livres de chez Taschen permettent la découverte à moindre coût, et donneront peut-être envie de creuser un peu plus dans les rayons des librairies.

Bref. C'est donc l'anniversaire de Taschen, et la plupart des librairies offrent donc un choix de livres à prix carrément réduit ; alors bon, depuis quand vais-je claquer ma tune dans des offres promotionelles à la con ? C'est un peu près tout ce que je déteste, les soldes dans l'édition : que signifie au juste le fait d'acquérir des bouquins bradés ? Ben faut avouer un truc, c'est tout simplement que lorsqu'on se plaint du prix d'une bande dessinée, ou d'un roman, on devrait aller checker les étiquettes du rayon "beaux livres"... Parce que si l'édition est un marché réservé aux nantis, les livres d'art, sont carrément proscris pour les rmistes, de rares éditeurs ou petites collections mises à part. Non, je ne crache pas sur l'édition "Beaux livres" : les coûts de fabrication sont là, il s'agit relativement souvent de faibles tirages (donc durs à amortir), les objets sont souvent à tomber par terre, c'est clair.
Bon, en allant voir quels sont les titres bénéficiant du prix spécial anniversaire, ca vaut le coup de regarder à côté : il y a plein de chouettes titres, proposés par autant d'éditeurs.


=> Lectures de ces derniers jours :

- Après le Comix Club #3 au Groinge et L'Eprouvette #1 à l'Asso, et en attendant de lire le nouveau Banana d'Evariste Blanchet and co, je me recoltine "Avanies et mascarade", de Bruno Lecigne, sous-titré "l'évolution de la bande dessinée en France dans les années 70", un bouquin paru en 1981 chez Futuropolis.
J'ignore quel fût l'accueil réservé à ce bouquin lors de sa sortie (j'avais pas 10 ans...), e je serais curieux de le savoir. En tout cas, en ces temps où il y a quelques tonnes de trucs à dire sur le médium aujourd'hui, sur le monde de l'édition, et sur la responsabilité des éditeurs quant au mur qui s'approche (oui, oui, et oui, un peu de fatalisme pessimiste, si si, j'insiste), la lecture de ce petit bouquin est presque rassurante...

- Stanislas Lem est mort à 85 ans, le jour même ou je le citais dans quelques lignes écrites sur le quatrième tome de "Lupus", de Frederik Peeters. Du coup je me suis relu "Solaris" (oui, oui, les deux films, tout ça), et une fois de plus, j'ai trouvé ça réellement super fort. Je sais, c'est court ; eh, je suis pas critique

- Peeters qu'on retrouve dans "L'Association en Inde", aux côtés de Thiriet, Hagelberg, Tukiainen, et Delisle. Anecdotes ou récits d'un séjour, l'idée déjà installée (après l'Egypte et le Mexique) fait son chemin, et, comme d'habitude, il y en aura pour tout le monde ; Delisle, Thiriet et Peeters ayant effectué un séjour ensemble, on retrouve dans les histoires des deux premiers d'amusants détails de leur trip commun. Thiriet tient un carnet réactif et très premier degré, Delisle fait du Delisle (gros gaufrier de base servant à merveille l'habituelle fluidité narrative -et muette- du gugusse, pour de très bonne séquences, drôles et subtiles), et Peeters nous narre un "simple" accident de la route, avec l'énervant talent qu'on lui connaît, avec l'énervant coup de pinceau qu'on lui connait, etc. Hagelberg et Tukiainen font ce qu'il peuvent, mais je ne suis pas sûr que le carnet de bord, ou que le voyage, soit réellement une matière première idéale pour eux ; bon, Hagelberg, c'est bien évidemment magistral graphiquement, et c'est déjà ça de pris.
Préférences pour les historiettes de Delisle et Peeters, donc.

- Myriam Jung et Julie Joliat invitées à oeuvrer aux côtés du barreur Romuald Genevois, à bord de "Agent Orange", trois tomes synchrones de textes de Nicolas Machiavel (écrits en 1502 et 1521) déconstruits (ou enrichis, c'est selon) : comme d'habitude avec les Editions Cardinal, on s'approprie un texte et on l'emporte complètement ailleurs, en des terres ou de jeunes graphistes usent de toutes leurs technique, de toutes leurs idées, pour rendre des copies fraîches, propres, et bien souvent enthousiasmantes.
Plutot que d'essayer de résumer des sensations rétiniennes, faut se trouver les bouquins, disponibles sous deux formes, la première étant trois livres différents défait chacun par un graphiste, la seconde étant un bouquin épais, comportant l'intégralité des trois bouquins. Tout ça pour même prix : choisis ton camp, camarade.

- Arne Bellstorf vient de se faire traduire en français par le bais des Editions de l'An 2, dans un bouquin d'une petite centaine de pages s'intitulant "Un été calme", ouais, encore de la bande dessinée, pfff, hein.
On aura notamment croisé cet auteur dans Strapazin, mais aussi dans divers récits courts parus ici ou là. Pour le coup, je regrette un peu ce que j'avais lu du bonhomme : ca m'avait généralement bien plus, et j'attendais un peu ce bouquin. Puis, les auteurs allemands édités en français sont une denrée trop rare pour les snobber...

Non pas qu'"Un été calme" soit un mauvais bouquin, loin de là, mais il souffre de pas mal de trucs qui m'ont empéché de l'apprécier pleinement ; d'abord, sans avoir lu la version originale (je ne capte de toutes manières pas le moindre mot d'allemand), j'ai des doutes quand à la réussite de la traduction. Ok, le récit, tout en rythme ankylosé, ne devait pas être évident à mettre en place, mais là, une évidence s'impose d'elle même, ca ne colle pas. Comme si ca ne suffisait pas, malheureusement, l'éditeur, une fois n'est pas coutume, s'offre un lettrage assez fadasse, même si, une fois encore, je n'ai pas lu la VO pour comparer. Les dialogues sont perdus dans des phylactères trop gros pour eux, et flottent péniblement dans leurs cases. Bof.

L'histoire de Christophe, jeune lycéen à peine spectateur de sa propre existence morose et tristement banale (parents séparés, mère à côté de la plaque, père et entourage invisible, passions inexistantes), et qui, à l'approche de la rentrée (Christophe redouble sa seconde), rencontre une fille, est exempte de toute originalité scénaristique, mais là n'est pas le problème : on est dans la tranche de vie du mâle post-ado moyen (désert sentimental, jeux vidéos, sentiment d'incompréhension, et branlette sont donc au programme), dans l'éventuel souvenir autobio revu et peut-être autofictionné, alors que la trame de base soit assez commune, pourquoi pas, hein.
Mais difficile d'apprécier une histoire basée sur des simili-dialogues lorsque l'échange (ou plutôt, le non-échange) est aussi mal restitué qu'ici ; les rares faits relatés dans cette histoire ne font jamais réellement décoller l'intérêt qu'on pourrait lui porter, et les personnages ne sont guère aidés dans leur mission, nous emporter avec eux. Bon, une fois de plus, cet avis tout personnel ne sera peut-être pas validé par le plus grand nombre, hein ; mais un autre point m'a géné : la restitution graphique des personnages, de leurs déplacements dans cette histoire.

Arne Bellstorf dessine bien, connaît ses classiques (difficile de ne pas penser à Dan Clowes dans le découpage de l'action, mais aussi dans les angles de vue), et fait ce qu'il peut pour pousser ses personnages dans son histoire. Volonté de l'auteur d'exprimer la solitude psychologique de Christophe, ce dernier évolue dans un sorte de lotissement "classe moyennes +", et ne croise jamais personne, à part certains membres de sa famille et quelques très rares personnages secondaires ; le désert relationnel qui l'entoure est donc paradoxalement palpable, et l'arrivée d'une nénétte dans cette histoire n'aboutira guère sur autre chose que l'éternel constat d'une adolescence perdue, bla bla bla, tout ça. Ok, soit.
Je n'ai pas spécialement adhéré aux tronches de vers des personnages principaux. Si leurs corps sont normalement representés, leurs têtes sont démesurément allongées, appuyant au passage leur aspect de gros lombrics dociles, lents, comateux, que leurs regards à moitié éteint, et dépourvus de toute trace de vie, ne font que souligner davantage. On pense à un Hornschemeier mal réveillé, quelque chose comme ça. C'est un peu comme si les personnages d'Adrian Tomine se seraient fait greffer la nuque de Jabba le Hut : ca colle pas. Mais une fois encore, c'est une observation seulement personnelle, et pas une critique constructive, hein.

On peut imaginer qu'Arne Bellstorf à lu les chroniqueurs contemporains, des auteurs comme Tomine, Clowes, ou Terry Moore ; mais son style a du mal à se prêter au genre : l'apparence terriblement monotone des personnages semble figée, et c'est la dernière chose à souhaiter lorsqu'on traite "d'histoires de la vie de tous les jours", je crois... La retranscription du registre d'émotions devrait aller un peu plus loin à mon goût, mais là encore, c'est tout personnel. On reste dans un même univers figé, et les visages demeurent impassibles, bien trop souvent, aucune émotion ne transite réellement.
Quand à la tonalité générale, je sortais du visionnage de trucs de Larry Clark : on pourrait penser à lui, à ses constats filmographiques ou photographiques d'une génération désabusée à l'extrême et totalement vide, la violence physique et le cul décomplexé en moins (la comparaison est donc bien foireuse, car il ne reste pas grand chose de Clark sans tout celà...).
"C'est bien égal, si ça me plaît ou non", déclare le perso principal à sa mère, troisième personnage principal de ce récit ; ca tombe plutôt bien.

- "(...) Et les hommes se mirent alors à danser entre eux, à s'embrasser, à chanter pour la liberté retrouvée. Et c'est ainsi que Sun Ra fut le premier homme musicien de jazz et noir à devenir président des Etats-Unis. C'est également ainsi que le meilleur buveur de vin de palme chaque année est nommé secrétaire général des Nations Unies. C'est ainsi, enfin, que le jazz conquit le monde.
Epilogue : Un an après cette aventure, John Coltrane fut canonisé par le pape sous le nom de Saint Trane. Le premier volet de son oeuvre A Love Supreme remplaca le Gloria dans la messe catholique."


Pas franchement un bouquin des plus optimistes quand à l'évolution naturelle des ex-jeunes états africains, "Jazz et vin de palme" de Emmanuel Dongala (collection Motifs du Serpent à Plumes) est un recueil de drôles de nouvelles que l'auteur à signé à 40 ans, en 1982, et où il revient sur ces moments qu'on imagine forts, lorsque Brazzaville et le Congo entier devenaient indépendants, portés par bien des vents qui depuis, se sont simplement éteints.

"(...)
O mort immortel
tombé sous les coups mortels
des capitalistes-impérialistes
Notre cellule n°5, arrondissement
roueg et révolutionnaire
soutiendra pendant cent ans
le plan triennal
du développement économique autocentré..."


Certaines nouvelles sont acides, corrosives et sans pitié sur la désillusion post-révolution Rouge, d'autres douces amères avec le jazz des clubs de Manhattan en fond sonore, mais toutes sont parfaitement drôles. Un chouette petit bouquin, je découvre ENCORE un auteur ma foi fort appétissant. Pffff.

- La grosse satisfaction, c'est d'avoir ENFIN entre les mains autre chose qu'une pochette de disque, qu'une illustration, ou qu'une nouvelle signée par cet enculé de Tomer Hanuka : "The Placebo Man" (Alternative comics) est un bouquin de 130 pages qui reprend notamment les 5 numéros de "Bipolar", son comic tendant vers l'expérimental ; et sur 130 pages, c'est tout simplement excessivement sublime, tant dans l'univers abordé que dans l'éxécution des planches.

thomer

Il y a un côté malsain, oppressant dans les histoires que Tomer nous raconte. Il y a une pression, un stress, qui se dégage de la lecture de ses trucs. Et pourtant, rien d'ultra-gore, rien de super choquant, ni de foncièrement dérangeant.
Juste une atmosphère.

Hanuka est autre chose qu'un gribouilleur, on le savait déjà (j'écris ces mots en écoutant le "Bazooka tooth" d'Aesop Rock, et cette pochette, putain, cette pochette...).
La puissance évocatrice de son dessin est incroyable, et en ce qui me concerne, moi qui n'avais choppé que deux de ses "Bipolar", c'est 130 pages de folie pure qui ont déferlé d'un seul coup entre mes pattes : une grosse, grosse claque.
Je ne saurais pas rattacher Hanuka à une école particulière. Son dessin est intense, mais c'est surtout sa composition et son sens de la narration qui me semblent vraiment convaincants au possible. Il remercie Farel Dalrymple, Dean Haspiel, James Jean ou Matt Madden, et on distingue alors peut-être un peu la famille, l'univers. L'aspect brut de certaines histoires m'ont rappelé les trucs les plus bargeots de David Lapham, dans la façon d'aborder et de déconstruire, voire, pour certaines cases très précises et très audacieuses, un Munoz version 2006.
Mais pour l'essentiel, dur dur de figer Hanuka le dessinateur-illustrateur-graphiste-storyteller dans une case précise : on est dans du solide, dans du costaud, et le pire c'est que j'ai réellement la sensation que ce zozo n'a pas craché le plus gros de sa valda.
Celles et ceux qui apprécient le trucs de Paul Pope, de David Toffolo, de Becky Cloonan, de Gipi ou de R. Kikuo Johnson devraient tenter la lecture des bouquins de Tomer Hanuka.
Point de vue à la con : ce mec n'a clairement pas atteint ses limites, progressant à vue d'oeil dans les diverses manières qu'il a d'aborder les arts graphiques. "The placebo man" serait dont un recueil d'oeuvres passées (2000-2005), et la suite devrait claquer sévère.
Tomer Hanuka.
La grosse, grosse classe.

Voilà pour les lectures.

On air on radiojune :
- Wendell Harrison "Tons and tons of B.S.", aaaaaah, Detroit, les 70's, tout ça...
- Revival nawak ! Audiopulse is fuckin with Dead or Alive, et ca le fait sévère... Pas de mouchoirs, ou alors, pour essuyer ton mascara, honey.
- Freestyle Fellowship sur l'exccccccelente compil' Constant Elevation, "crazy", le hip hop moderne comme je le voyais, moi... Bon.
- Congotronics2, compilation de saloperies congolaises incroyables, avec des formations qui mettent de graaaaandes claques dans la gueule d'un afro mélant modernisme et traditions, le tout secoué par de grosses décharges électriques, non-stop. Impossible de rester assi. "Congotronics 2", chez les belges de Crammed.
- The Last Poets & Jimmy Hendrix "Doriella du fontaine", merci Alex pour ce formidable track dont j'ignorais l'existence (moi, les guitares...).
- Un jour, le printemps s'est décidé à faire des disques. Depuis, il s'appele Build An Ark, et c'est simplement superbe. Everything from the bay !
- Et je viens de recevoir un super cd de Pascal Brutal, avec des titres aussi prometteurs que "Introduction dans le futur", "hip hop pascal (feat MC Predesso)", ou "Pascal original tunning dancefloor megamix". Tu vois, ca devrait cracher dans le ghetto blaster, t'as vu, 'culé, tu vois. J'écoute ca ce soir, mais une chose est sûre : Riad Sattouf est grave.

Bientôt encore des conneries ici.
Ou ailleurs.
Ou pas.

MINI-SAFARI PHOTO (courtesy of Sandrina Cambera).
Et en attendant, encore quelques photos prises par Drine il y a une dizaine de jours : elle a trouvé une jolie maison, dans le sud . Ouais, ouais, la Franche-Comté, et surtout son climat, y'en a marre, hein....

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Bonne fin de semaine, et à bientôt...

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