24 mai 2015

Marcus Belgrave, 1936-2015.

Ci-dessous, une photo prise lors des funérailles d'Henry Normile, qui tenait un jazz bar à Detroit dans les seventies et qui était un type important pour la clique des jazzmen du coin (mais pas seulement) ; dont certains ayant profondément marqué mon parcours d'auditeur, d'amateur de musique, et c'est peu de le dire ou de l'écrire : parmi celles et ceux qui devaient beaucoup à Normile, on comptait notamment Marcus Belgrave.

(Marcus Belgrave durant le funérailles de son ami Henry Normile ; photo par Leni Sinclair, 1979)

Marcus est mort hier à soixante dix-huit balais, et je trouvais que cette photo, qui date de 79, en dit bien assez. Il y joue de la trompette, et voilà, il n'y a pas grand chose à ajouter.
Je vais écouter pour la milliardième fois sa discographie : entre autres multiples apparitions ici et là, au milieu de ses nombreuses collaborations, des belles rencontres ayant marqué l'histoire d'un jazz large et aventureux, Belgrave avait rejoint le fameux collectif Tribe et en avait été un membre important, en plus d'avoir été un trompettiste ayant influencé des générations de musiciens.

Il est l'un des souffleurs que l'on retrouve sur l'une des plus belles choses que l'humanité a pu produire :


...entre mille autres choses, évidemment.
Je suis super triste, mais je suis bien content car il nous reste sa musique, comme on dit. Ça fait quelques paquets de disques à écouter, de faces à retourner en se disant que les gens finissent tous par mourir, un jour à l'autre, et en ayant le cœur transporté par la beauté de tel solo déboulant là où l'on ne l'attendait pas, par telle note placée de cette manière si singulière, par telle façon d'entrer ou de sortir d'un morceau...
Rest In Peace, Monsieur Belgrave.

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