30 avril 2020

Diaporama du jardin au dernier jour d'avril.

Session photo à deux balles : rien de spectaculaire, pas de "ooooh les belles fraises "(on est encore en avril, banane), pas de "oh quel bel angle de vue", y'a pas marqué Brassaï hé oh.

Depuis hier, ça pleut et ça pleut bien, le mec qui déteste la pluie en moi est vert et s'était habitué à ce mois d'avril super sec, mais le jardinier à deux balles en moi, lui, est ravi : j'ai pu défragmenter la terre du jardin, que je n'avais pas assez préparé en imaginant déménager au printemps.
Confinement oblige (et rentrées économies désastreuses qui l'accompagnent), le déménagement est reporté à je sais pas quand, alors hop, décision de dernière minute : jardin, nouvelle saison !

Je me suis pété le dos trois heures ce matin sous la pluie, les voisins devaient se dire que j'étais cinglé. La terre avait bien bu la flotte et j'ai enfin pu préparer le terrain, après avoir flippé ma race pendant des semaines (j'avais essayé, hein ! Quel idiot).
Mais je n'oublie pas la mine du voisin de 80 balais, à l'automne dernier, qui m'a avoué gentimentavoir été soufflé par la quantité de trucs que j'avais réussi à faire pousser avec mes installations à deux balles et mes bouts de bois à la con. Ça m'avait rempli de joie et de satisfaction, lui qui jardine depuis... depuis avant que je naisse, c'est dire s'il jardine depuis longtemps.
"Vous n'arrosiez jamais !", ben non, enfin, un tout petit peu quoi. J'ai pas arrosé plus de dix fois sur toute la saison, et mis à part un manque de calcium côté tomates lorsqu'elles sortaient (le fameux cul noir), j'ai pas eu besoin.
"Mais avec quoi vous chassez vos bestioles ? Les limaces ont été chiantes cette année non ?", ben avec rien, j'ajoute rien, j'utilise rien. Je mets des cloches quand c'est trop petit (des bouteilles de coca coupées en deux et percées tout petit une dizaine de fois), je plante un peu de mellifères partout autour et un peu au milieu, je saupoudre de la cendre accumulée des feux de poêle autour des plants qui commencent à se faire grignoter, et je sais que je vais avoir des trucs qui vont se faire bouffer, mais bon, ça fait partie du jeu donc voilà.
"Dites-moi et je passe un coup avec le motoculteur, ça vous fera gagner des heures à suer hein !", ouais mais vous vexez pas mais non : quand je bouffe mes tomates, mes haricots, mes aubergines la saison venue, elles ont encore meilleur goût : je me souviens que j'en ai chié, que j'ai pas consommé de carburant de moteur de je sais pas quoi, et non, ça n'a pas meilleur goût parce que c'est le fruit d'un labeur, c'est juste que pour moi qui chie des montagnes sur la valeur travail, justement, là c'est super de pouvoir se dire que j'en ai chié un bras pour voir sortir un haricot, et pas pour enrichir un patron.
Pends ton patron ! Cajole ton potiron !

(ce post est big-up aux copines et copains les ratounnets de la Perle du Limousin)


Marguerites autour du jardin principal.

1er spot de ravitaillement en flotte pour les oiseaux (à hauteur pour voir les éventuels prédateurs), sponsorisé par Kellogg's, sympa Kellogg's.

Le compost abrité vit ses derniers jours, ça pourrit de partout.

La planque temporaire à hérissons, qui a hébérgé plusieurs specimen cet hiver, bientôt démonté.

2ème spot de ravitaillement en flotte pour les oiseaux, pile sous un micro trou dans la gouttière de l'appentis, sponsorisé par Kellogg's, sympa Kellogg's.

L'un des spots principaux pour les butineurs, avec plein de mélifères alentour qui tardent à sortir...

Quelques aromates en bac et en pot, quelques cucurbitacées variées en terre (et sous cloche) en guise de témoins de gelée/température/etc.

Un peu d'oignon et d'ail qui pointent derrière le gros thym.

La souche de l'arbre que nous n'avons jamais connu, quartier général des insectes du côté nord du jardin.

Un autre spot à insectes, de l'autre côté du jardin.

Cucurbitacées du jour, en sortie de semi et en attente de repiquage au jardin : Bleues de Hongrie, Futsu Black, musquées de Provence, aubergines Black Beauty, butternuts, courgettes vertes non coureuses, courgettes Genovese, courges Violina, aubergines Listada de Gandia (une petite moitié issue de graines récupérées de la saison passée).

Le spot de repiquage et de bouturage à l'abri : une magnifique table de jardin bancale.

Trappe relevée : collecteur d'eau de pluie plein !

Aucun commentaire: