Bon, weekend passé en quatrième vitesse, une fois de plus : pas fichu grand chose... Repos, repos, et repos...
Loupé l'invitation de Zo à passer tester un nouveau bar du coin un samedi soir, apparemment ouvert aux grosses soirées kwality soul-funk ; j'ai loupé Zo aux manettes mais je me suis pris sur mon répondeur "Baltimore Oriole", la grosse grosse heavy bassline de Lorez Alexandria, produite par le tandem Carmichael/Webster, probablement le morceau de 1963 avec la plus grosse ligne de contrebasse jamais enregistrée pour l'époque (source : ju) (ouais, c'est mon blog, je dis ce que je veux). Ce qui m'a replongé illico dans une irrésistible envie de me réécouter des vieilles saloperies d'époque, tout le weekend...
Sinon, attaqué cette semaine par une formation incendie hier lundi, à base de tripotages d'extincteurs dans une clairière pleine de palettes en feu, de bidons d'essence léchés par les flammes, par des bouteilles de gaz en feu, et avec tout l'attirail d'extinction, de la serpillière humide à poser sur la friteuse enflammée, aux gros extincteurs à poudre, à CO2, ou à flotte... Impressionnant, surtout quand on est ni pyromane, ni fan de feux... Et instructif, aussi.
Ensuite, bien avancé sur un-petit-projet-couleur-qui-va-bien, puis sur l'affiche de la prochaine rencontre à la lib', ainsi que sur "L'affaire du Siècle tome 5" numéro 9 (oui, oui, "déjà"), et passé le reste du lundi après-midi à réécouter des vieilles saloperies tout en bidouillant du vectoriel sur le meilleur logiciel du monde...
Peu de disques me mettent systématiquement dans le même état, au fil des années.
"Hey, love" de The New Rotary Connection, un skeud paru chez Cadet Concept il y a euh... quelques années déjà, est d'ailleurs un des très rares à me surprendre malgré des centaines d'écoutes (je pèse mes mots) ; alors comme en ce moment, Drine bosse sur des pochoirs assez précis pour impression sur tissu, on se lâche un peu sur les thèmes abordés...
Après pas mal de modèles assez personnels (...), je vais donc me faire pèter une compo propre, basée sur un double hommage : d'une part, à Cadet, le défunt label de Chicago, de l'autre, à Charles Stepney, le merveilleux producteur de tonnes d'hymnes soul-jazz-funk de l'époque, dont les meilleurs titres de Minnie Riperton (une des chanteuses de Rotary Connection, d'ailleurs), entre bien d'autres tueries.
Bon, je me suis fait chier à refaire le cheval, le logo de Chess/Cadet (pas encore fini, il y a des trucs à retravailler), et j'y ai ajouté le logo plus 70's, celui qui est sur les centreurs du vynil, puis j'y ai ajouté quelques trucs à la con, histoire de tester, au passage, si les choses ultra-fines ressortiront aussi bien en pochoirs vectoriels. Nous verrons bien, mais ce n'est que le début.
En parlant d'imaaaaaage, comme dirait Balthazar, le numéro 124 du magazine Etapes comporte plein de trucs bonnards, as usual, mais débute par un édito assez pessimiste et interrogatif, tout en esquintant l'horreur de la rentrée, le logo correspondant à la nouvelle identité du Crédit Lyonnais ; ouais, je sais, on s'en fout, mais quand même : qu'est-ce que c'est laid, bordel...
Le meilleur du numéro 3 de "Or Else", le comicbook de Kevin Huizenga, se situe essentiellement sur la 3ème de couv, sur une page qu'il consacre à Floyd Gottfredson, dessinateur qui bossa notamment sur le strip quotidien de Mickey Mouse dans les années 30.
En une page, Huizenga fait ce qu'il sait faire de mieux : il plante une ambiance avec trois fois rien, mais ca fonctionne, et il termine sur un extrait d'intelligence et de finesse, noyé (c'est le cas de le dire) dans une larme de poésie. Malgré tout ce qu'on dira, et même si Kevin Huizenga ne produit pas là son meilleur (petit) bouquin, "Or Else" demeure une lecture carrément super valable.
Sinon, si quelqu'un était sympa et pouvait me donner un avis sur les derniers Wenders, Haneke, Burton, ca m'arrangerait bien : je n'ai eu que des avis de gens déçus par "Don't come knocking", le dernier Haneke m'attire mais j'ai vraiment trop de mal avec l'insupportable Juliette Binoche, et la bande-annonce du dernier Burton me fait un peu flipper et m'a semblé bien moins "organique" que "Nightmare before Christmas", et du coup, un peu froid... Je parle même pas du dernier Terry Gilliam qui a déçu tous mes précieux conseillers ciné... Chier, il me semblait que le dernier trimestre devait être plein de super films ; j'ai du louper un épisode.
=> POTIN OBJECTIF SPECIAL CASUAL DRAGON : Seth Farmer, le fils de qui-tu-sais, a une moustache ridicule.
=> APPRENONS LE FRANCAIS AVEC LA TELE-REALITE :
Jean-Luc de la Star'Ac' ne dit pas "un hymne" mais "une hymne".
ON AIR on RadiojUne :
(Le grand jeu du répondeur, malgré plusieurs propositions, n'a toujours pas de gagnant cette semaine... Bien ouej' JB, bien ouej' Laurent, mais nan, perdu, uh uh uh)
La ptite playlist est donc forcément consacrée à Stepney ; je sais, je sais, c'est pas la première fois... ben c'est pas la dernière, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, moi !
- Le dernier temps de "Love is", écrit par Rudolph et Stepney, et sa basse démoniaque isolée des vocaux de la première partie de la chanson, reste un classique absolu. Sydney Simms dechire tout sur ce track.
- "Les fleurs", repris vingt mille fois, rarement égalé (quoique les interprétations des westlondiens Dego and co valent le coup quand même), est un exemple parfait de l'écriture poétique et intensivement heavy-beat endormi de Stepney ; du miel pour les oreilles.
- "Song for everyman" est un titre made in Chicago de part en part, et pour cause : écrit par Terry Callier (alors qu'il n'avait pas encore sombré dans le trou que fut l'essentiel de sa vie, qu'il n'était pas encore devenu informaticien et qu'il n'était donc pas encore réapparu des décennies plus tard, songwriter folk d'exception with a vengeance), produit par Stepney, 5:32 de pur bonheur.
- "Vine of Happiness" est un hymne au bonheur, à la beauté, et la qualité de l'enregistrement dirigé par Stepney dans le Ter-Mar Recording Studio de Chicago (avec Gary Starr derrière la grosse console) intervient directement sur les canaux lacrymaux humains, provoquant à chaque chorus une larme de joie intense. C'est beau, tout simplement. C'est de la même trempe que le classique des classiques, l'indémodable, le fatidique, l'incommensurable, le géniallissime, le fantastique, le merveilleux, le sensationnel "I am the black gold of the sun", sur lequel je me suis par le passé bien trop étendu pour conserver un minimum de crédibilité si j'en parlais encore ce jour. 8)
Allez, zou.
25 octobre 2005
19 octobre 2005
NB.
Parce que l'art, mâââdame, môôônsieur, parce que l'art ne se compartimente pas, j'ai tout mélangé dans les liens de la colonne de gauche : désormais, dessinateurs, peintres, graphistes, illustrateurs et autres gens bizarres sont tous classés par ordre alphabétique, et pis basta.
Oui, je sais, ca va changer votre vie. Je suis comme ça, moi, chui sympa.
Bon, il va sans dire qu'il doit y avoir des tonnes de liens morts, d'URLs inexactes ; n'hésitez pas à me rencarder sur les problèmes que vous rencontrerez pour que demain, ensemble, nous construisions la France de dem... Mais... Putain, Coppé en interview au réveil, ca traumatise, quand même. Saloperie !
Bonne journée.
Oui, je sais, ca va changer votre vie. Je suis comme ça, moi, chui sympa.
Bon, il va sans dire qu'il doit y avoir des tonnes de liens morts, d'URLs inexactes ; n'hésitez pas à me rencarder sur les problèmes que vous rencontrerez pour que demain, ensemble, nous construisions la France de dem... Mais... Putain, Coppé en interview au réveil, ca traumatise, quand même. Saloperie !
Bonne journée.
18 octobre 2005
UDERZO, RIEN A SECOUER.
Pffff, encore une semaine qu'est passé en vitesse luminique...
Lundi, je récupère les encadrements qu'on a fait faire pour deux chouettos sérigraphie qu'on s'est choppé lors de notre dernier weekend à Paname : "Dogs and Water" d'Anders Nilsen défonce tout au salon pendant que "10 best things in life" de Julie Doucet voit se prosterner Drine dans son bureau... Non, ca aurait pas du prendre de temps, mais en même temps c'était lundi, et le lundi, dc'est lecture : lu "Pluie", le premier (?) petit roman de Kirsty Gunn, attaqué "Shirker" de Chad Taylor, récemment paru en poche ; 1ère lecture agréable et personnelle, peu marquante, encore que... Et second bouquin toujours en cours...
Mardi soir, première session autour du nouveau projet du vidéaste/graphiste/éditeur Romuald Genevois, auquel je suis censé participer sous une forme, euh, assez inédite pour moi. On en reparlera, mais en tout cas, c'est motivant de bosser avec des gens super motivés, forcément. On en est qu'au tout début, mais on verra. Cool, en tout cas.
Mercredi soir, je me relis l'essentiel de Dave Gibbons, suite à la lecture de son récent "The originals", traduit chez Editions USA. Que dire de ce mec qui n'ai déjà été dit ? Rien, c'est pourquoi je me contenterais de dire que ce bouquin, publié chez DC Comics l'année dernière, est une nouvelle réussite de monsieur Gibbons, à prendre avec des pincettes cependant.
D'abord parce les gris utilisés pour ce bouquin ont beau être techniquement réussis (la palette de gris utilisés est contrastée, même si sombre, très sombre), je reste sur l'impression qu'ils rendent monotone les compositions de Gibbons ; de nombreuses cases seraient plus efficaces et auraient une atmosphère plus respirables si le parti pris "gris" n'était aussi catégorique. Alors évidemment, la mise en page sur fond noir, avec des "blancs" tournants systématiquement noirs, donne au final un truc qui a du mal à passer, très lourd et très "mort".
Je suis cependant ravi de constater que certains éditeurs, au contraire de Delcourt (et de ses fameuses versions françaises de Black Hole de Burns, pour ne citer qu'un exemple récurrent), reconnaissent l'importance de la saturation d'un vrai noir. L'impression noire dans "The originals" est vraiment noire, et c'est déjà ca de pris, hein.
Autre condition au succès de ce bouquin : une fois de plus, c'est de l'air britannique qu'on respire dans les pages du bouquin de Gibbons ; ca sent l'United Kingdom à plein nez, aucun doute là-dessus, le scénario oscillant entre nostalgie des Mods, rebellion punk, virées en clubs, ca bouffe du chimique en permanence, le tout quelque part dans une banlieue de cité industrielle comme l'Angleterre en cache des tonnes... Bref : il faut se retrouver dans l'univers typiquement anglais distillé par Gibbons tout au long de son bouquin pour en apprécier pleinement le ton, mais ca devrait pas poser de problèmes à grand monde. Je serais par contre curieux de savoir quel accueil à été fait à la VO du bouquin ; d'ailleurs, dans le même type de questionnement, je me demande quel a été le succès de "V for Vendetta" lors de sa sortie US ; la aussi, le trip traumatique post-Tchatcherien, la critique de la pensée unique, relevaient d'un état d'esprit que je vois davantage chez nos voisins d'outre-Manche que chez nos voisins nord-américains. Et bien entendu, on reste dans le filigranne avec Gibbons, là ou Moore et Lloyd jouaient au marteau-pilon... Rien de très commun à part ça, juste une pensée en vrac...
Pour conclure sur ce bouquin, un autre bémol pour Editions USA : le lettrage est plombant, ultra statique, et très vite super chiant ; je ne sais pas quelle fut la tronche initiale du lettrage de ce bouquin, mais là, ca va pas, du tout du tout. Dommage.
Je me couche encore vers 4h du mat, je vais encore finir ma semaine la gueule dans le cul ; faut que je trouve une solution. Le travail à mi-temps, peut-être ?
Jeudi, rencontre innattendue de Pierre Pevel, auteur de fantasy dont je ne connais pas les bouquins (je ne suis pas super amateur du genre, peut-être à tort), mais qui était invité dans le cadre d'un festoche de la SF. Agréable conversation avec un réel amateur de comics, qui apprécie énormément l'oeuvre de Gaiman, et surtout ses bandes dessinées, comme l'épisode de Sandman intitulé "Men of good fortune" (le 4ème volet de "Doll's house"), décidement un épisode qui a marqué plus d'une personne.
La-dessus se pointe mon homeboy Howie, qui revient d'un long séjour au japon, avec plein de surprises dans son sac : une magnifique boite de jeu "Doraemon" en bois (un jeu d'adresse pour les ptits nenfants, le "Yura Yura"), des stickers et autres trucs débiles sur lesquels je ne m'étendrais pas, et également le "You've gotta have freedom" de Build An Ark (reprise du classique de Pharoah Sanders), remixé par les formidables Two Banks of Four et sorti sur P-Vine records, excellent label japonais : j'ai ramé comme un porc pour trouver ce skeud, sans succès, et ce satané Howard me le ramène : la classe ultime. Et la b-side est formidable ! Y'a des Doraemon partout à la maison, Howie, tu déchires ta race, t'a vu, ouaich.
Le soir, on retrouve Cath, Feet, et quelques furieux a l'Asylum, bar bisontin : concert du nouveau duo electro-noisy-vénère de Night/Naït/whatever, terrasse peinard pendant le break, puis concert de Plugged ; je suis mort alors on remonte finalement relativement tôt avec Drine.
Vendredi, j'ai du bosser, je me souviens de rien, à part d'avoir bavé, le soir venu, devant le run de Chris Aslam dans la dernière vidéo Puzzle : ce mec a un style de folie furieuse, et il touche carrément à tout ce qu'il peut (il dégnape en street, il déchire en mini...) avec sa petite planche sous les pieds (Puzzle est un vidéomagazine de skate qui sort plusieurs fois dans l'année ; là, il s'agit du numéro d'automne 2005, à se procurer sur leur site, par exemple).
Samedi, visite surprise de Jérôme Blanc à la librairie, en transit pour le festival de bande dessinée d'Audincourt (festoche local assez plat-plat, non, carrément plat-plat) ; l'auteur de "Floréal" (au Cycliste) et des "Enfants du serpent" (auto-édité, à se procurer) faisait que passer, mais c'était cool. A part ca ? Pas grand chose, ca a pas loupé, je suis vanné.
Dimanche, avec Drine, départ (par train) dans le jura le matin, petite bouffe en famille ; bon repas dans la cour de la nouvelle maison de ma petite soeur, suivi d'un match de foot terrible où mon petit neveu de 4 ans et son beau-papa ont collé une toute relative branlée (10 buts à neuf, suspense insoutenable) à mon frère, son chien, et moi. C'est parce que j'avais oublié mes crampons, évidemment. Retour avec maman (par voiture) le soir, tout ca pour finir devant Urgences et du poulet froid ; si vous avez tenu jusqu'ici, vous êtes quand même rudement fortiches, les gens.
Sinon, hier lundi, mini-session vidage de bombes : Retro a tout retourné, photos a venir, uh uh uh.
Bon, sinon, on rigole on rigole mais...
=> Parisiens, Cody Hudson est un artiste à découvrir incessament sous peu au Lazy Dog (2 passage Thiéré dans le 11ème à Paname), du 10 au 26 novembre 2005. Comme bien souvent, une expo qui promet bien des choses au sous-sol désormais incontournable de cette boutique qui ne l'est pas moins.
=> Une table ronde fort instructive a été organisé par Docforum : " L'occasion de réflechir ensemble sur le phénomène Google, ses dangers et dérives eventuelles, ainsi que sur les nouvelles tendances en matière de recherche d'information".
=> Missill, jeune pluri-artiste qui n'arrête pas, sort une compilation intitulée "Mash Up" (d'obédience électrohiphopfreakbeat) distribuée par Discograph), avec pas mal de belles choses dedans : elle mixe Modeselektor avec Knifeandshop et M.I.A, mélange Sylvain Poirier et Digitek, et balance Funkstorung, Adam Freeland, Rodney P, Evil 9 (feat. Aseop Rock), tout en insérant un morceau qu'elle a produit elle-même avec ses petits doigts, et ou l'on retrouve l'ami Blu Rum 13 ("Choose to care").
=> Caméra, c'est le pseudo (un peu risky ?) d'un photographe qui propose, entre autres, de regarder d'un peu plus près l'inorganique décomposé des paysages urbains en perdition, parmi pléthore d'autres sujets...
A quoi reconnait-on un bon photographe progressiste ? A plein de trucs, mais surtout a sa faculté de trouver le truc que nous ne verrons pas, et à nous le proposer sous un angle inédit, entre autres ; et bien Caméra s'accomode de cette tâche avec un naturel bluffant, et ses agrandissements élargis de micro-détails parlent d'eux-même.
Faut absolument que je passe à l'action et que je lui achète un de ses zooms de bargeot ; y'a le choix, et ca tue.
=> 90bpm propose un petit radioshow online made in DefJux avec tout plein de bonnes choses dedans : the Perceptionnists, Aesop Rock, Cann Ox, Rob Sonic, Cage, Mr Lif, RJD2, et bien évidemment El Producto. Si DefJux n'innove pas autant et ne claque pas autant les tympans qu'à une certaine époque, le crew autour d'El-P reste un repère indispensable de la scène hip hop actuelle ; à checker, donc.
=> Merci Xaxa pour le lien : Neil Gaiman et Joss Whedon en interview croisé par Lev Grossman, pour Time mag.
ON AIR on RadiojUne :
D'abord, le grand jeu du répondeur, car c'est en passe d'en devenir un : je change régulièrement mon message d'accueil de répondeur téléphonique, et certains gens sans vie sociale passent leur temps à me faire des propositions sur l'origine et/ou l'interprête du morceau choisi... C'est assez nul, assez con, ca sert à rien, et on verra qui gagnera quoi (probablement pas grand chose, c'est sûr), mais tant qu'on est 3 à trouver ca drôle, alors on verra.
Le dernier message en date était l'intro d'un des meilleurs morceaux jamais enregistrés par Anticon : "The candle" est un morceau magnifique, avec Moodswing9 à la prod et ces enfoirés de Slug et Dose One au mike, disponible sur le "Deep Puddle Dynamics", probablement un des meilleurs projets du crew à ce jour... Projet ou l'on retrouvait également Abilities, Sole, Ant, Mayonnaise, Alias, Jel (et sa belle coupe de cheveux), qui fut supervisé notamment par My Man Kia, produit par Mr Dibbs, et datant de 1999, eh ouais, déjà, putain...
Bref, Ed avait bien balancé un SMS critiquant la qualité du son du répondeur en disant que c'était une honte vu la qualité du morceau original, mais c'était un peu court, et je suis pas sur qu'il jouait, déjà, uh uh uh. 8)
Alors voilà, les gros nains : vous tomberez sur un nouveau morceau si vous m'appelez pendant mes horaires de taf, eh eh eh. Sinon, ben je tâche de répondre, hein ! 8)
La ptite playlist, sinon :
- Tortoise & Will Oldham "the brave and the bold" (Overcoat). Le crew de Chicago malaxe Elton John et Devo (ente autres) sur leur nouvel opus réalisé aux côtés de Will Oldham. Suuuuurprise ?! En tout cas, ca passe tout seul.
- Tacteel (Fuckaloop, TTC...), un des tous gros producteurs de gros son du moment (après, à vous de voir -ou à lui- si ca s'apparente plutôt à du hip hop, à du crunk, à de la bleep...), sort "Cheap fun" sur Institubes, un EP plein de saloperies indispensables et qui rassurent ; already en boucle !
- Y'a plein de monde sur le dernier Blackalicious, et beaucoup de français ! Seb Martel, Vincent Segal (qui avait déjà trainé avec le crew), General Electrics... Marrant, et en tout cas, "The craft" est un album plaisant, avec quelques très bonnes surprises (qui est cette Ledsi ? Elle tue !) et quelques passages plus convenus. C'est sorti chez Anti.
- Missill & PM featuring le grand Blu Rum 13 "Choose to Care", sur la compil de la miss (voir plus haut).
Allez hop !
Lundi, je récupère les encadrements qu'on a fait faire pour deux chouettos sérigraphie qu'on s'est choppé lors de notre dernier weekend à Paname : "Dogs and Water" d'Anders Nilsen défonce tout au salon pendant que "10 best things in life" de Julie Doucet voit se prosterner Drine dans son bureau... Non, ca aurait pas du prendre de temps, mais en même temps c'était lundi, et le lundi, dc'est lecture : lu "Pluie", le premier (?) petit roman de Kirsty Gunn, attaqué "Shirker" de Chad Taylor, récemment paru en poche ; 1ère lecture agréable et personnelle, peu marquante, encore que... Et second bouquin toujours en cours...
Mardi soir, première session autour du nouveau projet du vidéaste/graphiste/éditeur Romuald Genevois, auquel je suis censé participer sous une forme, euh, assez inédite pour moi. On en reparlera, mais en tout cas, c'est motivant de bosser avec des gens super motivés, forcément. On en est qu'au tout début, mais on verra. Cool, en tout cas.
Mercredi soir, je me relis l'essentiel de Dave Gibbons, suite à la lecture de son récent "The originals", traduit chez Editions USA. Que dire de ce mec qui n'ai déjà été dit ? Rien, c'est pourquoi je me contenterais de dire que ce bouquin, publié chez DC Comics l'année dernière, est une nouvelle réussite de monsieur Gibbons, à prendre avec des pincettes cependant.
D'abord parce les gris utilisés pour ce bouquin ont beau être techniquement réussis (la palette de gris utilisés est contrastée, même si sombre, très sombre), je reste sur l'impression qu'ils rendent monotone les compositions de Gibbons ; de nombreuses cases seraient plus efficaces et auraient une atmosphère plus respirables si le parti pris "gris" n'était aussi catégorique. Alors évidemment, la mise en page sur fond noir, avec des "blancs" tournants systématiquement noirs, donne au final un truc qui a du mal à passer, très lourd et très "mort".
Je suis cependant ravi de constater que certains éditeurs, au contraire de Delcourt (et de ses fameuses versions françaises de Black Hole de Burns, pour ne citer qu'un exemple récurrent), reconnaissent l'importance de la saturation d'un vrai noir. L'impression noire dans "The originals" est vraiment noire, et c'est déjà ca de pris, hein.
Autre condition au succès de ce bouquin : une fois de plus, c'est de l'air britannique qu'on respire dans les pages du bouquin de Gibbons ; ca sent l'United Kingdom à plein nez, aucun doute là-dessus, le scénario oscillant entre nostalgie des Mods, rebellion punk, virées en clubs, ca bouffe du chimique en permanence, le tout quelque part dans une banlieue de cité industrielle comme l'Angleterre en cache des tonnes... Bref : il faut se retrouver dans l'univers typiquement anglais distillé par Gibbons tout au long de son bouquin pour en apprécier pleinement le ton, mais ca devrait pas poser de problèmes à grand monde. Je serais par contre curieux de savoir quel accueil à été fait à la VO du bouquin ; d'ailleurs, dans le même type de questionnement, je me demande quel a été le succès de "V for Vendetta" lors de sa sortie US ; la aussi, le trip traumatique post-Tchatcherien, la critique de la pensée unique, relevaient d'un état d'esprit que je vois davantage chez nos voisins d'outre-Manche que chez nos voisins nord-américains. Et bien entendu, on reste dans le filigranne avec Gibbons, là ou Moore et Lloyd jouaient au marteau-pilon... Rien de très commun à part ça, juste une pensée en vrac...
Pour conclure sur ce bouquin, un autre bémol pour Editions USA : le lettrage est plombant, ultra statique, et très vite super chiant ; je ne sais pas quelle fut la tronche initiale du lettrage de ce bouquin, mais là, ca va pas, du tout du tout. Dommage.
Je me couche encore vers 4h du mat, je vais encore finir ma semaine la gueule dans le cul ; faut que je trouve une solution. Le travail à mi-temps, peut-être ?
Jeudi, rencontre innattendue de Pierre Pevel, auteur de fantasy dont je ne connais pas les bouquins (je ne suis pas super amateur du genre, peut-être à tort), mais qui était invité dans le cadre d'un festoche de la SF. Agréable conversation avec un réel amateur de comics, qui apprécie énormément l'oeuvre de Gaiman, et surtout ses bandes dessinées, comme l'épisode de Sandman intitulé "Men of good fortune" (le 4ème volet de "Doll's house"), décidement un épisode qui a marqué plus d'une personne.
La-dessus se pointe mon homeboy Howie, qui revient d'un long séjour au japon, avec plein de surprises dans son sac : une magnifique boite de jeu "Doraemon" en bois (un jeu d'adresse pour les ptits nenfants, le "Yura Yura"), des stickers et autres trucs débiles sur lesquels je ne m'étendrais pas, et également le "You've gotta have freedom" de Build An Ark (reprise du classique de Pharoah Sanders), remixé par les formidables Two Banks of Four et sorti sur P-Vine records, excellent label japonais : j'ai ramé comme un porc pour trouver ce skeud, sans succès, et ce satané Howard me le ramène : la classe ultime. Et la b-side est formidable ! Y'a des Doraemon partout à la maison, Howie, tu déchires ta race, t'a vu, ouaich.
Le soir, on retrouve Cath, Feet, et quelques furieux a l'Asylum, bar bisontin : concert du nouveau duo electro-noisy-vénère de Night/Naït/whatever, terrasse peinard pendant le break, puis concert de Plugged ; je suis mort alors on remonte finalement relativement tôt avec Drine.
Vendredi, j'ai du bosser, je me souviens de rien, à part d'avoir bavé, le soir venu, devant le run de Chris Aslam dans la dernière vidéo Puzzle : ce mec a un style de folie furieuse, et il touche carrément à tout ce qu'il peut (il dégnape en street, il déchire en mini...) avec sa petite planche sous les pieds (Puzzle est un vidéomagazine de skate qui sort plusieurs fois dans l'année ; là, il s'agit du numéro d'automne 2005, à se procurer sur leur site, par exemple).
Samedi, visite surprise de Jérôme Blanc à la librairie, en transit pour le festival de bande dessinée d'Audincourt (festoche local assez plat-plat, non, carrément plat-plat) ; l'auteur de "Floréal" (au Cycliste) et des "Enfants du serpent" (auto-édité, à se procurer) faisait que passer, mais c'était cool. A part ca ? Pas grand chose, ca a pas loupé, je suis vanné.
Dimanche, avec Drine, départ (par train) dans le jura le matin, petite bouffe en famille ; bon repas dans la cour de la nouvelle maison de ma petite soeur, suivi d'un match de foot terrible où mon petit neveu de 4 ans et son beau-papa ont collé une toute relative branlée (10 buts à neuf, suspense insoutenable) à mon frère, son chien, et moi. C'est parce que j'avais oublié mes crampons, évidemment. Retour avec maman (par voiture) le soir, tout ca pour finir devant Urgences et du poulet froid ; si vous avez tenu jusqu'ici, vous êtes quand même rudement fortiches, les gens.
Sinon, hier lundi, mini-session vidage de bombes : Retro a tout retourné, photos a venir, uh uh uh.
Bon, sinon, on rigole on rigole mais...
=> Parisiens, Cody Hudson est un artiste à découvrir incessament sous peu au Lazy Dog (2 passage Thiéré dans le 11ème à Paname), du 10 au 26 novembre 2005. Comme bien souvent, une expo qui promet bien des choses au sous-sol désormais incontournable de cette boutique qui ne l'est pas moins.
=> Une table ronde fort instructive a été organisé par Docforum : " L'occasion de réflechir ensemble sur le phénomène Google, ses dangers et dérives eventuelles, ainsi que sur les nouvelles tendances en matière de recherche d'information".
=> Missill, jeune pluri-artiste qui n'arrête pas, sort une compilation intitulée "Mash Up" (d'obédience électrohiphopfreakbeat) distribuée par Discograph), avec pas mal de belles choses dedans : elle mixe Modeselektor avec Knifeandshop et M.I.A, mélange Sylvain Poirier et Digitek, et balance Funkstorung, Adam Freeland, Rodney P, Evil 9 (feat. Aseop Rock), tout en insérant un morceau qu'elle a produit elle-même avec ses petits doigts, et ou l'on retrouve l'ami Blu Rum 13 ("Choose to care").
=> Caméra, c'est le pseudo (un peu risky ?) d'un photographe qui propose, entre autres, de regarder d'un peu plus près l'inorganique décomposé des paysages urbains en perdition, parmi pléthore d'autres sujets...
A quoi reconnait-on un bon photographe progressiste ? A plein de trucs, mais surtout a sa faculté de trouver le truc que nous ne verrons pas, et à nous le proposer sous un angle inédit, entre autres ; et bien Caméra s'accomode de cette tâche avec un naturel bluffant, et ses agrandissements élargis de micro-détails parlent d'eux-même.
Faut absolument que je passe à l'action et que je lui achète un de ses zooms de bargeot ; y'a le choix, et ca tue.
=> 90bpm propose un petit radioshow online made in DefJux avec tout plein de bonnes choses dedans : the Perceptionnists, Aesop Rock, Cann Ox, Rob Sonic, Cage, Mr Lif, RJD2, et bien évidemment El Producto. Si DefJux n'innove pas autant et ne claque pas autant les tympans qu'à une certaine époque, le crew autour d'El-P reste un repère indispensable de la scène hip hop actuelle ; à checker, donc.
=> Merci Xaxa pour le lien : Neil Gaiman et Joss Whedon en interview croisé par Lev Grossman, pour Time mag.
ON AIR on RadiojUne :
D'abord, le grand jeu du répondeur, car c'est en passe d'en devenir un : je change régulièrement mon message d'accueil de répondeur téléphonique, et certains gens sans vie sociale passent leur temps à me faire des propositions sur l'origine et/ou l'interprête du morceau choisi... C'est assez nul, assez con, ca sert à rien, et on verra qui gagnera quoi (probablement pas grand chose, c'est sûr), mais tant qu'on est 3 à trouver ca drôle, alors on verra.
Le dernier message en date était l'intro d'un des meilleurs morceaux jamais enregistrés par Anticon : "The candle" est un morceau magnifique, avec Moodswing9 à la prod et ces enfoirés de Slug et Dose One au mike, disponible sur le "Deep Puddle Dynamics", probablement un des meilleurs projets du crew à ce jour... Projet ou l'on retrouvait également Abilities, Sole, Ant, Mayonnaise, Alias, Jel (et sa belle coupe de cheveux), qui fut supervisé notamment par My Man Kia, produit par Mr Dibbs, et datant de 1999, eh ouais, déjà, putain...
Bref, Ed avait bien balancé un SMS critiquant la qualité du son du répondeur en disant que c'était une honte vu la qualité du morceau original, mais c'était un peu court, et je suis pas sur qu'il jouait, déjà, uh uh uh. 8)
Alors voilà, les gros nains : vous tomberez sur un nouveau morceau si vous m'appelez pendant mes horaires de taf, eh eh eh. Sinon, ben je tâche de répondre, hein ! 8)
La ptite playlist, sinon :
- Tortoise & Will Oldham "the brave and the bold" (Overcoat). Le crew de Chicago malaxe Elton John et Devo (ente autres) sur leur nouvel opus réalisé aux côtés de Will Oldham. Suuuuurprise ?! En tout cas, ca passe tout seul.
- Tacteel (Fuckaloop, TTC...), un des tous gros producteurs de gros son du moment (après, à vous de voir -ou à lui- si ca s'apparente plutôt à du hip hop, à du crunk, à de la bleep...), sort "Cheap fun" sur Institubes, un EP plein de saloperies indispensables et qui rassurent ; already en boucle !
- Y'a plein de monde sur le dernier Blackalicious, et beaucoup de français ! Seb Martel, Vincent Segal (qui avait déjà trainé avec le crew), General Electrics... Marrant, et en tout cas, "The craft" est un album plaisant, avec quelques très bonnes surprises (qui est cette Ledsi ? Elle tue !) et quelques passages plus convenus. C'est sorti chez Anti.
- Missill & PM featuring le grand Blu Rum 13 "Choose to Care", sur la compil de la miss (voir plus haut).
Allez hop !
11 octobre 2005
BON VOYAGE.
Aujourd'hui je découvre avec stupeur que mon idée de prendre des clichés de mon Pupshaw (enfin, de mon futur Pupshaw) dans de drôles de postures à déjà été exploitée, avec brio par un mec encore plus malade que moi.
Pupshaw se balade donc dans pas mal d'endroits et se retrouve dans de curieuses situations... Cette tranche de blog ne va intéresser que Michel et moi-même, ben... Tant pis. 8)
Pupshaw se balade donc dans pas mal d'endroits et se retrouve dans de curieuses situations... Cette tranche de blog ne va intéresser que Michel et moi-même, ben... Tant pis. 8)
10 octobre 2005
OCTOBRE GRIS.
...alors on va lui ajouter de la couleur, à cette enflure : la bande son idéale d'un weekend d'octobre ensoleillé, ce qui, il faut bien l'admettre, fait quand même vachement du bien : Patrick Forge et son radioshow hebdomadaire disponible en archives sur Kiss100.com.
==> Hardcore, la fin de semaine ! Bon, pas aussi hardcore que la manière dont s'est fait calmer ce pauvre mec par la milice de New orleans... Une nouvelle affaire Rodney King ? Pendant qu'on se hérisse devant la bavure américaine, cette vieille pute de Sarko à le champ libre pour truander.
Alors que tout le komité éditorial de "L'affaire du siècle tome 5" (Bob la loutre et moi-même, quoi) galèrait sur un bouclage douloureux depuis le début de semaine, visite d'Howard, back from Tokyo et avec une coupe de cheveux presque potable, puis d'Edouard le jeudi soir, suffisamment cool pour que je loupe une conférence donnée par l'auteur de "De New York à Coruscant" à la librairie... bah, c'est pas si souvent qu'on a la chance d'avoir cette crevure suisse dans le secteur, fallait en profiter...
Ed est reparti vendredi après-midi, ou j'ai retrouvé de joyeux lascars (Bob la loutre, Jérémy Jorandon, Tortotte) avec qui nous avons commencé à assembler le numéro 8 du zine, puis le vendredi soir, direction Antibalas au Noumatrouff de Mulhouse (thanks again msieur Jérôme), avec Alex et son crew ; once again, un super concert, et une bonne gueule dans le cul pour reprendre le taf le lendemain matin, quand même.
Le samedi soir, pendant que certains devaient retourner les caves d'Arbois puis les murs bisontins à grand coup d'Alien, je tombe comme une merde devant "Maria pleine de grâce" et ma pizza ; d'après Drine, film plutot pas mal, bonne actrice principale, mais pas aussi sombre et glauque que ce qu'on en avait lu.
Dimanche, coma à la maison : lecture de quelques bouquins entamés mais pas finis ("Shirker" de Chad Taylor chez 10-18, très bon pour le moment, relecture de vieux Mazzuchelli), le tout en réécoutant de vieilles saloperies de chez CTI, puis ménage (avec un "vieux" Bola en fond sonore), et thé au soleil, dehors, à regarder le soleil dans les branchages, jusqu'à l'arrivée de Cath et Alcor (de retour de Suisse), cool moment aussi, ça, hein... Doudou, kokore, j'en ai un peu marre de vous voir en coup de vent à chaque fois, faut qu'on se cale une bouffe, bordel. 8)
Nous sommes lundi matin et je tape ces mots à presque midi, tout en trempant mes tartines de pain grillé et noyé sous une tonne de miel des Landes dans du lait froid ; il fait beau et je bosse pas, quel pied...
==> L'institut Finlandais de Paname va avoir du pain sur la planche dans les semaines à venir ; d'abord, des ateliers réservés au jeune public, mais ou il sera de bon ton de se pointer encagoulé et en Petit Bateau, tant le programme est alléchant : "Otokka !", ou comment les finlandais font leur cinéma, est le fil rouge d'une série d'ateliers qui auront lieu chaque mercredi entre 14h et 16h (environ), du 28 septembre au 14 décembre 2005, avec, entre autres : une expo d'Arnu Tuominen, une grammaire de l'image, des ateliers d'impro...
Puis en janvier, les finnois sont invités au Festival International de la Bande dessinée d'Angoulême, qui fait parler de lui ces derniers temps : il semblerait que ca soit la merde en Charente, surtout matériellement (délocalisation des pôles principaux du festoche, genre on envoie la bulle fanzine à perpète, notamment)...
Espérons que le roster d'artistes finnois soit de qualité, c'est pas ca qui manque la-bas, hein.
La finlande, c'est sympa.
==> Le huitième numéro de "L'affaire du siècle tome 5" a paru, il comporte en ses pages toute la clique habituelle, avec en guest mister nice guy himself, aka Namrepus, aka Dolph, qui nous a fait une super jolie petite couverture. Pour se procurer cet exemplaire, comme d'hab, of course ; et laissez un commentaire si vous ne connaissez pas la méthode, on verra ce qu'on peut faire, uh uh uh.
Au passage, bonne chance à Dolph qui prépare ce mois-ci sa contribution à la série des "le mois de..." proposée et éditée au Groinge, éditeur spécialisé dans les petites initiatives carrément valables ; Alex Baladi, Lénon, Otto T & Choi Juhyun, Jean-Paul Jennequin, BSK, et Fafé, entre autres, ont proposé chacun un petit ouvrage à l'italienne réalisé sur une période d'un mois, et au final ca donne un bon panorama offert par de jeunes talents confirmés ou pas, à soutenir (rappelons que Le Groinge est un petit éditeur qui rame dur en ces temps hardcore pour l'édition), auquel viendra donc s'ajouter "le mois d'octobre de Dolph". Bonne chance, copain ! 8)
La préface du bouquin cite Burns et Blanquet, notamment, et les amateurs de ces deux géniaux auteurs devraient effectivement se retrouver dans l'approche plastique de KRSN ; les techniques utilisées, les médiums triturés, les méthodes de KRSN sont diverses et variées, et on sent bien que de laisser ce zozo dans la case post-graff artist serait criminel. Qu'elle soit reproduite au trichlo sur du papier de soie ou réalisée au stylo bille sur du papier autocollant (en passant par quelques coups de bombes parce que bon, quand même...), l'illustration chez KRSN n'est pas simplement omniprésente, elle est la moelle épinière de son travail ; 120 pages de réussites graphiques dans un petit bouquin à 13 euros, ca peut être un coup de frais chez les amateurs de jolis dessins et de beaux traits qui ne savent plus ou donner de la tête avec la pléthore de bouquins qui envahissent les rayonnages ces derniers temps...
A poser sur votre jolie étagère ikéa, juste à côté du bouquin de la même collection consacré à Akroe, d'ailleurs partenaire de jeu de KRSN (chacun d'entre eux trouve un écho spontané et évident chez l'autre, et d'ailleurs certaines de leurs plus jolies pièces ont été réalisés ensemble...), une bonne dose de talent, d'inventivité, de maîtrise, le tout relevé d'un bon soupçon d'ironie, le bonhomme évoluant dans un univers cynique et caustique... A se procurer d'urgence.
==> Frédéric Fleury, Sebastien Morlighem, Jonathan Larabie, Labolduc, Lewis Trondheim, David Scrima, Gilles Rochier, Fréderic Poincelet, Charles Berberian, Kerozen, Sébastien Lumineau, Singeon, Melvil Massacre, Nine, P.Buri, Frantico, Fafé, Gauthier, Pilau, David Libens, Joelle Passeron et Louise Scrima sont toutes et tous au sommaire du second numéro de Bob, et tout ça, mes braves gens, pour seulement 2 euros ; chez Bob, ils sont chouettes.
==> Dans le Straight No Chaser n°36, Yarah Bravo, la talentueuse lyriciste au flow exquis et au timbre de voix empli de charme, balance quelques unes de ses références, et cite "Animal farm" ou "1984" d'Orwell ou le poète Pablo Neruda comme ses auteurs favoris, tout en citant Minnie Riperton... Le genre de nana qu'on aimerait voir un peu plus souvent, et qui ne se contente pas de déchirer grave sur disque ou sur scène. Big up, miss Y.
==> Sa majesté Machine, seigneur (et saigneur) cosmique et puissance sidérale (et sidérante) résident néammoins dans le secteur, m'a fait l'immense honneur de me refourguer "Dogtown and z-boys", ce docu signé par Stacy Peralta, sorti en 2001 et recélant d'images inédites et d'archive de ce que le skate board comptait de plus créatif, back in the 70's.
Et putain, ca le fait pas mal ! Aux manettes artistiques, le toujours en forme Craig Stecyk balance que du bon angle et de la belle image, et des légendes à roulettes (Jay Adams, Tony Alva...), on en croise un paquet, dont le destin ne mène pas toujours dans les baskets d'un Tony Hawk... Un dvd de 89 minutes ou la légendaire Zéphyr team cotoient la première Bones Brigade, le tout avec des vues incroyable de Venice, de Santa Monica, de pools démoniaques, de séquences d'anthologie... Que-du-bonheur, qui touchera j'imagine davantage les vieux cons un peu nostalgique et bien old-timer comme moi que les kids super technique mais tout en Lakai du skate shop local...
==> Sammy Harkham bosse toujours sur "Crickets" tout en étudiant de très près l'hassidisme, mais nous balance de temps en temps quelques pages dont il a le secret.
"Somersaulting" est une histoire de 21 planches en bichro, ou son dessin m'a une fois de plus complétement emporté ; j'ai eu une ou deux difficultés sur la narration et le rythme donné par Harkham dans ce récit pourtant plutot réussi, mais la composition, la respiration qui émane de chacune des cases de son fameux gaufrier (ca respire jusque dans les gouttières) laisse une bonne impression qui reste pendant un bon moment. Son encrage raffiné est tout simplement beau, son utilisation des couleurs carrément super efficace, et à 25 balais, son talent est évident.
"Somersaulting" est l'histoire centrale du dernier numéro du petit recueil périodique publié par Drawn & Quarterly, "Drawn & Quarterly showcase n°3", ou Harkham est coincé entre Geneviève Elverum (alias Geneviève Castrée), qui signe de nouveau de jolis moments entre onirisme et conte de fée délocalisé, et deux récits de Matt Broersma, agréables lectures mais un cran en dessous de celles de notre barbu californien préféré (oui, Harkham est barbu, et californien).
Un bouquin un tantinet reuch, mais de très très bonne facture, comme souvent chez D&Q.
==> Pour les amateurs du travail de Gary Panter, et toujours chez Drawn & Quarterly (décidément...), "Satiroplastic" est un fac-similé du sketchbook que Panter griffona de décembre 99 à novembre 2001. Il s'agit donc là d'une reproduction exacte et donc archi-fidèle d'un recueil de prises de notes, de croquis, de recherches, le tout sous une forme exquise, celle qui convient pour restituer l'intelligence du trait que possède cet auteur qui ne s'arrête plus de puis plus de 30 ans (est-il nécessaire de rappeler que Gary Panter fait une carrière exceptionnelle dans le visuel, tous secteurs confondus, de la télé -Pee Wee's playhouse- au comics -le punkoïde "Jimbo", apparu dans Slash puis dans Raw, entre mille autres choses).
Magnifique petit livre objet, Drawn & Quarterly prévoit 2 autres ouvrages pour couvrir l'oeuvre inédite et toujours in progress de ce grand monsieur.
==> Clerks strikes back ? (thanks to Alex from La petite boutique du cinéma).
==> En parlant de La petite boutique du cinéma, j'y ai reçu "Freestyle : the art of rhyme", document sur l'art du freestyle, et de la place de l'impro dans le hip hop, des racines à aujourd'hui...
Bon, j'ai pas encore maté tranquillement, mais un premier pseudo-visionnage avec Ed m'a laissé un peu perplexe sur le côté inédit d'une telle entreprise : pas l'impression que j'y apprendrais des tonnes de choses... Auréolé d'une tonne de prizes, de docu réalisé par Kevin Fitzgerald (aka dj Organic) recèle cependant de courts moments ou l'on croise les géniaux Supernatural, Black Thought (des Roots), Freestyle Fellowship, mais aussi Divine Styer, Jurassic Five, les Last Poets, Bahamadia, Pharoah Monch, Planet Asia, Mos Def... et des bonus assez décevants au regard des choses annoncées : de trèèèès courts freestyles du très grand Aesop Rock, un petit passage avec El P himself, un autre avec mon mc favori, le grand Slug... Mais tout ca sonne assez creux, au final. Avant de cracher dessus, ceci dit, je vais me le coltiner au calme... On en reparlera donc. Ou pas. 8)
==> Guillaume Dustan était-il une menace ? En tout cas, il n'est plus, et je m'en fous. Je préfère aller voir les jolis jouets de Jim Woodring sur son joli site, c'est bien plus mieux, et Jim Woodring ne colporte pas la bétise, même désespérée.
On air on RadiojUne :
- Mira Calix, son album "Skimskitta" (sorti en 2003 ou 2004 chez Warp) comporte quand même des tracks sur lesquels il y a de quoi s'emballer... Certes, la surprise des premiers opus n'est plus là, mais ca reste quand même, dans cette période ou l'électro est souvent chiante et tourne en rond de manière quasi-permanente, un disque avec de très belles compositions. Elle est forte, la Chantal.
- Konono n° 1", un enregistrement live, parce que la manière dont sont triturées les sonoritées de cet ensemble afro sur scène relève tout simplement des meilleures surprises live de ces derniers mois. Et puis merde, ca donne du soleil dans toute la casbah.
- Amerie "One thing" complètement surdancefloorisé par Danny Krivit. Oui, c'est super vulgaire, mais qu'est ce que c'est efficace ! Le vocal recèle de bonnes idées, à base de 15 gimmicks qui rentrent dans la tronche sans qu'on ai demandé quoi que ce soit ; presqu'aussi efficace que le "Hollaback girl", la dernière tuerie de Pharell pour Gwen Stefani...
- Moody Allen "Six feet", sorti sur Flyin' high : de la grosse baballe.
- "in the loop volume 3", la troisième installation discographique de la meilleure webradio au monde, dublab, sorti conjointement chez Plug Research.
O.U.T.
==> Hardcore, la fin de semaine ! Bon, pas aussi hardcore que la manière dont s'est fait calmer ce pauvre mec par la milice de New orleans... Une nouvelle affaire Rodney King ? Pendant qu'on se hérisse devant la bavure américaine, cette vieille pute de Sarko à le champ libre pour truander.
Alors que tout le komité éditorial de "L'affaire du siècle tome 5" (Bob la loutre et moi-même, quoi) galèrait sur un bouclage douloureux depuis le début de semaine, visite d'Howard, back from Tokyo et avec une coupe de cheveux presque potable, puis d'Edouard le jeudi soir, suffisamment cool pour que je loupe une conférence donnée par l'auteur de "De New York à Coruscant" à la librairie... bah, c'est pas si souvent qu'on a la chance d'avoir cette crevure suisse dans le secteur, fallait en profiter...
Ed est reparti vendredi après-midi, ou j'ai retrouvé de joyeux lascars (Bob la loutre, Jérémy Jorandon, Tortotte) avec qui nous avons commencé à assembler le numéro 8 du zine, puis le vendredi soir, direction Antibalas au Noumatrouff de Mulhouse (thanks again msieur Jérôme), avec Alex et son crew ; once again, un super concert, et une bonne gueule dans le cul pour reprendre le taf le lendemain matin, quand même.
Le samedi soir, pendant que certains devaient retourner les caves d'Arbois puis les murs bisontins à grand coup d'Alien, je tombe comme une merde devant "Maria pleine de grâce" et ma pizza ; d'après Drine, film plutot pas mal, bonne actrice principale, mais pas aussi sombre et glauque que ce qu'on en avait lu.
Dimanche, coma à la maison : lecture de quelques bouquins entamés mais pas finis ("Shirker" de Chad Taylor chez 10-18, très bon pour le moment, relecture de vieux Mazzuchelli), le tout en réécoutant de vieilles saloperies de chez CTI, puis ménage (avec un "vieux" Bola en fond sonore), et thé au soleil, dehors, à regarder le soleil dans les branchages, jusqu'à l'arrivée de Cath et Alcor (de retour de Suisse), cool moment aussi, ça, hein... Doudou, kokore, j'en ai un peu marre de vous voir en coup de vent à chaque fois, faut qu'on se cale une bouffe, bordel. 8)
Nous sommes lundi matin et je tape ces mots à presque midi, tout en trempant mes tartines de pain grillé et noyé sous une tonne de miel des Landes dans du lait froid ; il fait beau et je bosse pas, quel pied...
==> L'institut Finlandais de Paname va avoir du pain sur la planche dans les semaines à venir ; d'abord, des ateliers réservés au jeune public, mais ou il sera de bon ton de se pointer encagoulé et en Petit Bateau, tant le programme est alléchant : "Otokka !", ou comment les finlandais font leur cinéma, est le fil rouge d'une série d'ateliers qui auront lieu chaque mercredi entre 14h et 16h (environ), du 28 septembre au 14 décembre 2005, avec, entre autres : une expo d'Arnu Tuominen, une grammaire de l'image, des ateliers d'impro...
Puis en janvier, les finnois sont invités au Festival International de la Bande dessinée d'Angoulême, qui fait parler de lui ces derniers temps : il semblerait que ca soit la merde en Charente, surtout matériellement (délocalisation des pôles principaux du festoche, genre on envoie la bulle fanzine à perpète, notamment)...
Espérons que le roster d'artistes finnois soit de qualité, c'est pas ca qui manque la-bas, hein.
La finlande, c'est sympa.
==> Le huitième numéro de "L'affaire du siècle tome 5" a paru, il comporte en ses pages toute la clique habituelle, avec en guest mister nice guy himself, aka Namrepus, aka Dolph, qui nous a fait une super jolie petite couverture. Pour se procurer cet exemplaire, comme d'hab, of course ; et laissez un commentaire si vous ne connaissez pas la méthode, on verra ce qu'on peut faire, uh uh uh.
Au passage, bonne chance à Dolph qui prépare ce mois-ci sa contribution à la série des "le mois de..." proposée et éditée au Groinge, éditeur spécialisé dans les petites initiatives carrément valables ; Alex Baladi, Lénon, Otto T & Choi Juhyun, Jean-Paul Jennequin, BSK, et Fafé, entre autres, ont proposé chacun un petit ouvrage à l'italienne réalisé sur une période d'un mois, et au final ca donne un bon panorama offert par de jeunes talents confirmés ou pas, à soutenir (rappelons que Le Groinge est un petit éditeur qui rame dur en ces temps hardcore pour l'édition), auquel viendra donc s'ajouter "le mois d'octobre de Dolph". Bonne chance, copain ! 8)
La préface du bouquin cite Burns et Blanquet, notamment, et les amateurs de ces deux géniaux auteurs devraient effectivement se retrouver dans l'approche plastique de KRSN ; les techniques utilisées, les médiums triturés, les méthodes de KRSN sont diverses et variées, et on sent bien que de laisser ce zozo dans la case post-graff artist serait criminel. Qu'elle soit reproduite au trichlo sur du papier de soie ou réalisée au stylo bille sur du papier autocollant (en passant par quelques coups de bombes parce que bon, quand même...), l'illustration chez KRSN n'est pas simplement omniprésente, elle est la moelle épinière de son travail ; 120 pages de réussites graphiques dans un petit bouquin à 13 euros, ca peut être un coup de frais chez les amateurs de jolis dessins et de beaux traits qui ne savent plus ou donner de la tête avec la pléthore de bouquins qui envahissent les rayonnages ces derniers temps...
A poser sur votre jolie étagère ikéa, juste à côté du bouquin de la même collection consacré à Akroe, d'ailleurs partenaire de jeu de KRSN (chacun d'entre eux trouve un écho spontané et évident chez l'autre, et d'ailleurs certaines de leurs plus jolies pièces ont été réalisés ensemble...), une bonne dose de talent, d'inventivité, de maîtrise, le tout relevé d'un bon soupçon d'ironie, le bonhomme évoluant dans un univers cynique et caustique... A se procurer d'urgence.
==> Frédéric Fleury, Sebastien Morlighem, Jonathan Larabie, Labolduc, Lewis Trondheim, David Scrima, Gilles Rochier, Fréderic Poincelet, Charles Berberian, Kerozen, Sébastien Lumineau, Singeon, Melvil Massacre, Nine, P.Buri, Frantico, Fafé, Gauthier, Pilau, David Libens, Joelle Passeron et Louise Scrima sont toutes et tous au sommaire du second numéro de Bob, et tout ça, mes braves gens, pour seulement 2 euros ; chez Bob, ils sont chouettes.
==> Dans le Straight No Chaser n°36, Yarah Bravo, la talentueuse lyriciste au flow exquis et au timbre de voix empli de charme, balance quelques unes de ses références, et cite "Animal farm" ou "1984" d'Orwell ou le poète Pablo Neruda comme ses auteurs favoris, tout en citant Minnie Riperton... Le genre de nana qu'on aimerait voir un peu plus souvent, et qui ne se contente pas de déchirer grave sur disque ou sur scène. Big up, miss Y.
==> Sa majesté Machine, seigneur (et saigneur) cosmique et puissance sidérale (et sidérante) résident néammoins dans le secteur, m'a fait l'immense honneur de me refourguer "Dogtown and z-boys", ce docu signé par Stacy Peralta, sorti en 2001 et recélant d'images inédites et d'archive de ce que le skate board comptait de plus créatif, back in the 70's.
Et putain, ca le fait pas mal ! Aux manettes artistiques, le toujours en forme Craig Stecyk balance que du bon angle et de la belle image, et des légendes à roulettes (Jay Adams, Tony Alva...), on en croise un paquet, dont le destin ne mène pas toujours dans les baskets d'un Tony Hawk... Un dvd de 89 minutes ou la légendaire Zéphyr team cotoient la première Bones Brigade, le tout avec des vues incroyable de Venice, de Santa Monica, de pools démoniaques, de séquences d'anthologie... Que-du-bonheur, qui touchera j'imagine davantage les vieux cons un peu nostalgique et bien old-timer comme moi que les kids super technique mais tout en Lakai du skate shop local...
==> Sammy Harkham bosse toujours sur "Crickets" tout en étudiant de très près l'hassidisme, mais nous balance de temps en temps quelques pages dont il a le secret.
"Somersaulting" est une histoire de 21 planches en bichro, ou son dessin m'a une fois de plus complétement emporté ; j'ai eu une ou deux difficultés sur la narration et le rythme donné par Harkham dans ce récit pourtant plutot réussi, mais la composition, la respiration qui émane de chacune des cases de son fameux gaufrier (ca respire jusque dans les gouttières) laisse une bonne impression qui reste pendant un bon moment. Son encrage raffiné est tout simplement beau, son utilisation des couleurs carrément super efficace, et à 25 balais, son talent est évident.
"Somersaulting" est l'histoire centrale du dernier numéro du petit recueil périodique publié par Drawn & Quarterly, "Drawn & Quarterly showcase n°3", ou Harkham est coincé entre Geneviève Elverum (alias Geneviève Castrée), qui signe de nouveau de jolis moments entre onirisme et conte de fée délocalisé, et deux récits de Matt Broersma, agréables lectures mais un cran en dessous de celles de notre barbu californien préféré (oui, Harkham est barbu, et californien).
Un bouquin un tantinet reuch, mais de très très bonne facture, comme souvent chez D&Q.
==> Pour les amateurs du travail de Gary Panter, et toujours chez Drawn & Quarterly (décidément...), "Satiroplastic" est un fac-similé du sketchbook que Panter griffona de décembre 99 à novembre 2001. Il s'agit donc là d'une reproduction exacte et donc archi-fidèle d'un recueil de prises de notes, de croquis, de recherches, le tout sous une forme exquise, celle qui convient pour restituer l'intelligence du trait que possède cet auteur qui ne s'arrête plus de puis plus de 30 ans (est-il nécessaire de rappeler que Gary Panter fait une carrière exceptionnelle dans le visuel, tous secteurs confondus, de la télé -Pee Wee's playhouse- au comics -le punkoïde "Jimbo", apparu dans Slash puis dans Raw, entre mille autres choses).
Magnifique petit livre objet, Drawn & Quarterly prévoit 2 autres ouvrages pour couvrir l'oeuvre inédite et toujours in progress de ce grand monsieur.
==> Clerks strikes back ? (thanks to Alex from La petite boutique du cinéma).
==> En parlant de La petite boutique du cinéma, j'y ai reçu "Freestyle : the art of rhyme", document sur l'art du freestyle, et de la place de l'impro dans le hip hop, des racines à aujourd'hui...
Bon, j'ai pas encore maté tranquillement, mais un premier pseudo-visionnage avec Ed m'a laissé un peu perplexe sur le côté inédit d'une telle entreprise : pas l'impression que j'y apprendrais des tonnes de choses... Auréolé d'une tonne de prizes, de docu réalisé par Kevin Fitzgerald (aka dj Organic) recèle cependant de courts moments ou l'on croise les géniaux Supernatural, Black Thought (des Roots), Freestyle Fellowship, mais aussi Divine Styer, Jurassic Five, les Last Poets, Bahamadia, Pharoah Monch, Planet Asia, Mos Def... et des bonus assez décevants au regard des choses annoncées : de trèèèès courts freestyles du très grand Aesop Rock, un petit passage avec El P himself, un autre avec mon mc favori, le grand Slug... Mais tout ca sonne assez creux, au final. Avant de cracher dessus, ceci dit, je vais me le coltiner au calme... On en reparlera donc. Ou pas. 8)
==> Guillaume Dustan était-il une menace ? En tout cas, il n'est plus, et je m'en fous. Je préfère aller voir les jolis jouets de Jim Woodring sur son joli site, c'est bien plus mieux, et Jim Woodring ne colporte pas la bétise, même désespérée.
On air on RadiojUne :
- Mira Calix, son album "Skimskitta" (sorti en 2003 ou 2004 chez Warp) comporte quand même des tracks sur lesquels il y a de quoi s'emballer... Certes, la surprise des premiers opus n'est plus là, mais ca reste quand même, dans cette période ou l'électro est souvent chiante et tourne en rond de manière quasi-permanente, un disque avec de très belles compositions. Elle est forte, la Chantal.
- Konono n° 1", un enregistrement live, parce que la manière dont sont triturées les sonoritées de cet ensemble afro sur scène relève tout simplement des meilleures surprises live de ces derniers mois. Et puis merde, ca donne du soleil dans toute la casbah.
- Amerie "One thing" complètement surdancefloorisé par Danny Krivit. Oui, c'est super vulgaire, mais qu'est ce que c'est efficace ! Le vocal recèle de bonnes idées, à base de 15 gimmicks qui rentrent dans la tronche sans qu'on ai demandé quoi que ce soit ; presqu'aussi efficace que le "Hollaback girl", la dernière tuerie de Pharell pour Gwen Stefani...
- Moody Allen "Six feet", sorti sur Flyin' high : de la grosse baballe.
- "in the loop volume 3", la troisième installation discographique de la meilleure webradio au monde, dublab, sorti conjointement chez Plug Research.
O.U.T.
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==> Alors que la scène graffiti internationale reste quand même principalement un gros conglomérat de brilliants techniciens forcément repompeurs (au mieux) ou de spray-can artists en gros manque d'originalité (au pire), il y a fort heureusement pas mal de gens qui continuent de creuser sur le bord de la route, de s'éloigner des lettrages super chiants ou des persos cent fois déjà peints, de s'avancer plus profondément dans l'audace et dans la réelle création ; évidemment, des voix se sont élevées et s'éléveront toujours face à "ces usurpateurs qui n'ont rien compris et qui ont emporté la peinture urbaine dans les musées" (alors que la seule voix à suivre, selon ces rétrogrades conservateurs, serait de rester dans les terrains vagues, dans les dépots de la sncf, ou dans la rue, tout simplement).
Balayons du revers de la main ces casse-couilles notoires, ces puristes coincés, et apprécions le travail de gens qui méritent qu'on se penche dessus, et qui, selon, donnent dans le classicisme relevé d'un soupçon de fraicheur, ou expérimentent ouvertement (qu'importe le flacon...) : des gens comme Gorey, Fake, Oste, Gomes, Boe, Hanem, Ogre, Stak, Honet, Horfé (le nouveau O'Clock ? à Paname, il est chaud, le garçon...), Akroe, WK int., Brusk, Banksy, et bien d'autres... ce qui rapproche le graffiti de biens autres domaines de création, de la musique à la bande dessinée, pour ne parler que de ce dans lequel j'arrive personnelement à trouver bien du bonheur... Et en parlant de s'y retrouver, monsieur KRSN vient d'entrer dans la petite collection qui va bien ("design&designers", proposée par les éditions Pyramyd (les gens qui éditent notamment Etapes Graphiques, entre autres), en même temps que le duo londonien Insect, par exemple.